La PL Academy vous présente la trente-sixième journée
Liverpool au rendez-vous

Allez, encore deux et on pourra tous se reposer.
Manchester United 1 – 2 Leicester
Solskjaer avait l’occasion de faire chier à la fois la FA qui impose un calendrier idiot avec trois matchs en six jours et Liverpool qui pouvait espérer revenir sur Leicester en cas de défaite, on peut dire qu’il ne s’est pas manqué : en alignant un onze plus constitué de U23 que de joueurs pros, le coach des Raides et Vils a réussi son coup.
Il n’était peut-être pas question de perdre, car on a son honneur quand même. Mais une défense faillible aide bien les Foxes à prendre les choses en main, au prix il est vrai d’une finition magnifique de Thomas. De son côté, Mason Greenwood paraît presque un cadre de l’équipe tant dans l’implication que la prise de responsabilité. C’est d’ailleurs lui qui égalise, car marquer est sa nature.
Le pied de nez à la FA étant consommé, la seconde partie du plan est mise en marche sur un corner en milieu de seconde période lorsque ni Rashford à peine entré, ni Matic ne semblent juger bon de monter sur Soyunçu. Le Turc redonne l’avantage à son équipe et Leicester fait un grand pas vers la qualification en Ligue des Champions.
Manchester United 2 – 4 Liverpool (match en retard
de la 34e journée )
Le plus grand match du monde a accouché d’un sacré scénario. Football plaisir (enfin, je dis ça parce qu’on a gagné hein : résumé complet ici). Dauphins de City, les ennemis jurés avaient deux objectifs : consolider la deuxième place et (surtout) empêcher le beau club de Liverpool d’aller en LDC l’an prochain. Et tout avait parfaitement commencé.
Alisson Becker, héros en devenir (cf. plus bas), a lancé rapidement les hostianalités : une passe directe pour Edinson Cavani à la quatrième minute. Mais bon, comme on dit : “dommage Edi !”. Heureusement pour Maniou, un autre joueur défensif des Reds s’est rapidement analillustré en la personne de Nat Phillips, un genre de Nicolas Escudé d’Europe centrale, qui a dévié fort maladroitement dans son but une frappe de Bruno Fernandes. C’est pourtant le même Nat Philipps qui a été à l’origine de l’égalisation, frappant après un corner et offrant involontairement l’occasion à Diogoal Jota de briller en marquant d’une talonnade. 1-1 puis 1-2 juste avant la pause grâce à la tête angélique de Bobby Firmino, et même 1-3 suite au doublé du plus beau sourire de PL (merci le gardien pour l’arrêt de volleyeur non maîtrisé). Un break qui fait du bien, davantage que le ballon du double break manqué de Jota – la faute au poteau – et que la réduction du score de Marcus Rashford subtilement trouvé par Edinson Cavani dans la profondeur. Tendus comme la chemise de Gérard Larcher, les Reds ont eu peur, les Reds ont failli flancher, mais les Reds ont été libérés : en contre, Curtis Jones a lancé Mohamed Salah et the Egyptian King a scellé la rencontre.
Sept ans plus tard, sept putain d’années plus tard, pendant une saison qui devrait être la moins bonne de Klopp en termes comptable depuis cinq ans, avec une charnière composée de bébés (22 matchs de PL à eux deux), Liverpool gagne enfin à Manchester et le droit de croire à la LDC.
Chelsea 0 – 1 Arsenal
Une équipe incapable de prendre un seul point aux Gunners cette saison mérite-t-elle de remporter la Ligue des Champions ? Blague à part, les hommes de Tuchel ont essayé (19 tirs dont cinq cadrés et trois montants), mais se sont montrés particulièrement maladroits (on vous a déjà parlé de Timo Werner ?). Surtout, les Blues ont semble-t-il cherché à concurrencer leurs voisins au palmarès du “but offert de l’année”, avec cette remise en retrait de Jorginho pour son gardien, sans avoir pris la peine au préalable de vérifier si ledit portier se trouvait dans les cages. Le pauvre Kepa est donc obligé de plonger pour empêcher un CSC tout fait, mais ne peut que remettre le ballon sur Aubameyang, qui en profite pour servir Emile Smith-Rowe pour l’ouverture du score.
Chelsea pousse pour revenir au score, mais sans grand succès, à l’image de cette double barre “Made in France” de Kurt Zouma et Olivier Giroud à la 89e. Les Gunners se contentent pour leur part de faire le dos rond et d’attendre que le chrono daigne bien filer. Une attitude minimaliste récompensée par les trois points de la victoire, que les hommes de Mikel Arteta peuvent savourer sans aucune honte, en ayant battu les Blues à leur propre jeu.
Newcastle 3 – 4 Manchester City
Une affiche tellement emballante sur le papier que vos académiciens avaient choisi ce soir-là pour trinquer par ordinateurs interposés et vous préparer une petite surprise pour la fin de saison. Des agapes crépusculaires malheureusement interrompues par une tête d’Emil Krafth sur un corner de Jonjo Shelvey. De quoi nous arracher un sourire moqueur, et nous inciter à prêter un œil plus attentif à cette rencontre.
Et nous avons bien fait. Galvanisés par cette ouverture du score, les Magpies profitent de la moindre perte de balle des hommes de Guardiola pour se ruer à l’attaque. Voldemort est ainsi tout près de doubler la mise d’un coup-franc sublime qui vient abîmer la transversale de Scott Carson (vous ne connaissez pas, nous non plus, mais sachez qu’il est champion d’Angleterre).
Manque de chance pour les hommes de Steve Bruce, la réussite des Citizens est totale sur ce match. Une frappe contrée de João Cancelo permet aux champions d’égaliser avant qu’une reprise improbable de Ferran Torres sur un coup-franc de Gündogan ne leur donne l’avantage dans la foulée. Heureusement pour le suspense, un tacle dépourvu de sens de Nathan Ake sur Joelinton permet à ce dernier d’égaliser sur pénalty juste avant la pause.
On vous ressert un pénalty ? C’est le message envoyé par Kyle Walker à Joe Willock à l’heure de jeu. L’ancien gunner accepte l’offrande et convertit la sentence en deux temps après un premier arrêt de Carson (et ce malgré une reprise d’appui welbeckienne). Mais encore une fois, Newcastle ne parvient pas à tenir son avantage et deux minutes plus tard, la spéciale “débordement de Gabriel Jésus et centre en retrait” permet à Ferran Torres d’égaliser avant qu’une frappe sur le poteau de Cancelo ne lui revienne dans les pieds pour lui offrir un triplé. Un réalisme presque écœurant qui offre une victoire inespérée à City.
Newcastle (2.47) 3-4 (1.62) Man City
— The xG Philosophy (@xGPhilosophy) May 14, 2021
Burnley 0 – 4 Leeds
Regarder une équipe de Bielsa dérouler est un plaisir raffiné, qu’on n’aurait probablement jamais imaginé déguster en Premier League. Tout commence peu avant la pause avec un contre d’école magnifiquement conclu par une merveille de frappe enroulée de Mateusz Klich hors de portée de Bailey Peacock Farrell (si l’un de vous sait où se trouve le prénom dans ce blase, merci de nous écrire). A l’heure de jeu, Jack Harrison double la mise en déviant une frappe d’Ezgian Alioski après un corner mal dégagé. Un quart d’heure plus tard, on retrouve Harrison, cette fois pour une merveille de passe entre les lignes à destination de Rodrigo Moreno pour le 3-0. On retrouve le même duo à la baguette dans la foulée, pour un résultat identique. Bielsa, no se va !
Southampton 3 – 1 Fulham
Fulham, déjà relégué, ouvre grand les portes aux Saints, merci c’est gentil.
Che Adams en profite pour soigner ses stats, le jeune Tella entre vers l’heure de jeu et s’offre immédiatement son premier but en carrière. Côté Cottagers, le non moins jeune Carvalho marque un joli but pour sauver l’honneur et peut-être commencer à manifester son intérêt pour les titularisations en vue de la saison prochaine. Le vétéran Walcott clôt la marque suite à un joli mouvement collectif et tout le monde est content. Enfin, pas tout à fait tout le monde, mais bon…
Brighton 1 – 1 West Ham
Match sans vraiment d’enjeu pour les Seagulls, certains d’être en Premier League l’an prochain. Pour les Hammers, par contre, l’enjeu était d’importance : ne pas continuer la folle dégringolade Moyes-ienne pouvant aboutir à une saison sans place européenne alors qu’ils ont fait top 5 pendant 30 journées. Mais bon, que voulez-vous : David Moyes un jour, David Moyes toujours.
Indécis pendant plus de 80 minutes, le match s’est emballé dans les derniers instants : après une tête de Craig Dawson manquant de peu d’ouvrir le score, ce sont les Seagulls qui ont pris l’avantage grâce à un Danny Welbeck bien lancé en profondeur. Mais West Ham n’a pas abdiqué et est revenu au score par la belle enroulée de Saïd Benrahma après une action défensive de Brighton de toute beauté (note artistique du dégagement contré par un collègue : 20/20). Avec ce point du nul, les Hammers sont septièmes à cinq longueurs de la LDC, quatre de la cinquième place et trois de la sixième avec deux matchs à jouer. Le compte est bon ?
Crystal Palace 3 – 2 Aston Villa
Vrai beau match de PL entre des Eagles et des Villans plutôt relax et donc enfin décidés à faire le spectacle. Les défenses en profitent pour regarder ce qui se passe, c’est vrai que c’est agréable. McGinn ouvre son pied et le score au quart d’heure de jeu, ce à quoi répond Benteke à la demi-heure. A peine deux minutes plus tard, les Birminghamiens reprennent l’avantage par El-Ghazi.
Les Londoniens sont menés à la pause mais Zaha n’est pas d’accord et en fin de match, il s’offre un but solo qu’il ne doit qu’à son talent. Mais l’égalisation ne leur suffit pas et sur une dernière offensive gérée par les Villans comme une crise covid par le gouvernement anglais, Mitchell marque de l’épaule.
Côté Villans, seul le retour de Grealish est à noter en seconde période.
Spurs 2 – 0 Wolves
Libérés du joug Jouzé, les joueurs de Tottenham ont l’objectif de l’Europe en ligne de mire. Toujours en course pour la LDC, les Spurs ont rempli le contrat face à des Loups aux crocs bien peu croquants toute la saison et sans aucune ambition pour la fin de saison.
Largement dominateurs, les Spurs ont logiquement ouvert la marque grâce à l’inévitable Harry Kanenculé (une des dernières fois de la saison, profitons-en). En deuxième période, Kane a touché du bois (pour la deuxième fois), tout comme la pépite-celle-en-chocolat-pas-en-or juste-en-chocolat Dele Alli jusqu’au break, mérité toujours, de Pierre-Emil Hojbjerg. Nouvelle victoire pour le coach intérimaire Ryan Mason : les Spurs sont assurés de finir devant les Gunners. Mais non ce n’est pas méchant et gratuit… Ce fait d’armes sera leur seul trophée cette année.
WBA 1 – 2 Liverpool
Incroyable mais vrai ! Non, on ne vous parle pas de l’émission présentée par Bruno Roblès pendant votre jeunesse. On vous parle de ce qui a fait le tour du monde de la planète de l’univers football ces derniers jours : le premier but marqué par un gardien de l’équipe de Liverpool, aka la preuve que se baigner dans l’eau bénite au Brésil rapporte gros.
Retour en arrière : miraculeusement, Liverpool a son destin entre ses pieds. Avec trois matchs à jouer, les Reds sont assurés de jouer la LDC s’ils prennent neuf points sur neuf. Impensable encore il y a quelques jours, le miracle est possible. Face à eux, l’équipe de West Brom, déjà reléguée et qualifiée de “équipe vraiment nulle, mais nulle nulle nulle” par le présent rédacteur 24h avant le match, témoins à l’appui.
Retour au présent : 15e minute de jeu, 1-0 pour West Bromwich, but d’Hal Robson-Kanu. Why not ? La vie est une souffrance dont Kanu rive l’aboutissement. Absolument dégueulasses pendant 20 minutes, les Reds se sortent un peu les doigts : le génie Mohamed Salah égalise petit filet sans contrôler. Encore une heure à jouer donc largement le temps pour Liverpool de gâcher ses multiples occasions, de saloper ses chances d’aller en LDC, de déjouer face à des poulets sans tête… et même d’encaisser un second but : Kyle Bartley prolonge une tête sur corner et donne l’avantage aux Baggies. Mais miracle n°1 : le but est refusé pour un hors-jeu de Matt Phillips, positionné devant le gardien des Reds… 50 occasions franches ratées plus tard, miracle n°2 : 94e minute de jeu, dernier corner du match, Alisson Becker, gardien des scousers, monte ; Trent Alexander-Arnold botte le coup de pied de coin, Alisson s’envole, Alisson plane, Alisson donne un coup de tête, Alisson marque, Alisson est fou, Alisson la révolte, Alisson l’hallali.
Victoire incroyable mais vraie, donc. Les Reds n’ont plus le droit de gâcher cela : deux matchs, deux finales, deux victoires impératives, d’abord à Burnley mercredi puis dimanche face à Crystal Palace. Allez allez allez.
Everton 0 – 1 Sheffield
Les Toffees ont encore quelque chose à jouer alors pourquoi se priver d’une défaite à domicile contre un des pires relégués de l’ère Premier League ?
Le jeune Daniel Jefferson plante le seul but du match du haut de ses 17 ans, voilà au moins quelque chose de réjouissant dans ce marasme de deux clubs loin, très loin de leur potentiel.
Southampton 3 – 1 Crystal Palace (match en retard de la 32e journée)
C’était pas trop le match à enjeu, c’était même plutôt le contraire mais ça n’a pas manqué d’intérêt. En cause, la forme des deux buteurs du moment : Benteke côté Eagles et Ings côté Saints. Les deux marquent à tour de rôle puis Che Adams donne l’avantage aux siens et dans la foulée, il offre le troisième but de son équipe à Ings, encore lui. Ah si celui-là avait pu faire une saison complète…
J’ignorais que Jimmy Briand avait de la concurrence avec et Harry Kane.
Ce rendez-vous est vraiment agréable. J’espère que vous continuez l’année prochaine.