Celta Vigo – Manchester United (0-1) : La Raide et Vile Academy livre ses notes

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D’un score qui veut dire Mourinho !

Chateau de Luke Seafer, salon, intérieur nuit.

Les épais rideaux de velours sont tirés, laissant la pièce dans la pénombre. Seule les vives flammes crépitant au coeur de la cheminée (car nique le bilan écologique, on fait des feux en mai), permet de distinguer ce qui se passe, alors que l’on se rapproche de l’imposant fauteuil fait de bois massif et de coussinets (toujours de velours, c’est plus doux). La jambe gauche lourdement appuyée sur l’accoudoir, vêtu d’un peignoir de satin (c’est plus confortable) qui laisse à peine transparaître son caleçon Bob L’Eponge (oui), Luke Seafer… Danse ?! Et déclame : 

« Pardon. C’est l’emballement. C’est l’émotion. Six ans que l’on n’avait pas atteint une demi-finale de Coupe d’Europe UEFA©… Et ce stress incroyable. Malsain. Enivrant. Se bouffer les ongles jusqu’à la deuxième phalange. Ah tutoyer les sommets… S’affoler dès qu’Arjen Robben Pione Sisto déboule dans un couloir, retenir son souffle quand Didier Drogba Daniel Wass vient claquer une tête en surgissant de nulle part, traiter Sergio Ramos Iago Aspas de salope. Et gagner à la fin. Oui. Gagner. La première manche certes, mais gagner. »

Pourtant, ça avait tout de la sale soirée. Déjà, tu te déplaces en Espagne sur le terrain d’une « équipe joueuse »… La dernière fois qu’on a fait ça, on s’est retrouve en p.l.s. sur la pelouse de Bilbao après une leçon de football. Ensuite parce que la première période était un parfait résumé de la saison : dominer mais ne pas marquer. MU presse hyper haut dès le coup d’envoi, Pogba et Fellaini ayant carte blanche pour se déplacer sur le terrain. La soirée se passe clairement dans la moitié de terrain adverse, mais ni Rashford à cause d’Alvarez, ni Mkhitaryan à cause d’Alvarez ni Lingard à cause d’Alvarez ne trouvent l’ouverture. Entre temps Wass oublié dans la surface aurait pu marquer de la tête s’il n’avait pas une coiffure idiote (c’est mon analyse).

Bref, avec tout ça, on voyait le nul, voire même la défaite à l’arrache dans le dernier quart d’heure, se dessiner.

C’est sans compter sur le fresh prince of OT : Marcus Rashford décide que c’est lui qui tirera ce coup-franc à l’heure de jeu. Du droit d’ailleurs, alors qu’il semblait fait pour un gaucher. C’était à lui que revenait le privilège donc de tromper Alvarez et de nous offrir la victoire.

Vigo tentera bien des choses pour se remettre en course, ici une tête d’Aspas, là une frappe enroulée de Sisto… Mais que voulez-vous il y avait soit Romero soit l’inquiétante myopie des joueurs en question pour nous sauver la mise.

Non, en vrai, à bien y regarder, cette victoire est aussi solide que logique : on a été meilleurs, bien meilleurs. Et on a gagné… Ce qui est complètement destabilisant.


Les Diables : 

Romero (3/5) : Une envolée pour le poster FourFourTwo du mois sur la frappe de Sisto, des sorties parfaites sur les corners. Solide la bon sang de sa maman.

Darmian (4/5) : Parfois Matteo, tu le sens pas trop parce qu’il se cache… Parfois Matteo tu le vois pas trop parce qu’il est planqué dans l’ombre de son adversaire, le traquant jusqu’au vestiaire. C’était la solution deux hier soir.

Blind (4/5) : Le cerveau de la bande.

Bailly (3/5) : Une petite frayeur sur un ballon perdu en première mi-temps. Mais je paraphraserais l’ami Carlton qui durant le match expliqua être satisfait du rendement de Nemanja Baillic.

Valencia (3/5) : Rien que de le regarder jouer me fatigue.

Ander Herrera (3/5) : Pas son match le plus spectaculaire, il s’est surtout contenté de rentrer dans le tas. La rédaction aime.

Pogba (4/5) : Avec des mecs un peu plus sérieux devant, il pourrait avoir déjà un total d’assists que certains milieux populaires ne frôlent même pas en 5 saisons. Bon, faute de mieux il doit se contenter de montrer que dans ses contrôles, ses courses, ses gestes, il est meilleur que tout le monde.

Fellaini (Marouane/5) : Il faut que j’apprenne à jouer de la guitare pour lui composer un jingle un truc du genre :
« Grande tige en bois, t’es toujours maladroiiiiiiit,
Les cheveux au vent, tu mes tes coudes dans leurs dents
Ta conduite c’est zéro mais tu claques des sombreros
Marouane Fellaini on t’aime autant qu’on te traite d’abruti ! »
(c’est loin d’être définitif, je bosse encore dessus, mais vous avez compris le mood)

Mkhitaryan (2/5) : C’est dur oui. Mais en même temps… C’est dur oui. Enfin on l’a vu faire mieux. Non mais c’est vrai quoi, attendez, son face à face là… Ben il n’avait pas le droit de le rater.

Lingard (2-/5) : Comme Riri, mais en encore moins bien. Il n’a absolument pas pesé dans les débats si ce n’est pour balancer un ou deux ballons sur les saxo bic garées autour de Balaidos.

Rashford (4/5) : Ce coup-franc les coquins, ce coup-franc… Et ce sourire…

Les suppôts de Satan : 

Ashley Young, pour Mkhitaryan, 78′ (5/5) : Une preuve du match moyen de Riri ? José a pensé qu’Ashley était une meilleure solution. Formidable entrée de Young, le temps de toucher trois ballon et de sortir sur blessure après un tacle qui nous sauve d’une situation bien compliquée.

Martial pour Rashford, 80′ (NN) : Non noté car non coureur. Bon en vrai on était plus dans la gestion qu’autre chose à ce moment là…

Smalling pour Young, 89′ (NN) : Il reste six minutes, vous menez 0-1 et vous êtes forcés de faire rentrer Smalling ? Vous aussi vous pensez que l’univers et le destin vous en veulent. Vous aussi vous vous dîtes que voila, l’égalisation arrive… Ne vous affolez pas c’est totalement normal. Reste que parfois, le miracle survient : vous tenez votre victoire.

La bise inféranale

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