Leeds – Palace (1-0) : La hipster académie a un calembour

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On sait très bien, que ce n’est pas facile de partager un fou rire. Vous allez partager de la gêne…

Et, pour ainsi dire, ne fera que cela

Nous sommes dans la très haute société britannique, dans ce genre d’univers on l’on sait supporter les cols amidonnés depuis le berceau, du lundi au vendredi, de 7h30 à 17 heures. Un monde de convenances, mais qui porte son flegme comme Marcel Picon porte la souffrance : la placidité devient une seconde peau, un état tellement dominant dans la psyché collective que ça en a atrophié les autres fonctions. L’étonnement, par exemple, n’existe simplement plus… Et ceci est d’autant plus vrai, que vous considérez une population remplie de maîtres d’hôtels et autres intendants de grandes maisons. Ici, le flegme n’est pas seulement une compétence sociale, c’est une raison pour garder son emploi. Un maître d’hôtel de domaine britannique, comment dire : même si devant lui la reine d’Angleterre, nue, se traçait des pentagrammes autour des seins et des organes génitaux, avant de chevaucher un Boris Johnson violet et gavé au viagra comme un canard avant Noël… l’intendant resterait impassible. Et ce, même si l’activité licencieuse voyait la souveraine arracher la tête de son petit-fils à moitié américain et bâtard (serait ce une petite-fille ? des spécialistes de royauté britannique ici ?) et si elle s’aspergerait généreusement du sang du petit trop basané pour cette famille sérénissime, en faisant couler le rouge sang sur sa face aryenne de Saxe-Combourg en prétendant que c’est une meilleure crème anti-rides que le sperme, eh bien même si tout cela, exactement dix minutes avant que ne sonne cinq heures au Gros Benjamin, notre brave homme s’approcherait de la souveraine impassible, et lui dirait d’un air sincèrement compassé et ennuyé :

– Votre Majesté, il est bientôt cinq heures ! Voudriez vous du thé ?

– Oh oui, quelle bonne idée. William, vous êtes un ange… Permettez deux secondes que je repoudre le nez, et préparez le petit salon, voulez vous ?

Bref, comme nous l’avions annoncé avant le dialogue, ce maître d’hôtel, malgré le caractère choquant de la scène précédente, n’aura pas eu le moindre mouvement du maxillaire pendant cette scène, aucun frémissement d’un muscle oculomoteur, ni même aucun ondoiement d’un poil de cul. Sa pression sanguine est restée constante autour de 2, le rythme cardiaque est passé de 56 à 59 au moment où il a dû s’avancer vers sa souveraine en conséquence de l’effort physique consenti. Le fond de l’affaire, si l’on peut dire, est que ces gens ont un tel talent pour regarder l’intérieur de leurs paupières en abolissant les fonctions mémorisantes et analysantes de leur cerveau, qu’il vous répondrait avec la plus grande sincérité, quelques minutes après la scène évoquée ci-dessus, que sa majesté est un modèle de retenue et de pudeur.

Bref, tout ceci n’était que pour planter le décor n’est-ce pas, cela n’avait presque aucun rapport avec le calembour.

Parce que… Ce maître d’hôtel, ou son frère si ce n’était lui, était de service lors d’une réception du duc de Surrey. Ce dernier avait invité la bourgeoisie locale à partager le thé avec ses habituels hôtes aux particules ronflantes : et l’on trouvait donc dans la pièce, outre le vice-archevêque de Canterbury, deux écrivains à succès (variables), une actrice qui avait joué avec Spielberg étant jeune, deux vedettes de la BBC, et l’habituel aréopage des salonnards économiques qui échangent sur leur vision trouductulale des évolutions réglementaires nécessaires afin de gagner encore quelques pourcents de rentabilité, et enfin l’équipe de Crystal Palace…

Le maître d’hôtel n’avait pas compris pourquoi ces footballeurs… dit vulgairement, il ne le sentait pas. Ces footballeurs… ils ne savaient se comporter, s’habillaient n’importe comment…, en bref, il était tendu. Il avait commencé par servir les autres convives, pour se rassurer, et tout s’était bien passé.

– Monsieur ? disait le maître d’hôtel en s’approchant du premier d’entre eux. – Zaha. – Monsieur Zaha, que voulez vous comme thé ? Earlgrey, Ceylan… – Ceylan très bien. – Mais certainement monsieur, voici…. Puis continuant, « Monsieur », ajouta-t-il à l’adresse de Joe le Sconse d’un ton interrogatif ? – Du Earlgrey. – Volontiers monsieur… Voilà… Monsieur ? – Kouyaté. – A ça monsieur nous n’avons point cela, et nous ne le recommandons pas. Cela ferait mal, et pourrait vous priver de descendance. Et ne m’imaginez pas vous glisser ma main dans votre pantalon pour les récupérer afin de les faire infuser. Non monsieur, je suis désolé, mais c’est non.

Et la conversation se finit là-dessus, sur un petit rire gêné de notre maître d’hôtel. Qui, lorsqu’il dut servir les autres membres de l’équipe, ne put s’empêcher d’exploser de rire. Un fou rire. Chez un majordome anglais. Pour Couille à thé … ah Ah Hi Hi Hi… À l’heure où nous parlons, il rigolerait encore…

>>>>>>##### La composition #####<<<<<<

La composition ? Heureusement qu’il n’y a pas grand chose à changer depuis la dernière fois, on a fait le calembour, plus rien n’a de saveur.

Meslier
Dallas Llorente Cooper Struijk Firpo
Phillips
Raphinha Forshaw Klich Rodrigo James
Roberts Creswell

>>>>>>##### Le match #####<<<<<<

D’accord, un pénalty de la victoire marqué à la 90e+4 c’est bon, mais avez vous essayé de vous étouffer de rire avec un calembour ? Des couilles… ha ha ha ha ha. T’es conne Sandy !!!!

>>>>>##### Les Notes #####<<<<<

Yes

a répondu Marcelo Bielsa a un journaliste, qui dans un autre monde lui aurait demandé :  » Et ? »

Leeds (C’est là qu’ya des mie /5) Piquer un calembour à Desproges, pour décrire un bon match sans être extraordinaire de Leeds. C’est histoire qu’il y ait au moins un truc réussi dans cette acad…

>>>>>##### Les Notes auxquelles vous avez échappées #####<<<<<

– Le cas Lambourde : un nouvelle base pour mettre à niveau notre saison, et faire flotter les blagues au dessus du parquet

On attend avec impatience le prochain affrontement contre Liverpool. Il ferait bien la paire, ce Kouyaté, avec Konaté.

1 thought on “Leeds – Palace (1-0) : La hipster académie a un calembour

  1. Je ne sais pas si Couille à thé à des cheveux, ma ce Con natté a l’air plutôt rasé de près.

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