Manchèsteure Unie / Paris SGEL (0-2) – La Porte de Saint-Cloud Académie est prête pour les Européennes

0

En direct du placard.

Georges n’a pas eu le temps de cacher son coffre-fort, lui.

 

 

Placard du Parc des Prolétaires autogéré.e.s, Seine, 23 pluviôse, an CCXXVII.

Procès-verbal du congrès constitutif de la XIe Internationale footballétarienne.

La séance début à 11 heures 07.

Camarade Adrien – Camarades, merci d’avoir répondu aussi nombreux.ses à l’appel de notre organisation. Je vous propose tout d’abord d’observer un moment de silence collectif en hommage aux camarades qui nous ont quitté.e.s. Je soumet la motion au vote du congrès.

Camarade Layvin – Je me permets de t’interrompre, camarade, mais il me semble que nous n’avons pas établi au préalable la liste des camarades auxquel.le.s nous souhaitons rendre hommage. 

Camarade Adrien – C’est vrai. Je propose pour ma part les nom suivants : les camarades Hatem, José, Ravière, Kevain et Grzekjhejbgorz. Non, Lassana, c’est pas comme ça que ça s’écrit. Non, mais ça c’est pas la peine de l’écrire, c’est… Non, mais, ça non plus, c’est pas… Arrête, tu… Oh, et puis merde. Je soumet donc la liste au vote du congrès. 

Camarade Layvin – Je propose un amendement à la liste des camarades auxquel.le.s nous souhaitons rendre hommage. Je propose d’y ajouter le camarade Serge… 

Camarade Adrien – Bon, très bien, on soumet au vote du congrès. Qui est favorable à cet amendement ?

Camarade Lassana – Et si on disait plutôt que chacun pouvait rendre hommage individuellement aux camarades de son choix, dans une sorte d’introspection personnelle, dans le respect des opinions de chacun ?

Camarade Layvin – Ah, mais à ce compte-là, on est plus sur de l’hommage collectif, il faudrait apporter un amendement à l’intitulé de l’hommage, non ?

Camarade Lassana – Non, mais moi je voyais plutôt ça comme un moment de recueillement individuel, mais au sein du groupe. Ensemble, mais chacun de son côté, quoi. C’est pas incompatible avec la notion de collectif.

Camarade Layvin – Je propose quand même de soumettre au vote la décision de voter un amendement au…

Camarade Adrien – Bon, écoutez, on va peut-être passer à autre chose, l’ordre du jour est quand même assez chargé… 

Camarade Layvin – Alors là, je t’arrête tout de suite, on va pas partir sur ce genre de bases, hein. On va pas commencer à se la jouer cheffaillon de section, sinon ce sera sans moi. 

Camarade Adrien – Bon, merde, hein, on va pas s’écharper sur des noms de mecs même pas présents, si ?

Camarade Lassana – C’est pas très inclusif comme discours, camarade… 

Camarade Adrien – Ah, non, tu t’y mets, toi aussi ? Mais c’est pas grave, quoi, tu changeras ça sur le procès-verbal ! (note du greffier de la séance : que soit bien enregistré dans le présent procès-verbal le fait que je n’ai pas cédé à cette injonction autoritariste). Mais tu sais que je le vois, ce que tu écris ? (ndgdls : que soit bien enregistré dans le présent procès-verbal le fait que le secrétaire de séance a tenté de faire pression sur le greffier de manière passive-agressive) Faudrait déjà que je comprenne ce que c’est, passif-agressif. Bon, on enchaîne ? Je vous rappelle qu’on a une Internationale à monter. 

Camarade Layvin – Je suis désolé, mais je persiste sur mon amendement. Et si tu continues sur ce ton-là, camarade, je n’hésiterai pas à soumettre au vote du congrès une motion de défiance à ton égard. 

Camarade Adrien – De quoi, une motion de défiance ? Quelle défiance ? On a même pas encore voté les statuts de l’asso ! 

Camarade Layvin – Et bien si on part sur ces bases-là, on est pas prêts d’en voir la couleur, de l’Internationale, justement. 

Camarade Adrien – Ah ben ça je te le fais pas dire ! Un quart d’heure qu’on pinaille sur un purée d’hommage ! Puisque c’est comme ça, on en fait pas, et ils n’ont qu’à aller se faire voir chez la concurrence, les camarades !

Camarade Layvin – Très bien, je prends acte de tes propos. Je vois qu’on ne peut décidément pas débattre sereinement dans cette assemblée. Croyez bien que j’en suis meurtri, mais face à de telles pressions dignes du stalinisme, nous nous voyons dans l’obligation de quitter le congrès en cours, mon courant et moi. Adieu, camarades. 

Camarade Adrien – Et ben c’est ça ! Allez jouer aux séparatistes, ton courant et toi ! Et n’oubliez pas votre ego à tous les deux, il prend trop de place, ici ! 

Le camarade Layvin quitte la séance à 11 heures 14. 

Camarade Adrien – Bon, enfin seuls. Je propose donc de passer à la suite de l’ordre du jour et de… 

Camarade Lassana – Si je puis me permettre, il faudrait d’abord soumettre au vote une motion pour savoir si nous acceptons le retrait du courant du camarade Layvin, non ? 

La séance est temporairement interrompue par l’intervention du camarade Adrien, qui déchire une partie du procès-verbal retranscrivant ses injures répétées à l’encontre du greffier de la dite séance. La séance ainsi que la transcription de son procès-verbal reprennent à 11 heures 21. 

Camarade Adrien – D’accord, on vote. Qui accepte le retrait du congrès du camarade Layvin et de son courant ?

La motion est acceptée par deux voix et une abstention.

Camarade Adrien – Écoute, Giovani, c’était pas la peine de faire le chemin depuis Séville si c’est pour pas décrocher un seul mot, tu sais. Bref. Je vais pas chipoter, on peut enfin passer à la suite. Le congrès constitutif de la XIe Internationale footballétarienne peut donc officiellement commencer. À l’ordre du jour, l’élaboration de notre manifeste collectif contre les dérives du fouteballe circusse et en réaction à la traîtrise institutionnaliste de la section parisiano-saint-germanoise, qui a rejoint les rangs de la footbourgeoisie financière et répressive en présentant une liste aux Européennes footballistiques… 

La séance est interrompue par l’irruption du camarade Zoumana dans la salle.

Camarade Zoumana – Eh, les gars, l’équipe part à Manchèsteure, là, et on a besoin d’un milieu de terrain de toute urgence, Marco s’est blessé ! Grouillez-vous, on est tous dans le bus !

Camarade Adrien – Ah bah putain, enfin on pense à moi, merde ! Attendez-moi, faut que j’appelle ma mère pour lui dire que je rentre pas ce soir ! 

Camarade Zoumana – Hahaha ! J’déconnais ! Bougez pas, vous allez vous collectiviser un froissement musculaire ! Allez, ciao les nuls, on se retrouve à la fin de vos contrats ! 

La séance est levée à 11 heures 25. 

 

Pas mal pour un plan B, non ?

 


LE SOVIET TÊTE DE LISTE


 

Jean-Louis (4/5) : Avec ses airs bonhommes et paternels de daron s’excusant de ses dégagements ratés, il a rassuré tous les jeunes garçons inquiets qui sommeillent en nous. Même les attaquants adverses ont oublié leurs frustrations freudiennes en se serrant au creux des épaules du pater, respirant le parfum réconfortant de l’eau de Cologne bon marché et de la sueur spermatique de ses dernières galipettes avec maman. 

Kilo Terreur (4/5) : Un p’tit Toto dans la poche, tranquillou.

Capitain.e Silvounet.te (5/5) : Rue Lauriston, la Carlingue version 2019 : on oublie pas, on pardonne pas. 

Prunelle de Quimperlé, reloaded (5/5) : He is de retour. HE-IS-DE-RETOUR.

Jean-Bernard de la Latéraldière (3/5) : Tel un député marcheur arpentant les plateaux télés, il nuit plus à la défense de son groupe qu’il n’apporte réellement au débat offensif. Mais bon, il est dans le camp des winners, alors il a une note de winner. Sacré Nanar.

Markiki (5/5) : On a dépassé le niveau « plaque tournante de l’équipe » pour atteindre directement le niveau « porte-avions nucléaire ». Je suis le premier à avoir douté de ce replacement au milieu en début de saison, et j’accepte aujourd’hui sans scrupules de ravaler ma gerboulade de médisances en me rendant compte du succès total de l’opération. 

Marcoco (5/5) : Même avec 40 de fièvre, une jambe dans le plâtre et des ganglions, il te gère tout ce ramassis de diablotins une main dans le slip, et sans échauffement, encore.

(Remplacé à la 75e par Léandre Muret, pour colmater la brèche (no need))

Danny les bons tuyaux (3/5) : On a vu pire comme système D. 

Juju la Drax (3/5) : Sobriété, simplicité, efficacité. 

Angelot de Marie (4/5) : Dani avait sa banane, Angie aura sa Heineken. Un geste fort contre ces salauds de Radio Bière Foot. 

 

#balancetamousse

 

(Remplacé à la 81e par le p’tit Colin, plongé dans le grand bain (vous l’avez ou il faut que je fasse la blague des filets ?))

Kiki Mbappette (4/5) : Un rôle de leader d’attaque difficile à assumer en l’absence des copains ? C’est mal le connaître. 

 

Ça passe crème, les enfants,

À bientôt pour le mâche retour,

Georges Trottais

 

P. S. : L’Internationale HorsJeu.net a besoin de toi, camarade ! Collectivise ton pécule et tes talents à la cause de l’analternance, les boutons sont juste en dessous ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.