La PL Academy vous présente la vingt-cinquième journée
cold rainy friday
Les experts de la PL Academy n’aiment pas trop le football moderne et ne s’attendent pas à une invitation de courtoisie chez l’Equipe d’Estelle en conséquence.
Manchester United 1 – 1 Southampton
Scheisse, ça ne passe toujours pas. Ce n’est pas l’Autrichien Ralph Hasenhütll qui s’exclame ainsi, mais l’Allemand Ralf Rangnick. Dans cette PL qui parle de plus en plus la langue d’Eric Zemmour, l’histoire se répète un peu lourdement du côté de Manchester. Les Raides et vils ouvrent le score par Sancho (qui commence à monter en grade, attention) puis un peu de complaisance en défense suffit à l’adversaire pour égaliser grâce à un tir croisé du Che Adams.
Au-delà de ce nouveau résultat nul (le troisième en autant de matchs), c’est la bonne forme des Saints qu’il faut saluer, eux qui ont tenu tête à City, sont allés chercher une victoire à Tottenham et partagent donc les points à Old Trafford. Avec un groupe assez limité, leur Ralph parvient à prendre huit buts de moins que la saison dernière dans le même match, c’est quand même une sacrée progression.
Watford 0 – 2 Brighton
S’il fallait un signe supplémentaire de l’imminence de la fin du monde, le fait que Brighton remporte un match deux à zéro en ayant eu 1,98 xG en est probablement un. Ajoutez à cela que l’un des deux buts est inscrit par Neal Maupay sur une reprise du tibia en lucarne et que le deuxième, œuvre d’Adam Webster, fait suite à un heureux cafouillage, et vos académiciens hésitent sur le type de matériau le plus adapté pour la construction d’un abri antiatomique.
Brentford 0 – 0 Crystal Palace
Ce sont deux équipes en bien piètre forme qui se sont affrontées samedi dernier. Engluées dans le ventre mou (plutôt bourrelet du bas) et en quête de rebond, Brentford et Palace ont ressenti le besoin de se rassurer un peu. Résultat : un match particulièrement insipide, avec des demi-occasions toutes pétées. Heureusement, le VAR a mis un peu d’animation en revoyant une main évidente dans la surface de l’Eagle Marc Guéhi sans indiquer de péno puis en ne pipant mot devant la chute de Wilfried Zaha dans la surface des Bees. Match nul, un point chacun avant d’affronter des cylindrées londoniennes (Arsanal et Chelski).
Everton 3 – 0 Leeds United
L’effet Frank Lampard ? Toujours est-il que la dernière fois que cette Academy est revenue sur une victoire d’Everton par trois buts d’écart… non, rien, on ne sait même pas si cela s’est déjà produit (les effets de la 8.6 sur le cerveau, TMTC). Alors avec une seule victoire sur les quinze derniers matches (on vous laisse deviner contre qui, indice ça commence par Ars et ça finit par enal), on ne s’attendait pas à vivre cela de sitôt.
Ce serait oublier la capacité des Whites de Bielsa à se tirer des balles dans les pieds. Un alignement et des interventions aléatoires permettent ainsi à Seamus Coleman d’ouvrir le score de la tête. Un placement tout aussi erratique sur corner offre le deuxième but à Michael Keane. Enfin, à dix minutes du terme, la défense regarde Richarlison slalomer et tromper Illan Meslier. Que dire de plus à part que l’on souhaite tous les trois un long bail à Franck Lampard. En Championship.
Norwich 0 – 4 Manchester City
La routine pour les Skyblues, à tel point que comme en Ligue des Champions, tout le monde s’en fout. C’est-à-dire qu’on ne le répètera jamais assez mais quand vous jouez avec tous les cheat codes, vous avez beau mettre l’adversaire en difficile, c’est marrant pour personne, vous voyez.
Triplé de Sterling, quand même, bravo à lui. Et Foden, incroyable ce joueur : il n’a rien coûté. Lui mériterait presque plus d’honneurs que les autres.
Norwich consolide sa 18e place avant d’aller défier Liverpool. Bon courage à eux.
Spurs 0 – 2 Wolves
Plus vexés par la célébration d’Arsenal au Molineux Stadium que par leur défaite en elle-même, les Loups de Bruno Lage décident de passer leurs nerfs sur la première équipe londonienne venue. Hasard du destin, l’équipe en question s’avère être le Tottenham en plein Conte cauchemardesque. White Hart Lane ou pas, le tarif est le même, dès la sixième minute, Raul Jimenez profite d’un ballon mal dégagé par la défense des Spurs pour transpercer Hugo Lloris.
Dix minutes plus tard, une nouvelle partie de billard initiée par le jeu au pied de Lloris (j’entends déjà Didier ricaner) permet à Leander Derdoncker de doubler la mise. Le meilleur duo d’attaquants de l’histoire de la Premier League et leur suppôt bolsonariste auront beau tout tenter, José Sa et son arrière-garde ne plieront pas.
Deux défaites de suite pour les Spurs, autant vous dire que le Gunner infiltré parmi nous se gratte le ventre. Antonio Conte se renseigne pour sa part sur le versement des allocations chômage en Angleterre.
Newcastle 1 – 0 Aston Villa
Un nouveau coup-franc direct (bien que dévié) de Trippier et une défense “serrons les fesses” de Newcastle et hop, les voilà quatre points au-dessus de la zone de relégation avec cette troisième victoire d’affilée.
On pourrait croire qu’Eddie Howe découvre ce grand principe qui fait qu’avec de meilleurs joueurs c’est plus facile, mais il semblerait que le facteur coach joue un peu aussi dans cette bonne série de résultats, vu qu’il n’a pas changé énormément de choses à son onze de départ.
Enfin on ne sait pas, on hésite parce que ça voudrait dire qu’avec une seule victoire en cinq matchs malgré des arrivées plutôt sexy, Gerrard commence à nous apparaître comme un candidat sérieux au Frank Lampard challenge. On ne va plus tenir longtemps.
Burnley 0 – 1 Liverpool
Ne montrez pas ce match à Stéphane Guy sinon il en fera l’archétype du match de championnat où “chaque équipe vend chèrement sa peau”, où “c’est pas parce qu’on est premiers qu’on va gagner 3-0 facilement chez le dernier” ; bref, il vous dira “qu’il n’y a qu’en Angleterre qu’on voit ça”, que c’est bien la preuve que “le championnat anglais est le plus beau du monde” ; et il aura raison, évidemment. Sérieusement bougés par les Clarets pendant tout le match, les Reds s’en sont remis à Fabinho, encore buteur, après un coup de flipper sur corner. C’est Just la vérité :
Leicester 2 – 2 West Ham
Si j’avais un marteau, je cognerais pas sur un renard parce que je suis gentil. Dans le même esprit, les hommes de David Moyes n’ont pas été méchants avec ceux de Brendan Rodgers. Ils ont, certes, ouvert la marque par Jarrod Bowen bien lancé en profondeur par une grande saucisse vers l’avant. Mais, plein de magnanimité, Aaron Cresswell a joué un ballon du coude volontairement plutôt que de la tête et offert un pénalty transformé par Tielemans. Complètement marteau. Les gentils renards ont pris les devants grâce à une bien jolie tête de Ricardo Pereira. Mais la nature du marteau est revenue au galop dans les arrêts de jeu : Craig Dawson a égalisé sur corner en prenant le ballon de l’épaule-avant-bras-la-partie-qui-compte-pas-comme-une-main.
Arsenal – Chelsea est reporté à une date ultérieure en raison des petites escapades des Blues à la Coupe du monde des clubs.
En match en retard de la 18e journée, United a battu Brighton à Old Trafford 2-0 grâce à ses Portugais. De quoi bien préparer le derby du week-end contre El Loco (le fou en espagnol).
The table : la course à trois devient de plus en plus une course à un + un. Le jeu des matchs en retard est en revanche largement remporté par Burnley qui non content d’être dernier, fausse complètement la bataille pour le Championship avec ses quatre matchs en retard. Le bon côté c’est qu’on ne sait jamais : Newcastle pourrait encore avoir sa chance !