Manchester City – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy sans défense

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Arsenal n’a décidément pas le droit de cité à l’Etihad

« Tu me fais trop pitié, tu me saoules, vas-y parle à ma main ». Sergio Aguero, 03/02/2019.

Salut vous tous,

Comme prévu, Arsenal a pris sa traditionnelle pilule à l’extérieur face à un membre du Top 6. Il faut dire qu’au vu de l’hécatombe de notre secteur défensif (un hommage à notre sponsor Visit Rwanda, probablement), nombre de Gooners comptaient sur un petit miracle pour ne pas encaisser de but et avoir une chance de s’imposer. Un espoir qui, on le verra, a disparu plus vite que Thomas Thévenoud du gouvernement Ayrault.


ZE GAME :


Pour cette sauterie mancunocitoyenne (toi aussi, invente des gentilés avec la Gunners Academy), Unai décide une fois de plus d’innover avec une composition tellement disruptive 2.0 que la controverse fait rage sur les sites spécialisés pour déterminer le dispositif employé. Seules certitudes, au vu de cette sélection a priori aléatoire : Iwobi risque de jouer à DROITE, Kolasinac beaucoup trop haut et Lichtsteiner a été placé du mauvais côté de la ligne de touche. Quant au fait de savoir combien de joueurs composent notre assise défensive, il semblerait que cette question rejoigne les grands mystères de l’Univers, aux côtés de l’énergie sombre et de la carrière de Carl Jenkinson.

Vous vous imaginez attendre avec une impatience mêlée d’angoisse un choc contre la deuxième meilleure équipe du championnat, compter les minutes avant le coup d’envoi pendant deux jours, pour au final prendre un but alors que la trotteuse de votre montre n’a toujours pas accompli sa première révolution ? (Si oui, bravo, vous êtes un supporter d’Arsenal, prenez ceci, c’est de la fluoxetine, c’est offert par la maison). Aligner cinq défenseurs au coup d’envoi pour prendre un pion si rapidement, ça confine au grand art. Surtout quand nos joueurs s’y mettent à plusieurs : Guendouzi tente une relance suicidaire dans sa surface et décale Iwobi qui connaît là la première de ses soixante pertes de balle de l’après-midi. Gundogan en profite pour lancer Laporte, qui centre pour la tête à bout portant d’Aguero (1-0, 1re). Je vous laisse apprécier la science du placement de Mustafi, qui reste 5m en retrait de ses collègues, de quoi me convaincre de préparer son départ en bétaillère vers le FC Goulag dès le mois de juin.

Les mots me manquent

Aussi sonnés soyons-nous, notre curiosité est toutefois titillée, car nous attendons nos Gunners au tournant après un tel sabordage. Tournant qui semble être celui du pont de l’Alma ou du Cap d’Ail lorsqu’Aymeric Laporte double la mise, but heureusement annulé pour une positon de hors-jeu point nette (vous l’avez ?). Trois minutes plus tard, le tournant espéré s’avère finalement être celui du pistard du même nom à Anvers en 2001, quand Koscielny profite d’un corner de Torreira dévié par Monreal pour égaliser, pour le plus grand bonheur de l’ensemble des supporters d’Arsenal (1-1, 11e).   

Le reste de la première mi-temps est beaucoup plus brouillon, mais, karma oblige, c’est lorsque Arsenal tente d’appuyer sur l’accélérateur que City reprend l’avantage de fort belle manière : Sterling, seul dans son couloir, demande un une-deux à Gundogan, lequel acquiesce bien volontiers et lui remet un amour de louche dans la course. L’Anglais sert alors immédiatement Aguero, qui n’a plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (2-1, 43e).

Lorsque l’arbitre renvoie tout le monde au vestiaire, ce but ô combien rageant est toujours coincé en travers de nos gorges, tant Arsenal n’a pas démérité, mais a été une nouvelle fois victime du nawak permanent de son arrière-garde. En espérant que nos joueurs profiteront de la deuxième période pour corriger le tir (spoiler : ça n’arrivera pas).

Je n’ai même pas envie de vous raconter cette deuxième période, laquelle a ressemblé pour nous à une séance de fist-fucking avec le Capitaine Crochet atteint de Parkinson. Pas une frappe cadrée en quarante-cinq minutes, un ballon qui ne ressort jamais de nos trente mètres et, cherry on the cake, un but comme seul Arsenal est capable d’en concéder. Sterling commence par faire d’Iwobi et Lichtsteiner ses choses, avant de frapper. Leno repousse, mais Aguero a bien suivi et marque un superbe but de la main, que manifestement seules trois personnes sur Terre n’ont pas remarqué. Manque de chance, il s’agissait du trio arbitral (3-1, 60e et score final).  

Il serait toutefois malvenu de prendre le prétexte de l’arbitrage pour expliquer notre défaite. On aimerait seulement que des buts aussi caricaturaux ne soient plus offerts à des équipes qui n’en ont pas besoin. Arsenal a été largement dominé par une équipe de City qui n’a pas eu à forcer son talent. La marge est encore énorme entre une formation désormais habituée à jouer le titre et une équipe qui ne peut espérer disputer la Ligue des Champions l’année prochaine qu’au prix d’un fantastique alignement des planètes. On verra l’année prochaine.


ZE BÂCHES :


Leno (3+/5) : Sans lui, on en prenait facilement trois de plus dans la musette. Une des rares satisfactions du match du côté Gunner.

Mustafi (0/5) : Entre son QI de foot inférieur à sa température, une agressivité qui ne s’exprime que contre ses équipiers après un but encaissé (souvent par sa faute, qui plus est) et un jeu long estampillé « Tournoi des VI Nations » pour sa propension à toujours finir en touche, si un jour il a une statue, c’est parce qu’on l’aura jeté dans du ciment frais. Remplacé par Mavropanos (non noté), qui, bien que de retour de blessure, a montré un sens du placement tout à fait correct, lui.

Koscielny (3/5) : Un but, des tacles désespérés pour tenter de rattraper comme il le peut les conneries de ses collègues, de la gnaque, bref, lui au moins le mériterait, son bronze.

Monreal (3-/5) : A cinquante ans, il sera toujours un meilleur défenseur que Mustafi.

Lichtsteiner (0/5) : Les cryptozoologues avaient raison, certains dinosaures ont survécu à l’extinction de masse. Pas sûr toutefois qu’il survive à son séjour à Londres, à ce rythme.

Kolasinac (1/5) : S’est placé tellement haut sur le terrain que le conservateur du mur d’Hadrien lui a demandé £5 à la fin du match pour la visite. Remplacé par Ramsey (non noté), qui de toute façon ne pouvait pas apporter grand-chose vu que le match était déjà plombé. Et n’a d’ailleurs rien amené.

Torreira (3-/5) : C’est quand même beau, des joueurs qui en ont quelque chose à foutre et essayent de jouer vers l’avant, non ?

Guendouzi (3/5) : Vous êtes certains que c’est bien lui le rookie de l’équipe ? Parce que c’est absolument impossible de s’en rendre compte si on n’est pas au courant. 

Iwobi (0/5) : Vous dites ? Vous dites ? C’est non. Sauf si la question était « est-ce qu’on l’envoie en prêt à Gueugnon la saison prochaine ? », évidemment. Remplacé par Suarez (non noté), qu’on attendra de voir dans un contexte plus favorable, pour juger.

Aubacazette (1/5) : Je les note ensemble, car les deux ont partagé la même galère, à savoir passer quatre-vingt-dix minutes à attendre désespérément le ballon. Quel dommage que nous n’ayons pas dans l’effectif un numéro dix capable de les faire briller…


IF NOTE :


  • D’ailleurs, en parlant de numéro dix, j’aimerais connaître la raison invoquée par Emery pour ne pas l’avoir fait rentrer en jeu. Petite pièce sur les célébrations du Nouvel An Chinois à Londres, qui auraient perturbé Mesut.
  • Suis-je le seul à avoir du mal à trouver génial un coach qui pendant une mi-temps envoie David Silva bouffer la craie côté droit ? David SIlva, bordel.
  • Torreira : une faute, un jaune (plutôt logique), De Bruyne : une pelletée de fautes, dont plusieurs d’antijeu, aucun carton. Encore un peu et on se fera expulser des joueurs qui continuent à jouer après avoir été signalés hors-jeu.
  • Et enfin, la petite douceur du matin : Paris, en dépit de ses moyens conséquents, ne finira pas la saison invaincu en championnat. La plus grande réussite de Tonton n’est donc toujours pas menacée.

Allez, bises sur vous et à la prochaine,


Johny Kreuz

3 thoughts on “Manchester City – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy sans défense

    1. Bien vu, cher collègue. Sauf qu’en la relisant, j’imagine cette phrase prononcée par Pierre Ménès. Et j’angoisse.

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