Rennes-OM (2-1), La Canebière académie connaît un coup de put… un coup d’arrêt

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Aïoli les sapiens,

Même si les escarmouches entre Villas-Boas et les journalistes montraient que la paix n’était pas encore conclue, on sentait bien à voir l’OM reprendre le fil du championnat que la réconciliation s’amorçait. Le rythme effréné des rencontres aide la Ligue des Champions à passer au rang de souvenir, horrible certes, mais qui s’éloigne déjà. Le rythme des victoires reprend, et qui plus est en commençant à faire preuve d’une maîtrise inédite cette saison.

Chose inespérée au vu de nos performances affligeantes d’il n’y a pas si longtemps, on pouvait même se demander si le temps n’était pas enfin revenu au beau fixe.  C’est alors, que dans ce ciel serein…

Patatras.

L’équipe

Mandanda
Sakai – Alvaro – Balerdi– Amavi (Nagatomo, 20e)
Kamara (Aké, 85e) – Gueye (expulsé, 36e)
Thauvin (Cuisance, 70e) – Rongier – Payet (Strootman, 70e)
Benedetto (Germain, 45e)

Amavi et Radonjic reviennent de blessure, croisant Morgan Sanson dans sa route vers l’infirmerie. Suspendu, Caleta-Car laisse sa place à Balerdi.


Le match

Un corner rennais repris de peu au-dessus lance les hostilités. Rapidement, l’OM s’impose aux Bretons, à sa manière : certainement pas en dominant outrageusement à coups de combinaisons, courses croisées et passes redoublées, mais en s’assurant une sécurité derrière tout en lançant par moments quelques piques dévastatrices. Balerdi manque ainsi sa tête sur un coup-franc de Payet, avant que Benedetto ne rate le cadre sur la réplique presque conforme de son but du week-end contre Monaco.

Hélas, Jordan Amavi, rechute très rapidement de sa blessure au mollet. Cela n’empêche pas les Olympiens de maintenir la pression : Payet dédouble dans le dos de Thauvin, pour adresser une passe en retrait qui prend à revers toute la défense rennaise. De l’entrée de la surface, Gueye a tout le temps de placer une lourde à ras de terre (0-1, 24e).

Tout se passe pour le mieux : comme la procédure le prévoit, Clément Turpin active donc le protocole NEO (Nivellement de l’Enthousiasme Olympien). Déjà averti, Gueye donne un coup de crampon involontaire sur un adversaire, attirant l’attention de l’exécuteur sur son profil de coupable idéal. La faute suivante sera celle de trop : Pape saute pour chercher un ballon aérien et, en bout de course, son coude heurte le visage de Niang qu’il n’avait pas vu derrière lui. Les images confirment que la faute est aussi involontaire qu’anodine, mais Clément Turpin examine l’argument avec le même intérêt qu’un juge écoute la défense dans une affaire d’outrage à agent de police. Le second carton jaune est donc comme la maman de l’homme en noir sur les boulevards : de sortie.


Sachant que de toute façon, le fait de mener entraîne tôt ou tard une rétractation gonadique spectaculaire chez André Villas-Boas, ce contexte a vite fait de réduire notre collectif à l’état de spore en dessiccation. Le premier objectif, survivre jusqu’à la pause, est atteint sans trop de difficulté.

Sans surprise, Germain arrive dès la reprise pour aider Nagatomo en tant que de false-defensive-safety-winger-bâton de vieillesse. Rennes multiplie les centres et les corners et, à force de reculer, nous subissons une égalisation inévitable : après un second ballon, Doku est servi sur notre gauche et délivre un centre sur lequel Traoré, au premier poteau, domine Balerdi (1-1, 63e). Au cas où certains se méprendraient encore sur nos intentions, Payet et Thauvin sortent, remplacés par Strootman et Cuisance. Nous n’en tenons pas davantage le ballon, et les miracles accumulés par le passé sur des situations semblables finissent par ne plus se reproduire. Sur un coup-franc excentré, Strootman est battu par Aguerd, qui peut de la tête remettre à Hunou complètement lâché par la défense (2-1, 84e).

À tout prendre, nous aurions préféré perdre des points en lieu et place de nos victoires scandaleuses du début de saison, plutôt que de ne rien ramener de ce déplacement abordé à la limite de la séduction. Il reste à espérer que la turpinade du soir n’entraînera pas pour nous le coup d’arrêt que les enculeries arbitrales avaient provoqué sous Bielsa. Prenons-la plutôt pour l’un de ces coups du sort qui arrivent au cours d’une partie de Flubupte : le meilleur moyen de s’en prémunir est encore de s’assurer d’avoir d’autres cartes en main. Cela passe en l’occurrence par une remise en rouste dès ce samedi contre Reims (et accessoirement, si le cas se reproduit, par le fait d’essayer autre chose que de se rouler en boule dans nos 30 mètres pendant une heure en attendant que ça passe).


Les joueurs

Mandanda (2+/5) : N’a pas cette fois-ci endossé la panoplie de super-héros pour nous sauver un point (les bottes en caoutchouc Spiderman qu’il utilise pour son jeu au pied, ça ne compte pas).

Sakai (3-/5) : Ce n’est pas ce rythme d’un match tous les trois jours qui empêchera ce combattant de piquer des sprints de 80 mètres, même à 10 contre 11, même à la 75e minute, même s’il vomit ses poumons pour se replacer et à chaque duel disputé.

Alvaro (3-/5) : Lui plus ça bastonne plus il est content : on dirait Jean Le Cam dans les Quarantièmes Rugissants, mais sans prendre de poisson volant dans la gueule.

Balerdi (2/5) : Il partage la même volonté de pisser face au vent, sans avoir la maturité pour : le moussaillon a perdu le duel qu’il ne fallait pas.

Amavi (NN) : Une blessure d’autant plus ennuyeuse qu’il semblait montrer son bon visage.

Nagatomo (20e, 3-/5) :À 11 contre 11, on aurait certainement pu parler d’une perte de volume de jeu par rapport à Amavi. Mais finalement, dès lors qu’il s’agissait de camper dans notre moitié de terrain en serrant des fesses, Yuto a tout aussi bien fait le travail (et sans concéder de faute idiote près de la surface, serions-nous tentés d’ajouter).

Kamara (2/5) : À la mi-temps, André Villas-Boas est descendu discrètement sur la pelouse pour écrire sur la ligne médiane : « si tu peux lire ceci, c’est que tu es trop près ».

Aké (85e) : Empiler les joueurs défensifs puis charger le petit jeune de sauver la patrie en 5 minutes quand les choses tournent mal, c’est très rudigarciesque.

Gueye (2/5) : Un but et une domination sans partage au milieu de terrain. Après, cette mésaventure lui apprendra à mieux maîtriser ses grands segments pour éviter d’autres déconvenues : c’est injuste mais le monde est ainsi fait, un peu comme pour le jeune de banlieue qui subit contrôle d’identité, garde à vue et fouille anale parce que les condés l’ont pris à cracher par terre.

Rongier (2/5) : En cas de vol arbitral, Bielsa conseille aux joueurs d’avaler le venin. Villas-Boas également, sauf qu’il leur fait littéralement gober une boîte de psychotropes.

Thauvin (3-/5) : Après un excellent début de match Florian s’est trouvé anéanti par l’expulsion autant que Gueye lui-même ; sinon plus, car lui n’a pas eu la consolation d’aller rapidement prendre sa douche.

Cuisance (70e) : Son entrée a surtout consisté à multiplier les fautes pour voir au bout de combien de temps il récolterait son carton. Si ça se trouve c’était un testing, pour vérifier que l’arbitre ne se livrait pas à la discrimination (aucun problème de ce côté-ci : si Clément Turpin a un préjugé, c’est envers les joueurs de football dans leur ensemble).

Payet (3+/5) : S’est dit comme ça que pisser sur la Bretagne pendant une demi-heure, ça les changerait du crachin.

Strootman (70e) : Une entrée sans effet, y compris pour éviter le second but. La seule consolation, c’est qu’on l’a clairement entendu s’adresser à Clément Turpin en fin de match : « Dankjewel. Goed vervolg voor de rest van het kampioenschap ». On n’a aucune idée de ce que cela signifie mais de toute façon, quand c’est Kevin qui le prononce, on jurerait qu’il dit : « Toi, tu viens au pays je te chope et je te cloue la bite sur un moulin à vent, fils de chien ».

Benedetto (2/5) : Un raté désolant mais sans conséquence, l’ouverture du score ayant suivi peu après. Sacrifié ensuite comme un budget culturel en temps de crise.

Germain (45e) : Entré comme false-defensive-safety-winger avant d’être repositionné ensuite dans son poste plus ancien de false-nine-advanced-libero. Malgré ses objectifs exclusivement défensifs, j’étais persuadé dans un tel match que Valère parviendrait à placer une tête victorieuse sur corner. L’ennui, c’est que l’on n’a pas obtenu de corner.


L’invité zoologique : Etourneau Camavinga

L’étourneau est un animal saisonnier : sa présence n’est pas constante tout au long de l’année et, quand elle se manifeste, c’est essentiellement par le fait de chier là où il ne faut pas. L’étourneau est l’invité approprié pour évoquer ce match contre ces empêcheurs de dominer la Ligue 1.

– Les autres : Laminés en début de match et guère plus brillants pendant de bonnes dizaines de minutes ensuite. Entêtement et changements judicieux leur ont permis d’empocher le résultat sans grand enseignement de fond.

Le classement : Montpellier etLyon perdent des points, Lille perd son propriétaire. L’un dans l’autre, on aurait pu se trouver plus mal lotis. Nous redescendons cependant à la quatrième place à cinq points du premier, nonobstant nos deux matchs de retard.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Babas remporte le concours zoologique, pour l’occuper à autre chose que de troller les directs de Marsactu.


Bises massilianales,

Blaah.

4 thoughts on “Rennes-OM (2-1), La Canebière académie connaît un coup de put… un coup d’arrêt

  1. je ne sais pas pour le néerlandais, mais, moi je l’avais bien insulté en québécois à cet osti de câlisse de tabaranak d’arbitre de marde

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