Olympique de l’OL / Paris SGEL (2-1) – La Porte de Saint-Cloud Académie se recentre sur elle-même
Salut les squatteurs,
Tout va très vite dans le football, et l’académie de la Porte de Saint-Cloud a du mal à suivre ces temps-ci, comme vous avez probablement pu le remarquer. À peine finissions-nous le récit de notre déplacement chez les ZADistes nantis que voilà-t’y pas qu’il fallait s’empresser d’académiser la victoire d’anthotologie contre les Dijonnés, que vous n’avez pu lire que le lendemain du mâche que nous traitons dans les présentes colonnes… Et pour ne rien arranger à nos retards successifs, on attend un seizième de finale de Coupe de France dans moins de temps qu’il n’en faut à la milice du capital pour raser un camp de migrants sur un terrain vague du Val de Marne. Mais cette fois-ci, c’est décidé, nous publierons en temps et en heure (c’est-à-dire si possible avant le début du mâche suivant (pas non plus le lendemain même de la rencontre, faut pas trop nous en demander, n’est pas Blaah qui veut)).
Après avoir visité les bocages de Notre-Dame-des-Beaujoires et fait un peu de tourisme militant chez les camarades anarcho-collectivo-proutprout des environs, nos srabs de Paris-Saint-Germain-en-Laye avaient donc rendez-vous, à l’autre bout de la France, dans la Capitale des Goals des Pénalties, au laboratoire de l’ultra-sécuritaire à la française, au royaume des caméras « citoyennes » protégeant le peuple blanc et riche du centre-ville, au paradis des expulsions de Roms permettant leur « réinsertion » dans les bidonvilles d’un peu plus loin (et on ne parlera même pas des bars colonialistes, on a déjà donné). Rendez-vous dans la patrie de Lolo Wauquiez, Gégé Collomb, JMA, Cornillac, les Bad Gones et autres applaudisseurs de flics, donc. Une soirée qui s’annonce merveilleuse de fraternité.
LA RENCONTRE
La section séquanaise de l’Internationale footballistique ne pouvant pas compter sur son très cher Brésilien, absent pour fracture de l’ego suite aux sifflets du Parc pendant son pénaltoche, Angelito de Marie est choisi pour pallier ce manque dans la ligne d’attaque, au sein du 4-3-3 habituel. Gigi Le Celsius conserve sa place en sentinelle, tandis que l’on mouille tous d’impatience à l’idée d’enfin retrouver notre beau Ravière, qui débute sur le banc.
On a à peine le temps de se prendre à y rêver que l’Olympique lyonniais profite déjà d’un coup franc concédé par Rabot pour en placer une, et joliment s’il vous plaît, en trompant un Alphonse dont le placement a pêché sur ce coup (0-1). Les joueurs de (Bernard) Lyon mettent du rythme dans les transmissions, saturent le milieu de terrain, bloquent bien les latéraux… Et PSGEL, au ralenti collectivement, ne parvient à se montrer dangereux que sur quelques ouvertures dans le dos de la défense, assez facilement maîtrisées.
Une remise dans l’axe ratée de Kurzaouah (pléonasme) et une spéciale « tête premier poteau » de Cavanouille plus tard, PSGEL obtient sa première grosse occase sur un presque autogoal, suscité par un beau centre de Dani. Le mâche s’endort alors pendant un bon quart d’heure, au rythme des blessures mbappesques (qui doit sortir sur civière peu après la demi-heure) et des fautes rabiotaises, avant que l’odeur des citrons ne vienne réveiller nos kheys juste avant la pause : décalage d’Adrien Rambo pour Dani la lèche, étrangement seul côté droit, qui centre pour la reprise spectaculaire de ce sacré Layvin dans la surface. Pif paf pouf, barre rentrante (1-1). Les Parisiano-saint-germanois, en mode diesel, ont fini par remettre les choses en ordre après des débuts inquiétants.
La seconde période repart sur les mêmes bases : PSGEL continue à pousser, met le pied sur le ballon, et s’approche de plus en plus des bois lyonniais, sans pour autant se montrer très dangereux. Mais patatra à l’heure de jeu : Dani revêche ne peut s’empêcher de refaire à l’envers la généalogie de l’arbitre suite à une vilaine faute de son fait, et récolte le carton rouge qu’il semblait réclamer à corps et à cris. Dani, Kiki et Némarre absents, nous voilà donc revenus un an en arrière (je voudrais pas tout vous divulgâcher, mais à l’époque, on savait gagner à Lyon. (je dis ça, je dis rien)).
Si PSGEL parvient à faire illusion quelques minutes, on sent tout de même que leur infériorité numérique n’est pas pour les aider dans leur tâche, et la vingtaine de minutes qui suit consiste essentiellement en une possession parisiano-saint-germanoise assez stérile, ponctuée de contres rhônalpestres qui obligent la Sainte-Aréole à s’employer de belle façon. Las, on finit par envisager de se contenter d’un nul pas trop dégueu, à l’extérieur et à dix. Ce serait sans compter sur l’infatigable Layvin qui, en bon anar, s’emploie toujours scrupuleusement à brûler tout ce qu’il touche : à quelques secondes de la fin, relance délicieuse d’opportunisme dans l’axe, récupération des hommes de Burno Vénissio, qui trouvent un Grolandais à gauche, lequel rentre intérieur sans se gêner (et même sans être gêné par personne), et trouve la lucarne. 1-2, applaudissons-nous bien fort.
LE SOVIET COMME À L’ANCIENNE
Sainte-Aréole (2/5) : Ses belles parades en seconde période ne feront pas oublier que, clairement, l’Alphonse s’est troué sur l’ouverture du score. Trop avancé, trop excentré à gauche, pris à contre-pied sur sa gauche : on croirait la campagne de Benoît Hamon, vue par un vallsiste.
Dani la dèche (1/5) : Les Lyonniais l’ont méthodiquement cadré pendant toute la première période, et pour cause : les deux seules fois où il est parvenu à centrer, il a failli provoquer un but contre-son-camp que le goaliste adverse a sorti de justesse et, surtout, il a servi son pendant à gauche pour le but de l’égalisation, juste avant la pause. Mais bien sûr, tout cela ne sert à rien si on commence à se fâcher tout rouge comme ça pour un rien. Malus de savoir-vivre, donc.
Titi & Marquis (2/5) : La paire de black blocks la plus célèbre de France a du teufer un peu trop tard dans un squat de la Croix-Rousse. Pas très vifs balle au pied, ils ont paru embêtés par le pressing lyonniais et, il faut le dire aussi, souvent mis en danger par les passes en retrait à la zob d’un coéquipier dont je tairais pudiquement le nom pour ne pas l’accabler (en tout cas pas avant que son tour ne vienne (ah ben c’est maintenant du coup, là, juste en dessous)).
Liévin Kurtzouma (Entre 0 et 5/5) : C’est fou cette capacité à alterner entre médiocrité effarante et gestes spectaculaires. Des gestes défensifs tout pourris, des passes en retrait que je n’ai même plus besoin de présenter, une présence offensive proche du néant, une pilosité à défriser Robert Hue… Et pourtant, ce but somptueux de fluidité, important de surcroît… Comment voulez-vous noter ça ?
Gigi Lo Celio (2/5) : Au poste de sentinelle, il est un peu à Motta ce que Celio est à Diesel : une tentative ratée de reproduire un style inimitable, tant dans sa classe que dans son mauvais goût. Le petit a sans doute les qualités techniques pour orienter le jeu, mais il n’a certainement pas l’expérience et la grinta pour jouer des coudes face à l’énergique milieu wauquiézien, et défendre à la manière de la célèbre salope ritalienne (qui commencerait presque à me manquer, tiens).
Marcoco (2/5) :
(Remplacé à la 87e par Xavier Pasteur, pas foutu de nous sauver)
Adrien Rambo (3/5) : Après un début de mâche passé à enchaîner les fautes parfois bêtes, il est monté en puissance, appuyant progressivement sur l’accélérateur psgéliste comme le lui apprend sa maman en conduite accompagnée, et effectue notamment le fameux décalage pour Dani sur l’action de l’égalisation. Le meilleur joueur de PSGEL sur ce mâche, en fin de compte.
Ange de Marie (1/5) : Diablement insipide, l’angelito. Pas étonnant qu’on ait pensé à lui au moment de sortir un gusse pour pallier l’expulsion.
(Remplacé à la 61e par Tommy la Meule, pas très aiguisé)
Kiki Mbappette (non noté) : Dans la patrie du premier flic de France, il a eu droit au traitement spécial BAC (et je ne parle pas de l’examen (ou à la limite de la mise en examen (c’est qu’il est drôle celui-ci))) : le combo crâne ouvert / côtes défoncées. On s’embarrasse pas avec des annuaires, ici.
(Remplacé à la 36e par la Drax, un peu malaisé, 2/5)
Eddy Cavanie (1/5) : C’est triste à voir, un guérillero qui paraît autant errer sur le champ de bataille… Son placement laissait franchement à désirer, tout comme son implication dans le jeu (ce qui le sauve habituellement), et il ne peut pas uniquement blâmer ses coéquipiers de mal le servir, sur ce coup (même s’il n’a pas non plus été très épaulé, il faut l’avouer). Je suis sévère avec toi, mon beau barbudo glabre, mais c’est pour ton bien. Tu nous manques.
Tout ça pour dire qu’on a encore perdu, quoi.
La bise anale,
Georges Trottais
Rabiot aurait dû passer en sentinelle pour calmer Ndombele, c’est le seul au milieu qui pouvait tenir l’impact physique
C’est sûr, c’est pas Gigi « Crevette » Le Celsius qui pouvait y faire grand chose.
Vous êtes vous fait Turpiner ?
Je pose la question.
Cher Jean-Pierre Romain,
je crois que le terme exact serait plutôt « Burnogénésier ».
Cordianalement.
A noter que Wauqiuez n’a pas fait des très bons scores dans le Rhône, là-dessus on remercie surtout les Auvergnats (et ces prolos de Haut-Savoyards) pour leur contribution. Bon, pour Collomb, on est obligés de plaider coupables.
Ça ne m’étonne pas : vous autres citadins lyonnais, qui voulez gentryfier votre centre-ville, mais qui n’assumez pas votre droititude, vous préférez le vote « socialiste ». Vous n’êtes pas les seuls en France, loin de là (coucou mesdam•e•s Aubry et Hidalgo). Vous êtes juste tombés sur un sacré gros lot de figues sèches sur ce coup-là.