La Tcherno Académie sort le drapeau national

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La Tchernatianal académi est au top.

J’essaie toujours d’oublier les barrages de la Coupe du Monde 2014 et ce France/Ukraine retour, où ma déception a été proportionnelle à ma joie après le match aller. De novembre à juillet, je peux vous dire que l’alcool a coulé à flots dans mon gosier dans l’espoir d’oublier définitivement ce cruel échec. Cependant, la meilleure façon de passer à autre chose, c’est finalement d’attendre la reprise des matchs à enjeux. Et ça reprend dès maintenant avec le début des qualifications pour l’Euro 2016. On joue contre une Espagne en déclin, une Slovaquie menaçante mais battable, une Biélorussie faiblarde, une Macédoine et un Luxembourg en sparring-partners. Ca devrait passer, sachant que les deux premières places sont qualificatives. Ce qui nous arrange, sachant qu’on a jamais réussi à remporter un barrage…
Premier match contre la Slovaquie, en passant par la Moldavie.

LE GROUPE :

Gardiens : Andriy Pyatov ( Shakhtar ), Denis Boyko ( Dnipro ), Dmytro Bezotosniy ( Odessa ).
Du classique. Pyatov titulaire et Boyko en numéro 2 solide.

Défenseurs : Vyacheslav Shevchuk, Oleksandr Kucher, Yaroslav Rakitsky, Iva Ordets ( Shakhtar ), Yevhen Kacheridi, Yevhen Makarenko ( Dynamo ), Artem Fedetsky ( Dnipro )
Une défense majoritairement shakhtarienne, pour changer. On retrouve les quasi-néophytes Ordets et Makarenko, ce dernier très prometteur.

Milieux : Oleg Gusev, Andriy Yarmolenko, Denys Garmash, Roman Bezus ( Dynamo ), Ruslan Rotan, Yevhen Shakhov ( Dnipro ), Mikola Morozyuk ( Metalurg Donetsk ), Taras Stepanenko ( Shakhtar ), Edmar, Pavlo Rebenok ( Metalist ), Dmytro Khomchenovsky ( Zorya ), Kyrylo Kovalchuk ( Odessa ), Artem Gromov ( Vorskla ), Anatoliy Tymoschuk ( Zenith St-Petersbourg )
Du sang neuf avec Shakhov, Khomchenovskiy, Kovalchuk ou même Gromov. On retrouve également les vétérans comme Edmar, Gusev ou Tymoschuk. Ce dernier, toujours présent, est le seul étranger du groupe.

Attaquants : Roma Zozulya ( Dnipro ), Oleksandr Gladkiy ( Shakhtar ), Volodymyr Gomenyuk ( Metalist ), Philip Budkivsky ( Zorya )
Sélection du néophyte Budkivsky du Zorya Lougansk, de Gomenyuk ( 2 sélections ) et retour de Gladkiy dont la dernière sélection remontait à 2008 !

On va pas se mentir, c’est assez faiblard et Zozulya fait office de leader malgré son silence devant le but depuis le début de la saison.
Le grand absent étant évidemment Konoplyanka, blessé.

Un petit mot sur Ukraine-Moldavie (1-0) :

Avant d’en découdre avec les Slovaques, petit match amical contre la Moldavie. Je me méfie des matchs amicaux désormais. Non, parce qu’à la base la Russie avait déclaré vouloir des relations « amicales » avec nous. Donc je sais que ce mot ne veut rien dire. Tu vas voir que les moldaves vont profiter de ce match pour nous envahir avec leurs caravanes.
Cela commence bien avec un face-à-face raté par Edmar, puis un tir de Yarmolenko qui passe de peu à côté. En l’absence de Konoplyanka, l’ailier du Dynamo est partout et porte son équipe.
A noter la sortie de Tymoschuk dès la 26ème minute, il est usé notre bon Anatole. A la mi-temps c’est les traditionnels remplacements en pagaille. Yarmolenko sort pour Bezus, Gromov entre pour Edmar et Makarenko, excellent avec Kiev, prend la place de Shevchuk. Par la suite, Zozulya laissera sa place à Gladkiy et Morozyuk entrera pour Gusev.
55e minute, Rakitskiy tire un coup-franc qui échoue sur le poteau. Gromov, à la retombée du ballon, nous sort un beau loupé à la Torres.

Montage créé avec bloggif

Au final, Gromov se rattrapera en offrant une passe décisive à Bezus qui conclut. Deux jeunes. L’Ukraine a de l’avenir ( enfin tout dépend des russes ).


UKRAINE VS SLOVAQUIE :

La compo :

Hebergeur d'image

Une défense quasi-shakhtarienne Pyatov-Shevchuk-Rakitskiy-Kucher, seul Fedetskiy est étranger au club de Donetsk, jouant au Dnipro.
Au milieu, le novice Kovalchuk sera associé à Stepanenko et à l’incontournable Edmar. Yarmolenko à droite, normal. Et Gusiev à gauche en remplacement de Konoplyanka. Zozulya en pointe, du classique.

Le match :

0e : L’hymne ukrainien retentit dans le stade olympique de Kiev. Les larmes aux yeux, je remarque qu’Edmar ne chante pas. Pfff. Retourne dans ton Brésil natal, sale travesti.

2e : Première frappe de Kovalchuk, à côté.

4e : Zozulya fonce comme un taré vers Kozacik qui dégage en vitesse. Toujours aussi foufou, le divin chauve ukrainien.

9e : Après une entame de match plutôt pas mal pour l’Ukraine, la Slovaquie prend les choses en main et s’octroie un temps fort. Même Yarmolenko se met à perdre des balles, c’est dire.

13e : Le jeu ukrainien s’appauvrit de plus en plus, au fil des minutes. Inquiétant.

16e : Shevchuk présente un jeu offensif très intéressant et fait trembler le côté gauche slovaque.

18e : Hamsik aperçoit Mak et lui passe le ballon. Le joueur de Salonique effectue une feinte de corps qui déstabilise totalement le pauvre Rakitskiy en mode Morelenko. Mak n’a plus qu’à crucifier Pyatov. 0-1…

Montage créé avec bloggifCHAMPION !

21e : Ce diable de Zozulya pèse énormément sur la défense slovaque et provoque une faute près de la surface de réparation. Le coup-franc ne donne rien.

24e : Coup-franc slovaque. Shevchuk en profite pour s’embrouiller avec un slovaque qui rageait de ses débordements. Enfin, en attendant la tête de Durica rase la barre transversale de Pyatov. Débandade.

26e : Yarmolenko se bouge et provoque sa spéciale débordement côté droit/crochet/tir enveloppé. De peu à côté.

29e : Sinon, le « Iarmolenko » sur le maillot de Yarmolenko, on en parle ? Non parce qu’à partir de là, Bezus devient « Besusse » et Shevchuk se transforme en « Chèvretchouk ».

31e : Les slovaques se jouent d’une défense ukrainienne bien faiblarde et Weiss se retrouve seul devant le but. Heureusement, Fedetskiy revient bien. Ouf.

33e : Aux abords de la surface, Pekarik hérite de la balle et tire en force. Pyatov se déplie et sort la balle.

35e : Alors qu’Edmar tente d’entrer dans la surface, Kucka l’effleure légèrement. Le brésilien d’origine se roule par terre. Coup-franc et carton jaune pour le slovaque. Edmar la plongeuse.

39e : Apparemment, Rakitskiy n’est pas satisfait de son erreur sur le but encaissé et décide de tirer un coup-franc. Dans le mur. Sur la contre-attaque directe de la Slovaquie, Rakitskiy tacle à l’arrache et se prend un carton jaune.

44e : Combinaison côté droit entre Yarmolenko et Edmar. La plongeuse centre au deuxième poteau sur la tête de Stepanenko, celle-ci se butant sur Kozacik. RAH !

45e+1 : Edmar, pour Gusiev, pour Stepanenko qui centre pour Zozulya. Kozacik est dépassé, mais le chauve prématuré se foire et loupe sa tête… Kravets, sors de ce corps !

MI-TEMPS. Très très pauvre pour l’Ukraine. La défense est particulièrement à la ramasse et l’attaque ne rattrape pas le tout contrairement à d’habitude. Les slovaques jouent le coup à fond.

47e : Je kiffe les longues touches de Shevchuk, à la Rory Delap ! Ouais, bah on se satisfait comme on peut.

52e : Yarmolenko tente sa fameuse frappe enveloppée, mais elle part dans les nuages. Alors là…

53e : Gros cafouillage défensif entre Rakitskiy et Kucher qui force Pyatov à dégager à la va-vite.

57e : Stepanenko frappe de loin, c’est tenté.

59e : La défense c’est vraiment du gruyère. Les slovaques y rentrent comme dans du beurre, c’est vraiment du petit lait pour eux. La victoire sera du gâteau. Oh, pardon, j’ai confondu mes notes avec ma liste de courses.

65e : Centre fuyant de Fedetskiy. Edmar plonge, pour changer, afin de couper la trajectoire du ballon. Mais il est trop court.

66e : Bezus rentre pour Kovalchuk.

68e : Mak s’engouffre à nouveau dans la défense ukranienne, cette dernière étant plus ouverture qu’une pute ukrainienne. A côté.

74e : Bezus tente une reprise puissante à la retombée d’un corner. Au-dessus.

77e : Main de Fedetskiy, carton jaune.

79e : 15 tirs à 7 en faveur de l’Ukraine. Mais 2 tirs cadrés à 2. Trop d’imprécisions et les statistiques le confirment.

80e : L’Ukraine joue mieux en seconde mi-temps. Ils font le siège du camp slovaque. Yarmolenko et Zozulya enchaînent les incursions dans la surface, mais rien à faire. La défense adverse est bien en place…

81e : Gromov remplace Gusiev.

86e : Des supporters ukrainiens expriment leur mécontentement et quittent le stade. En guise de soutien, je fais de même. Bon, étant devant mon PC, j’ai l’air un peu con. Mais le geste est là.

88e : Passe ratée de Rakitskiy. Etonnant.

89e : 4 minutes de temps additionnel. On aura encore droit à 4 minutes de centres !

90e+4 : Ultime corner ukrainien. Pyatov monte pour le fun. Le ballon file vers Kozacik, au duel avec Pyatov. La balle lui échappe des mains et après un gros cafouillage, le gardien du Shakhtar Donetsk marque et devient le héros du soir !!! NOON ! Le but est refusé par l’arbitre. Ecossais en bois !! Bon, je n’ai rien compris à ce qu’il s’est passé mais le but est valable voyons !

90e+5 : Fini. Défaite 0-1. Mauvais match dans l’ensemble malgré une seconde mi-temps mieux offensivement parlant. Cependant, la défense était à la ramasse de bout en bout. La Slovaquie mérite sa victoire en ayant joué le coup à fond. Félicitations à eux.

Les notes :

Pyatov (3/5) : Le tir de Mak n’était pas inarrêtable non plus. Mais peu aidé par sa défense, et c’est le cas de le dire, le mouton frisé s’est fendu de quelques arrêts et s’est montré assez rassurant.

Shevchuk (3/5) : Le meilleur défenseur ce soir. Le plus intéressant offensivement surtout. Mention spéciale pour ses longues touches, ça a embellit ma soirée.

Rakitskiy (0/5) : NUL. NUL DE A à Z DENIS ! Voilà ce que dirait Christian Jean-Pierre si TF1 achetait les droits de l’équipe nationale ukrainienne. Rakitskiy a fait tout le match avec une charette au cul et des pieds carrés. Et ça s’est vu. Et un carton jaune inutile en plus. Tout va bien !

Kucher (1/5) : De mauvais placements tout au long du match qui a laissé un boulevard aux slovaques. Entraîné vers le fond par Rakitskiy, il a coulé coulé coulé….

Fedetskiy (1/5) : Pas déméritant. Mais la plupart des attaques slovaques sont parties de son côté.

Kovalchuk (2/5) : A été submergé par le raz-de-marée slovaque en 1ère période. Remplacé par Bezus ensuite. Dur, mais pas irrécupérable, à revoir.

Stepanenko (2/5) : A ramené un semblant de dynamique dans certaines offensives ukrainiennes. N’a pas aidé sa défense non plus.

Edmar (1/5) : Un petit coup reçu ? Il plonge. Un centre fuyant ? Il plonge, et se loupe. Alors quand tu gagnes, c’est rigolo. Quand tu perds, moins.

Gusiev (1/5) : Bon. Quand ton équipe passe systématiquement par Yarmolenko, c’est un peu dur de s’exprimer, forcément. Beaucoup de balles perdues et de mauvais choix cela dit.

Yarmolenko (3/5) : Le petit prince de Kiev a voulu tout faire tout seul. Pas de bol. En face c’était la Slovaquie et non le Tchernomorets Odessa. Il reste cependant l’ukrainien le plus dangereux et a fait souffrir les défenseurs slovaques.

Zozulya (3/5) : Il a eu la balle de l’égalisation du bout de son crâne chauve mais s’est inexplicablement foiré. Je le pardonne. Ce gamin possède un don incroyable pour peser et faire paniquer les défenses adverses. Il a de plus gagné un nombre incalculable de ballons aériens. Même quand il marque pas, il a été utile.

Bezus (2/5) : A insufflé un souffle de fraîcheur suite à sa rentrée. Pétris de talent, c’est évident, il mérite largement sa place de titulaire.

Gromov (ND/5) : N’a rien pu faire. Trop inexpérimenté pour faire renverser une rencontre à lui tout seul.

Konoplyanka (5/5) : Assurément le gagnant de la soirée, au final. En son absence, le jeu ukrainien s’est trop penché à droite et cela a créé un déséquilibre vers Yarmolenko, trop seul. Reviens-nous vite, champion.

Mais on ne baissera les bras. On va prendre 6 points en octobre contre la BiéloRUSSIE et la Macédoine. Aight.

Si toi aussi tu veux rejoindre la ligue anti-Poutine sur Twitter.

Andriy Absolenko.

2 thoughts on “La Tcherno Académie sort le drapeau national

  1. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de barrages qu’il faut se foutre dans la merde dès le départ. La bise à Rebrov

  2. J’savais pas que Bezu avait des origines ukrainiennes, dommage que son fils Romain n’ait pu mettre l’ambiance dans les vestiaires à la fin du match, en digne représentant de son père.

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