Impossible de voir la victoire du Real fac au voisin du Rayo Vallecano ce weekend (2-3) mais en attendant le match retour de C1 face à la Juve, je vous glisse un peu de rattrapage sur les matchs précédents, à commencer par le Clasico.

Il était une fois, dans un pays fort fort pas loin, deux grands sorciers ennemis qui résistaient encore et toujours à la crise. Un jour, tandis que les deux puissants magiciens se promenaient à la recherche d’ingrédients exotiques pour leurs formules secrètes (du gel ultra-fixant, essentiellement), ils découvrirent à leur grand étonnement un château immense et rond (genre plus de 100.000 places quoi). Et quelle ne fut pas leur stupéfaction, alors qu’ils exploraient précautionneusement (si, si…) ledit monument, de se retrouver nez à nez au centre du donjon, tout à fait fortuitement (alors que ce n’était pas du tout prévu par quelque calendrier magique du destin qu’aurait pu fomenter une divinité supérieur répondant au nom de LFP. Non non non).

L’affrontement était inévitable…

Et le suspens… Insoutenable.

Vous le sentez bien là le suspens ?

Bon. Le premier des sorciers, AbracaTata, eu tôt fait de s’auto-désigner grand Maistre des lieux. C’était un sage plutôt sage, pour un sage je veux dire. Il s’appliquait à perpétrer l’art que lui avait transmis son maitre malade, que lui-même tenait de son maitre, qui lui-même le tenait de son maitre, etc… Et c’était ainsi depuis l’âge de Cruijff.

L’autre sorcier, le Docteur Strangelotti, s’était essayé à toutes sortes de magies de plein de couleurs différentes, mais débutait une nouvelle carrière dans la magie blanche. Timide et travailleur, il avait repris la charge du grand magicien noir Raspoutinho. Et c’est pas easy, easy t’as vu.

Aussitôt le défi d’AbracaTata lancé, Strangelotti, après un moment de réflexion quand même, donc pas tout à fait aussitôt, releva son sourcil magique en signe d’acceptance, c’est comme ça qu’on dit. Le combat des chefs pouvait commencer.

Et là… Strangelotti… a fait… n’importe quoi ! Et vas-y que je te prépare la potion tactique n’importe comment, que je t’invoque un démon défensif au milieu de terrain, que j’oublie de faire apparaitre une créature créative au début des hostilités et que je te brandis une arme enchantée achetée à prix d’or dans une convention Druidique alors qu’on ne sait pas s’en servir nom d’un serpent séché !

 

C’était le clasico

 

J’eus pût en parler avant, mais vous savez ce que c’est, il y a d’abord la phase de déni, la colère, puis l’acceptation. Maintenant que j’ai fait mon deuil du championnat, puisqu’on a perdu contre nos deux concurrents directs, je peux en parler sereinement.

Non mais c’est pas possible bordel à queue de putain de merde… Mais qui m’a foutu un entraineur pareil ? Hein !

Voilà, je vous mets sereinement la composition et on en parle après.

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En fait c’était Bale en pointe et Ronaldo à gauche.

Qu’est-ce que nous apprend cette composition tactique foireuse ?

–          Que Carlo n’a pas encore trouvé l’équilibre, en tout cas qu’il n’a pas confiance en son équipe habituelle pour jouer contre le Barça.

–          Que Carlo est un bon sbire du foot business qui fait jouer les stars pour faire plaisir au patron (cf Paris Saint Germain).

–          Que Carlo va perdre.

–          Que Carlo est à sa place au Real.

–          Que Ramos a bien fait de changer de coupe.

–          Que Carlo sait faire la différence entre un joueur de football professionnel et Arbeloa.

Défaite tactique du Real ? Sans doute oui, quand on voit le déroulement de la partie, mais pas seulement. Pour moi, c’est d’abord une défaite mentale sur le Barça. La priorité numéro 1 de Mourniho était de mettre fin à l’hégémonie des nains, ce qu’il est parvenu à faire en passant par plusieurs phases – violence, intimidation, bloc serré, contre, adaptation, jeu – jusqu’à ce que finalement, le Real soit capable de se présenter sans complexe au Nou Camp pour y développer son jeu habituel. On en était là. Mais en voyant les choix de Carlo Ancelotti, j’ai l’impression d’être revenu à la case départ, la case « Mon Dieu ils ont Iniesta et Messi, comment on va faire ? Au secours, ayuda me… »

Pourtant ce Barça impressionne moins qu’il y a quelques années. Pourtant Messi n’est pas dans la forme de sa vie. Pourtant le Real a un effectif à faire pâlir n’importe qui. Mais de quoi t’as peur gros ? De te faire poutrer par Neymar ? Hé ben c’est gagné.

Veni, Vidi, Prout

D’abord on se met des coups et puis à la 18ème, Iniesta sert Neymar sur le côté gauche de la surface. Le Brésilien se meut rapidement et frappe entre les jambes de Carvajal qui dévie le ballon dans ses filets, à son grand dam.

Damned. 1-0.

Après ça on s’est bien bien fait tartir, jusqu’à la mi-temps.

Ramos sort pour Illaramendi dès la 55ème, puis Benzema remplace Bale à la 60ème et la face du monde, disons de l’équipe au moins, s’en trouve changée. Un Real beaucoup plus conquérant mais pas aidé par l’arbitre du match qui oublie un penalty quasiment évident sur Ronaldo à la 70ème.

2 minutes plus tard, Karim Benzema fait chanter la barre de Valdes sur une frappe magnifique à l’entrée de la surface. La chance fuit les Madrilènes. Il n’en fallait pas plus à Alexis Sanchez pour mettre son équipe à l’abri à la 80ème sur un contre. En face à face avec Varane, Alexis parvient à lober magnifiquement un Lopez avancé.

2-0. The end.

Le but de Jesé en contre à la 91ème est anecdotique.

Anecdote. 2-1.

C’est pas sympa de me faire revivre ça, vous êtes cruels. Et vils.

Diego Lopez (3/5) : Impuissant sur le premier but, il se fait « Landroïser » sur le second. En fait il ne fait pas d’erreur, il sort au-devant d’Alexis mais le retour de Varane stoppe l’attaquant et Lopez n’a plus la possibilité de reculer dans sa cage. Et puis le lobe est superbe. A part ça, 2 ou 3 bons arrêts.

Varane/Pepe (3/5) : Match solide, notamment de Varane pour son retour. Il s’offre un tacle dantesque sur Neymar dans la surface mais manque d’agressivité face à Sanchez sur le deuxième but. Messi et Fabregas ont été bien tenu.

Carvajal (3/5) : Si on regarde bien le match, et sachant qu’il avait un très bon Neymar face à lui, il a plutôt bien géré son match. Bonne présence, pas d’erreur majeure. Il est malheureux sur le premier but. A son âge, face au Barça, c’est encourageant. On peut peut être lui reprocher de ne pas avoir mis un tampon au Brésilien dès le début du match.

Marcelo (3/5) : J’ai failli lui mettre 2 parce qu’on ne l’a pas beaucoup vu dans son rôle habituel de déstabilisateur de défense et puis je me suis souvenu qu’il devait marquer Messi. Alors j’ai repensé au match du nain autiste et je me suis dit qu’il avait plutôt bien bossé en fait.

Sergio Ramos (2/5) : Non pas qu’il ait été particulièrement mauvais, simplement il n’était pas à sa place. Complétement perdu, sous pression et finalement inutile. Je pense que Carlo a compris le message.

Khedira (2/5) : Pour contenir Iniesta, il aurait fallu Tom Cruise. On avait Khedira. Il paie les errements tactiques de l’équipe, notamment en première mi-temps et rate un plat du pied devant les cages en fin de match.

Modric (3/5) : Il avait comme mission de bloquer les transmissions au milieu, surveiller Busquets et Xavi tout en gardant un œil sur Messi, remonter les ballons et diriger le jeu de son équipe. Non, il n’a pas réussi à tout faire.

Di Maria (1/5) : Une classique d’Angel, disparaitre dans les grands rendez-vous. C’était à lui de faire les passes vers les deux stars mais il n’a jamais su trouver les solutions. A sa décharge, la confusion a régné longtemps sur le front de l’attaque, mais même lorsque l’équipe allait mieux, il n’a pas fait la différence.

Ronaldo/Bale (2/5) : Paumés tous les deux, incapables de se trouver, jamais dans le même tempo. Ils n’ont tout simplement pas l’habitude de jouer ensemble, et encore moins avec Bale en pointe. Du coup c’était l’anarchie totale jusqu’à l’entrée de Karim Benzema. Au final, rendez-vous avec l’histoire raté pour le Gallois, n’est pas Raul qui veut.

Illaramendi (3/5) pour Ramos : Sans faire de bruit, il a remis ses coéquipiers dans le sens du jeu, notamment en offrant de la profondeur. Illara prend son temps mais fait son nid.

Benzema (4/5) pour Bale : +1 pour le bruit sec de la barre de Valdes sous l’impact du ballon du français. C’est vraiment lui qui a changé le visage de Madrid en ramenant de la stabilité en attaque. Il combine bien avec Ronaldo, il donne du temps à l’équipe pour construire les attaques et il pèse sur la défense. On comprend mieux pourquoi CR7 veut jouer avec lui, les deux hommes se comprennent parfaitement, l’un fait ce qu’il veut et l’autre fait en sorte de conserver l’équilibre de l’équipe.

Jesé (non noté) pour Di Maria : Un but pour l’honneur et donc une entrée réussie. On attend une titularisation pour voir un peu ce qu’il a vraiment dans les chaussettes.

 

Carlo Ancelotti : Supercilium Absurdum.

 

Séville, la folie !

 

Quoi de mieux pour se remettre d’un clasico perdu qu’un bon vieux match à 10 buts ? Que n’y avions nous penser plus tôt ? Hein ? Je vais donc proposer de ce pas à Florentino Perez qu’après chaque défaites, l’équipe marque au moins 7 buts. Voilà. Et tant qu’à faire, je vais lui suggérer de faire pareil après chaque victoires…

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                                                                      Mon Dieu qu’il est laid !

 

Compo.

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Retour à une formule « classique ». Retour surtout d’Isco, peu utilisé ces derniers temps. Varane plutôt que Pepe, Illaramendi plutôt que Modric et Bale plutôt que DiMaria. Carlo donne du temps de jeu à ceux qui en ont besoin. Gameiro n’est pas titulaire à Séville, normal, Carlo est là. M’Bia par contre, est patron.

Le résumé du match où il n’y a pas eu une minute de temps mort tellement il s’est passé de trucs, tellement il y a eu des buts et des actions, tellement c’était la folie tout le temps, tellement tu peux pas test.

15ème. Bale, lucarne, but. 1-0

26ème. Bale, coup-franc, chattoune, but. 2-0

30ème. CR7, penalty imaginaire, but.3-0

36ème. Rakitic, penalty imaginaire bis, compensation, but. 3-1

40ème. Bacca, réaction en chaine, punition, but. 3-2

Mi-temps. Petits fours, champagne, WC.

52ème. Benzema, contre, retour en grâce, petit filet, but. 4-2

60ème. CR7, doublé, centre en retrait, PES, but. 5-2

62ème. Rakitic, enroulé, lucarne, splendide, pied gauche, but. 5-3

63ème. XABI ALONSO entre en jeu !

70ème. CR7, triplé, 11ème en Liga, chance, but. 6-3

73ème. Penalty imaginaire chapitre trois avec le combo « faute inexistante + en dehors de la surface ». Rakitic tire à côté, sportivement.

75ème. Expulsion de M’BIA !

79ème. Benzema, centre, tête, marquage ? But. 7-3

85ème. Il reste des Popcorn ?

The End.

Diego Lopez (3/5) : Un superbe arrêt devant Gameiro et pas grand-chose à faire sur les buts. Match solide.

Sagacité du commentaire sur Diego Lopez (0/5) : Un commentaire bateau et sans intérêt copier sur les plus belles pages de l’Equipe, pas d’originalité, pas d’humour, nul.

Ramos/Varane (3/5) : Souvent solide, parfois friable, la défense centrale  surtout souffert de l’arbitrage (3 pénos sifflés, aucun valable, un sans-faute au sens littéral) et d’Arbeloa.

Arbeloa (0/5) : Peut-on avoir 0 quand votre équipe marque 7 buts ? Vous je ne sais pas mais Alvaro oui. En même temps c’est difficile de bien défendre lorsqu’on traine un panneau de 4 mètres sur 3 sur lequel il est inscrit « rape me ! ». Tous les buts, les actions dangereuses, les dribbles réussis, le trou dans la couche d’ozone, tous vient de son côté.

Marcelo (3/5) : Une passe décisive en fin de match, de l’apport offensif mais il peut faire encore mieux. En attendant c’est pas mal déjà.

Illaramendy/Khedira (3/5) : Je ne sais pas. Il faudrait que je revoie le match, tout est allé trop vite. A vrai dire ça combinait tellement bien devant qu’ils ont dû faire comme moi : regarder en souriant.

Isco (4/5) : En forme, remuant, hyper tonique, bagarreur, agaçant même. Isco a provoqué un penalty, fait des passes intelligentes et participé largement au massacre de la défense Sévillane comme aux plus belles heures de la Reconquista.

El Commandante Cristiano Ronaldo (5/5) : Il a une semaine de retard ce triplé.

Bale (5/5) : C’était trop tôt, trop dur face à Barcelone. Mais Gareth a pris le temps d’être au top pour envoyer un message. Contre Séville, c’était lui le meilleur sur le terrain. 2 buts, 2 passes décisives. Bonne nouvelle pour les trafiquants d’organes Espagnols, il a laissé ses premiers reins sur la pelouse de Bernabeu.

Benzema (5/5) : Soyons clair, il n’a jamais été (vraiment) mauvais au Real cette saison, ce n’est donc pas un « retour ». En revanche, il n’avait plus marqué depuis un certain temps, c’est donc un doublé qui fait du bien pour la confiance en plus du travail toujours aussi important qu’il fait pour l’équipe. En l’occurrence deux passes décisives.

Modric (non noté) pour Isco : Bonne entrée puisqu’il est à l’origine d’un but sur son premier ballon suite à une belle remontée de balle. Balle, pas Bale.

DiMaria (non noté) pour Khedira : Faire entrer DiMaria à la place de Khedira à la 80ème minute d’un match où l’équipe adverse en a déjà pris 7, c’est vraiment du sadisme. Sinon rien.

Sepp Blatter : Après avoir marqué son premier but, Cristiano a fait le salut militaire à ses camarades au moment de la célébration. Pourquoi ? Pour ça :

Clique ici, allez.

Je n’ai rien contre les vieillards cacochymes mais peut-être n’ont-ils pas vraiment leur place à la tête d’une institution aussi pourr… pardon, prestigieuse que la FIFA. Sepp, qui est au devoir de réserve ce que DSK est à la galanterie, préfère Messi. A vrai dire je m’en bas les flancs avec des pelles à tartes, d’autant que je trouve idiot la plupart des comparaisons, le ballon d’or et les considérations d’ordres extra-sportives sur de tels joueurs. Mais. Cela me permet de défendre un peu ici, parce que c’est aussi un peu mon rôle, le beau et grand et sculptural Cristiano Ronaldo. Franchement, entre un autiste qui passe la moitié de son temps à dormir, qui ne s’est même pas s’il a payé ses impôts et qui veut nous faire croire qu’il est irréprochable alors que c’est manifestement un chieur de première (sans compter qu’il peut vous conduire au suicide lorsqu’il ouvre la bouche) et une diva caractérielle mais droite dans ses bottes, honnête avec elle-même et avec ses partenaires, je prends la diva. 10 fois, je prends la diva. Ronaldo, ce personnage si détestable à en croire certains, est très apprécié de tous le vestiaire Madrilène, de la plupart de ces coach, et sans doute que ce n’était pas différent à Manchester. Avant chaque match, il salue un par un ses coéquipiers à la sortie du tunnel, qu’il emprunte en dernier après avoir tapé la main du dernier remplaçant. En interview, il est affable, disponible, amusant, il a de la distance sur lui-même, du second degré, à l’image d’un Ibra par exemple. A chaque remise de trophée, il vient se faire humilier en souriant par un nain benêt, mais il vient. Il a des aspérités ? Il l’ouvre trop ? Que dire de Pelé dans ce cas ? Au moins, on ne s’ennuie pas avec CR7.

A Sepp Blatter, ce chainon manquant de l’humour situé entre Elie Semoun et Annie Cordy, Cristiano a répondu ceci :

« Cela montre clairement le respect et la considération qu’a la FIFA pour moi, mon club et mon pays. Tout s’explique maintenant. Je souhaite à M.Blatter une saine et longue vie pour qu’il puisse continuer, comme il le mérite, à profiter du succès de ses équipes et joueurs préférés »

Et moi, je vote Cristiano Ronaldo.

L’Homme Mystérieux

L’homme mystérieux est sur Facebook et il accepte tous les amis même les gueux, les communs, les ordinaires, les bélîtres et les républicains.

Attention ! Braves gens, damoiselles et damoiseaux…Troubadours, faites rugir les trompettes, les tambours et autres luths car l’Homme Mystérieux est désormais sur Twitter, c’est moins cher à nourrir que les pigeons voyageurs. Alors n’hésitez pas à suivre ses élucubrations et autres palabres sur son compte @ArcanumHomo.

4 thoughts on “Clasico: les notes, l’avis, l’amour, la haine, ta soeur

  1. La réponse de Ronaldo est juste digne … Au dela du débat de la baballe dorée, les déclarations de Blatter sont justes stupides quelque soit le sujet abordée … Mais tout va bien à la FIFA …

  2. entraineur de merde , adjoint trop influent, président ignoble, équipe de chouchous pour la plupart , match de merde . le Réal, le vrai est mort le réal Pérez est à chié

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