Nîmes-M*ntpellier (1-1) : La Crocro Académie en veut encore

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Salut les pitres,

Je peux l’avouer maintenant que le match est fini : je n’étais pas serein avant ce derby retour. Retour de Savanier aux Costières, absence de Briançon, Pailladins revanchards après la défaite à l’aller (oui parce qu’on les avait tapé chez eux sur un but de Ripart à la 85e, je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit), bref, une conjonction de signes potentiellement merdiques qui me faisaient craindre la sauce. Côté positif, une belle mobilisation des supporters à la Bastide la veille du match et devant les Costières pour l’arrivée des joueurs, une dynamique positive malgré les points perdus à Nice, et tout simplement une équipe qui s’est enfin rendue compte qu’elle savait jouer au foot après des mois sous les ordres d’un gars qui préféraient le MMA.

La tension bien réelle entre ultras a sans doute joué dans la mobilisation aussi bien à Nîmes qu’à Montpellier. GN et BP se sont fait des mamours en octobre dernier, les Armata sont venus poser en photo devant les Costières, et tout ce beau monde rêve probablement de passer des après-midi ensemble à la Grande-Motte. Mais l’ambiance reste bien festive malgré tout, avec aussi pas mal de familles présentes. Tout ceci ne nous laissera qu’un regret, et pas des moindres : celui de devoir encore patienter avant de vivre la bronca qui aurait déjà dû accueillir Savanier pour son retour. Ce pitre a évidemment cru bon de souffler sur les braises avant le match avec des déclarations volontairement provocantes. En soit ça fait partie du jeu, mais c’est un peu puéril de jouer les historiques, de mentionner Nicollin à chaque interview, alors qu’il faisait copain avec les GN et qu’il embrassait le blason à chaque fois qu’il marquait quand il jouait ici. Enfin bref, les raisons des footeux pro ne sont pas celles des supporters, ce n’est pas une nouveauté.

Rien à voir, mais je vais aussi profiter de l’immense espace médiatique qui m’est offert ici pour exprimer un ras-le-bol devant ces horaires de match (attention, ce paragraphe contient de vrais morceaux de démagogie méridionale, les images sont susceptibles de choquer les mineurs). 3 ans qu’on est de retour en L1, et pas une seule putain de fois où on aura pu avoir un derby à un horaire convenable. Le derby du Sud ne fait sans doute pas vendre au-dessus de la Loire, sans doute que Noël Le Graët se touche plus la nouille devant les Guingamp-Brest, sans doute que Jean-Michel Aulas sait user de sa fourberie pour ne laisser la place qu’à la rivalité Lyon-Sainté, mais NOUS AUSSI ON A LE DROIT DE VIVRE NOTRE RIVALITE, MERDE. Plus prosaïquement, on voit là tout le doigté de la gestion policière du supportérisme, à base de « interdisons pour montrer qu’on est proactifs », « oh tiens 13h c’est bien pour un derby, ces dégénérés n’auront pas le temps de prendre l’apéro avant le match, hé hé, bien joué », « oh mais t’inquiète Gégé, c’est à huis-clos de toute façon », ce genre de connerie. La préf du Gard est très forte dans ce domaine. J’en appellerais presque à la solidarité de concert avec mon collègue académicien d’outre-Vidourle, mais je ne le connais pas, et de toute façon tout le monde s’en branle de nous. Allez va, on vous emmerde.


LE MATCH

Briançon encore absent (belle saison de merde pour lui), nous expérimentons une charnière inédite avec Landre aux côtés de Ueda, débarqué de Belgique au mercato dernier. On ne peut pas dire que ceci soit de nature à nous rassurer a priori. Notons tout de même que la présence d’un Japonais dans l’effectif joue déjà considérablement dans la renommée internationale du NO, comme le prouve la vidéo ci-jointe, où on notera particulièrement l’effort de participation sur « à Montpellier c’est des pédés ».

Autre quenelle : Meling est suspendu, ce qui au vu de ses dernières prestations est un réel handicap. C’est Miguel qui glisse à gauche. Le reste est plus classique.

On attaque très bien le début de match, avec deux situations chaudes : décalage de Ripart pour Ferhat qui n’enroule pas assez et bute sur Omlin, puis encore Ripart de la tête sur un centre de Benrahou. Le match est très vite plaisant, et c’est déjà un évènement. Montpellier se crée aussi des occasions mais ne cadre pas ou bute sur Reynet (deux gros arrêts devant Mollet puis Delort). Après le derby aller complètement cadenassé, on a cette fois droit à de belles choses. Notre 4-1-4-1 fonctionne bien, Ripart et Fomba parviennent à gratter et à gêner Savanier. Fomba est particulièrement vénère à la récupération, il en fait presque oublier l’existence de Cubas. On est pas loin de faire marcher l’hélicobite avant la mi-temps, d’abord avec Alakouch qui envoie une magnifique demie-volée sur le poteau, puis avec Ferhat, lancé en profondeur, qui trompe Omlin mais voit sa balle repoussée sur la ligne par Hilton, preuve que la vieillesse n’est pas une fatalité.

Le deuxième acte reprend sur les mêmes bases, avec de notre côté une sortie de Miguel après un choc, remplacé par Gaëtan Paquiez. Autant dire que si on gagne avec cette défense-là, c’est l’humiliation pour les Pailladins. Montpellier met davantage le pied sur le ballon, et on serre quand même bien les fesses sur un premier but refusé à Laborde pour un hors-jeu de Delort. L’intensité dramatique atteint ensuite son paroxysme à l’heure de jeu. Ce même Delort trompe habilement Reynet d’un extér pied droit sur un départ dans la profondeur, et s’en va célébrer son but en gobant un crocodile haribo devant les caméras. On voit là que les déclas de TJ étaient vraisemblablement bien calculées, et qu’il s’agit là d’un complot gitan caractérisé. Las pour eux, Andy l’Algérien était hors-jeu, et sa mine déconfite après l’annulation du but vaut toutes les défaites du monde. L’enchaînement est d’autant plus beau que dans la foulée, Fomba percute dans l’axe et adresse une merveille d’ouverture à Ferhat, qui centre pour Koné qui pousse la balle au fond (1-0, 63e).

On reste dans l’euphorie quand, à peine entré en jeu, Lucas Deaux récupère un ballon et tente un lob de 40 mètres, qu’Omlin sauve d’extrême justesse. Après cette énorme occase, on commence à dangereusement reculer. Il aurait sans doute été trop beau qu’on en reste là, et que cette tronche de bite de Delort s’étouffe avec son bonbon. Pour détestable qu’il soit, l’homme n’en reste pas moins un joueur sacrément redoutable, il nous le prouve sur corner en échappant au marquage de Landre et en plantant de la tête. Connard (1-1, 79e). La fin de match est difficile, avec quelques serrages de fesses sans conséquences.

On finit avec des regrets, parce qu’il y avait la place, mais aussi de la fierté après une très belle partie livrée par nos gars. L’égalisation était évitable, mais on ne peut pas dire que Montpellier n’ait pas mérité un point. On finira quand même la saison avec la satisfaction d’avoir pris quatre point contre eux. Plus généralement, je crois qu’il n’est pas exagéré de dire que Si on avait joué comme ça depuis le début de la saison, on ne serait pas en train de suer du cul pour le maintien, et c’est surtout ça qui est est dommage.

Le dimanche soir aura de plus vu Nantes aller gagner au Parc, face à un PSG minable. Et après tu t’étonnes qu’on soit heureux quand ils se font taper en Ligue des Champions… Il faudra s’accrocher jusqu’au bout pour se sauver, mais on a des raisons d’y croire.


LES COLLEGUES

REYNET (4/5). Alors ça suffit, c’est moche, fais quelque chose. Je parle de sa calvitie bien sûr, parce que côté terrain, il nous a encore sorti des parades de classe.

ALAKOUCH (4/5). Qu’est-ce que j’aurai gueulé si sa demie-volée était rentrée… C’était le retour du Sofiane-pitbull, plein de hargne et d’envie, le sang rouge et blanc dans les veines.

UEDA (3+/5). En plus d’avoir appris à insulter leurs morts, on notera qu’il a su se montrer à la hauteur face à une ligne d’attaque assez costaude. Costaud, direct et efficace comme un verre de saké (je n’ai pas trouvé d’autres métaphores foireuses).

LANDRE (2/5). C’est difficile de le noter durement, d’autant qu’il s’est beaucoup donné, mais il lâche le marquage sur Delort sur l’égalisation, et il a globalement bien galéré. Et puis quelque part, on a tous un peu rêvé qu’il lui pète le tibia, non ?

MIGUEL (2-/5). Rien de particulier à lui reprocher avant son choc tête contre tête avec Laborde, qui lui vaut une sortie à la mi-temps. Du coup je lui mets un moins, juste parce qu’il aurait pu le blesser aussi au passage, tout se perd. Bon, il a l’air de s’en être sorti sans dommage, c’est le principal. Remplacé par PAQUIEZ (2+/5), qui ressemble de plus en plus au type qu’on fait jouer latéral le dimanche en lui disant « surtout tu fais rien, dès que t’as le ballon tu dégages en touche ». La comparaison avec Sambia en face n’était pas flatteuse, mais il a tenu la baraque.

CUBAS (3/5). Assez discret, ce qui est possiblement bon signe, mais un ton en dessous de ses collègues du milieu, un peu comme le bassiste dans un groupe de rock.

FOMBA (4+/5). Très très gros match de Lamine, omniprésent à la récupération et capable de se projeter comme sur l’action du but de Koné. Après toutes les tartines de merde qu’il a dû manger depuis son arrivée, l’ex-plus gros transfert de l’histoire du club (3M hein, on est pas le QSG) a enfin son match référence.

RIPART (4/5). J’ai usé et abusé des vannes sur ses très nombreux changements de positions au fil des matchs. Mais force est de constater que le bougre y arrive. Il joue juste, simple, sans chichis, avec son intelligence de placement. Il ne sera jamais un crack, mais quand tu vois le chemin parcouru depuis ses débuts, c’est quand même un bel espoir pour tous les pieds carrés de France.

BENRAHOU (3/5). De très bons coups de pied arrêtés, mais moins mobile que Ferhat. Discipliné à la perte de balle, mais clairement le moins en vue de nos offensifs. Remplacé par ELIASSON, qui n’a pas eu grand chose à se mettre sous la godasse.

FERHAT (4/5). Il y a le Zinou qui fait la gueule, qui s’enferme dans ses dribbles et qui ne lâche jamais la balle. Et puis il y a le Zinou qu’on kiffe, comme sur ce match, très disponible et dangereux sur chaque prise de balle. Une passe dé, plusieurs situations chaudes. Allez, tu continues comme ça, on se maintient et on pourra se quitter bons amis en se disant qu’on a vécu une belle histoire.

KONE (3+/5). Ce but le fait rentrer dans l’histoire du club, et ça fait plaisir pour lui. Plancque lui a redonné de la confiance et ça se voit. Généreux dans les appels et les courses. Remplacé par DEAUX, qui a failli faire basculer ce match dans le nawak avec un lob du feu de Dieu.


Bonus : j’avais promis d’insérer ce montage de qualité dans cette acad’. Merci à Bichon pour l’attention. Notons au passage, comme l’ont justement fait remarquer les twittos nîmois, que Koné n’a pas eu l’idée de reproduire la célébration de Delort en mangeant une poubelle.

Bon, prochain match à Lille, et le reste du calendrier n’est pas franchement rassurant. Le mieux est de ne pas y penser et de joueur tous les matchs comme celui-là. On croit en vous les gars. Et puis merde, on a encore envie de vivre des derbys comme ça, non ? Alors on se maintient, bordel. ALLEZ ROUGES !

Viens par ici pour suivre Hors-jeu. Et tes académiciens préférés sont là pour te servir : Karoud Fider et Stan Carwash.

2 thoughts on “Nîmes-M*ntpellier (1-1) : La Crocro Académie en veut encore

  1. Etape 1 : le maintien.
    Etape 2 : ?
    Etape 3 : les profits.

    Allez, le NO se maintient cette saison, prends 6 points à ceux-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom la saison prochaine. Et on essaiera de faire un montage pourri de qualité pour fêter ça (pourquoi pas un gif).

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