Swansea-Manchester United (1-3) : La Raide et Vile Academy livre ses notes.

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Phil Jones. Si.

Salut à tous !

Ce dimanche 6 novembre, les truculentes cocottes de Manchester United se rendaient au Pays de Galles afin d’illuminer de leurs strass le Liberty Stadium de Swansea pour le compte de la 11è journée de Premier League.

Au cœur de cette période trouble faisant de nous de penauds responsables du malheur du monde, il était temps de retrouver un peu de gaîté, de sourire, et d’estime de soi. C’est ainsi que pour le plus grand soulagement des forces du mal, d’un pimp dernièrement outragé et surtout de José Mourinho, nos entraîneuses de luxes ont tâché de retrouver un peu du lustre qui forçait autrefois le respect de toute l’Europe, alors qu’aujourd’hui même les fans d’Arsenal se permettent de se moquer de nous sans même se soucier que leur club n’ait toujours rien gagné en vingt ans (nous leur laissons le soin de vomir leurs corrections érudites en commentaire quant à ces approximations, de toute façon nous ne lirons pas).


COMPOSITION INFERNALE

Un esprit malsain et quelque peu dément a profité de l’exil forcé du Mou en tribune suite à ses propos toujours pleins de finesse à l’encontre du corps arbitral. Ce poltergeist malicieux a choisi un match couperet (car tous le sont en ce moment, même ceux contre le 19è de PL), pour aligner le squad dans une configuration inédite qui ne peut laisser personne indifférent :

Voilà donc une sorte de 4-3-3 avec Carrick en unique sentinelle devant la défense, et Fellaini en 8 à droite, ce qui permet à Pogba de retrouver un rôle proche de celui dont tout le monde nous rebat les oreilles : celui qu’il occupait à la Juventus, où il était si bon, blablabla. Et Pirlo, Vidal, Marchisio en soutien c’était du poulet, peut-être.

Le plus surprenant est peut-être cette ligne d’attaque à la pointe de laquelle batifolent le Z et son catogan. De fait, Mata a fini par s’habituer à être ballotté entre l’aile droite et l’axe, il n’a donc pas de problème, et contre toute attente, il figure même parmi les joueurs les plus régulièrement utilisés par le Special Mou. En revanche, voir Rooney réintégrer le côté gauche comme à l’époque de Ferguson, à un âge où on pouvait se permettre de le placer à peu près n’importe où sur le terrain et s’attendre à ce qu’il fasse les choses bien (maintenant on le place n’importe où, il fait les choses lentement), âge dont chacun aura noté qu’il était révolu, a quelque chose de fort étonnant.

Quant à la ligne de défense, elle laissait au premier abord supposer que l’esprit frappeur qui avait rédigé la feuille de match à la place du Mou avait hésité entre le coke et l’ecstasy au petit déjeuner, mais non : il semblait bien que Young réintégrait le onze de départ au poste de latéral droit (reconversion inventée par Louis Van Gaal, pour rappel), tandis que Matteo Darmian reprenait en bon besogneux le poste de latéral gauche, lui qui n’est déjà pas excessivement adroit avec son pied droit. Mais surtout, le revenant PHIL JONES retrouvait une place de titulaire, lui qui n’avait pas foulé le gazon anglais en match officiel depuis au moins la chute du mur de Berlin.

Il semblerait que le Mou, toujours délicat avec ses joueurs, ait poussé une gueulante à l’encontre de Luke Shaw et Chris Smalling (dont on vient d’apprendre qu’il n’avait qu’un orteil fracturé, ce qui n’est rien du tout pour un footballeur) étant donné qu’ils ont suggéré avant le match qu’il n’était peut-être pas de bon augure de les faire jouer blessé. Qu’on se le dise, José n’aime pas les fiottes qui plient le genou alors qu’elles n’ont qu’une balle dans le bras. Pourvu que ça porte ses fruits, nous nous en cognons très pondérément, nous ne nous attarderons donc pas plus sur ce nouveau cas d’école de gestion d’effectif paranoïaque.


LE MATCH

Sans vouloir manquer de respect à d’honorables sodomites amateurs d’ovins portant maillot frappé d’un cygne, la victoire de MU n’a souffert aucune contestation, ni n’a recelé de grand panache. Opportunistes, sérieux et organisés face à une équipe d’une faiblesse abyssale, les gagneuses ont enfin joué un match du début à la fin, avec du football dedans.

Le premier but laisse penser que certains n’ont pas encore parfaitement intégré qu’il ne vaut mieux pas laisser traîner un ballon aux vingts mètres quand Pogba est dans le coin (0-1, 16è).

Le second confirme que les défenseurs n’ont toujours pas compris, puisque c’est Ibrahimovic qui se fait plaisir avec une frappe de la même distance à ras de terre, quatre minutes plus tard à peine. (0-2, 20è).

Le troisième arrive à point nommé pour rappeler que si le Z n’a pas perdu grand chose de son talent de finisseur, Wayne Rooney quant à lui a conservé de beaux restes derrière l’attaquant, et NE DEVRAIT JAMAIS BOUGER DE CETTE POSITION PRIVILÉGIÉE BORDEL C’EST PAS COMPLIQUÉ (0-3, 32è). Hum hum. Broum. Bon, passons aux notes. Ah oui, Swansea a marqué un but, aussi, en fin de match. Intéressant, non ?


LES NOTES INFERNALES

De Gea 3/5 Malgré sa capacité à toujours se téléporter sur sa ligne, il encaisse un but sur lequel il n’est certes pas aidé par l’abandon de poste de Jones.

Young 3/5 On a retrouvé le Young habituel : maladivement attiré par le ballon, et par conséquent placé aussi aléatoirement que des villes françaises sur une carte de Fox News.

Rojones 3/5 Habile et efficace dans la percussion, la belle paire (dont un membre s’était peint les poils en jaune, je ne vous raconte pas le scandale chez la clientèle) a été solide, même si constamment limitée à la relance.

Darmian 3/5 Son application et son envie de bien faire indéniables ne parviennent toujours pas à éliminer un déchet rébarbatif dans le dernier geste.

Carrick 4/5 La classe faite footballeur. S’il a peiné à entrer dans le match, c’est pour mieux régner ensuite en toute décontraction.

Fellaini 3/5 dans une position très haute au départ, il a cherché à participer au jeu offensif. Cela aurait pu marcher s’il avait été aussi adroit que Pogba, ou moins maladroit que sa touffe jaune le suggère. Il s’est contenté d’amuser la galerie ensuite avec des passes du genou.

Rooney 3/5 Mobile, concerné, passeur. Un vrai bon match, joué au courage et à l’abnégation. En théorie, après une telle performance, il devrait se blesser. Remplacé par Schneidrelin (89è).

Pogba 4/5 Très énervant, mais beaucoup trop fort pour mériter moins qu’une excellente note, où l’artistique se mêle à la performance technique. Remplacé par Fosu-Mensah (93è).

Mata 3/5 Bon ben il est toujours là. Même les matchs qu’il joue dans la discrétion sont satisfaisants. Remplacé par Lingard (80è).

Ibrahimovic 4/5 Buteur fort avec les faibles et faibles avec les forts, oui mais on s’en fout car son doublé fait grand bien, et ça nous rappelle Berbatov alors tutut les rageux.


SUBS

Lingard NN Il est mignon le Mou de remplacer Mata histoire de reposer son petit corps.

Schneiderlin NN Un changement original pour nous rappeler que Morgan est encore en vie, et qu’on pourra compter sur lui un peu plus que…au hasard…Bastian Schweinsteiger ? Non, je ne pleure pas, un pimp ne pleure pas.

Fosu-Mensah NN Un futur grand, en témoignent ces sept secondes de jeu de folie.


BONUS :

Patrice Evra en charentaises, pour l’éternité.

Bobby Carlton.

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