Lens-OM (2-2), La Canebière académie aime l’odeur du napalm au petit matin

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Voyage au bout de l’enfer.

Aïoli les sapiens,

Encore que, on va peut-être remplacer l’exergue par « Good Morning Vietnam »

Vous en serez d’accord, parcourir 500 kilomètres depuis Saint-Dizier ou Montceau-les-Mines pour venir mettre le oaï à la Commanderie, ce n’est pas la décision la plus intelligente du siècle. Dépenser autant de son temps et de son énergie puis finir parmi les 14 gars assez manches pour se faire attraper, on peut même aller jusqu’à dire que c’est d’une connerie sublime.


N’empêche.

En football comme dans les manifestations en général, ce qui est le plus agaçant avec le poncif « la violence ne résout rien », c’est quand il est employé par des gens qui n’ont précisément aucune intention que les choses se résolvent. Le plus agaçant avec le poncif « la violence ne résout rien », c’est quand il est employé par des gens qui n’ont jamais prêté la moindre oreille à des modes de protestation plus acceptables. Les gars concernés ont, avant tout jugement sur le fond, écopé de 20 jours de détention provisoire : certaines militantes ont souligné que les maris violents ne recevaient jamais telle sanction, en déduisant que la vie des femmes battues avait dans les prétoires moins de valeur que celle des vitres et des cyprès. Si cela peut les rassurer, les réquisitions contre Édouard Balladur et François Léotard ce matin montrent que même des malversations financières, ayant pour dommage collatéral un attentat à quatorze morts, sont jugées moins nuisibles à la société que les attentats jardiniers de la Commanderie.

Toujours est-il, pour revenir à nos moutons olympiens, que la question « la violence résout-elle quoi que ce soit ? » reste posée. Si j’étais la mère ou la femme des gars envoyés en taule, la réponse serait sans équivoque : « Mais qu’est-ce qui t’a pris d’être aussi nouille pour te faire embarquer là-dedans, et en plus en te faisant choper, imbécile ? » Mais comme nous ne sommes pas de leur famille, nous allons plutôt faire comme à chaque épisode de ce type, que ce soit en football ou en manif, c’est-à-dire laisser la raison condamner publiquement ces actes inqualifiables tout laissant nos penchants haineux regretter secrètement qu’un cyprès n’ait pas par mégarde abouti dans le fondement de quelque personne haut placée.


N’empêche.

Composant le public de l’Olympique de Marseille, certains sont donc encore prêts à parcourir 500 bornes pour défendre une vision du club, vision que, je crois, chacun ici partage à défaut d’approuver la méthode. Est-ce que les dirigeants du football se rendent seulement compte de l’ampleur de cette « énergie supportariale », et de son incongruité si on la rapporte aux performances récentes du club ? Qu’est-ce qui constitue le principal actif de l’OM ? Ses résultats ? Sa formation ? Ses joueurs ? Le sérieux de sa gestion ? Ne me faites pas rire. L’essence de l’OM, c’est le fait que des gens soient assez timbrés pour consacrer une telle part de leur existence au club : une nouvelle fois, si j’étais leur mère ou leur femme j’en serais sans doute affligée, il n’empêche que c’est un fait. Si l’on enlève ça à l’OM, que reste-t-il ? Rien. Le PSG gardera toujours « Paris » comme une marque mondiale, et sa capacité à remplir le stade avec des CSP+. Extrayez les supporters olympiens du Stade Vélodrome et il ne restera rien d’autre du club qu’une armoire à trophées poussiéreuse.

Jacques-Henri Eyraud tel qu’il se voit en ce moment.


Les supporters olympiens, c’est de l’uranium instable : des gens intelligents sauraient en tirer une énergie inépuisable au service de leurs projets les plus ambitieux mais, confrontés à des crétins qui n’ont pas pris la peine d’en lire le mode d’emploi, cela donne le Fukushima footballistique actuel. S’agit-il pour autant de défendre des actes qui ne peuvent que susciter la répression, pour laquelle dirigeants et autorités n’attendaient qu’un prétexte déclencheur ? Il faut bien avouer que l’on voit mal qui aura gagné quoi que ce soit dans l’affaire.

Cela étant, les réactions de Jacques-Henri Eyraud et Frank McCourt ont eu le mérite de clarifier les choses. Aussi, Messieurs, puisque vos communiqués classent ceux qui comprennent dans le camp de ceux qui justifient, puisqu’ils nous intiment l’ordre de choisir notre camp sans nuance, vous voudrez bien prendre acte de notre intégration parmi ceux qui rêvent de vous voir dégager les lieux au plus vite, à coups de latte dans les gencives si nécessaire. « C’est eux ou nous », semblez-vous dire ? Eh bien ce sera tout, tout sauf vous voir poursuivre votre entreprise de démolition du patrimoine marseillais, que vous semblez mener avec la délectation des terroristes islamistes devant les sculptures de Palmyre – vous voyez que nous aussi, on sait établir des comparaisons odieuses.

L’autre débat réside dans le fait de savoir si les provocations de Jacques-Henri Eyraud sont la manifestation d’un plan machiavélique visant à pousser les supporters à l’irréparable pour mieux les anéantir, ou bien si l’on a simplement affaire à un abruti. Ici encore, on remerciera JHE pour avoir rapidement tranché la chose sans laisser place au doute : non, il n’y a pas de plan secret, il est juste devenu complètement taré. En effet, là où un authentique manipulateur s’efforcerait de diviser l’opinion tout en feignant l’apaisement, chaque prise de parole de ce malade ne fait désormais que souder un peu plus la communauté contre sa tête à claques.


Après avoir lâché une bonbonne de kérosène sur le brasier par des déclarations dignes d’un supporter de club rival, le pourfendeur de « l’OM du chaos » fait face dès le lendemain à la démission annoncée avec fracas de l’entraîneur ; démission qu’il refuse pour mieux lui infliger une mise à pied. Le pourfendeur de « l’OM du chaos », ce sont ainsi quatre procédures disciplinaires dont deux licenciements pour faute, une émeute, l’argent de l’actionnaire claqué en pure perte, un gouffre entre les objectifs annoncés et les résultats obtenus, et le tout en considérant son public comme trop arriéré pour comprendre son génie : pour tout dire, il n’a plus qu’à nommer un harceleur sexuel d’extrême-droite comme chef de la sécurité, et il aura parfaitement égalé son modèle de la start-up nation. Plus que la situation spécifique olympienne, c’est cette convergence entre les dirigeants du nouveau monde qui nous incite à penser que, décidément, il y a de nos jours encore beaucoup trop de coups de pied au cul qui attendent d’être donnés.

Jacques-Henri Eyraud tel que tout le monde le voit en ce moment.


Le mercato

Au rayon des partants, nous souhaitons à Mitroglou d’enfin respirer comme nous respirons de son départ. Bonne chance également à Kevin Strootman, Morgan Sanson, ainsi qu’à notre prince fada Nemanja Radonjic, dont la sympathie et les chevauchées inoubliables manqueront énormément à cette académie – à défaut de manquer à nos performances. Une pensée aussi pour Marley Aké, troqué comme un Pokémon à 8 millions d’euros contre le Juventino Franco Tongya pour de pures raisons comptables (mais attention cependant à ne pas confondre ce mouvement avec l’ancien OM des magouilles, non, ici nous sommes dans le football moderne).

Et bien sûr, bonne continuation malgré tout à André Villas-Boas qui, malgré tous ses défauts, n’a jamais été le dernier pour saisir les dirigeants du club et leur frotter les narines dans leur propre caca. On retiendra à son crédit l’interruption de plusieurs séries de défaites contre les « gros », et une qualification en ligue des champions. Des performances chiffrées inédites depuis trop longtemps, mais qui ne masquent pas un ennui profond devant le non-jeu pratiqué, un refus du football qui a logiquement fini par nous présenter la facture ces derniers mois. Villas-Boas ne venait certes pas pour le long terme, mais son incapacité à bonifier un collectif entre son arrivée et son départ reste tout de même un échec cuisant, dans la grande tradition des techniciens olympiens ne sachant pas quitter le club sans laisser un champ de ruines derrière eux.


Parmi les arrivants, Milik sera heureux de retrouver un cadre apaisé après ses déboires napolitains. Lirola a quant à lui dû se mettre au travail tellement vite qu’il fait déjà quasiment partie des meubles. Ntcham, lui, bat le record de la meilleure intégration au club avec des journaux rappelant son amour pour le PSG, un coach le déclarant publiquement non souhaité et rendant son recrutement responsable de sa démission.

Florian Thauvin au lendemain de la clôture du mercato.


L’équipe

Mandanda
Lirola (Nagatomo, 81e) – Perrin – Caleta-Car– Sakai
Thauvin (Luis Henrique, 88e) – Kamara (Souaré, 81e) – Alvaro – Payet
Milik (Benedetto, 60e) – Germain

Après le mercato, notre milieu de terrain passe sans prévenir de l’obésité morbide à l’anorexie, puisque Boubacar Kamara est le seul professionnel confirmé à se présenter dans ce secteur. En effet, Rongier est blessé tandis que Cuisance, Gueye et Balerdi sont suspendus (de même que Khaoui) et Ntcham pas encore prêt. À l’arrière, Amavi est toujours blessé.

Bombardé entraîneur par intérim, le directeur du centre de formation tire profit de sa connaissance des jeunes pour n’absolument pas leur faire confiance et leur préférer Alvaro au milieu de terrain.


Le match

Très au fait de l’intérêt pour eux de maintenir la colère populaire au niveau de leur trou du cul de président plutôt que sur leur pâles têtes, nos joueurs semblent disposés à se racheter une conduite. Certes, le niveau footballistique collectif est toujours d’une nullité abyssale, mais au moins l’équipe est-elle placée nettement plus haut sur le terrain. Comme lors de notre meilleur période sous Villas-Boas, le mot d’ordre semble être « couilles ».

Lens, de son côté, préfère comme à son habitude jouer au football et disperser notre milieu de terrain à coups de passes redoublées et de combinaisons à une touche. Malgré le déchet technique inévitablement induit par cette ambition, ce sont bien les Artésiens qui font chauffer le slipomètre en premier, avec une passe prenant toute notre défense à revers sans qu’ensuite Sotoca ne parvienne à cadrer. Malgré de multiples dédoublements côté gauche – heureusement que Dimitri Payet a désormais jusqu’en 2024 pour apprendre qu’il n’est pas inutile de donner un coup de main à son latéral de temps en temps, Lens ne parvient pas à trouver la faille.

Au contraire, Alvaro vient presser haut pour intercepter une relance dans le camp adverse : le ballon contré parvient par hasard à Florian Thauvin, qui le relève d’un petit jongle avant d’adresser un tir croisé précis comme un jet de pisse sur un portrait de Gérald Darmanin (0-1, 37e). Comme un symbole d’espoir en un nouveau monde, les joueurs ne se replient pas comme des sans-couilles mais continuent à presser haut, à l’image de Sakai dont la passe imprécise permet néanmoins à Kamara d’obtenir un coup-franc. Payet le tire pour une remise en retrait de Germain vers Alvaro : le tir de l’Espagnol devient sa deuxième passe décisive involontaire de la soirée quand Milik surgit derrière les défenseurs pour marquer ce qu’il convient d’appeler « un vrai but de chacal » (0-2, 45e+3).


Une équipe qui ne recule pas et un avant-centre digne de ce nom : si le saccage et le changement d’entraîneur n’ont pas eu pour effet miraculeux d’améliorer notre niveau footballistique, le contexte semble au moins avoir décidé nos joueurs à arrêter d’être cons. Pour reprendre l’analyse de Dromadame, « Comme quoi ils ont bien fait de nommer un mec habitué à travailler avec des joueurs immatures. ».

Ce que nous n’avions pas prévu, c’est que nos adversaires attaqueraient la deuxième mi-temps comme s’il ne restait que trois minutes à jouer. Dès l’engagement, profitant d’une passe trop longue de Payet, les Lensois se ruent dans notre camp : Lirola est débordé, le centre est astucieusement dévié par Banza devant Perrin avant que, au second poteau, Sotoca ne fasse le pas nécessaire pour se démarquer de Sakai et expédier le ballon sous la barre (1-2, 46e).

Qu’à cela ne tienne, une nouvelle récupération haute d’Alvaro suivie d’une combinaison impliquant Payet et Germain aboutit Milik dans la surface. Arkadiusz fixe deux défenseurs et délivre un ballon parfait pour Thauvin, absolument seul mais qui trouve le moyen de foirer lamentablement son tir. Signe que l’opération rédemption n’aura duré que 45 minutes, l’OM retombe dans son marasme habituel, consistant à attendre dans son camp que le match se passe.


La sortie de Milik, contrainte pour des raisons physiques, n’arrange rien à l’affaire, puisque notre équipe se trouve comme un escaladeur à qui on aurait dévissé une prise, en la remplaçant par un escabeau enduit de savon noir : ça n’incite pas à se hisser.

Benedetto effectue ainsi sa randonnée habituelle en milieu de terrain, non compensé par Germain que les circonstances rappellent bien vite à son rôle de false-nine-defensive-winger-démerde-toi-pour-colmater-ce-que-tu-peux. Cette débandade est bien vite sanctionnée quand, après un corner mal renvoyé (ou plutôt : correctement renvoyé mais il n’y avait personne devant pour esquisser une récupération de balle), Clauss adresse un très joli centre qui trompe à la fois Alvaro et Caleta-Car : Medina surgit et dévie le ballon hors de portée de Mandanda (2-2, 61e).

Si l’on peut saluer l’état d’esprit affiché en première mi-temps, on retiendra ainsi que l’OM a laissé un avantage de deux buts chez un promu se faire fumer comme un  cyprès. Le pire est que le score final reste généreux pour notre équipe, tant Lens s’est procuré des boulevards au cours de la dernière demi-heure.  Seule la maladresse des attaquants sang-et-or additionnée de quelques expédients, comme ce plaquage de deuxième ligne d’Alvaro sur une ultime contre-attaque, a privé l’équipe la plus joueuse et la plus talentueuse de l’emporter ce soir.


Les joueurs

Mandanda (3-/5) : Une petite prise d’appui superflue qui l’empêche de tenter la parade mais bon, à l’échelle de ce qu’il a vécu au club, l’incident ne devrait pas remplir un gros chapitre de ses mémoires.

Lirola (2-/5) : On avait oublié ce que ça faisait, un latéral droit capable d’adresser des centres parfaits sans élan sous le pressing. En revanche, celle du latéral droit qui perd des ballons et se fait dépouiller par un ailier en rut, on la connaissait déjà.

Nagatomo (81e) : Une entrée correcte facilitée par le rapprochement de Valère Germain sur son côté tandis que Dimitri Payet était prié de s’éloigner. Je veux dire, quand il s’agit d’aider une personne fragile à accomplir ses tâches quotidiennes, autant faire appel à un professionnel plutôt qu’à Francis Heaulme.

Perrin (3+/5) : Le Baby Alvaro, rigoureux sans chercher à manifester un quelconque génie. Si Alvaro pouvait arrêter ici la formation de son padawan nous en serions déjà ravis. Je veux dire, on peut très bien omettre le module « liker des tweets d’extrême-droite », c’est déjà très bien comme c’est.  

Caleta-Car (2/5) : Duje a fait un doux rêve dans lequel le Liverpool FC le recrutait. Ses journées étaient rythmées par le son des Beatles, seulement interrompu par l’entrée des joueurs à Anfield Road. Dans son sommeil, Duje fredonnait alors : « Walk on, walk on, with hope in your heart, and you’ll never walk alo… MI AMOR C’EST LES QUARTIERS SUD C’EST LES QUARTIERS NORD, NIQUE TA MÈRE SUR LA CANEBIÈRE, NIQUE TES MORTS SUR LE VIEUX-PORT ». « Putain… », soupira alors Duje en éteignant son radio-réveil.

Sakai (3-/5) : Le jour où Hiroki écrira à ses compatriotes au sujet du le football français, ça n’aura rien à envier aux Lettres persanes : « Chers amis. Vous m’aveze demandé de décrire une journée ordinaire à Marseille. D’abord des supporters sont venus tout casser. Puis le lendemain, nous avons appris la démission de l’entraîneur en conférence de presse ; il a dit beaucoup de mal du président, mais seulement après avoir empêché les supporters de lui casser la figure la veille, donc je suppose qu’il aime bien Monsieur Eyraud quand même un peu. Enfin, je dis « Monsieur Eyraud » mais ici tout le monde l’appelle Trouduc, je crois que c’est une marque d’estime chez les Français. En tout cas, vous pourrez me voir jouer dimanche la grande affiche du championnat sur les chaînes françaises : vous aurez le choix entre Téléfoot, qui ne paie plus la Ligue mais qui continue à diffuser les matchs à ses abonnés payants, et Canal Plus, qui refuse de participer aux négociations des droits mais qui diffusera quand même la rencontre. Ah, et puis j’ai appris quelque chose aussi, en France quand tu es un joueur talentueux, tu as le droit de ne pas aider ton latéral à défendre. Cela me fatigue parfois parce que je dois m’occuper de deux joueurs au lieu d’un sur mon côté, mais je suis fier d’évoluer aux côtés d’un joueur comme Dimitri, qui bénéficie d’un privilège si prestigieux. Je vous embrasse, Hiroki. »

Alvaro (3+/5) : Malgré desdifficultés très compréhensibles, n’étant pas accoutumé au poste, Alvaro ponctue son match de deux passes décisives assez miraculeuses. C’est un peu comme lorsqu’il traite de fils de pute un policier qui lui demande de porter son masque : le geste final est plus beau que les intentions de départ.

Kamara (4-/5) : Insaisissable pendant toute une mi-temps pour des Lensois qui n’ont eu d’autre recours que de l’abattre à coups de semelles. L’écopage nécessaire pendant le temps fort adverse a fini de l’épuiser complètement.

Souaré (81e) : Première réussie pour le minot : tout en sobriété et propreté, sans pour autant se cacher.

Thauvin (3-/5) : Comme il l’a dit lui-même à la mi-temps, l’heure était au retour aux fondamentaux. En l’occurrence, concernant Florian, montrer beaucoup d’activité pour quasiment tout rater, sans oublier cependant son très joli but pour embellir le tableau d’affichage.

Luis Henrique (88e) : Une tentative de dribble qui nous rappelle que même si Radonjic est parti, quelque chose de lui restera en nous pour toujours. Ceci dit, peut-être que si un jour on lui donnait davantage que deux minutes pour faire ses preuves, peut-être jouerait-il plus sereinement.

Payet (1+/5) : Vous voyez qu’il ne boude plus, il se remet à tirer correctement les coups de pieds arrêtés.

Germain (2/5) : Un peu perdu lorsque l’équipe allait de l’avant, il a vite retrouvé ses marques lorsque l’on s’est remis à faire les bernard-l’hermites.

Milik (4/5) : Le mec a connu les supporters de la Pologne, de l’Ajax et de Naples, il ne fallait pas s’attendre à le voir perturbé par le contexte. Je l’imagine bien avoir débarqué en slip mercredi au milieu du bordel : « Ohhhhh les amis, ça c’est un super accueil, avec les chants et les fumigènes, vraiment, merci du fond du cœur. Je sens que je vais me plaire ici. – Non mais Arkadiusz, ils ne te font pas la fête, là, ils sont là pour péter la gueule du président, c’est horrible. – Ah bon ? Ah c’est rigolo, chez moi d’habitude on fait ça pour souhaiter la bienvenue. Je me disais, ça manquait un peu de barres de fer, je trouvais. »

Benedetto (61e, 1/5) : « Non mais il est fou le nouveau ? Pourquoi il va dans la surface ? Alors qu’on mène, en plus ? Attends, quand je vais rentrer je vais te me remettre les choses au point, moi. »


L’invité zoologique : Florian Sotocaille

La caille est un volatile délicat prisé des amateurs de bonnes choses. Facile d’élevage, la caille est peu onéreuse, agréable à l’œil et suave au palais. Sans qu’elle ne révolutionne la gastronomie, on peut cependant dire de la caille qu’elle représente donc un oiseau de bonne compagnie, ce qui lui fait un point commun avec nos hôtes du soir.

– Les autres : Du jeu, putain. Ils sont promus et ils jouent. Vous n’allez pas nous dire que nos foutriquets seraient incapables d’avoir a minima la même ambition collective que ces besogneux, non ?

Le classement : Bien repliés en blocquéquipe dans notre camp, à la huitième place.

– Le stade : Le maire de Marseille s’est dit que l’on manquait un peu d’effets d’annonces en ce moment.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Florent Llrns remporte le concours zoologique.

Pour se donner du courage en ces temps difficiles, le personnel de la Commanderie a repris le chemin du travail en entonnant un chant d’encouragement à leur président.

Bises massilianales,

Blaah.

7 thoughts on “Lens-OM (2-2), La Canebière académie aime l’odeur du napalm au petit matin

  1. Ce que je retiens surtout c’est que tout le monde parmi moi nous avait promis la défaite et qu’on a obtenu un nul retentissant.

    Histoire de rappeler à la planète foot la définition du mot respect

  2. ou du criminel de guerre Assad face à toute la Syrie…
    nous syriens on pleure plus la mort de nos concitoyens (qui dépasse le million) que celle de quelques pierres détruites par Daesh (dont les leaders furent tous libérés des prisons de ce même Assad pour foutre le bordel)

  3. Hélà, insulter les flics n’interdit pas de respecter les putes. Sinon c’est bieng.

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