Sochaux – AC Ajaccio (0-0) : la 106 de retour sur ses terres, les pieds gelés et les pires chiottes de L2 (?)

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26 jours sans déplacement, c’est bien trop long. Après un déplacement mythique à Lens, nous prenons la direction de Sochaux. Alors sortez les doudounes (mais pas celle-ci).

Lors de la divulgation du calendrier de Ligue 2, je suis particulièrement attentif à trois dates : celle du match à Lens, à Brest et à Sochaux. Mais pourquoi attendre et apprécier un déplacement à Sochaux ? Sans doute car le Bonal a été le théâtre de l’un de mes premiers déplacements dans ma jeunesse. Mais aussi parce que le stade Bonal, un peu « à l’anglaise », et ce qu’il dégage m’a toujours plu, sans raison particulière. Et enfin, j’aime encore plus le FCSM après la branlée de la saison dernière, 6-1 pour l’ACA là-bas.

Me voici donc parti pour Sochaux, au volant de ma Peugeot 106, qui revient sur ses terres natales. Pas de neige, pas de verglas : j’arrive sur place aux alentours de 17h. Juste le temps de passer par l’hôtel des joueurs, de discuter avec un twitto sochalien et de récupérer Simon, qui faisait son stage de 3e à l’ACA. Simon et moi arrivons sur le parking du parcage visiteurs peu avant 19h. Les stadiers ne nous ouvriront le portail du kop qu’après 19h45. MAIS PUTAIN POURQUOI VOUS NOUS FAITES POIREAUTER AUTANT DANS LE FROID ? La fouille est assez tranquille, même si on nous confisque les stickers. Un geste qui me rappelle cette année où j’ai failli finir en garde à vue à Sochaux pour avoir collé un sticker en parcage.

Nous voici installés en parcage visiteurs, juste avant le coup d’envoi. Nous sommes 5 en parcage : Simon, moi, Mathis, son père et un ami. Face à nous, le stade Bonal sonne bien creux. Il y a bien un groupe de supporters qui tente de faire du bruit dans notre diagonale, mais ils sont aussi nombreux que nous. En effet, les ultras sochaliens boycottent le stade depuis l’arrivée de Baskonia au club. C’est donc avec tristesse et dans le froid que nous observons une première période bien triste. Heureusement, on vient nous dire rapidement que la buvette est ouverte. C’EST DONC L’HEURE DU CASSE-CROÛTE !

Les + :

  • Nous avons le choix entre cinq boissons différentes : quatre froides et du café
  • Pas de jambon-beurre à Sochaux, mais le choix entre poulet et thon. Mon choix va pour le poulet.
  • Le pain est industriel mais soit, il n’est pas étouffant. Le sandwich est immense, plus d’une demi-baguette.
  • Le sandwich était copieusement garni : plusieurs tranches de poulet, de la salade, des tomates et de la mayonnaise

Les – :

  • Pas de frites
  • Ni de bière
  • Ni de vin chaud
  • 8€50 pour un verre de coca et un sandwich, c’est cher payé

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 3,5/5. La buvette du parcage visiteurs de Sochaux est une bonne surprise. Outre un choix plaisant, nous avons affaire ici à des sandwichs de qualité, bien garnis et frais. Bonne idée des cuistots sochaliens : remplacer les bouts de poulet en plastique que l’on retrouve dans n’importe quel sandwich par des tranches de blanc de poulet. C’est la première fois de ma vie que j’étais confronté à ce genre de met dans un parcage de Ligue 2. Et c’est plutôt goûtu, même si ça ne remplace pas du vrai poulet. Deux grosses déceptions sont toutefois à noter : le prix et PUTAIN POURQUOI N’A T-ON PAS DROIT AUX MÊMES PRESTATIONS CULINAIRES QUE LES SUPPORTERS DU RESTE DU STADE ? Dans les autres tribunes, les spectateurs ont eu droit à de bonnes frites. Alors, pourquoi pas nous ? Les supporters visiteurs seraient-ils une sous-race de supporters (sachant que pour les autorités, les supporters sont déjà une sous-espèce de citoyens) ? RÉVOLUTION !

Nouveauté cette saison : on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

Nous tenons ici les pires – ou presque – toilettes de Ligue 2. Après avoir monté les marches de la tribune visiteurs, on se retrouve devant une vieille bâtisse peu avenante. Et avant d’y rentrer, on sait qu’on ne va pas y trouver les chiottes du George V. Des murs fins, des portes abîmées, des stickers à moitié arrachés… On rentre à l’intérieur et la déception continue : DES CHIOTTES TURQUES ! De mémoire, c’est la première fois que j’en vois dans un stade de Ligue 2.

Et en plus, tout est dégueulasse. On s’aperçoit vite qu’il n’y a aucun entretien dans ces toilettes. On y voit des toiles d’araignées, des stickers à moitié arrachés partout, des portes rafistolées dans des couleurs différentes et de la rouille un peu partout, jusqu’au fond du trou des chiottes. Le confort est également sommaire : il y a du savon mais pas d’eau chaude, ni de chauffage, ni de torchon. Le seul bon point, c’est l’odeur, neutre. Note : 1/5.

La deuxième période est du même acabit que la première. On chante, on court dans les travées du parcage pour réchauffer nos pieds congelés, on encourage les nôtres, on grimpe à grandes foulées les escaliers pour se décongeler, on frissonne sur la dernière action sochalienne sauvée par Benjamin Leroy et enfin, on souffle. Score final 0-0. Les Acéistes viennent nous saluer. Benjamin Leroy, portier héroïque, vient jeter son maillot dans la foule en délire. Nous commençons à débâcher et le stadier m’interpelle avec son accent du Doubs à couper au couteau : « c’est pas toi qui fait tous les déplacements, je t’ai vu à la télé. Bravo pour ce que tu fais, respect ». C’est donc ça la célébrité ? Merci.

Nous courons ensuite à la voiture, qui nous dirige vers le bus acéiste. Là-bas, des supporters sochaliens du kop Sud nous attendent pour discuter et échanger des stickers. Quelques minutes agréables qui prouvent encore une fois que les supporters de deux clubs différents peuvent bien se comporter entre eux. Non, nous ne sommes pas des animaux. Après une longue conversation avec Ghislan Gimbert et compagnie, nous regagnons nos pénates, avec les maillots de Naoto Sawai et de Cédric Avinel. Merci Dédé. La 106 ne restera pas plus longtemps dans ses terres. Elle aurait sans doute préféré, mais au lieu de ça, elle m’a ramené chez moi, en passant par Le Creusot et la RCEA. En espérant que se faire doubler par des camions espagnols sur une ligne blanche à 90 km/h ne l’ait pas trop traumatisé.

Perfettu

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