Nancy-Sochaux (0-0) : La Chardon à Cran Académie voudrait disparaître.
Les résultats s’améliorent. Pour voir du foot, en revanche, faudra encore patienter.
L’ASNL n’a ni gagné, ni perdu, ni même joué au foot. C’est un peu comme ça qu’on voit le jeu parmi les membres reconnaissables de l’élite lorraine : ce sport n’est pas digne d’eux, au point qu’ils n’hésitent pas à le réfuter pendant 7 matchs, avant de le bafouer dès après leur première réussite de retour dans l’exercice. Vous ne pensiez tout de même pas qu’une victoire allait s’accompagner d’une deuxième, tas d’ivrognes ? Aussi pour accompagner l’absurde que fut ce match trouvons nous raisonnable de citer un des rares esprits digne d’intérêt dans l’histoire de l’humanité (il n’est évidemment pas de notre temps) : « pour ceux chez qui le football s’est converti et nié, c’est notre monde, si réel avec tous ses soleils et avec toutes ses voies lactées qui est – néant. »
Les notes.
Chernik 4/5
Il est probablement écrit dans quelque saga biélorusse interminable d’un grand maître de la littérature slave que Sergeï allait connaître les joies de titularisations répétées, de la confiance patente de son coach et de vraies bonnes performance exactement lors d’une saison tragique où l’ensemble de ses coéquipiers allait se liguer afin que personne ne voie ses performances.
Coulibaly 2/5
Son physique de mollusque atomique de Mururoa l’a bien aidé à contenir les assauts tout en puissance des attaquants sochaliens, moins à se montrer à la hauteur de leur vivacité.
Muratori NN
Sa tragédie à lui, c’est que ce corps d’incube à fort potentiel charismatique reconnu par son coach qui en a fait son capitaine est un putain de château de sable, un temple de carton plume d’étudiant architecte sur lequel la première bière renversée a l’effet du Déluge. C’est injuste, c’est cruel, ça n’a aucun sens : c’est à l’image de cette sale chienne d’existence toute entière enfermée dans un seul de ses tacles glissés soyeux. Remplacé par Seka (4/5), que l’on n’a jamais vu si désireux de se montrer sous son meilleur jour. On aurait même dit qu’il avait envie de gagner.
Moimbé 3/5
L’impudent invité surprise nous a offert un authentique match de nouveau : appliqué, consciencieux, presque détaché de l’équipe tant son attention était portée sur son envie de bien faire. Éreintante hypocrisie chez celui qui, une fois entré dans le moule de cette équipe insalubre, devrait sans aucun doute épouser un potentiel déjà entrevu de joueur cataclysmique.
Marchetti 2/5
En dépit de son épatante activité physique et de sa témérité proche de la folie douce, on n’a de cesse de s’arracher les cheveux ou du moins d’accompagner chacune de ses tentatives d’un commentaire contrarié, tant sa passion de l’échec le mène à RATER lamentablement ses passes dès qu’elles sont un peu compliquées.
Ba 3/5
Solide dans les duels et un peu plus en réussite que Marchetti dans les transmissions, il a néanmoins participé au capharnaüm avec force enthousiasme, incapable qu’il était de simplifier son jeu ou de résister à la moindre pression des Lionceaux.
Maboulou 1/5
Le voir enchaîner une bonne performance après son but libérateur de la semaine passée (ce qui lui a tout de même valu une place dans le Onze Mondial Horsjeu © de la semaine), ç’aurait été le signe un peu trop criant que l’âme pure de quelqu’un avait été vendue au Diable. Or il n’y a pas d’âme pure, en Lorraine.
Robic 2/5
Est-ce son embonpoint ou sa trop forte envie de tout arracher qui a fini par avoir raison de son physique de pachyderme aux os de verre ? Toujours est-il qu’il a terminé premier de notre trio de blessés du match, le tout en laissant ses coéquipiers à 10 pour tester leur solidarité. Quel aimable connaud.
Bassouamina 1/5
Il provoque et tente des dribbles sans relâche, souvent sans le ballon, aussi. On n’ose trop lui demander de lever la tête, de peur qu’il se prenne les pieds dans le gazon et finisse par se prendre son propre dos musclé sur le coin de la gueule. Ce qui serait tout de même tragique, ne croyez pas qu’on s’en foutrait. Je veux dire, ses parents, sa famille…
Dalé NN
L’envie est forte de lui coller un bon vieux 0/5 bien infamant comme on les aime, surtout quand on voit la manière stupide dont il se blesse. Mais on va encore dire que je m’acharne sur ce minable, donc j’arrête.
Note artistique de l’équipe : 1/5
Un point pour ce semblant de solidarité qui a transparu tel un effet Tyndal à travers d’opaques grappes de médiocrité. Car qu’on ne s’y trompe pas : ce second « caca propre » (comme disent les Anglais) d’affilée sauvegardé par notre défense doit bien plus à l’incomparable nullité des Sochaliens dans la finition qu’à une réelle sérénité défensive retrouvée. Un 3-0 bien tassé à la mi-temps en faveur des visiteurs n’aurait pas été cher payé, et la réponse de nos offensifs s’est plus souvent apparentée à un triste soubresaut de fin de vie chez un petit animal congénitalement condamné (né sans cerveaux ni membres, la faute au glyphosate ou à la proximité de Cattenom, allez savoir) qu’à un réaction d’orgueil structurée et inventive.
L’ASNL récite un football de bas-étage, inspiré par les plus grands maîtres de la castagne, du tacle en retard et de la sacoche de 70 mètres au hasard. Elle présente un effectif aux contours aussi flous que ses principes tactiques, et par surcroît cet effectif semble aussi bien armé et préparé physiquement pour la guerre qu’une coalition arabe un jour de fête juive.
On le sait et on le répète, cette équipe n’est pas malade : elle n’est simplement pas assez bonne pour lutter contre des équipes autrefois plus qu’à sa portée. La tâche de coach Tholot pour faire progresser cette bande de claque-patins confine à l’impossible. La relative amélioration des résultats depuis deux matchs relève moins du miracle que l’hypothèse d’un maintien. On n’est toujours pas sortis de la tourbière.
Marcel Picon.
Le Onze Mondial a quand même vachement changé par rapport à la semaine dernière.
On ne peut pas y postuler chaque semaine non plus.
L’anal vous va si bien.