Leeds – Arsenal (0-1 ) : La Hipster Académie essaie de chouiner

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Mais devons nous incliner devant les maîtres du genre.

Aca

>> ## Le football et l’adversité 2 ##<<

Quand un supporter de Capdevilla a une absence passagère, quand son regard s’égare dans une perspective qui vous semble inaccessible, il n’est en fait pas très difficile de se projeter dans son imaginaire. Tous les fans de Capdevilla vivent dans le souvenir de leur lointaine saison victorieuse. Ils chérissent ce souvenir plus que tout, plus que la recette de pâtes à la carbonara avec crème et petits pois que leur cuisinait leur maman. Ils se remémorent – de plus en plus indistinctement, il est vrai- les effusions et embrassades qui suivaient chaque victoire, de plus en plus intenses et incrédules à mesure que s’écoulaient les journées de cette saison magique. Chacun pouvait dire précisément comment il avait passé l’inter-saison, ce court moment où il s’était senti le roi du monde. Mais dans le monde du football, personne ne peut rester au pinacle trop longtemps. Rapidement le supporter de Capdevilla s’est résigné à ce que son équipe ne connaisse plus de telle épopée. Les matchs ne tournaient plus dans leur sens. Les poteaux revoyaient leurs tirs, les blessures s’accumulaient, ils n’étaient plus si forts, et les matchs se jouaient sur des détails. Un coup de sifflet en trop, ou oublié… Bref, ils revenaient vers l’ordinaire.

Alors, un certain groupe de supporters d’abord déprimé est devenu déterminé : son équipe ne connaîtrait plus de telle épopée. La souffrance des années qui ont directement succédé à la grande saison ont été tellement maussades qu’ils ont pris une décision radicale. Ils ne prendraient plus le risque de gagner. Bien sûr, ni la relégation, ni l’ennui mortel de voir une équipe refuser systématiquement le jeu ne faisaient partie des options qu’ils étaient prêts à envisager. La voie qu’ils choisirent consistait à organiser des collectes régulières afin de soudoyer les arbitres, pour les faire perdre. La fédération, un peu pingre sur le salaire des hommes en noir, ne fut pas et n’est toujours pas trop regardante sur ce cas de corruption à l’envers. Et donc, quand dans le stade de Capdevilla , un défenseur local frôle un attaquant de l’équipe en déplacement dans la surface de réparation, un frisson masochiste parcourt l’assemblée. Ça y est, le moment arrive: le pénalty est sifflé et – si le pot-de-vin était assez généreux – le carton rouge sort. L’issue prévisible et systématiquement dommageable de telles anicroches procure à la foule un immense plaisir, plus grand peut-être que leurs anciennes victoires : ils pourront geindre sur leur sort. Ils seront pour l’éternité des perdants magnifiques, aux victoires plus rares mais tellement plus glorieuses…

Mais même à Capdevilla, les temps peuvent, à leur manière, être durs. Inflation, crise, conjoncture limitent parfois la cagnotte disponible pour promettre la défaite à l’équipe. Elle se remet à gagner. Les supporters recommencent à espérer. Il faut que cela cesse. Alors, on a pris l’habitude de concentrer les moyens sur les matches les plus importants, les matchs à six points, les matchs contre les grosses équipes. Il est parfois trop cher de perdre contre les petits, l’élan tiré de telles victoires est de toute façon moins durable que la victoire d’un David contre un Goliath.

Les supporters de Capdevilla ont finalement bien compris qu’on paie plus cher la chute que la stagnation, et préfèrent préserver et perfectionner le souvenir de leurs jours heureux.

>>>>>##### Les Notes #####<<<<<

Vous allez voir, les Gooner vont quand même trouver de quoi chouiner sur l’arbitrage.
Mandy, 50eme

Meslier (pleurnicher/5) Non, mais Saka, snif snif snif, il n’avait pas le droit de mettre une mine sous la barre dans cet angle là. Tout les autres angles, je l’arrête; son tir. Que de la chatte il a eu. Surtout que c’était le match où j’avais à la fois gagné un 1 contre 1, fait une belle prise de balle sur corner et une raie sur coup franc. J’aurais pu être le héros de Leeds, si seulement si seulement si seulement!

Rasmussen (se martyriser la glande lacrymale/5) A la Hipster académie elles ne font rien qu’à se moquer de moi, alors que maintenant je gagne plus de duels que je n’en perds. Bon, je ne sais toujours pas proposer une solution sur l’aile, mais elles pourraient noter que je fais un peu des progrès, merde !

Koch (Patrick Pouyané/5) La dernière fois on a dit que c’était trop facile pour Robin de passer devant son attaquant, là qu’il était Jésus on lui reproche de ne pas avoir augmenté sa quantité de jaillissement, et de s’être caché quand il s’agissait d’enflammer le climat du match.

Cooper (larmoyer/5) Si je n’avais pas dû aller couper derrière Pascal quand il se faisait déborder par Saka, j’aurais eu le jus pour contrer son tir

Struijk (Cassandre/5) Pascal avait reçu le don de divination ce pouvoir prévoir ce qu’allait faire Saka, mais de rien pouvoir faire pour l’empêcher de passer. Et malgré qu’il connût par avance notre funeste défaite, il s’est acharné à donner des bons ballons à nos attaquants, dans une participation offensive qu’on ne lui connaissait pas jusque-là.

Rocca (le contribuable lisant son avis d’imposition/5) Ronchon en première mi-temps en découvrant que tous les efforts qu’il faisait pour s’offrir un temps d’avance étaient annulés par l’effort de Jesus pour ne pas le lâcher. Puis il s’est souvenu en seconde mi-temps qu’une équipe solidaire où tout le monde fait les efforts, ça permet d’augmenter le niveau de jeu.

Adams (Caliméro/5) Non mais c’est vraiment trop injuste Bah oui, c’est toujours sur lui que ça tombe le commentaire du match sur lequel on a strictement rien à dire.

Aaronson (chigner/5) Une tête à chigner jusqu’au service militaire dans les jupons de sa mère. Mère dont il a hérité la brutalité doublée d’une abnégation sans faille.

Harrisson (Un ado sans téléphone portable/5) Puni, il est parti s’enfermer dans ses crochets sur lui-même en boudant un peu. Puis, profitant du moment d’oisiveté forcé par le fait d’être coupé des autres, il finit par timidement se caresser. Et constatant l’effet sur lui-même, il ressort de sa chambre pour aller marquer son territoire au foutre.

Sinisterrra (Jonathan Daval/5) En première ligne dès qu’il s’agit de faire des coups d’éclats médiatiques avant qu’on y regarde de plus près. Et effectivement on le voit tuer des attaques et creuser des trous dans notre défense.

Rodrigo (Un masculiniste quand un homme lui mate le cul/5) Se pavane au quatre coins du terrain en montrant son toucher de balle et le galbe de ses cuisses. Mais quand il s’agit de renverser le jeu, il ne le supporte pas, et fait rouler gentiment la balle dans la course du Gooner qui donnera une passe décisive.

Bammie (Agnan/5) Sa gueule de premier de la classe ne devait pas revenir à l’arbitre. Il n’y a pas à dire, la copie rendue est néanmoins excellente, il n’a manqué que le 20/20 de frappes cadrées.

Klich (les âmes bénies au paradis/5) Une fois n’est pas coutume, ce qu’a fait Mateusz ressemblait au Paradis. Et pour votre gouverne, nous ne tenons guère ce lieu en haute estime. C’est l’endroit où pour tromper l’ennui, l’on pleure de commisération devant les faiblesses humaines. Alors qu’on sait très bien que Mateusz connaît mieux les endroits plus agréables auxquels on puisse rêver, et qui impliquent toucher des balles pour s’insinuer dans les petits espaces.

Summerville (les bretons sous la pluie/5) Ca ne se voit pas, tellement ils sont enveloppés dans le brouillard. Sauf pour rater un tir qui aurait dû rentrer comme dans du beurre (et non nous ne parlons pas de sel.)

>>>>>>##### Les joueurs d’en face qui nous ont bien fait chier #####<<<<<

Saka (pleurer en véritable Gooner/5) Oh j’ai mal à la cheville par la faut… Oh excusez M. l’arbitre, faut que j’aille mettre cette magnifique lourde sous la barre, je reviens

Ramsdale (Le chef de production entre le 15 et le 31 du mois/5) Dans la peur de manquer ses objectifs chiffrés du mois, le chef balance des tâches à tout le monde. Si c’est un bon chef comme Ramsdale, il a un peu prémâché le travail, et malgré la pression, il te met en bonne position. Si c’est un mauvais chef comme ceux des tafs de Candy et Sandy…

Xhaka (La liste de Gooner de Fernando/5) De la faute de pute à la lourde, du dribble au taquet, n’en jetez plus, la liste est complète, et l’on attend avec impatience la prochaine action, celle du poignard qui fait mouche lancé par l’homme qui régale.

Jesus (Jouzé/5) Joue plus bas que ce que l’on attendait, avec des résultats plus ou moins mitigés, mais fait grave chier quand même.

Gabriel (Un fafs sur CNews/5) Non mais regardez, les méchants woke, ils font rien qu’à dire que que je suis une brute, alors que je ne fait que mettre systématiquement un taquet aux attaquants dès qu’ils ont perdu la balle.

>>>>>##### Les Notes auxquelles vous avez échappées #####<<<<<

– chouiner
– geindre
– gémir
– pleurer
– se lamenter
– se plaindre
– le festival de la chialerie
– Xavi
– Klopp
– en vouloir à
– baver du venin
– maugréer de son triste sort
– pousser des jérémiades
– bêler comme un mouton qu’on tond
– ronchonner
– avoir le coin de l’oeil qui mouille
– le patron écrasé sous les charges
– Méluche
– Le RN quand on dit qu’il ont des liens avec la Russie
– Neymar
– Pierre qui crie au loup
– les incels – les bretons sous le soleil
– Un ministre devant un papier de Médiapart

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