Vos académiciens ont connu un dimanche contrasté.


Manchester City 2-0 Newcastle

City n’en a plus rien à foutre de faire le spectacle, comme à chaque fois qu’ils sont embêtés dans leurs entorses aux règlements la course au titre. Le beau jeu collectif et les grands principes passent au second plan pour céder au pragmatisme le plus droitier et on fait confiance aux exploits individuels pour faire basculer la rencontre. C’est Foden qui se démarque le premier en inscrivant un but solitaire qui pétrifie la défense des Toons.

C’est un peu le monde à l’envers ensuite puisque les hommes de Howe sont obligés de faire le jeu face à un City qui ne veut plus trop du ballon sauf pour contrer. Tout le monde a compris ton plan, Eddie : c’est peut-être pour ça que vous ne gagnez plus. Bernardo Silva clôt la marque juste après être entré en jeu. City suit le rythme d’Arsenal impunément, la chute judiciaire n’en sera que plus savoureuse.

Côte Tyneside, on accuse le coup d’un calendrier difficile au classement : les Néo-châtelains retombent à la 6e place.


Arsenal 3-2 Bournemouth

Mis sous pression par la victoire de City contre Nouveau Château, les Gunners se prennent les pieds dans le tapis en début de match et concèdent l’ouverture du score au bout de quinze secondes par Philip Billing. Les Arteta Boys mettent ensuite quarante-cinq minutes à se réveiller et, alors que l’égalisation semble toute proche, Marco Senesi double la mise sur corner à l’heure de jeu.

Mais c’est lorsque tous les vents semblent contraires (le score, la session volleyball des joueurs de Bournemouth dans leur surface, la perspective de se faire doubler…) qu’Arsenal montre son vrai visage cette saison : une équipe avec une force mentale qu’on ne lui avait jamais connue. A peine cinq minutes après le deuxième but des Cerises, Présumé Innocent vient fusiller Neto de près pour réduire la marque. Dans la foulée, Reiss Nelson, tout juste revenu de blessure, adresse un centre au deuxième poteau repris par… Ben White, qui égalise. Pas mal pour un premier pion londonien.

Arsenal pousse, et finit par être récompensé à l’ultime seconde des arrêts de jeu : Nelson hérite du ballon à la suite d’un corner mal dégagé, prend sa chance du gauche et fait vaciller l’Emirates, staff compris, dans la folie. Les Gunners ont encore joué avec les nerfs de leurs supporters (les miens ont à présent une forme de scoubidou), mais qu’importe : Arsenal est toujours devant.


Aston Villa 1-0 Crystal Palace

Villa Park accueille des Eagles dans une piètre forme en espérant se relancer face à un concurrent à sa portée. Petite frayeur sur ce premier but inscrit par Zaha mais refusé pour un hors-jeu, puis les Villans trouvent la faille en poussant Andersen à la faute sur un centre de Matty Cash.

Pas grand chose d’autre à noter mis-à-part l’exclusion de Doucouré dans la dernière demi-heure. Les hommes de Vieira piétinent au classement, en plein ventre très mou et même sous la menace. Côté Senor Emery, ça va à peine mieux mais au moins ces trois points feront du bien.


Brighton 4-0 West Ham

Si les Hammers espéraient enchaîner après leur large victoire (4-0) face à Forest et enfin engranger des points pour remonter au classement, c’est loupé. C’est eux qui s’en sont pris quatre cette fois-ci. Un péno concédé par Jarrod Bowen en milieu de première période n’a d’abord pas aidé les Hammers à se mettre sur des bons rails. Alexis Mac Allister a transformé sans mal. Joel Veltman a doublé la mise à la réception d’un corner, avec autant de temps et de place autour de lui que de plats sur la table de Gérard Larcher. Kaoru Mitoma a ensuite corsé l’addition après un magnifique mouvement collectif – ce qui n’exempte pas Ben Johnson d’être un défenseur pathétique, tout à fait normal puisqu’il est anglais. Danny Welbeck a fini le travail d’une frappe de loin.


Chelsea 1-0 Leeds

Ça ne va certes pas très fort à Chelski mais ça va quand même mieux qu’à Leeds. Peut-être que le puits sans fonds, ça aide aussi un peu à garder le moral, on ne sait pas. En tout cas, pour maintenir leurs rêves d’Europe, les Blues ont fait ce qu’il fallait : largement dominateurs pendant tout le match, avec un Joao Felix remuant, les hommes de M. Potter ont pris l’avantage et la victoire grâce à une tête de Wesley Fofana sur corner. Victoire méritée qui laisse les Blues dixièmes et les Whites dix-septièmes.


Wolves 1-0 Tottenham

On a toujours tous dit du bien de Wolverhampton ici. Grande jugadores, grande directeur sportif. Aucune surprise donc à voir des Loups dévorer 1-0 des Spurs toujours plus irréguliers. Enfin bon, en réalité, Harry Kanenculé et ses copains ont beaucoup mis à contribution le portier adverse ainsi que ses cages, la barre repoussant deux fois des tentatives de type “si c’est au fond c’est pareil”. Mais l’inénarrable Adama Traoré, aussi musclé qu’inefficace, titulaire régulièrement sans qu’on ne sache réellement pourquoi, a permis aux Wolves de prendre trois points assez peu mérités à dix minutes du terme, d’une volée-ciseau-plat du pied tout à fait inacadémique. Tottenham, quatrième, est désormais à portée de tir de Liverpool – incroyable mais vrai.


So’ton 1-0 Leicester

Grosse victoire de Southampton, toujours dans les tréfonds du classement, face à des Foxes qui auraient bien aimé, eux, s’extirper un peu de cette zone orangeasse pas loin des derniers. Après le péno’ manqué de Ward-Prowse, les Saints ont dû se dire que ça allait encore mal tourner c’t’histoire. Mais leur petit nouveau, Carlos Alcaraz (pas lui, l’autre), était là pour marquer : deuxième match de PL, deuxième but, ce coup-ci après avoir été lancé dans la profondeur. Les Foxes ont failli égaliser dans les dernières secondes (une tête d’Harry Souttarsur la barre) mais ils ont, ben, failli. Du 15e au 20e, il y a trois points : lutte au maintien absolument dantesque © !


Nottingham Forest 2-2 Everton

Everton est en galère au point d’aller chercher Sean Dyche pour le maintien et contre des cibles privilégiées comme un promu laborieux de la trempe de Forest, les points semblent à portée. Jonjo Shelvey le reconnaît parfaitement en offrant un péno dès la 10e minute. Demarai Gray transforme.

Heureusement pour les sylviculteurs, ils peuvent encore compter sur leur pépite Brennan Johnson qui égalise une première fois en reprenant une frappe de Gibbs-White mal repoussée (on connaît un chameau qui n’aurait pas aimé la façon de suivre la frappe de la défense des Toffees). Everton reprend l’avantage grâce à Doucouré à la demi-heure de jeu avec un but chanceux et pense avoir fait le plus dur mais le jeune Gallois égalise une seconde fois en fin de partie d’une superbe frappe.

Le nul n’arrange personne, mais les hôtes du jour ont peut-être trouvé celui qui les sauvera. Côté Liverpuldien, on reste relégable.


Liverpool 7-0 Manchester United

L’avis de Didier : retenons simplement que l’Histoire du football anglais (au moins) s’en souviendra, que ça fait vachement de bien dans une saison maussade, que ça simplifie grandement les lundis matins et que sah quel plaisir de voir Bobby Firmino, qui nous quittera cet été, participer à la fête.

L’avis de Bobby : la thématique de la semaine était manifestement : “prendre une branlée à Anfield”. Après avoir encaissé la sienne contre Madrid, c’était donc tout naturel que Liverpool inflige la mère de toutes les raclées à son ennemi de toujours. Un match qu’on n’a pas vu mais que les commentaires des statistologues nous ont laissé imaginer comme ayant été gagné à l’aide de contres favorables, principalement. Shit happens.


Brentford 3 – 2 Fulham

Deux des équipes surprises de la saison s’affrontaient pour savoir qui-qui-serait-la-seule-surprise en bout de course. En effet, qui eût dit que les Bees n’auraient perdu que 4 matchs en 23 rencontres ou que Fulham aurait gagné presque la moitié de ces matchs au deux tiers de la saison ? Nobody, ou alors des hâbleurs, des tartarins, des bluffeurs. La surprise a pour le coup laissé place aux réjouissances, avec pas moins de cinq buts inscrits dans cette rencontre virevoltante dont nous avons loupé toutes les minutes.

Un début de match sur les chapeaux de roue voit Brentford prend très rapidement l’avantage par un Ethan Pinnock qui ose. Sa frappe est déviée et but. Un sublime coup-franc d’Andreas Pereira atterrit sur la barre des Bees mais Manor Salomon a bien suivi et remet les Cottagers à hauteur. Un but suite à une touche longue est toujours ridicule et donne envie de frapper sa défense : les supporters de Fulham ont donc dû se blesser en voyant leurs joueurs concéder un bête pénalty, transformé par Ivan Toney. Le break à cinq minutes du terme par Mathias Jensen a conforté la victoire de Brentford malgré la réduction du score au bout du bout (99e !) de Carlos Vinicius après une nouvelle tentative de Pereira.

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