On a beau être le dernier club français en lice en Europa League, il ne faut pas moins continuer à jouer la Ligue 1. Et c’est ce qu’on était censés faire ce dimanche, à Reims. Les Champenois sont l’archétype de l’équipe pénible : pas de stars, pas de coup d’éclat, mais un jeu pas dégueu et surtout 35 points, un de moins que nous. S’agirait donc de gagner.

La composition :

Juju Stéph’ fait tourner dans l’optique du retour contre le Betis jeudi et surtout compte tenu des blessures. Sarr et Grenier sont préservés, tout comme Mexer et Niang. Bensebaini est de retour.

Koubek – Zeffane, Bensebaini, Da Silva, Traoré – Gélin, André – Del Castillo, Ben Arfa, Bourigeaud – Hunou

Le match :

Le copié-collé du Betis, mais dans l’autre sens. Sur sa première action construite, le Stade de Reims mystifie notre défense, pas encore bien réveillée de sa sieste. Dia conclut un très beau mouvement (3e). Reims 1-0 Rennes.

La ressemblance-miroir avec le match de jeudi se confirme : nos Rennais mettent le pied sur le ballon mais se montrent inoffensifs, incapables de créer le décalage devant. Les Rémois se content de bien défendre et de se projeter vite en contre. Sur l’un d’entre eux, Koubek nous maintient en vie avec une superbe parade devant Dingomé (11e). La défense est aux abois, ça va trop vite.

Il faut attendre la 38e minute pour voir un semblant d’occasion rennaise, avec un coup france de Ben Arfa aux 25 mètres, qui échoue dans le petit filet extérieur de Mendy.

Les Bretons rentrent aux vestiaires avec un but de retard et aucun tir cadré. Sacré dimanche après-midi, l’éclate.

Les Champenois reviennent sur le terrain bien décidés à ne plus se laisser dominer. Ils multiplient les actions offensives et Zeneli, tout juste entré en jeu, oblige Koubek à détourner le ballon sur son poteau (56e). Stéphan tente d’amener du sang neuf avec l’entrée de Niang pour Del Castillo, inoffensif. L’attaquant sénégalais, en confiance, a le mérite de secouer un Stade Rennais apathique. Grenier entre aussi, pour Zeffane. Gélin recule en défense. On est décidés à marquer.

Sauf que, Betis again, Ben Arfa perd encore le ballon en s’empalant sur les défenseurs adverses à 30 mètres des buts, alors que plusieurs coéquipiers étaient démarqués. Zeneli explose en contre et sert Oudin, qui fusille Koubek d’une mine sous la barre (68e). Reims 2-0 Rennes.

Les Bretons tenteront bien d’inquiéter Mendy lors des vingt dernières minutes, mais ils y parviendront à peine. Seul Niang a semblé surnager devant. Coup de sifflet final, circulez m’sieurs-dames, y a rien à voir.

Mine de rien, les Rémois nous collent un 4-0 sur les deux confrontations. Ils n’ont pas eu à forcer leur talent, ont bien joué les contres et ont exploité les espaces et la fatigue des Rouge et Noir. Pas de pressing, pas d’explosivité devant, toujours à trois mètres des adversaires sur les prises de balle… Un match à oublier côté rennais. Il va falloir bien récupérer avant le Betis, sinon l’élimination sera inévitable. En attendant, on retombe à la 11e place au classement, alors que Nice avait perdu et Montpellier et Strasbourg avaient fait match nul. Pouce en l’air.

Les joueurs :

Koubek : 3/5. Il en prend deux, mais il a sauvé les meubles deux fois. Peu à peu on retrouve le Tomas de la saison dernière.

Zeffane : 2/5. Match correct, mais bien moins d’impact que lors de ses précédentes sorties. Remplacé par Grenier (67e), pile à temps pour voir le 2e but adverse.

Bensebaini : 2/5. Placé dans l’axe pour son retour, il a eu du mal face à la vivacité adverse.

Da Silva : 3/5. Il a faut le boulot pour 2 ou 3, et a coupé de nombreuses actions chaudes.

Traoré : 3-/5. A force de vouloir peser devant, il a laissé Da Silva un peu seul derrière.

Gélin : 2/5. Décidément, où qu’il soit, c’est dur pour lui cette saison. Malgré tout, son jeu long nous fait du bien.

André : 3/5. Il s’est bien employé pour combler la faiblesse de Gélin. Mais en l’absence de Grenier pendant une bonne partie du match, j’ai cru revoir le Benji époque Lamouchi, qui montait trop et flinguait systématiquement ses actions offensives. Le rond central c’est bien aussi, Benji.

Del Castillo : 2/5. Il ne crée jamais le décalage, il ne fait quasiment jamais la diff’. Pas au niveau. Remplacé par Niang (62e), qui a encore montré de belles choses. Doucement mais sûrement, il devient un élément essentiel de notre secteur offensif.

Ben Arfa : 1/5. Il y en a marre de ces pertes de balle qui amènent systématiquement un but. Ca fait deux fois en deux matchs. A chaque fois c’est le même schéma : il s’entête à vouloir passer trois mecs dans l’axe alors qu’il a des potes démarqués. Et je ne parle pas des potentielles occasions qu’il annihile avec ce même comportement. Ok, il est là pour prendre des risques, mais pour l’instant ça nous coûte plus que ça nous rapporte.

Bourigeaud : 2/5. Spectateur du match, l’ami Benji.

Hunou : 2/5. Il s’est encore donné, mais il était cramé de son match contre Séville. Remplacé par Laurienté (87e), on a vu plus sympa que Delaune à 2-0 comme baptême.

Marco Grossi

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