AJAX-JUVENTUS (1-1) : LA BIANCONERO ACADÉMIE SUE-DU-CUL

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Cet hymne, les frissons et la malédiction qui vont avec. Un bonheur. Dans l’antre du grand Cruyff, la Juve retrouve celle qui pour la dernière fois l’a vue lever la coupe aux grandes oreilles. Et il n’en faut pas plus pour y voir un signe du destin. C’est ton année Juve, elle te tend les bras. Nique sa mère la malédiction, vas-y, prends-la.



LA SQUADRA

Szczesny
Cancelo – Rugani – Bonucci – Alex Sandro
Bentancur – Pjanic – Matuidi
Bernardeschi – Mandzukic – C.Ronaldo

Formation classique pour affronter les petits lutins de la prairie d’Amsterdam. Un 4-3-3 dont on commence à voir les limites et qui peine encore à convaincre dans la construction de jeu. Les absences sont, comme d’hab, nombreuses à commencer celle de Chiellini, remplacé par un Rugani peu rassurant. Au milieu, sans le monstro Emre Can, place à Bentancur lui aussi décevant depuis quelques matchs. Devant, c’est Bernardeschi qui est titularisé au grand dam de la Joya Dybala, toujours plus proche de la sortie. Les dernières prestations des deux joueurs jouent en faveur de l’Italien et l’on voit mal comment Max aurait pu faire un autre choix. Pour le reste c’est du classique. Mandzukic qui, même s’il ne met plus un pied devant l’autre, se voit une nouvelle fois titularisé. À quelques jours de sa prolongation de contrat, on commence à sérieusement se demander qui il pourrait baiser dans le club. À ses côtés retour de Ronaldo, qui a eu le (mauvais) goût de ressortir ses mèches blondes et exciter tous les fanboys de la planète. Il en faut peu.

LA PARTITA

Les Bianconeri se montrent dangereux dès les premières minutes avec Bernardeschi, aux vingt mètres, qui envoie une patate juste au-dessus de la transversale. Mais la chaleur retombe très vite. Le pressing de l’Ajax se met en place peu à peu et prend la Juve à la gorge. Début de l’apnée. Les vagues s’abattent sur une défense solide mais dépassée par la vitesse de jeu des locaux. Les espaces entre le milieu de terrain et la ligne Cancelo-Sandro laissent le terrain libre aux artistes d’Amsterdam qui, dans les petits espaces, se régalent. Ça joue à une vitesse folle, c’est précis techniquement et les contacts sont rugueux. Impressionnant. Sans broncher les joueurs de Max Allegri attendent, tapis dans l’ombre, la moindre opportunité de contre. Le rythme est effréné, dès la 10e minute de jeu ça part dans tous les sens. À la récupération certains joueurs se démarquent, à commencer par Rugani et Bentancur, stratosphériques. Pjanic quant à lui, perdu comme dans un hall de gare, regarde ses copains s’amuser sans lui. Difficile pour le Bosnien de s’épanouir dans ce type de rencontre où personne ne maîtrise vraiment le tempo sinon le stade, qui pousse sans s’arrêter les 22 lions de la fosse. Bernardeschi, en contre, se montre plusieurs fois dangereux mais repris in extremis par les tueurs De Ligt et De Jong qui vont déjà baver la terre entière. Comme à son habitude, la Juve passe par les côtés et essaie d’étirer au maximum le bloc adverse tandis que l’Ajax force à coup de une-deux dans l’axe. Et ça passe. Par deux fois Szczesny s’illustre sur de belles parades. On commence à sérieusement suer du cul quand, dans la surface, Van de Beek mange le stade. Ce n’est que partie remise se dit-on. Mais cette Juve, intraitable, vient planter les fougueux dans les dernières secondes. Bentancur à la récupération, encore. Cancelo, invisible jusque-là, dépose une galette sur les mèches de Ronaldo qui, seul, fusille d’une tête plongeante Onana (0-1, 45e). Boum-boum, retour aux vestiaires avec une avance inespérée.

Une euphorie de courte durée car, aux retour des vestiaires, c’est la douche froide. Grigriman Cancelo (enculé), dans les premières secondes contrôle et perd un ballon le long de la ligne de touche. David Neres en profite pour endormir la défense de la Juve et place, au milieu de trois joueurs, une merveille d’enroulé qui vient mourir dans le petit filet de Szczesny (1-1, 46e). Sa mère putain, tout est à refaire. En face les feux follets s’embrasent et repartent à l’attaque. On sort les tubas et souffre pendant vingt minutes. Ça va percute dans tous les sens, la Juve recule et peine à repartir. En face les joueurs de five, trop gourmands, s’entêtent à vouloir rentrer dans les buts balle au pied. Douglas Costa, de retour après plusieurs mois de blessure, est le seul à faire la différence. Après une dizaine de minutes à errer sur le terrain il prend ses marques et monte en puissance. Tout son répertoire est joué : accélérations, crochets dévastateurs, doubles contacts, virgules et autres fantaisies. À cinq minutes de la fin du temps réglementaire il élimine et percute sur le flanc gauche avant de buter sur le poteau. La rage mais un bon résultat quand même, vue la physionomie du match. Le retour, mardi prochain, s’annonce incandescent.


LE PAGELLE

Szczesny (3/5) :
Une belle presta entachée par ce but de merde en début de seconde période. Un placement qui laisse à désirer, pourtant difficile de faire mieux sur l’ensemble du match.

Cancelo (2/5) :
Un bijou de centre pour Cricri qui ne restera pas dans les annales. Parce que, contre toute attente, c’est les tifosi de la Juve qui se la prennent dans le cul en début de seconde. Pas merci.

Rugani (4/5) :
Un match référence pour monsieur zéro charisme. Parfait dans le placement, au contact quand il le faut. Il aura tenu la baraque pendant 90 minutes face à une déferlante blanche et rouge.

Bonucci (2+/5) :
Il tire la langue et subi l’intensité de la rencontre. Souvent dépassé dans les petits espaces et imprécis techniquement, il ne rassure pas dans la relance.

Alex Sandro (2+/5) :
Il en aura pris des coups. Solide, il reste néanmoins trop timide et ne se projette que trop peu vers l’avant. Comme d’hab quoi.

Bentancur (4+/5) :
Un montre. Rodrigue sort un match de dingo et surnage au milieu de terrain. Seul, ou presque, contre tous il est partout et tient trois postes à la fois. Dynamiteur sur le but de la Juve, il perd un peu le rythme en seconde période. Rien de plus normal.

Pjanic (2/5) :
Max a aligné le même trio qui a pris l’eau face à l’Atletico lors du match aller. Et une nouvelle fois, Mire ne s’en est pas sorti. La transparence.

Matuidi (3/5) :
Dans son registre. Il passe une grande partie du match à courir dans le vide mais se montre présent quand il le faut.

Bernardeschi (3+/5) :
Techniquement et physiquement au niveau, il est le seuls joueur du club à pouvoir véritablement tenir les postes de mezzala et de trequartista. N’en déplaise à Dybala.

Mandzukic (1+/5) :
Le Croate répond absent à l’appel. Dans le dur depuis plusieurs semaines, on sent que le gars galère après deux saisons et une coupe du monde pleine. Mais si Max insiste…

C.Ronaldo (3+/5) :
Peu de ballons touchés mais aucun déchet. Une machine. Auteur du seul tir cadré du match, il score pour son retour. La course d’appel qu’il fait pour se démarquer est incroyable pour un joueur qui, il y a deux semaines à peine, s’était claqué la cuisse. Mr. Roboto.

LA PANCHINA

Douglas Costa (4/5) :
Des érections dès qu’il se met à accélérer. Après quelques minutes passées à errer sur le pré, il trouve le rythme et s’amuse côté gauche. Quasi-masterpiece à cinq minutes de la fin du match : double contact, accélération, robustesse physique et sacoche du gauche qui vient mourir sur le poteau. Chienne de vie.

Dy pas là (2/5) :
Quand t’es encore amoureux mais que tu sens que c’est le début de la fin.

Khedira (coucou/5) :
Histoire de.

Alessio

3 thoughts on “AJAX-JUVENTUS (1-1) : LA BIANCONERO ACADÉMIE SUE-DU-CUL

  1. Navré pour la malédiction. Navré pour la frappe de Douglas. Navré pour cette Ajax insolente. J’avais misé sur la Juv cette année en ligue des champions.

    Bonne acad’ ;)

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