La Calcio Académie vous raconte les 2e journées de Serie A et B (22-23)

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Ciao ragazz’,

Suite du meilleur feuilleton du monde dans le monde, j’ai nommé le Calcio. Oui, le Calcio. Mais pas n’importe lequel, celui des polémiques liées à la VAR, des beaux gestes, des résultats surprenants, de la B passionnante qui vous tiendra en haleine toute la saison, d’un champion en difficulté face à un outsider ambitieux, d’un serpent aux dents longues… et en dehors de tout ça, en dehors du Calcio, du football : la vacuité à l’état pur, l’antimatière du ballon rond, la machine à broyer des talents, la Juventus.
Et toujours pas de Serie C.
Voici donc ce qu’il s’est passé dans la Botte du foot lors de cette deuxième journée.

La Serie B :

Genoa – Benevento (0-0) :

Déplacement périlleux en Ligurie pour la Strega. Défaits à domicile contre Consenza, les joueurs de Fabio Caserta ont bien failli concédé l’ouverture du score sur une jolie combinaison sur un corner adverse. Heureusement pour Paleari, Gudmonsson traîne en position de hors-jeu sans toucher la balle mais l’arbitre décide, à raison, d’annuler ce but. M. Pezzuto ne s’est sûrement pas fait beaucoup d’amis au Marassi samedi soir. Car après le hors-jeu, l’homme en jaune fluo accorde un penalty pour une faute sur Portanova. Décision, là encore justement, invalidée par la VAR puisque l’attaquant génois n’avait pas réellement été ni touché ni coulé. La domination locale se poursuit avec cette tentative de Coda qui fleure la transversale. Benevento réagit sur coups de pied arrêtés. L’approximation offensive des visiteurs est un atout précieux pour le Genoa qui subit sans plier. Une approximation similaire frappe l’attaque locale. Coda, encore lui, se montre trop mou (rien à voir avec Jouzé) pour trouver la faille. Dans ce festival de maladresse, Badelj cadre mais Paleari se détend et détourne en corner. Si les deux équipes se montrent de bonne volonté, ça ne suffit pas pour marquer. Surtout quand chaque tir est soit trop tendre, soit hors cadre. Et quand le Genoa réussit enfin à régler la mire, Paleari continue son festival pour préserver son but inviolé. Précurseur, Kelvin Yeboah inaugure la saison des vendanges. D’ailleurs, si Jibé a besoin, Yeboah fera parfaitement le job en septembre.

Sudtirol – Venezia (1-2) :

Puisque je les ai désignés comme bonne surprise lors de la présentation de la division, rien n’est moins étonnant que de voir Sudtirol commencer la saison en enchaînant les défaites. Bon, le calendrier leur a servi des prétendants à la montée – si ce n’est directe en tout cas via les playoffs – ce qui n’aide pas à se mettre dans les rails. Mais l’objectif de Sudtirol reste le maintien, donc pas d’affolement. Mais le scénario cruel de la fin de match (égalisation de Cuisance dans les dix dernières minutes, autogol à la 95e pour clouer le cercueil à grands coups de saucisse) laissera un goût amer aux Rot-Weiß. Venezia corrige le faux-pas de la première journée et reprend sa marche en avant.
Buteurs : Odogwu (60e) pour Sudtirol, Cuisance 83e et Curto (90e+5, autogol) pour Venezia.

Perugia – Parma (0-0) :

Prétendant à la montée directe, Parme patine sévère en ce début de championnat. Après un résultat nul et spectaculaire contre Bari, les coéquipiers du Mudo Vazquez doivent se contenter du point du match nul en Ombrie. Buteur lors de la rencontre précédente, le Roumain Dennis Man essaie de poursuivre sur sa lancée mais le cadre se dérobe. L’ancien club de Nakata réagit par l’intermédiaire de Olivieri. Bien lancé en profondeur, il devance la sortie de Chichizola. Trop excentré sur le côté droit, l’attaquant ne parvient pas à tirer directement. Cela laisse le temps à Chichizola de revenir et de récupérer le ballon sur la tentative de centre du N°11 de Perugia. Sur un long ballon côté gauche, Vazquez profite de l’erreur d’appréciation d’Angella pour filer vers le but. Le gaucher ne frappe pas du droit et trouve une solution dans l’axe. Mais sans danger pour Gori. Melchiori se montre dangereux mais sa tête frôle le montant et finit sa course dans les panneaux publicitaires. Bis repetita avec encore Melchiori dans le domaine aérien. Cette fois, il choisit la remise pour Olivieri dont la reprise écrasée est facilement captée par Chichizola. La percée axiale de Bernabé aurait mérité un meilleur sort si Mihaila n’avait pas trop enlevé son tir du gauche. La maladresse continue de coller aux pieds des vingt-deux acteurs comme le sparadrap colle au doigt du capitaine Haddock dans Tintin. La suite de la partie est une succession de mauvais contrôles, de frappes non cadrées, de tirs cadrés mais inoffensifs. Parme s’en sort même bien à la suite d’un énorme cafouillage dans sa surface de but. Au final, les deux équipes se partagent les points et n’avancent pas au classement général.

Ternana – Reggina (1-0) :

Duel d’anciens attaquants devenus mister. Lucarelli remet les pendules à l’heure après le faux départ face à Ascoli grâce à une jolie finition de Partipilo qui fonce exulter devant la curva nord de la Ternanale. Pippo quant à lui ne surfe pas sur la vague de la victoire convaincante engrangée en Emilie-Romagne contre les spallini. La gauche qui gagne, faut avouer qu’on avait perdu l’habitude.
Buteur : Partipilo (26e) pour la Ternanale.

Bari – Palermo (1-1) :

Plus de trente mille supporters, des drapeaux, deux grandes villes du sud, Bari et Palermo nous ont offert du spectacle pour l’ouverture de la deuxième journée de la B. Ce sont les siciliens qui repartent avec des regrets. La Bari n’est pas parvenu à entrer dans son match laissant la balle et les occasions aux visiteurs. En toute logique et grâce à l’intervention de la VAR, Palerme ouvre le score par l’intermédiaire de Valente d’un plat du pied droit soyeux.

Bari reviendra beaucoup plus inspiré en seconde période. Walid Cheddira, l’homme fort du moment, égalise sur une action un peu confuse. Le stade chavire. La Bari égalise. Le score ne bougera plus.

35,000 Tifosi en B pour deux monuments du calcio Italien

Pisa – Como (2-2) :

Pisa a bien failli se faire surprendre et enchaîner une deuxième défaite consécutive. Avec Alex Blanco, une nouvelle fois à son avantage et sans Fabregas, Como a su saisir chaque situation (donc deux) pour prendre l’avantage. Les nerazzurris toscans ne vont pas se laisser faire et ils vont parvenir à revenir dans le match par Torregrossa (il ne pouvait pas joueur ailleurs) d’une reprise opportuniste légèrement penché sur la gauche.

https://twitter.com/BiscioneFrance/status/1561427739827118083?s=20&t=dvTYNJZG1h7rBMA8n0FBEA

avec @BiscioneFrance dans les tribunes toscanes

Cagliari – Citadella (2-1) :

Cagliari au bout du suspense. Longtemps, les joueurs de Citadella ont crû repartir de Sardaigne avec les trois points. Contre le cours du jeu, grâce à un bijou d’Asencio et un grand Kastrati certes, mais tout de même. Mais Mancosu, l’enfant du pays qui n’y a jamais vraiment eu sa chance, amorce la rimonta des Sardes. Makoumbou conclura en se mettant en position de frappe après un amour de contrôle orienté. Le football qu’on aime y voir.
Buteurs : Mancosu (72e) et Makoumbou (87e) pour Cagliari, Asencio (29e) pour Citadella.

Le Classement de la B :

La Serie A :

Torino – Lazio (0-0) :

Maximiano suspendu après son escapade hors de la surface contre Bologne, Provedel le remplace dans les buts laziali. Et son début de match n’a pas été une réussite. Après une première sortie ratée sur corner, le natif de Pordenone enchaîne avec une relance depuis ses cinq mètres cinquante qui met sous pression Sergej Milinkovic-Savic. Le pressing turinois débouche sur une perte de balle du milieu. Sans conséquence, Sanabria n’ajuste pas sa tentative à l’entrée de la surface et manque le cadre. Malgré les efforts du gardien frioulan pour permettre au Toro d’ouvrir le score, les Granata n’en profitent pas. La Lazio se réveille enfin et une belle combinaison entre Marusic et Zaccagni débouche sur une belle action du Monténégrin. Il se heurte à son voisin des Balkans, le petit frère de SMS : Vanja. Toujours aussi actif, Radonjic nous a gratifié d’une frappe hors cadre en seconde période. Certainement, un hommage à un ancien Olympien : Clinton Njie. Dominés, les Laziali procèdent en contre. Sur une récupération de SMS, Anderson lance Ciro mais le capocannoniere 2022 se heurte encore au portier serbe. Quelques instants plus tard, Ciro se procure une nouvelle occasion de faire trembler les filets. Une construction à l’opposée du « Sarriball » puisque, sur une remise en jeu, Provedel allonge pour Sergej qui prolonge de la tête en direction d’Immobile. A la lutte avec Buongiorno, le N°17 parvient à s’emparer du ballon. Dans un duel ressemblant à un ballet entre les deux joueurs, le bomber laziale réussit à s’emparer du ballon et pivote pour aligner Vanja mais son tir est légèrement dévié par Djidji. A la suite d’un très bon pressing haut de la Lazio, Milinkovic-Savic se retrouve en bonne position. Comme un symbole de cette rencontre, et peut-être pour éviter un conflit familial lors du prochain réveillon de Noël, Sergej tarde à tirer et voit Ricci revenir pour sauver un Toro de l’ouverture du score. Le résultat final débouche sur un 0-0 où les défenses ont pris le pas sur les attaques. Et vous verrez, ce n’est pas le dernier de cette journée.

Udinese – Salernitana (0-0) :

Si les Zebrette pensaient obtenir un penalty, M. Aureliano a été contraint de se déjuger à la suite de l’intervention du VAR. Une décision logique puisque l’ancien messin Dylan Bronn n’avait pas touché le ballon de la main mais du torse. Une belle frayeur pour les Sudistes. Les joueurs de Davide Nicola, un des nombreux anciens coachs de l’Udinese, pensent ouvrir le score mais Bonazzoli se heurte à Silvestri après un bon centre et une superbe remise de Botheim. Nous noterons l’alignement très approximatif de la défense locale qui couvre le hors-jeu. Salerne continue de pousser (je laisse à Jibé les blagues scatos sur la Salernitanale ah ah ah) et contraint Silvestri à multiplier les parades pour préserver le clean sheet. Quand la connexion Pereyra – Deulofeu fonctionne, l’Udinese respire mieux. Mais l’Espagnol ne parvient pas à convertir l’offrande de l’Argentin et bute sur un Sepe bien inspiré. La défense des visiteurs retrouve ses bonnes vieilles habitudes de la saison passée : l’opération porte ouverte comme chez le concessionnaire auto, normal à la Dacia Arena vous me direz. Radovanovic veut relancer court et propre dans sa propre surface mais manque sa remise en une touche à Gyomber. Sa passe arrive directement sur … Deulofeu qui rodait dans la surface. En jeu, l’ancien joueur de Watford voit son tir repoussé par le montant. Alors que son équipe n’est pas loin de concrétiser sa domination, Nehuen Perez se transforme en défenseur du dimanche et comme en cinquième division de district, il opte pour le croc-en-jambe des familles. Carton rouge direct pour le piston argentin. Malgré l’infériorité numérique, le puissant Success se démène mais n’est pas couronné de succès (oui, je sais elle est facile) dans son débordement côté droit. Walace ne cadre pas la passe en retrait de son coéquipier. Souvent irrégulier, Candreva conserve néanmoins sa grosse frappe et oblige Silvestri à claquer son tir en corner. Aussi chaud qu’une baraque à frites, le portier frioulan récidive sur une tête vicieuse de Bonazzoli. Nouveau match nul et vierge, pourtant les deux équipes auraient pu l’emporter sans deux très bons gardiens.

Napoli – Monza (4-0) :

Le Napoli a recruté tardivement mais les recrues se montrent déjà !
Kvaratskhelia signe un doublé pied droit-pied gauche qui l’emmène déjà sur le toit du classement des buteurs et sans doute dans le cœur des tifosi napolitains, tandis qu’Osimhen soigne son but par match de moyenne.
Kim Min Jae, le défenseur central coréen recruté cet été marque lui aussi sur corner, et le Napoli est déjà leader de Serie A.
Alors oui les adversaires sont faibles pour débuter, mais il faut se rassurer et prendre les points, c’est chose faite.

Sassuolo – Lecce (1-0) :

Federico Di Francesco allume la première mèche de cette rencontre. Après un très bon travail de Strefezza dans l’entrejeu qui s’amuse avec Maxime Lopez, le Brésilien alerte Di Francesco côté gauche. Il déboule et repique dans l’axe avant d’alerter Consigli qui détourne son tir tendu en corner. Berardi règle la mire avec un enroulé du gauche. Sans maîtrise, la puissance n’est rien dixit Pirelli et ça passe de peu à côté du poteau droit de Falcone. Plus vif que Ferrari (encore un coup de Binotto), Ceesay s’engouffre dans la surface. Il tergiverse un peu et sa frappe du gauche frôle la barre mais s’envole en tribune. Initiée par Lopez, Sassuolo ponctue cette action par l’intermédiaire du Grec Kyriakopoulos. Falcone assure et pousse en corner cette frappe qui semblait non cadrée. Dans la continuité, Berardi reprend des vingt mètres, de volée et du gauche le corner repoussée par Baschirotto. Le champion d’Europe 2021 nous gratifie d’un magnifique geste instinctif pour débloquer le compteur des locaux. Un éclair dans la nuit parmi tous ces résultats nuls et vierges. Peut-être aussi l’occasion de remercier ses dirigeants pour la récente prolongation de contrat jusqu’en 2027. Libérés par ce but, les Neroverdi enchaînent. Matheus Henrique et Pinamonti combinent bien mais le Brésilien est bloqué par Falcone. Après la pause, Lecce est à deux doigts (vous ne voulez pas un whisky d’abord) d’égaliser. Cependant, Gonzalez manque le cadre sur ce centre tendu venu de la droite. Un avertissement sans frais pour Sassuolo. En confiance, Berardi continue de provoquer le destin. Mais ça ne marche pas à tous les coups. Sassuolo signe la première victoire de sa saison. De son côté, Lecce récolte sa seconde défaite consécutive. Les joueurs des Pouilles sont séduisants mais vont devoir régler leur problème d’efficacité dans les deux surfaces.

Roma-Cremonese (1-0) : Fino a Jouzé non ero felice.

Comme Arsenaze s’imagine gagner tous ses matches du début de saison, pas de raison qu’on en fasse pas autant. Promu fragile ou pas, rien à foutre. Blessures de Gini et Zaniolo ou pas, rien à foutre. Moi, j’ai pris rendez-vous en finale de l’Europa League avec les gooners pour leur montrer une nouvelle fois qui c’est le Special One, mais ces pleutres vont encore échouer en quart ou en demie contre des nullos du cul. En attendant, on se repose sur Smalling pour nous offrir les trois points, avec la Juve en ligne de mire qui ne devrait pas poser beaucoup plus de problèmes que Cremonese. Jouzo alla Jouzé.
Buteur : Smalling 65e pour la Jouz… la Roma.

Empoli – Fiorentina (0-0) :

Les rares spectateurs de ce Empoli-Fio ont du regretter les 2h de purges. Des frappes lointaines qui n’inquiètent personne, une VAR de 5min pour un carton rouge à 40m des buts … Bref, un 0-0 à oublier, deux heures qui auraient pu être mieux utilisées pour les tifosi au stade et les spectateurs devant la tv.

Atalanta – Milan (1-1) :

Déjà un choc en Serie A avec deux européens qui s’affrontent.
Toujours plein de buts dans cette opposition, et Leao souhaite faire perdurer cette règle. Lui qui a eu un match compliqué contre Udinese en ouverture de championnat, on remarque d’entrée sa volonté de légitimer son statut de meilleur joueur de Serie A.
D’entrée il se procure de grosses occasions qui ne trouvent pas les filets, et c’est donc la Dea qui en profite en ouvrant le score grâce à un Malinovski qu’on annonce en Ligue 1 … Heureusement pour Milan, Bennacer, encore le meilleur joueur du Milan du match, égalise d’une belle frappe vicieuse. On en restera là malgré 18 frappes rossoneri et sans doute un carton rouge oublié par l’arbitre sur un tacle énorme de Hateboer sur le tibia de Leao.

Buteurs : Malinovski ; Bennacer

Bologne – Hellas (1-1) :

Un autre match nul qui ne ressemble guère au résumé précédent. Une quarantaine de tirs chacun, des buts refusés, … ce sont les deux bombers, Arnautovic et T.Henry qui plantent les deux buts du match et qui signent leur 2e but en 2 matchs. C’est le premier point glané par les deux équipes et tout porte à croire que chaque point sera important dans la course au maintien …

Buteurs : Arnautovic ; Henry

Sampdoria – Juve (0-0) :

Les Turinois pouvaient confirmer leur belle prestation aperçue la semaine dernière contre Sassuolo. Mais la Vecchia Signora est retombée dans ses travers de 2021/22. Symbole de ce marasme offensif : Dusan Vlahovic. L’absence de Di Maria, compensée par Kostic, a certainement pesé mais cela ne peut expliquer le faible nombre de ballons touchés par le Serbe (9 dont le coup d’envoi). Depuis son arrivée, Allegri n’a pas encore trouvé la bonne formule pour retrouver le Vlahovic de la Viola. A Florence, c’était un prédateur. Toujours à l’affût du but, à flairer la moindre erreur adverse pour la transformer en rete. A Turin, Vlahovic est un attaquant isolé, bien souvent coupé de ses milieux et surtout peu (ou mal) alimenté en bon ballon. Pour revenir au résumé du match, les Génois frappent en premier … mais sur le montant. Sur une magnifique ouverture de Sabiri, que Bremer ne parvient pas à couper, Leris devance Alex Sandro (pas difficile, hein !) et se présente seul devant Perin. Inspiré, le portier turinois repousse sur la transversale la frappe de près du français. Sur le rebond, l’ancien capitaine du Genoa est soulagé de s’emparer du ballon. Sûrement trop content d’avoir joué un mauvais tour à ses anciens rivaux. Cette chaude alerte réveille (enfin) la Juve. Sur une longue transversale de Bremer, Cuadrado profite du cadeau de Augello dont le contrôle trop long se cumule à une belle glissade et file vers Audero. Dans la surface, le Colombien choisit l’option individuelle et tire comme un bourrin en plein sur le gardien. Mauvaise option, Audero bloque en deux temps. Vlahovic avait pourtant décroché au point de penalty pour offrir une solution. Kostic ou encore Rabiot s’essaient de loin. A chaque fois, c’est contré, non cadré ou trop tendre pour inquiéter la Samp’. En seconde période, Rabiot parvient enfin à alerter Vlahovic. Trop excentré, le Serbe trouve le petit filet. Peu après l’heure de jeu, Allegri pense avoir trouvé la faille quand Miretti lance Vlahovic en profondeur. Sur son pied gauche mais dans un angle impossible, le N°9 bianconero préfère crocheter (très facilement) Colley pour servir en retrait l’ex-futur mancunien Rabiot (merci Véro). L’ancien parisien exulte mais sa joie est de courte durée. Alerté par la VAR, M.Abisso annule le but pour une position de hors-jeu de Vlahovic. La jeunesse turinoise incarnée par Rovella tente de provoquer le destin, sans plus de succès. Trouvé dans l’axe par Verre, l’inoxydable Quagliarella est tout proche de tromper Perin d’un astucieux petit ballon piqué qui échoue à quelques centimètres du montant droit turinois. Une des rares opportunités des hôtes. La Juventus a le dernier mot. Servi au second poteau par Kean, Kostic veut imiter Di Maria avec un volée du gauche écrasée et pas assez croisée pour battre Audero. Le match se finit sur ce résultat nul qui n’arrange personne.

Le Focus :

Inter – Spezia (3-0) :

Ils sont rares les stades comme Meazza. Il est 17h30, l’envoyé spécial de la calcio académie se gare sur le parking de l’église de la scientologie au terminus de la ligne 5 du métro milanais. A notre grande surprise, nous ne croisons pas Xenu et son Boeing personnel ni Tom Cruise en train de faire la quête. Le parking est rempli de Nerazzurri. Pourtant avec un coup d’envoi fixé à 20h45, on aurait pu se dire que les Tifosi que nous sommes sont surtout un chouia trop prudent. Mais ça serait assurément mal connaître Meazza. Deux heures avant le coup d’envoi, les alentours sont déjà noirs de monde. Tu sors du métro avec cette étrange sensation d’être en retard. Il n’est même pas 19 heures. Autour du stade, une autre ville a poussé comme par miracle. Les stands qui vendent des panini succèdent à ceux qui vendent des écharpes ou des « presque maillots ». Ça sent les salsiccie calabrese et l’huile chaude. Ça chante à la gloire de l’Inter et ça se moque des cousins. Bref, l’ambiance est excellente…

Une défense à trois comme on les aime

La Calcio Académie a eu la chance croiser, avant le match, l’ami Cedric Canale, créateur et animateur de la Calcio Espresso et de Canale Inter, l’ami @mendosaaaaa nerazzurro présent et actif sur le réseau twitter et @clement27063776 tifoso des bianconeri venu voir un match avec une vraie ambiance dans un vrai stade. Le moment fut court (comme une entrée de Caicedo à la 89e) et intense (pas comme une entrée de Caicedo à la 89e).

Après avoir monté les six cents trente quatre marches pour arriver au deuxième niveau (ceux qui vont au troisième niveau sont à l’heure actuelle toujours en train de descendre du stade), le souffle court à cause de l’effort, le cœur s’arrête à chaque fois à la vue des tribunes de Meazza. Il faut le reconnaître, de l’intérieur et quand il est vide, le stade est un peu bizarre avec ses secteurs colorés façon K-Way des années 90. Mais San Siro est un cathédrale. On ne peut pas y entrer sans avoir des images plein la tête. Et surtout, le stade ne reste pas longtemps vide. Quand il est habillé de ses couleurs du soir, le stadio vibre et ronronne sans pareil.

Spezia ne fera que de la petite figuration. L’Inter s’impose sans trop forcer. Sans un Dragowski inspiré, la note aurait pu être drolement plus salé. L’histoire retiendra que Lautaro aura eu le droit d’ouvrir la saison à Meazza. Son nom résonne encore à Milan. Les Tifosi l’espèrent, cette saison sera la sienne. On ne peut pas être exhaustif. On a préféré vous parler des coulisses plutôt que du match. On vous laisse regarder le résumé pour nous rattraper.

Buteurs : Lautaro, Hakan et Correa

Le Classement de la A :

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