Mauritanie / Angola (0-0) – La Palancas Academia maintient le suspense
Les vacances de Georges ne tiennent qu’à un fil.
Beijos amigos,
La lutte pour l’émancipation du lumpenfootballétariat se poursuit au pays des premiers esclavagistes pour nos lutadores rouges et noirs. Après les srabs tunisiens surcotés de Wabhi et cie, voici venir le petit Poucet du groupe E comme Ennui, j’ai nommé la Mauritanie. Laminée 4-1 par les Aigles du Mali lors du premier match, l’équipe de Nouakchott (non, ce n’est pas le nom d’un sketch de Michel Leeb) ne partage avec notre premier adversaire que son goût pour les sorciers blancs, ici Corentin Martins, le Brestois étant en poste depuis cinq ans tout de même. Mise à part cette coachfrancophilie, tout distingue les Mauritaniens des Aigles de Carthage : la 103e place au classement FIFA, l’absence de noms ronflants, la couleur de la p… du maillot, pardon. Du maillot.
O JOGO
Pas de grands changements par rapport au premier (plutôt bon) match de nos Palancas negras, notre gourou titiste Vasiljevic reconduit son onze à deux exceptions près : Wilson Eduardo paie son impuissance chronique en pointe contre les Tunisiens, et se trouve remplacé par Gelson, auteur au contraire d’une bonne entrée, tandis que Stélvio laisse sa place au milieu à (ET C’EST PARTI POUR LE) Show.
Dans un stade de Suez encore plus vide que face à la Tunisie (les vuvuzelas en plus), le mâche commence sur les mêmes bases que le précédent, avec une défense centrale trop souvent livrée à elle-même face aux contres adverses. Notre sacré Tony n’est pas plus rassurant dans les cages, se montrant incapable de capter un ballon et le repoussant systématiquement dans les pieds mauritaniens, heureusement sans conséquence.
Il faut attendre une vingtaine de minutes pour voir nos camarades se montrer dangereux, notamment par la vivacité de nos ailiers. Djalma puis Bruno Gaspar, lancés tour à tour dans la profondeur, se montrent cependant trop maladroits dans leur conduite de balle et sont rattrapés par la défense adverse. L’embellie dure peu de temps, et c’est à l’adversaire de faire brunir les slips rouges et noirs et bruns (brun caca, pas brun fasciste) sur quelques erreurs de marquage grossières sur des duels aériens. La maladresse des attaquants mauritaniens se révèle heureusement plus efficace que la défense angolaise pour garder les cages du gras Tony inviolées.
Après un bon quart d’heure empli d’ennui en début de seconde période, la partie s’emballe enfin à l’heure de jeu : Paizo se fait déposer sur son côté, centre en retrait pour l’attaquant totalement lâché au marquage par Bruno Gaspar, qui se rattrape de justesse en contrant la frappe de ce dernier in extremis.
Quelques minutes plus tard, c’est au tour des Palancas de manquer l’immanquable : Geraldo, tout juste entré, prolonge une ouverture dans la course de Gelson, à droite de la surface. Celui-ci temporise avant de centrer depuis la ligne de but pour Wilson Eduardo (lui aussi fraîchement entré) au second poteau, qui marche lamentablement sur le ballon et le met à côté, alors que la cage lui était grande ouverte et que Djalma était bien mieux placé derrière lui.
La chance angolaise est passée, il n’y aura plus rien à se mettre sous la dent pour les Palancas negras, tandis que les Mauritaniens manqueront encore une énorme occasion sur un centre à ras de terre dégagé de justesse par Paizo devant l’avant-centre adverse, à vingt minutes du terme.
Match nul et vierge en fin de compte, malgré trois énormes opportunités manquées. Au rayon des notes, on fera comme la dernière fois : note collective de 2/5 pour l’ensemble de l’équipe, avec cependant un bonus pour Bruno Gaspar, latéral droit passé par les équipes de jeunes portugaises et encore une fois très remuant sur son côté droit (malgré pas mal d’errements en défense), Djalma presqu’à nouveau décisif de l’autre côté, et Gelson, qui confirme qu’il est plus à sa place dans le onze titulaire que Wilson Eduardo : l’avant-centre de Braga, lui aussi récemment appelé en équipe angolaise, s’est montré tout aussi inutile en trente minutes contre la Mauritanie qu’en soixante contre la Tunisie. Malus également pour Paizo, toujours aussi fébrile derrière, et pour Tony Cabaça, le gardien aux gants brûlants.
À l’arrivée, c’est donc un match nul pour nos braves libérateurs angolais. Un point qui ressemble à une mauvaise opération sur le papier, mais qui reste cependant une bonne opération au regard de la physionomie du mâche. Il s’agira de soigner la défense face aux Aigles maliens (encore des aigles, décidément) pour espérer se tirer des poules, même si le groupe reste totalement ouvert après le nul de ces derniers face aux Tunisiens giressiens.
Allez, à bientôt mes gros,
Et n’oubliez pas les fameux boutons ci-dessous,
Georges Trottais