Manchester United-Tottenham (1-0) La Raide et Vile Academy réussit sa rentrée.

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Kyle Walker n’a pas été chien avec les Diables.

Salut à tous !

Ce samedi 8 août, Manchester United entamait sa saison de Premier League par la réception de Tottenham à Old Trafford.

Quand bien même on a l’habitude de déverser des tombereaux de moqueries (souvent justifiées) sur les Spurs chez Horsjeu.net, il ne faudrait pas négliger l’aspect sportif du club de Londres pour autant : régulièrement classé en haut de tableau, venu de surcroît bouleverser la hiérarchie du Big Four ces dernières années (en 2012, surtout), et pourvoyeur de grands talents à travers toute l’Europe (enfin, surtout chez nous et au Real Madrid), Tottenham a terminé cinquième la saison dernière, à 6 points de nous, et ne cherche pas en général à faire de la figuration.

Est-ce à dire que la Raide et Vile s’est prise d’affection pour ce club sans beaucoup d’âme et au palmarès riquiqui malgré sa longévité (deux titres de champion seulement, alors qu’il n’ont que 4 ans d’existence de moins que Manchester) ? Bien sûr que non : l’objectif principal est de les broyer, comme tous les autres, et vous n’êtes pas sans savoir qu’un pimp comme moi figure parmi les premiers à se joindre au concert de quolibets qui frappe sans vergogne un club plombé par des investissement hasardeux, une gestion humaine lamentable, ou encore un sponsor maillot n’ayant aucun respect pour quoi que ce soit, et qui nous offre ça :

Sympa, la trace de pneu.

Mais baste, parlons plutôt de nos diablesses préférées.

Après une préparation tâtonnante, et au beau milieu d’une phase mercatale mouvementée, Van Gaal entretient toujours plus ou moins le flou sur la forme qu’il va donner à son équipe cette saison. Clamant qu’il veut jouer en 4-3-3, il s’acharne pourtant à placer Depay en 10 derrière Rooney (qui a enfin retrouvé son poste de pointe, voilà au moins une bonne nouvelle). On ne sait si cette décision tient lieu d’alternative en attendant le recrutement d’un vrai spécialiste au poste d’ailier droit (Pedro est annoncé toujours plus proche, mais non, mais si en fait : vous voyez le tableau), ou si le Philosophe s’octroie encore quelques expérimentations en attendant de rejoindre Madame en son doux foyer pour sa retraite, mais on a la certitude en revanche que ça gueule vertement chez les fans, qui rêvent tous de revoir Mata derrière l’attaquant comme à Chelsea.

Alors c’est vrai que c’est là que l’Espagnol était le plus efficace chez les Blues, mais chacun semble oublier qu’il se prenait alors place derrière Drogba, et pas Rooney. L’un étant un pivot au jeu de tête et à l’impact physique redoutables (parfait pour amener le ballon au sol rapidement et le transmettre à un petit poisson pilote qui lui tourne autour), doté d’un instinct de buteur hors-norme et d’une frappe diabolique, l’autre étant plutôt un cérébral (oui) qui cherchera avant tout à créer une occasion et à orienter le jeu lui-même, le tout après avoir contrôlé le ballon, de préférence. On peut donc sérieusement douter de l’impact réel d’un Mata en 10 si sa complémentarité avec l’attaquant est sujette à caution.

Surtout, il faut laisser le temps au jeune Depay de s’adapter, lui qui arrive avec l’étiquette de nouveau fer de lance de notre attaque, et qui vient de récupérer le numéro 7 désormais totalement dévalué, mais toujours considéré comme mythique par Melty, l’Equipe, etc.

Enfin, comme cela commence à se confirmer, Van Gaal ne semble pas franchement décidé à recruter en défense centrale. La preuve, il place Blind en axe gauche depuis la reprise, et l’on ne peut pas dire que cela soit foireux pour l’instant. À la rigueur, reste à déterminer qui sera le « patron » tant souhaité à ses côtés, entre Phil Jones le poissard, indisponible pour trois semaines à cause d’un caillot de sang -rien que ça- et Smalling, que l’on sait encore trop irrégulier.

J’ajouterais en toute humilité que j’anticipais cette situation depuis quelques temps déjà. J’anticipais aussi que Di Maria, ce courageux homme, allait rester. Vous avez donc ici les ingrédients pour admirer mon panache, mais aussi vous moquer de ma naïveté, ingrats que vous êtes.

COMPOSITION INFERNALE

Le maillot de Benfica Le nouveau maillot n’est pas encore disponible.

MATCH

Je ne m’étendrai pas sur le fait que le match fut tendu et parfois chiant : étant donné le début de saison dernière, on pouvait s’attendre à ce que nos rabouins soient légèrement crispés, surtout contre une équipe plutôt affûtée comme Tottenham, loin d’être venue pour beurrer les sandwichs.

1re mi-temps.

Après cinq minutes d’observations durant lesquelles les Spurs conservent jalousement le ballon et le font tourner sans partage, une première sueur froide parcourt les travées d’Old Trafford et mon petit dos fragile : Kane trouve Eriksen dans la surface grâce à une louche au-dessus de la défense, et le Danois tente de tromper Romero, sorti à sa rencontre, grâce à un lob. Cela passe heureusement au-dessus du but.

Quelques situations chaudes sont encore à mettre au crédit des Spurs durant les cinq minutes qui suivent, bien aidés qu’ils sont par des relances tout ce qu’il y a de guignolesques de Romero, pas franchement à l’aise avec ses pieds.

Au bout de dix minutes de jeu, la rencontre s’équilibre quelque peu, notamment grâce à Darmian et Schneiderlin, qui semblent être les premiers à entrer dans leur match côté Mancunie. L’Italien ferme son côté droit, par lequel plus une seule attaque ne passera désormais, et le Français se met en mode pit-bull, cumulant tacles et fautes, ce qui instaure une forme de respect au milieu de terrain. Ainsi la balle revient dans le camp des Diables.

À partir de la 20e minute, on voit donc enfin la balle circuler devant la défense londonienne. Puis deux minutes plus tard, Mata intercepte un ballon et lance immédiatement Depay, qui trouve un relais avec Young, qui a quitté son aile gauche pour se positionner à droite. Ce dernier atteint Rooney, étrangement seul dans la surface adverse. Encore plus étrangement, Captain Roo met environ cent-deux ans à armer sa frappe, laissant le temps à Kyle Walker de se jeter sur lui façon bête enragée, mais dans sa précipitation, le défenseur tente plus de dégager le joueur que le ballon, et marque contre son camp. 1-0.

Ainsi, Manchester United ouvre son compteur but de la saison sans le secours d’un de ses joueurs, et même sans avoir frappé une seule fois au but.

Les minutes suivantes voient les diablesses dominer, avec en particulier Depay qui s’illustre en servant Young pour une frappe contrée, et qui frappe lui-même sans plus de succès. Le pressing est bien plus en place : on voit même que Carrick peut se permettre de perdre un ballon au milieu de terrain, sans conséquence notable pour le slip d’un supporteur. Rooney n’est pas étranger à cet équilibre retrouvé, lui qui parvient à maintenir le bloc haut grâce à un bon travail de sape sur la relance adverse.

Le récit de la fin de cette première période devrait être ici confié à quelqu’un d’autre que moi, étant donné que mon streaming a planté à la 37e minute exactement, et que je n’ai pas retrouvé le flux avant la seconde période. L’académicien, ce précaire.

2e mi-temps

Dès la reprise, c’est encore Tottenham qui s’illustre aux dépens de nos entraineuses, non pas sur le plan offensif, mais défensif : héros malheureux du match à cause du but contre son camp qui lui est attribué, Walker montre par ailleurs de très bonnes choses, et il n’est pas rare de le voir éteindre les velléités de Young ; Shaw lui-même ne s’aventure pas beaucoup du côté de l’adversaire sur son côté gauche.

Memphis fait encore parler sa technique pour se mettre en position de frappe, mais celle-ci s’envole.

C’est à la 58e minute que Romero commence son show, avec une belle prise de balle sur un coup-franc de Eriksen. Deux minutes plus tard, ne pouvant patienter face à l’imminence de l’événement, Verthongen colle son genou dans la tronche de Rooney afin d’offrir un arrêt de jeu à Manchester, ce qui permet l’entrée triomphale de Bastian Schweinsteiger en lieu et place de Michael Carrick.

Il ne faut pas cinq minutes à l’Allemand pour adresser une superbe passe lobée à Rooney sur la droite de la défense. Le centre de ce dernier aboutit à une frappe de Young, toujours là, mais c’est capté.

Il ne lui faut pas quatre minutes de plus pour prendre son premier jaune, pour une faute pourtant mineure. Enfin, mineure pour un Teuton qui joue en PL, entendons nous bien. On préfère quand il agit de la sorte que quand il perd un ballon dangereux au profit de Kane, la nouvelle terreur du nord de Londres, qui ne se fait pas prier pour filer au but. Heureusement, il est bien vite repris par Smalling, qui termine lui aussi son match en beauté.

En trois minutes, Rooney s’offre deux ratés : le premier à la 73e, suite à une belle combinaison de Mata et Darmian à droite, qui permet à l’Italien de centrer. Captain se dit qu’il peut se permettre de tuer le prix Puskas dès le premier match de la saison, et tente une bicyclette, qu’il manque malheureusement. Le second, à la 76e est un coup-franc que Wayne balance au-dessus à la suite d’une faute de Verthongen sur Mata aux vingt mètres.

La suite est de plus en plus décousue. Une mésentente entre Smalling et Romero aboutit à un dégagement en catastrophe du gardien. Puis Shaw offre un coup-franc totalement idiot à Tottenham le long de la touche alors qu’il avait gagné le ballon. C’est Smalling qui sauve la baraque encore une fois. Puis c’est au tour de Romero de s’illustrer, en se couchant parfaitement sur une frappe d’Eriksen (désolé si ce récit est répétitif, mais c’est vraiment ce qui s’est passé).

Les Spurs ne lâchent plus le ballon, et s’empressent de faire nimp avec. Entre-temps, Mata se fait tirer la crampe par Valencia. Eurk.

On se calme, ce n’est qu’une image.

Romero dégage encore un coup-franc dangereux. Puis le ballon revient dans la surface, pour une frappe de la part d’un de nos adversaires (non identifié), sur laquelle Romero nous offre LA parade du match. Pas le temps de souffler pour autant pour nos demi-mondaines, qui souffrent allègrement et ne parviennent plus à ressortir le ballon.

Mais de manière très professionnelle, Young obtient un coup-franc après avoir subi une charge de pilier de rugby, ce qui lui permet de gagner quelques secondes, et de lancer Rooney qui s’empresse d’aller planquer le ballon au poteau de corner. Les Spurs regagnent la possession en deux temps, mais trop tard : l’arbitre siffle la fin du match.

LES NOTES

Romero 3/5 : Excellent sur sa ligne, il aura en revanche provoqué quelques tressaillements et autres crispations peu agréables sur ses relances au pied, tantôt dangereuses, tantôt d’un ridicule achevé. Clean-sheet tout de même, ce qui lui vaut la moyenne.

Darmian 4/5 : Oui, je l’aime déjà. La surprise n’en est que plus agréable, étant donné que je ne le connaissais ni d’Eve ni de Jean-Claude auparavant. Un volume de jeu à faire pâlir Patrice Evra, et une justesse technique très intéressante. Remplacé par Valencia (80e)

Smalling 4/5 : Chris l’a jouée patron pour cette reprise, et grand bien lui a fait. Sa bonne lecture du jeu compense sa technique quelconque, et sa vivacité en un contre un lui a permis d’exécuter quelques tacles salvateurs à des moments clés.

Blind 3/5 : Moins en lumière que son partenaire de l’axe, le beau Daley a tout de même parfaitement tenu son rôle. On a donc pu le voir résister à l’impact physique de Kane (pourtant pas de la première sveltesse), et faire la loi grâce à ses anticipations.

Shaw 2/5 : Pas très utile offensivement à cause de l’excellente couverture de Walker face à lui, il a tout de même pesé correctement dans le travail défensif. Un peu ennuyé en fin de match, il s’est offert une chevauchée balle au pied, son pêché mignon, et a traversé tout le terrain. C’est pas moi qui l’en blâmerai.

Carrick 2/5 : Parfois en difficulté lorsqu’il s’est agi de résister au pressing haut des Spurs, il a toutefois été précieux à la récupération. Lorsque ses automatismes seront plus ancrés avec Schneiderlin, il devrait à nouveau être imprenable. Remplacé par Schweinsteiger (60e).

Schneiderlin 3/5 : Très à l’aise à la récupération et au marquage. Les tentatives de Totts pour passer dans l’axe se sont quasiment toutes révélées infructueuses grâce à son abattage.

Mata 3/5 : Toujours au top pour garder le ballon et provoquer, il a toutefois manqué de réussite dans la dernière passe, et a paru plus isolé que d’habitude sur son aile, ce qui l’a poussé à repiquer dans l’axe de nombreuses fois, sans trop de succès.

Depay 2/5 : Début un peu ingrat pour Memphis, lui dont on sent qu’il aimerait déjà planter. À défaut de marquer, il aura bien participé au jeu, malgré l’obligation de recevoir le ballon dos au but (chose à laquelle son précédent poste d’ailier ne l’avait pas vraiment habitué). Remplacé par Herrera (68e).

Young 2/5 : Reprise en demi-teinte pour lui aussi. C’est vrai qu’on s’attendrait presque à ce qu’il soit décisif à chaque match, désormais…Ne négligeons tout de même pas son allant dans le jeu offensif, et ses replis toujours très utiles en phase de récupération.

Rooney 2/5 : Captain n’a pas vraiment brillé, et a même manqué pas mal de choses. Sa lenteur sur le but à de quoi effrayer, même si l’on sait qu’elle n’est qu’accidentelle. Son coffre reste un atout non négligeable pour gêner la construction du jeu de l’adversaire.

REMPLACANTS

Schweinsteiger 2/5 : Pas encore trop dans le rythme, il a toutefois montré que sa science du jeu collectif serait un atout précieux lors des prochaines échéances.

Herrera NN : Van Gaal semble l’avoir lancé dans un but plus défensif que réellement offensif, avec la consigne de courir partout sans s’arrêter. Ce qu’il a fait.

Valencia NN : Il revient toujours plus musclé à chaque inter-saison. Après sa retraite, il devrait devenir chauffeur-livreur d’A380, quelque chose dans le genre…

Bobby Carlton.

6 thoughts on “Manchester United-Tottenham (1-0) La Raide et Vile Academy réussit sa rentrée.

  1. ça me tue de le dire, mais franchement, Fellaini a manqué, non ? Un mec capable de déclencher un pressing plus haut pour créer un déséquilibre et d’apporter de la présence dans la surface… Parce que sans le Tottenhamois sympa, vous auriez pu jouer des siècles et des siècles sans marquer…

  2. Van Gaal râle, Fellaini nie…mais le Belge était bien suspendu à cause de son rouge lors de la dernière journée.

    Effectivement, il devrait être de retour quand il s’agira de muscler le milieu, je pense.

  3. Bon il va falloir discuter avec le patron, je veux bien faire des précisions quand je parle de salope en rouge avec MU et Benficaca, mais si là vous provoquez avec les maillots je ne réponds de rien!

  4. Tout ça pour nous dire qu’au final, vous allez peut être faire une saison aussi pourrie dans le jeu que le Chelsea de Mourhino ?
    Ben c’est pas ça qui va me redonner envie de choper des streaming turcs pour regarder votre championnat de merde

  5. Je suis d’accord avec Homerc, il est pas très beau le maillot cette année… Je préférais les Nike pour l’instant.

  6. @Homerc : Heureusement, ils n’ont pas négligé de garder ce superbe logo de marque de bagnole sur le torse, afin que l’on distingue salopes en rouge et succubes irrésistibles.

    @Wayne : Je ne vois pas où j’ai dit ça, mais je me permets de douter de la ressemblance entre VG et le Mou. Le premier est tout de même résolument tourné vers l’attaque. C’est d’ailleurs la défense qui a été présentée comme son plus gros problème la saison dernière.

    Après, rien ne t’empêche de trouver des streamings de merde pour mater le championnat Turc, si c’est plus ton truc…

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