Nancy – Ajaccio (2-0) La Chardon à Cran académie poursuit son destin

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Salut les nœuds,

oh bah crotte, je n’ai vu qu’un bout du match, la première demi heure est passée à la trappe à glouglou suite à un apéro un peu prolongé…Mais bon dieu, qui est-ce qui m’a encore foutu un match à cette heure de merde ? Ah oui : les mange-merdes habituels. Ça serait bien qu’on leur explique qu’on a autre chose à foutre de nos vendredis soirs, quand même. Je connais même des gens qui travaillent, et qu’il faut attendre jusque des 21 heures après qu’une réunion de dernière minute leur est tombée sur le coin de la gueule, comme ça, paf, pastèque… Il y a bien longtemps, j’en ai moi aussi fait l’expérience, puis comme on me retenait au boulot, j’ai trouvé une solution rapide : je commençais l’apéro à l’heure normale, sans tenir compte de savoir si j’étais toujours au travail ou pas.

Bon, évidemment, ça n’a pas plu à mes collègues, qui m’ont sommé rapidement de rentrer chez moi et de ne pas revenir. Au moins, j’ai eu le loisir de leur dire ma façon de penser comme J’ADORERAIS le faire avec les enculeurs de chameaux qui décident des horaires de match depuis leur désert, en plus de pécho une ou deux de leurs femmes (qu’ils possèdent par centaines et dont on doute qu’ils soient assez virils pour les satisfaire toutes). Une fois libéré de mes obligations par mon patron, et ce dernier remercié par moi d’un joli macaron glaireux à son veston, je me suis rendu à l’évidence : on peut décider de commencer l’apéro à l’heure qu’on veut, retrouver ses amis totalement beurré alors qu’ils entament à peine leur week-end (ou leur after work, ou toute autre appellation débile pour désigner le fait de jouir de la sainte picole), on peut se faire virer easy parce que le code du travail ne mentionne pas les mêmes horaires que vous pour les réjouissances, on ne décidera JAMAIS de l’horaire du match.

Et comme être ponctuel est exclu (autre motif de désaccord avec le patronat, parmi quelques centaines d’autres), voilà : une demi-heure dans l’os.

Bon, cessons là ces remarques peu amènes, et consacrons nous rapidement au peu que j’ai vu du match.

Sur le pré en polyester, tout était manifestement la même chose que mardi dernier. Hadji devant, courait sans relâche à la traque de la chique, pressant les Corses avec son roquet Iglesias collé aux basques.

Coulibaly à gauche, pas de souci, j’aime bien. Karaboué a du rappeler à Pablo que ce n’était pas la peine de compte sur lui pour se foutre les tripes par terre afin de nous assurer la montée : il attend le premier juillet pour aller signer tranquillou au FC Nique-ton-cul, sans un regard pour l’adieu touchant que Vincent Hognon lui adresse depuis la lisière de la Forêt de Haye.

Pas rancunier, Vincent.

Dalé à droite, bon ben…on n’a que lui, et il a fait une bonne saison, alors bien obligé de se coltiner son gros cul, même s’il est manifeste qu’il n’a plus rien dans le sac en cette fin de parcours.

Au milieu en revanche, ça carbure vénère : on connaissait Walter, le petit teigneux qui court partout à la recherche d’un orifice où perdre son pucelage, et qui intercepte les ballons en attendant mieux, mais maintenant on a désormais une alternance de choix pour notre Pablo, entre un bon gros Ibrahim Amadou qui passe ponctuellement du statut de bon petit-joueur-mouais-bof-peut-mieux-faire de ligue deux à une sorte de golgoth infranchissable tout à fait digne de jouer dans un club de première partie de tableau en ligue 1, et un Arnaud Lusamba qui tire un peu la langue en fin de saison, mais qui a tout de même marqué 5 fois, et en qui on peut légitimement placer quelques espoirs d’éclosion. Bon, à eux deux, ils ont à peine plus que l’âge du capitaine (20 et 22, Youssouf a 35), mais ils offrent une possibilité tactique non négligeable au coach, entre défense totale (Amadou est stoppeur de formation) et projection vers l’avant.

Que les recruteurs se détendent pour autant : il sont encore loin d’être arrivés à maturité, et les accès de folie du premier ne durent en général que quelques minutes, façon «colère du Berserker » dans un jeu de rôle naze. Toujours est-il qu’il finit la saison en grande forme…et que Pablo a en fait choisi de mettre Lusamba à la place, ce qui dénote une étrange volonté d’attaquer. Olivier Rouyer doit être content.

Derrière ces jouvenceaux, Papa défense, le grand Joel Sami, est toujours accompagné de la tête de flétan de Clément Lenglet dans l’axe. Certainement nos deux joueurs les plus réguliers : l’un est le butor surmusclé dont tout Pablo Correa qui se respecte sait l’apport physique nécessaire dans une défense de poètes, l’autre est ce jeune ambitieux (international espoir, je ne me lasse pas de le répéter) qui lit très bien le jeu, et dont les déplacements permettent de compenser une envergure plutôt fluette, façon portière de mobylette.

Cétout garde sa place côté droit, et continue sa progression lente mais sure vers un vrai rôle de latéral. Qu’il devrait atteindre au moment de signer à Reims ou à Caen, évidemment.

Enfin, à gauche, la déception de cette fin de saison, l’homme en qui je ne crois plus que moyennement : Vincent Muratori, passé du stade de joueur fin et racé, technique et subtil, à celui de brute mal dégrossie tout juste bonne à scier du bois pour se réchauffer en hiver. Oui, Vincent, je t’accuse d’être devenu un Vosgien. Peste.

Et enfin, dans les buts, Benjamin Nard…que…non…NON. Pablo, non ! Bon, z’avez compris : Stéphane Guy George Roland Ndy Faux-Semblant est de retour, et franchement, je ne crois pas une seule seconde que même un supp hardcore du Cameroun parviendrait à s’en réjouir (oui parce que monsieur est international).

LE MATCH : un train de l’indifférence de retard.

Heureusement, j’ai vu l’essentiel : des petits chardons qui font du football de ligue d’eux, objectif Quatrième place.

Les mecs d’en face, au top de leur confiance, jouaient dans leur nouveau kit violet spécialement offert par leur sponsor pour fêter leur accès prochain en national.

En route pour le natianal, avec de bonnes chances pour la cacamiseta 2016, aussi

Un coup d’oeil sur le virage visiteur me renseigne sur la présence sympathique d’I Sanguinari dans le stade, je me réjouis : pour ses quatre derniers matchs de la saison, la Chardon académie s’offre quasiment un grand chelem des académiciens d’horsjeu.net. Notre prochaine victime s’appelle Consanguine, mais en pratique, elle l’est à peine plus que nos adversaires du soir…

Le temps d’ouvrir une canette d’Amsterdam Maximator, un Corse se décide à égayer rapidement mon visionnage : il passe le ballon en retrait, et très compétitivement, son gardien se saisit du ballon des deux mains ; prise autoritaire et regard déjà dans le lointain à la recherche d’une possible relance rapide. Ni une ni deux, l’arbitre siffle coup-franc indirect dans la surface. Alors bon, j’étais amer contre l’arbitrage « maison » de Valenciennes mardi, mais là je dois faire amende honorable, en reconnaissant que c’était un peu cadeau, quand même : la passe ne semblait franchement pas volontaire, et ça ressemblait plus à une déviation dirigée à dessein vers le gardien (ce qui en soi peut s’apparenter à une passe, blablabla, aporie, blablabla le débat ne s’arrête jamais). Je ne blâme pas les Corses pour leur agacement, ni pour le fait qu’ils ont protesté (en pure perte, évidemment) de longues minutes contre l’arbitre. Surtout, dans leur situation, j’imagine que ce genre de décision doit piquer sévèrement le cul comme après une cuite au rhum.

À la passe dans la surface, Joel Sami feinte une première fois ; un instant de flottement s’ensuit, ce qui pousse la défense corse à se déliter. Papa Défense décale Hadji qui balance une Kartoffel à ras de terre sans se poser de question. Coup de bol : le mur déjà craquelé se révèle plus poreux qu’un pare-feu Microsoft, et le ballon entre victorieusement. À noter la tentative étrange du gardien corse pour contourner son propre mur de l’intérieur. Une manoeuvre héritée de Napoléon, peut-être?

J »ai vu la seconde mi-temps d’un œil un peu torve, j’en conviens. Conscient de mon devoir de journaliste, j’ai tout de même tenu jusqu’au bout, même s’il était entendu qu’Ajaccio ne reviendrait pas.

Œuvre de Karim Coulibaly (6è but) sur une passe de Iglesias, le but du break est venu tranquilou, sur un contre pour une fois bien mené. Jusqu’alors, on n’avait pas vu grand chose à part des tentatives désespérées des Ajacciennois pour marquer, la plupart du temps sur coup de pied arrêté (mais c’était souvent mal tiré, ou au pire, repoussé par notre défense).

Victoire facile, même si les Corses se sont bien battus.

LES NOTES (pour ce que ça vaut)

Nardi : 3/5 Même du banc, il est bien meilleur que Thierry Roland Non-dit Assembé, qui mérite pourtant la moyenne étant donné qu’il a rendu feuille (de papier cul) propre.

Cétout : 3/5 Pas mal. Je l’aime bien finalement, je n’ai même pas envie de me moquer de lui.

Sami : 5/5 Comme il se faisait chier derrière face aux tentatives infructueuses des Corses, il s’est lancé dans une série de dribbles en fin de match, dont un grand pont qui m’a beaucoup fait rire. Merci pour ce moment.

Lenglet : 3/5 Toujours premier sur l’anticipation, mais assez hasardeux à la relance. Sa progression continue, mais il semble meilleur quand il est sous pression que relâché. A pris le carton jaune le plus crétin que j’ai vu depuis longtemps, en empêchant le dégagement du gardien adverse.

Muratori : 2/5 On ne devrait pas tarder à voir la moyenne d’âge de l’équipe baisser à nouveau s’il continue sur cette lancée. Tom BomBadila, son remplaçant, vient à peine d’avoir le droit de passer le permis, mais il nous avait laissé sur une prestation plus sexy que les deux dernières de Vincent réunies.

Lusamba : 3/5 A joué plus bas que d’habitude, ce qui ne lui a pas trop mal réussi. Bon retour pour le petit après cinq matchs sur le banc.

Walter : 3/5 Toujours au four et au moulin, il en oublie de se ménager et sort bêtement sur blessure. Faut dire qu’en face, ils ont sorti les barres à mines avec la ferme intention de faire entendre des bris d’os, à défaut d’entendre leur supporteurs gueuler « BUUUUUUUUT »…Remplacé par Amadou.

Coulibaly : 4/5 Match plein pour Karim, qui a failli être récompensé de ses efforts en première, puis a fini par marquer à l’abnégation. Remplacé par Grange.

Iglesias : 3/5 Pablo a du le dénicher à l’Association Sportive de Demi-Fond de Tomblaine, pour trouver un mec qui court autant. Et voilà que sur le terrain, il se découvre même des talents de footballeur, avec sa passe décisive pour Coulibaly. Une bonne fin de saison, pour lui aussi.

Dalé : 3/5 L’indulgence du jury, mais il va falloir que Pablo lui trouve une nouvelle fonction l’année prochaine, parce que la Hadji Connection paraît un peu coupée depuis pas mal de matchs…remplacé par Dembélé.

Hadji : 4/5 Youssouf le Second a rempli son pari : devenir le meilleur buteur du club sur une demi-saison. Ajoutez sa technique soyeuse au fait que notre capitaine a inscrit hier soir son 13ème pion de la saison, et vous comprendrez mieux pourquoi la moitié des femmes de la terre réclame un moulage de son pénis.

REMPLACANTS

Amadou : Non noté entré poste pour poste à la place de Walter touché. Il a fait le taf, même s’il n’y avait pas grand chose à contenir…

Dembélé : Pas plus noté Trois minutes pour marquer, Pablo, faut pas pousser…

Grange : On ne peut moins noté : Coulibaly a bien cavalé, et méritait bien une ovation pour son but. Et Romain avait besoin de temps de jeu pour se remettre en jambe après sa petite blessure. Changement plus stratégique que tactique de la part de Pablo, vu que le match était déjà terminé.

NOTE ARTISTIQUE DE L’EQUIPE : 3/5

Apparemment ce que j’ai raté du match était aussi agréable à regarder qu’un chancre syphilitique.

En ce qui me concerne, j’ai vu un match sérieux et de la bonne humeur. Enfin, pas des deux côtés. Mais je laisse à Perfettu Erignacci le soin de déplorer l’attitude ou le niveau de ses joueurs.

Reste que l’ASaNaL a besoin d’un putain de miracle pour espérer monter, et que comme vous le savez, je préfère croire en un petit chauve qui a une tête bizarre vue de dos qu’en l’action bénie d’un quelconque saint-esprit de mes deux qui nous demanderait ensuite d’expier nos pêchés pour espérer garder notre place au paradis. Nan mais t’es qui, connard ? On a eu Tony Vairelles dans notre équipe, j’te signale, alors ta bonne moraline chrétienne, tu t’en fais un rollmops et tu te la carres où je pense. Non, pas là.

Donc oui, j’y crois, mais non, je n’y crois pas comme ça. Et je crois surtout à la quatrième place, en fait.

Je crois en une dernière année de transition durant laquelle nos jeunes vont s’aguerrir et prendre de la bouteille, apprendre à jouer ensemble, les uns pour les autres, les uns avec les autres. Je crois en une saison placée toute entière sous le signe de la vengeance, qui nous verra emporter nos deux duels face à l’ennemi Messin. Je crois en un accès net et sans bavure à la ligue Hun au bout de ce prochain exercice, sans s’encombrer d’un éreintant suspense inutile, qui ne servirait qu’à annoncer l’ascenseur à venir. Je crois en l’avenir. Pablo aussi, même si une immense humilité l’empêche de dire « Je crois en moi-même ». Seulement moi, l’humilité, je lui soulève la jupe et y enfile le premier truc qui passe dans la culotte, car rien ne m’empêche de le dire :

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

3 thoughts on “Nancy – Ajaccio (2-0) La Chardon à Cran académie poursuit son destin

  1. L’affront à la consanguine académie sera lavé vendredi soir au Montpied.

  2. @kaba : une clause de son contrat le fait prolonger automatiquement en cas de montée. Il ne sera donc pas prolongé, mais sera là tout de même, je pense. Une saison entière, ça serait pas mal.

    @Valéry Giscard du Pétain : ce sont nos crampons qui seront lavés ce même soir. Sur vos balloches. Amen.

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