Strasbourg-Rennes (2-1) : La Breizhou Académie n’arrive pas à oublier son ex

0

Salut camarades,

Ca y est nous y sommes, le fameux « sprint final ». En l’occurrence ce sont deux concurrents directs qui s’affrontent. Deux projets, deux philosophies, deux visions qui vont tenter d’emporter les suffrages à l’occasion d’un duel à bâtons rompus devant des milliers de téléspectateurs à une heure de grande écoute. Espérons que Gilles Bouleau et Léa Sala… Oula pardon, je m’absente cinq minutes pour aller pleu… pisser et v’là t’y pas que je me fais piquer la place par un éditorialiste à la con. Dégage avec ton débat pourri ! Un président de BDE d’école de commerce qui passe pour un génie, ça montre la nullité abyssale de la facho en face. Alors on rigole hein, mais se dire qu’il y a huit millions de peigne-culs qui ont voté pour elle malgré tout, ça fait comme une sorte de fussoir. Pays de cons.

Ceci étant dit, revenons à ce qui nous intéresse un peu plus : le Stade Rennais Football Club. Troisièmes à trois points de l’OM, les Rouge et Noir sortent d’une défaite contre Monaco et se rendent donc à la Meinau pour y retrouver leur ex, Julien Stéphan. Vu la fin de championnat qui attend, une victoire serait sacrément bienvenue pour aborder la course européenne en position de force.

Avec le retour de Aguerd, Genesio aligne une équipe assez classique :

Alemdar – Traoré, Omari, Aguerd, Truffert – Santamaria, Martin, Tait – Bourigeaud, Laborde, Terrier

Le match :

Les hommes de Genesio entament idéalement la partie en encaissant un but dès la 4e minute. La classique, œuf-jambon-fromage : on laisse l’adversaire centrer tranquillement, on dégage mollement plein axe, on perd le duel du deuxième ballon puis on couvre l’attaquant qui fusille le gardien à bout portant. Strasbourg-Rennes 1-0.

S’ensuit le scénario rêvé : Strasbourg presse, gêne notre première relance, coupe nos combinaisons sur les ailes et nous enchaînons les passes latérales sans trouver de solutions. A la demi-heure de jeu, on ne passe pas loin de la catastrophe mais heureusement Selz repousse la frappe de Terrier. A la pause, Rennes est donc mené 1-0 par l’équipe de son ex-entraineur dans un stade chaud bouillant. Que demander de plus ?

Les Alsaciens savent bien que ce n’est pas avec le PSG, qui gagnera son dixième titre de champion de France dans l’indifférence générale, que l’on boostera les droits TV. Ils décident donc d’arrêter de jouer au retour des vestiaires, ce qui permet à nos Bretons de se lancer dans un projet osé : tenter de marquer un but. Et – Ô surprise – ça marche ! Combinaison Traoré-Terrier, le latéral délivre sa dixième passe décisive pour le vingtième but de Marvelous Martin. Strasbourg-Rennes 1-1.

Je vous sens fébriles tout à coup, mais rassurez-vous : dès l’égalisation acquise, nos Rennais reprennent leurs bonnes habitudes et se paient une petite séance vidéo en direct en regardant les hommes de Stéphan dérouler, les deux mains dans le slip. En un quart d’heure, Alemdar, son poteau et sa barre sauvent la baraque sur quatre occasions consécutives. Et comme on ne change pas une recette qui fonctionne, on finit le match comme on l’avait commencé : en encaissant un but. Nouveau centre tranquille côté gauche, Ajorque prend le dessus sur la défense et trompe Alemdar. Strasbourg-Rennes 2-1.

On ne se procurera qu’une seule occasion au cours u dernier quart d’heure avec un tir de Tel repoussé par Selz dans les arrêts de jeu. Triiiiit triiiiit triiiiit (je voudrais vous y voir à retranscrire à l’écrit le coup de sifflet final, vous).

Superbe opération des Rennais qui enchainent deux défaites contre Monaco et Strasbourg, ceux-là même en profitant pour recoller au classement. Cerise sur le gâteau, Nantes offre deux pénos et la victoire à l’OM. Si Strasbourg avait bien préparé son match, nos Rennais leur ont facilité la tâche avec ce but encaissé dès l’entame et un mélange savoureux de fébrilité défensive et d’apathie offensive. Un poil plus inquiétant, on sent que l’équipe commence à galérer physiquement avec la répétition des matchs et un banc dégarni. Il va falloir trouver un dernier souffle pour ne pas finir à la place du con.

Les joueurs :

Alemdar : 3+/5. Il encaisse deux buts mais en évite au moins autant.

Traoré : 2-/5. Certes une passe décisive, mais il couvre Diallo sur le premier but et laisse Gameiro centrer sur le deuxième.

Omari : 1/5. Le gamin traverse une passe difficile, mais comment lui en vouloir avec cet enchainement de matchs. Si seulement on avait pu recruter un défenseur à fort potentiel pour, je sais pas moi, 17 millions d’euros par exemple… Oh wait.

Aguerd : 2/5. Après les galères défensives face à Monaco, son retour était attendu. Il aurait peut-être préféré un autre comité d’accueil que Diallo et Ajorque.

Truffert : 2/5. Toujours autant d’envie, toujours autant de déficit tactique.

Santamaria : 2/5. Genesio a voulu relever le défi physique en le préférant à Majer, raté. Remplacé par Tel (87e, non noté). Coaching offensif tardif dans ce match et quand on voit la grosse occasion de Mathys dans les arrêts de jeu, on se dit que c’est bien dommage.

Martin : 2/5. Sifflé par la Meinau au début du match, Jonas a été fair-play et leur a montré qu’ils n’avaient pas à le regretter.

Tait : 2/5. Il m’a fallu une bonne demi-heure pour comprendre qu’il était là. Remplacé par Majer (75e, non noté), qu’on aurait aimé voir plus tôt. Il n’a pas eu les moyens de vraiment s’exprimer.

Bourigeaud : 2-/5. Le problème des ex, c’est qu’ils savent parfaitement appuyer là où ça fait mal. Les Alsaciens l’ont totalement muselé.

Laborde : 2/5. Quand Gaëtan tousse, le Stade Rennais s’enrhume. Toujours en panne de buts, il pèse moins sur les défenses adverses et c’est toute l’intensité de l’équipe qui s’en ressent. Remplacé par Guirassy (74e, non noté), qui a apporté un peu d’allant mais il y avait des clients en face.

Terrier : 4/5. Le phare dans le brouillard. Quand les autres flanchent, lui ne bronche pas. Il marque, il fait jouer. Il est dans la forme de sa vie, on aura besoin que ça dure au moins jusqu’à la 38e journée. Remplacé par Tchaouna (84e, non noté), qui avait envie.

C’est toujours difficile de voir son ex heureux avec quelqu’un d’autre. Mais soyons beaux joueurs et reconnaissons le mérite de Juju Stéphan à avoir fait de Strasbourg un prétendant au podium à cinq journées de la fin. Concentrons-nous sur notre relation actuelle, Genesio et l’équipe ont les ressources pour aller sécuriser la qualif’ européenne.

La deuxième place est désormais à six points, tandis que la septième place est à trois points. Pour autant, le Stade Rennais doit garder la tête froide et prendre six points avec les réceptions de Lorient (15e) et Saint-Etienne (18e), avant de poutrer les Nantais.

ALLEZ RENNES

————————————————————-

Horsjeu.net a besoin de toi pour exister. Tu as envie d’aider ou de participer ? Alors clique sur les boutons ci-dessous pour que vive l’Alterfoot.

Tu te demandes ce que tu fous sur Twitter ? Moi aussi.

Marco Grossi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.