La PL Academy vous présente la trente-troisième journée
La super premier league

C’est toujours la Premier League ? Nous ne savons pas, nous ne savons plus.
Arsenal 0 – 1 Everton
En voyant ce match, les supporters d’Arsenal ont compris pourquoi les Kroenke (barrez-vous) voulaient quitter le championnat : notre équipe est tellement frustrante et irrégulière qu’une place de lanterne rouge assurée dans un super championnat aurait au moins le mérite de ne plus jouer avec notre santé mentale. Car en soi, cette rencontre contre les Toffees n’était pas ratée, un vague espoir s’est même fait sentir quand Jon Moss a sifflé pénalty pour une faute peu évidente sur Dani Ceballos. Las, l’Angleterre, faute d’avoir pu imposer son système métrique en base 17 trois-quarts au monde entier, est devenue la terre de la géométrie et après cinq minutes de vérifications par des physiciens nucléaires, le pénalty est annulé en raison d’un hors-jeu peu évident de Nicolas Pépé au départ de l’action.
Rassurez-vous, point de complainte arbitrale ici, la règle et le compas et le bouton retour arrière de la télécommande ont également été mobilisés pour vérifier la validité du but d’Everton. Quand bien même il a été inscrit par Bernd Leno, paniqué à l’idée de réaliser une clean sheet en championnat. Un énième cadeau qui enterre définitivement les espoirs des Gunners de se qualifier pour une Coupe d’Europe via le championnat. Bref, vivement la fin de saison.
Liverpool 1 – 1 Newcastle
Ça ne vaut pas le coup de vous raconter ce match. Allez plutôt lire les mots de Klopp avant la rencontre dans un contexte de pré-post-ex-SuperLeague. Il y a du très bon, du bon et du moins bon. Mais c’est bien qu’il l’ouvre déjà, là où certains aiment se cacher.
West Ham 0 – 1 Chelsea
Dans ce duel pour la Ligue des Champions (l’auteur de ces lignes, Londonien de coeur, ne peut s’empêcher de verser une larme à cette évocation), l’impensable s’est produit peu avant la pause : Timo Werner, seul aux six mètres, a réceptionné un bon centre de Ben Chilwell et a marqué ! Heureusement, l’international allemand nous a par la suite épargné une rupture du continuum espace-temps en revenant à ses bonnes habitudes : une frappe non-cadrée à cinq mètres des cages de Lukas Fabianski. Malgré tout, les Marteaux de ne sont jamais remis du choc initial et Fabian Mathieu Balbuena a même préféré rentrer aux vestiaires dix minutes avant tout le monde, pour digérer.
Sheffield 1 – 0 Brighton
Alors que les Blades sont déjà en Championship depuis six mois, Brighton lutte toujours pour le maintien qui, officiellement, n’est pas acquis malgré huit points d’avance sur Fulham (18e) et six matchs à jouer. Donc, pour entretenir le spectacle, les Seagulls suivent le chalutier du suspense.
Malgré une domination et des occasions nettes, Brighton n’a pas transformé l’essai, comme trop souvent cette saison. Des beaux arrêts de Ramsdale les en ont empêché, tout comme un manque de finition de Neal Maupay. Ce coup-ci, on peut ajouter qu’ils ont défendu comme des glands sur le but de McGoldrick. Avec le nul de Fulham, les Seagulls gardent un matelas confortable de sept points sur le barragiste.
Same old, same old
Wolves 0 – 4 Burnley
Entre une équipe de Jorge Mendes et Mozer Funker qui n’a plus rien à jouer et des Burnés bien décidés à assurer leur maintien, ce sont les coéquipiers de Chris Wood qui ont tiré leur épingle du jeu. L’international néo-zélandais, invaincu lors de la Coupe du Monde 2010 (ça se voit que je meuble ?), s’est particulièrement illustré avec un coup du chapeau : un but après une course tout en puissance, un pion opportuniste et une tête sur corner, le tout en une mi-temps. Avant une remise délicate pour Ashley Westwood en fin de match, histoire de soigner la feuille de stats. Les hommes de Sean Dyche sont quasiment sauvés, les Loups en vacances.
Leeds 0 – 0 Manchester United
Pour éviter le même Titanic qu’au match aller, Bielsa a sorti un mode défensif inhabituel pour son équipe. Manchester, sous saine bannière aérienne demandant l’éviction des Glazer, a donc été contraint à faire le jeu, chose pas toujours à son goût.
Dans un derby pour lequel Solskjaer avait annoncé une pluie de but, seuls les tacles assassins ont servi de highlights pour une partie où chacun semblait plus terrifié à l’idée d’en encaisser que préoccupé par l’envie d’en marquer.
Cela ne modifie pas grand chose au classement mais en revanche beaucoup sur le plan tactique, car après l’exploit à City, il semblerait que Bielsa ait un peu tenté le même coup chez lui face aux Raide et Vils : un bon vieux bloc bas (à sa sauce avec de l’individuel presque jusqu’au gardien), chose banale en PL mais moins de la part d’El Loco qui donne ainsi des signes d’évolution, voir d’infléchissement du dogme. Si la vie n’est pas trop une catin, on espère bien découvrir la suite de ces prémisses d’évolution la saison prochaine, en tout cas.
Aston Villa 2 – 2 West Brom
C’est un peu tard pour s’exciter et c’est bien dommage, car les Baggies auraient vraiment pu vivre une toute autre saison avec la réussite de ces dernières semaines. Cela dit, quoi de plus normal que leur place au classement quand on voit avec quel manque de concentration ils laissent leurs adversaires égaliser en fin de match ?
L’échange de pénos en début de match (El Ghazi côté Villa, Pereira un quart d’heure plus tard pour West Brom) lance bien la partie. En seconde période, les Baggies passent même devant sur un contre conclu par un contre son camp malheureux de Tyron Mings. Ça tient, ça tient…et ça s’écroule à la dernière minute quand la défense tarde à dégager un ballon que Keinan Davis glisse tranquillement dans les filets d’un Johnstone impuissant.
West Brom ne profite même pas de la défaite de Brighton ni du nul de Fulham : avec neuf points à rattraper en cinq matchs, c’en est presque terminé.
Leicester 2 – 1 Crystal Palace
Le visage d’acier de Brendan Rodgers solidement harnaché au haut de tableau, le ventre mou de Roy Hodgson mollassonnement entassé dans les bourlets du milieu de tableau : tout est raccord avant ce duel entre ex-entraîneurs scousers.
Raccord également, l’ouverture du score par Palace grâce à l’inévitable Wilfried Zaha lancé en profondeur sur la gauche. Les Foxes, un peu sonnés, sont revenus après la pause avec de meilleures intentions. Trouvé dans la surface, Kelechi Iheanacho a joliment contrôlé puis remisé en pivot pour Timothy Castagne dont le plat du pied fut tout sauf de sécurité : lourde en lucarne. Après un tacle salvateur de Johnny Evans, Leicester s’en est remis à l’homme du moment : Kelechi Iheanacho. Côté droit de la surface, contrôle, crochet intérieur et ultra lourde pour l’un des buts de l’année.
Les Foxes, solidement troisièmes avec sept points d’avance sur la cinquième place, verront sans doute la LDC l’an prochain et c’est mérité. Les Eagles verront sans doute la brioche de Roy Hodgson encore un an de plus et personne ne mérite ça.
Fulham 0 – 1 Tottenham
Un match joué à l’avance le 4 mars : nous laissons le soin à la Jouzé Academie orpheline de vous conter les souvenirs de leur cher disparu.
City 5 – 2 Southampton
Vous vous en souvenez ? C’était le 10 mars : nous non plus. Vous vous en foutez ? Nous aussi.
THE TABLE :
City toujours en haut, Sheffield toujours en bas et Arsenal dans un ventre tellement mou que les Gunners devraient pouvoir être vaccinés dès ce week-end