Les chroniques marcelines, première.

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Retrouvez notre académicien tout l’été, il vous narrera l’intersaison comme personne.

A l’aise dans les charentaises, Marcelin s’est quand même dit qu’il fallait un jour ou l’autre se rappeler au bon souvenir des horsjeunetistes et leur passer un coucou couillu. Depuis sa terrasse, les doigts de pied en éventail tout en sirotant un bon petit jaune sirupeux à souhaits, Marcelin observe les frasques de l’intersaison. Ca lui chatouillait bien les esgourdes de vous en toucher deux mots de derrière le carafon.

10 Juin : Ecrevisse à l’échalote et tournevis dans la culotte.

Loulou, Nicollin hein pas La Fraîche, nous chie deux millions pour recruter un certain Bedimo. Marcelin s’est demandé pendant une heure si c’était l’héritier des petits pots pour bébé, avant de s’incliner sur la proposition de Loulou, La Fraîche cette fois, qui consistait à s’en battre les rouflaquettes avec une scie sauteuse et de s’en aller se jeter un godet derrière la caboche.
Entre temps, le calendrier de la saison prochaine est lui aussi chié par la Ligue et son gibier de potence en chef, la moustache sonnante et trébuchante, espèce en voie de disparition qui casse les couilles avec ses discours à la con, remplis d’huiles et de graisses en tout genre. Ce sera fondue bourguignonne le 6 Août prochain mes aïeux, et vos serviteurs seront là pour se torcher la gueule avec un polochon et des pastagas, au son des clarinettes et des hauts bois. Faut bien faire dans le fantasque pour le retour au bercail des petits.

17 Juin : Faux filet, faux semblants et quiproquos sous le chapiteau.

Marcelin se réveille aux cris de truie vierge en ruth de la Mireille. Vierge, la vieille ne l’était plus depuis longtemps, mais truie, elle le resterait, y avait qu’à entendre le ram-dam qu’elle faisait, on a cru à un retour de la bête du Gévaudan dans tout le patelin. Après trois coups d’espadrille dans le gras-double, la chicane s’est mise à cracher le morceau et donna enfin la raison du raffut: elle venait de lire une dépêche concernant le MHSC : Montpellier suit Camara.
Et là, l’angoisse, les glaouis qui font l’ascenseur dans tout le bastringue. La pétoche qu’elle a collé à Marcelin, la gueuse!
Vite, fallait sortir la trousse à pharmacie et le défibrillateur, rangé à la cave avec les gosses. Sinon c’était le malaise assuré! Quand soudain, un éclair au chocolat trempé dans le génie et le pastaga traversa l’éponge qui servait de cerveau à Marcelin. Camara… Lequel, nom d’une petite tarlouze en short blanc airness (du foot une marque, pardon, on a des stock-options), parce que tout compte fait, les Camara c’est comme les têtes à claques qui défilent à Monaco, on a arrêté de compter. Y en a tout le tour du ventre de Valérie Damidot, c’est dire s’ils sont nombreux.
Mais pas Souleymane tout de même! … Pas Gros Cul!… Parce que, le suivre!… Loulou Nicollin y aurait dépensé jusqu’au dernier piastre pour pouvoir s’accrocher au postérieur volumineux du lascar. Après des pérégrinations intellectuelles plus qu’astreignantes pour le moral de Marcelin et pour les fesses de la Mireille, la conclusion fut cinglante : on ne suivait pas Gros Cul, mais son homonyme, Zoumana. Le sublime et pitoyable tireur à la nouille du PSG, lustreur de banc en chef lors du dernier exercice, s’est rendu compte que le Qatari de première bourre, cheikh des gros chèques, ne se chatouillait pas tellement l’anus en pensant à lui, sauf dans des termes pas catholiques que la mère de Marcelin lui interdit de dire ici. Il paraît même que Stuttgart, à prononcer avec une pomme de terre Lesieur bouillie dans la bouche, piste Zouzou le hibou pour s’offrir ses services de gentil petit défourailleur. Affaire à suivre.

24 Juin: Capitaine Carotte devient jardinier.

L’emblématique capitaine, numéro 17, le guide spirituel de la dernière montée, souvenez-vous de ce 29 Mai 2009 où les petits dominent Strasbourg 2 buts à 1. La patte géniale de Tino Costa, le penalty stoppé de Carrasso, la Butte qui s’embrase. Voilà ce que, dans les souvenirs immédiats, le nom de Bruno Carotti évoque pour Marcelin. Plus loin dans la mémoire, on sait qu’il a débuté en 1992 en pro avec le MHSC , qu’il est passé par Nantes, Paris, Sainté, Toulouse, pour enfin rentrer au bercail et terminer sa carrière dans son club formateur. Après quelques escarmouches dans le staff technique, le voici directeur sportif du club. Comme un symbole, son statut de guide éternel s’officialise avec cette nomination. Marcelin lui tire un grand coup de pied dans le chapeau, lui lève son verre -péniblement- et l’accueille à bras ouvert dans son vignoble pour fêter cette promotion avec la quantité d’alcool qui s’impose pour l’occasion. Merci la Carotte, grâce à toi, Marcelin a les fesses roses et est devenu aimable !

29 Juin: Engagez-vous ! Rengagez-vous, qu’ils disaient!

Ca y est c’est la reprise. La reprise de la semence des cépages pour l’ami Marcelin, qui parcourt ses lignées de vignes avec le dernier album de Lady Gaga dans les oreilles, grâce au superbe Ipod que lui a offert son neveu Casimir, analphabète et ivrogne à 9 ans. Quelle famille! Ca pourrait presque faire une péloche de Chatillez ou un docu de Depardon ça, tiens!
Quoi qu’il en soit, c’est aussi la reprise de l’entraînement. Les petits reprennent le chemin, non pas des filets ça se saurait nom de nom, mais de la pelouse pour commencer à tâter le cuir, en vue de la série de matches amicaux qui les attend. Bon, par contre, Marcelin a connu les petits plus joueurs. Parce que, vous l’excuserez, mais démarrer conte une « sélection lozérienne », c’est pas trop trop dur comme début. Le genre d’équipe qui complète la feuille de match avec des têtes du cheptel, qui se pare de gilets en laine des mêmes bestiaux en guise de maillot, avec le numéro tondu sur le dos. Bon ok, la moquerie est facile mais les chiffres sont officiellement approuvés par les huiles parisiennes, aussi petites qu’elles soient, et on ne peut point en douter : il y a plus de bétail que d’habitants en Lozère. Alors c’est sûr que c’est vachement sympa de les faire courir un peu les bergers, mais faudrait peut-être songer à se préparer vraiment parce que c’est pas le championnat des clochers qu’on joue, hein, c’est la ligue 1! C’est quand même un tout petit peu plus sérieux que d’aller casser la croûte sur les Causses en bouffant du pélardon putain!
A noter les absences des internationaux pour cette reprise, mais Marcelin pense que les autres devraient s’en tirer plus ou moins, dans le cas contraire il se verra dans l’obligation de tous les brûler.

2 Juillet : Pour le plaisir des chats de gouttière

En passant en tracteur du côté du stade, Marcelin remarqua un étrange trafic. Des kékés se livraient à un échange d’étranges bouts verts, qu’ils cachaient sous leur veston Armanoli, le petit cousin par alliance au troisième degré d’Armani. Lorsqu’il s’approcha d’un peu plus près, il s’aperçut que des camions acheminaient d’encore plus gros bouts verts.
Diantre! On était en train de changer la pelouse! Il était temps, vu que cela n’avait pas été fait depuis 1998, date à laquelle les méridionaux avaient pu suivre les matchs suivants, à la qualité inébranlable et indéniable : Maroc-Norvège, Paraguay-Bulgarie ou encore Italie-Cameroun, entre autres beaucoup plus intéressants, ou pas.
Marcelin repartit tranquillement avec un carré de corner, acheté 450 euros à un certain Bachir Bouzouk, cousin du frère du grand-père maternel du Capitaine Hassan Haddock.

5 juillet : Claude Pèze a un contrat avec Nike.

Le nouveau maillot du Mhsc est présenté en fin d’après-midi sous un un soleil de plomb, mais sous les parasols. Marcelin était présent, ainsi que le mini-Jojo Frêche, Christian Bourquin. La Foir’fouille sponsor certainement utile mais surtout très moche et colporteur de réputation de beauf sordide qui n’a pas assez de fric pour se payer du Casto, disparaît. Voici le flocage sudiste par excellence, le méridionalisme porté fièrement sur le torse bombé de nos petits, à savoir celui où la marque Sud de France, chère à notre ami feu Jojo, brille de mille feux.
Mais voilà, un scapulaire orange apparaît sur le maillot domicile des petits. Que se passe t-il ? Coup monté, vaste farce digne d’une grimace de Fufu ? O.P.A de l’ami Pèze sur la paillade académie ?
Rien de tout ça, juste une envie de modernité à la con qui vient encore une fois tout foutre à l’eau, et dieu sait que Marcelin a une sainte horreur de ce liquide transparent qui ne donne même pas la courante. A dégager.

7 juillet : Le bosniaque andalou, nouveau film de l’Emir.

C’est officiel depuis la veille, le Spahic nous quitte pour Séville. Une envie de foutre des coups de coude à Messi, plus besoin de sauter comme ça, pratique! S’écria Emir. Mais non, mon con, à peine tu lèveras le bras qu’il s’effondrera, tu te prendras dix fois plus de rouges qu’ici et tu passeras ton temps à apprendre comment on dit « c’est pas ma faute, c’est celle de mon lakat (coude en bosniaque) » en espingouin. Allez va! File! Nous, on empoche les deux millions d’euros, ça paiera le voyage à Nicollin en Moldavie ou un truc dans le genre, pour trouver plus féroce et plus zlocest (méchant) que toi.

Marcelin est crevé, alors peut-être qu’il n’y aura pas de suite. Merci.

Le bisou vigneron,
Marcelin.

6 thoughts on “Les chroniques marcelines, première.

  1. C’est bon mon Marcelin! On va lui apprendre les bonnes manières à l’Emir. A coup de chalumeau avec mes cousins tsiganes.

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