OM-Rennes (2-0), La Canebière académie n’allait pas se caguer dessus contre Guingamp

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Les vrais savent.

Aïoli les sapiens,

Jump, on aime ou on n’aime pas, mais ça fait partie des sons du club, de ces bruits que l’on entend et qui font que l’on se sente chez nous, en famille. Il y a le « Aux Armes », aussi, bien sûr. Et il y avait, dans ces sons de l’OM, les lendemains de défaites, ce  ou * à l’inimitable tonalité rocailleuse travaillée au syndicalisme et aux Ballantine’s. C’était René, et il faisait partie de la famille. Que Saint-Pierre lui confie les clés du bar du Paradis, avec le Mad, avec Depé, avec Lux, avec Philou et tous et toutes les autres, on sera certains d’être bien accueillis.

*après de longues réflexions sur la manière de retranscrire à l’écrit les propos de René Malleville, le pinyin nous a paru représenter la solution la plus adaptée. Nous laisserons nos amis linguistes valider ou non cette proposition.


Les Longorious Basterds

Lopez
Saliba – Balerdi – Luan Peres
Lirola (Kamara, 76e) – Gueye – Guendouzi (Gerson, 76e)
Ünder (Rongier, 69e) – Payet – De La Fuente (Harit, 59e)
Dieng (Luis Henrique, 76e)

«  » a insisté Sampaoli. Or donc, Lopez reste le gardien n°1, sans que le terrain ne nous donne pour l’instant trop d’éléments pour savoir quoi en penser. Alors qu’Alvaro lui était préféré contre Moscou, Balerdi fait son retour en défense. La présence d’un avant-centre devant Payet donne à ce 3331 un fumet bielsiste pas désagréable pour les nostalgiques ladite nostalgie nous faisant facilement oublier qu’à l’époque, on en avait parfois bien chié dans ce système). Le fait que Sampaoli puisse se permettre de désigner Kamara comme remplaçant confirme la progression certaine de l’effectif d’une saison à l’autre ; et encore, Milik n’est toujours pas apte à reprendre.


Le match

L’OM essore sans prélavage, passant les dix premières minutes à tordre les Rennais dans tous les sens. Lancé par Payet, Dieng échoue de justesse dans son face à face avec le gardien. Peu après, Cengiz enroule un centre plongeant dans les six-mètres, sur lequel Payet se montre le plus prompt mais manque le cadre.

Passé ce quart d’heure dantesque, les Bretons respirent enfin et profitent de quelques flottements défensifs de notre part pour visiter notre surface. Les débats s’équilibrent à la faveur du blocquéquipe replâtré en urgence par Genesio. Quoique peinant désormais à trouver des espaces, nous combinons toujours dans le camp rhéné. Cela procure à Guendouzi, devant la surface, l’occasion de placer une très belle reprise plat du pied, sans contrôle, sur le dessus de la barre.

Guirassy coupe ensuite une contre-attaque d’un gros geste d’antijeu, sanctionné par le barème en vigueur à la Ligue professionnelle de football : carton jaune pour Sampaoli et rouge pour Abardonado. Surtout, nous laissons à nos adversaires, heureusement maladroits, des espaces relativement slipométriques en contre-attaque.


Par bonheur, le retour des vestiaires ne nous laisse guère de temps pour douter. Plutôt emprunté en première période, Lirola est enfin décalé en position de centre, ce dont il s’acquitte par un ballon parfait dans les six-mètres. Dieng surgit au premier poteau pendant que son défenseur Loïc badait, et conclut de près (1-0, 48e).

Un bonheur n’arrivant jamais seul, l’OM conserve son emprise sur la rencontre, même si sur certains gestes anodins, notre fébrilité défensive ne nous laisse pas sereins. La seconde période s’écoule ainsi dans cette domination incertaine, jusqu’à ce que Luan Peres adresse une merveille d’ouverture pour le nouvel entrant Harit. Avec un peu de réussite, Amine bénéficie d’un contre favorable, qu’il peut enchaîner avec un double-contact qui lui, ne doit rien à personne. Les deux défenseurs dûment souillés de pisse, Amine cadre un tir qui surprend Alfred « Saloondoor » Gomis (2-0, 71e).

Si un triple changement de Sampaoli peut laisser craindre une certaine désorganisation, il n’en est finalement rien : Rennes rend les armes sans trop nous faire trembler. La victoire est acquise, et la manière est belle, à une réserve près : on constate plusieurs errements défensifs récurrents, collectifs ou individuels. Ceux-ci sont pour l’instant compensés à merveille par l’abnégation des joueurs ; mais si ces défauts ne sont pas corrigés, il faudra s’attendre à une ou deux branlées en règle au cours de la saison, pour peu que l’équipe soit dans un moment de moindre forme.


Les joueurs

Lopez (3-/5) : Des sorties douteuses suintent le manque de confiance. Il serait temps de calmer tout le monde avec un giga-arrêt-de-la-mort : encore faut-il que les adversaires produisent les tirs adéquats.

Saliba (3-/5) : De grosses erreurs rattrapées par les copains, dont il a lui-même brillamment rattrapé les grosses erreurs. C’est l’échange, la main forte, c’est le bloc, la coopérative, bref c’est très beau mais on va perdre des mois d’espérance de vie, à ce compte.

Balerdi (3-/5) : Alors que l’an dernier, la moindre erreur était sanctionnée d’un but sans sursis, Leo peut désormais compter sur les copains pour se couvrir mutuellement. Il doit avoir l’impression d’avoir intégré la Police nationale.

Luan Peres (4-/5) : Les mêmes imperfections que ses deux compagnons, mais une performance rehaussée par ce que, paresseux, nous nous contenterons de résumer par « une putain de classe ».

Lirola (3/5) : Quelques petits soucis de réglages individuels et de coordination avec Ünder. Même imparfaite, l’entente a cependant fini par faire vriller les Rennais, qui ont laissé » Pol envoyer un centre décisif une main dans le slip.

Kamara (76e) : L’an dernier, nos remplacements disaient à l’adversaire : « on est tellement à l’agonie qu’on racle les fonds de tiroir en fin de match, c’est votre chance. » Cette saison, en faisant entrer des Gerson et des Kamara, on peut sans trop s’avancer présumer que le message envoyé est plutôt différent.

Gueye (4/5) : Ratisse, oriente, ratisse, oriente, ratisse, oriente… il s’est tellement appliqué qu’il en a oublié de faire une faute de boucher et est allé chercher l’embrouille dans le temps additionnel pour récolter son carton jaune de couillon. En vain : il était dit que la performance de Pape serait sans tache.

Guendouzi (4/5) : Bon courage aux institutrices qui à chaque rentrée doivent gérer trois Mattéo dans la même classe : c’est pas près de s’arranger.

Gerson (76e) : Un quart d’heure nécessaire pour aller voir chaque Rennais un par un et leur dire : « on ferme, vous pouvez rentrer chez vous maintenant ».

Ünder (3/5) : Pour paraphraser le père de Litteul Kevin, Cengiz Ünder c’est comme les crêpes et le sexe, même quand c’est pas terrible c’est déjà super.

Rongier (69e, 3/5) : Quelques impacts bien sentis, pour donner la flemme aux Rennais ne serait-ce que d’imaginer attaquer pour revenir au score.

Payet (3/5) : Un début rayonnant mais sans réussite, avant une petite baisse de régime sans conséquence pour l’équipe, et rien que d’écrire cela est déjà extraordinaire.

De la Fuente (2/5) : Un peu en dedans, le Konrad, peut-être moins aidé aussi pour fissurer le mastic double-étanchéité breton, par rapport au côté droit Ünder/Lirola.

Harit (59e, 4/5) : Appel/contre-appel, double contact : l’enchaînement était déjà techniquement parfait, mais si en plus défenseurs et gardiens se mettent en devoir de l’aider, ça ne pouvait pas finir autrement qu’en but.

Dieng (4/5) : « Oh mon Dieu, c’est affreux, comment va-t-on faire quatre mois sans Milik ? » Bah voilà, on fait comme ça. D’autres questions ?

Luis Henrique (76e) : Un peu dommage qu’il ne trouve guère d’occasion de s’illustrer lors de ses brèves entrées. Qu’il garde la confiance, cette longue saison le nécessitera sans doute au meilleur de sa forme à un moment ou à un autre.


L’invité zoologique : Flavien Taitard

En tant que larve, le têtard s’avère assez indistinct au début de sa vie, ne laissant qu’aux spécialistes la possibilité de déterminer si l’on a affaire à une future grenouille Goliath cannibale, une dendrobate venimeuse de la mort, ou bien à une salamandre géante de l’enfer. Il semblerait cette saison que l’on s’oriente plus modestement vers une métamorphose en triton-caniche de la vallée du Prout.

– Les autres : Volontaires et pas si maladroits sur les contre-attaques, mais un peu plus mauvais en tout pour prétendre à quoi que ce soit cet après-midi.

– Le classement : Deuxièmes derrière les Parisiens (qui gagnent mais jouent mal et se fâchent avec leur star Lionel Messi), et devant les Lyonnais (qui jouent bien mais qui perdent et se fâchent avec leur star Clément Turpin). Pour l’instant, on est pas mal.

– Le replay : Pour les retardataires, l’académie du nul frustrant obtenu jeudi à Moscou est ici.

Coming next : Encore une semaine chargée avec un déplacement à Angers mercredi et la réception de Lens dimanche soir.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. La concurrence se réveille mais n’empêche pas une nouvelle victoire d’Anthony Ch. au concours zoologique.

Bises massilianales,

Blaah.

3 thoughts on “OM-Rennes (2-0), La Canebière académie n’allait pas se caguer dessus contre Guingamp

  1. Qu’est ce qu’on ri avec vous.La note de Cengiz et l’invité zoologique : plié.
    Bel hommage à Tonton Malleville

    Allez l’O*M !!!

  2. Vous lisant avec délectation et barres de rires depuis longtemps,je veux juste vous remercier pour ce travail d’écriture superbe et pour l’ensemble de vos compte rendus. Voila c’est dit.

  3. Ah j’ai trouvé Balerdi très bon hier
    J’ai trouvé Saliba un peu désinvolte par moment même si il dégage une puissance inouïe..

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