FC Lorient-AC Ajaccio (0-0) : sandwich triangle et match nul au Moustoir pour I Sanguinari

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Embarquez avec nous pour notre voyage en direction de Lorient pour une affiche de Ligue 2, entre les Merlus lorientais et les Ours ajacciens.

On va entrer dans le vif du sujet directement : faire 1200 km aller-retour avec une voiture de 1994 qui a 334 000 bornes au compteur réserve obligatoirement des surprises. La saison dernière, en allant à Lorient, c’est le moteur de la 106 qui avait fait des siennes en laissant échapper une épaisse et inquiétante fumée dès les premiers kilomètres. Il s’agissait seulement d’un trop-plein de liquide de refroidissement. Plus de peur que de mal à l’époque. Huit mois plus tard, voici la fameuse Peugeot blanche sur la route pour braver les éléments (dont la pluie). Et cette fois-ci, le moteur n’a pas fait des siennes. Les sueurs froides sont venues de la boîte de vitesses : la 4e et la 5e ne passaient plus ou alors très difficilement, me laissant présager une panne importante et rapide. Fort heureusement, le trajet aller a fini par se faire, malgré quelques frayeurs.

L’arrivée au stade se fait aux alentours de 18h, après avoir passé les premiers barrages routiers avec succès et sans prise de tête. Me voici garé sur un parking non loin du parcage visiteurs. Vers 19h, il est l’heure de se diriger vers ce parcage visiteurs. Et surprise : il est ouvert. C’est la première fois en trois visites du stade du Moustoir que le parcage est ouvert aux supporters ajacciens. Les années précédentes, nous avions seulement eu droit à un bout de siège, en bas de la tribune Armor-Lux, au milieu des supporters lorientais. C’est déjà un bon point. Cinq euros pour l’achat du billet et c’est parti pour la fouille.

On nous indique que le sac ne rentrera pas. Soit. Première fouille tranquille mais OK. Je récupère des ficelles dans mon sac et les met dans ma poche. D’un coup, le mec de la sécurité qui parlait au stadier présent avec moi via talkie-walkie s’excite : il ordonne au stadier de me refouiller car j’ai mis des choses dangereuses dans ma poche. J’ai droit à une deuxième fouille poussée : c’était juste des ficelles pour attacher la bâche, du calme.

Alors qu’il a fait beau toute la journée à Lorient, voici que la pluie se met à tomber juste au moment de notre entrée dans le parcage visiteurs, qui n’est bien évidemment pas couvert. Je dis « On » car nous sommes deux dans le parcage : un trentenaire du coin, qui ne connaît pas les joueurs acéistes et qui est sans doute venu en parcage car le billet est moins cher que dans les autres tribunes, m’accompagne. Il est l’heure de bâcher. Et c’est une autre paire de manches. Face à nous, un immense parcage et des grandes grilles rendues glissantes par la fine pluie tombante. Il est possible de grimper, mais pas quand on chausse du 45. Mon nouvel ami et moi trouvons une solution : je monte sur ses épaules pour attacher la bâche à l’envers avant de la faire basculer de l’autre côté du grillage. Après une dizaine minutes de réflexion et de pratique intensive de sport (pour lui, porter 90 kg sur les épaules, c’est pas facile) et d’équilibrisme pour moi, la bâche d’I Sanguinari est enfin mise en place. Pour cela, on a reçu l’aide de la mascotte du FC Lorient, un immense merlu orange, qui est venu remettre la bâche droite discrètement. « Je le fais rapidement parce que si on me voit, je vais me faire siffler par mes supporters », nous lancera-t-il. Merci à toi, Merlux.

Avant le début du match, pour se réchauffer un peu, direction les toilettes du parcages visiteurs du stade du Moustoir.

On va commencer par l’aspect architectural : le sol est du béton brut, les murs sont peints en noirs et les chiottes ne sont pas fermés, ils sont aux prises du vent et de la pluie. Pas idéal pour se réchauffer. La peinture noire mériterait un petit rafraîchissement et les carreaux de carrelage blanc au mur un petit coup de nettoyage. Les tuyaux sont apparents et des stickers sont collés un peu partout.

En gros, c’est sommaire, défraîchi et abîmé MAIS ! Mais la propreté y est. Les pissotières ont été nettoyées avant notre passage et des galets de javel y ont été introduits. Pas de déchets qui traînent et le confort y est aussi. Il y a du PQ, de l’eau, des serviettes pour s’essuyer les mains, mais toutefois pas de savon. L’ensemble des toilettes est cohérent et digne d’un stade comme celui du Moustoir. L’essentiel y est, pas grand chose à redire. C’est pas beau, mais propre dans l’ensemble, le contraire des chiottes de la MMArena. Note : 3/5.

Le match peut commencer. Gaëtan Courtet absent puisque prêté par Lorient, c’est Hugo Cuypers qui occupe l’attaque acéiste. Une attaque qui ne verra pas beaucoup le ballon du match, la faute à une grosse domination lorientaise et à une grosse difficulté pour l’ACA de faire du jeu au milieu de terrain. Pour ce match, c’est plutôt la défense ajaccienne qui s’est mise au diapason. Face à des Cabot, Wissa et consorts, l’arrière-garde de l’ACA a montré une solidité impressionnante. Avinel et Diallo ont sorti de nombreux ballons chauds dans l’axe, Kalulu et Huard se sont remobilisés après une première mi-temps compliquée pour ne plus rien laisser passer, ou presque, et Benjamin Leroy a été intraitable sur sa ligne. Dans la vie, il y a des 0 à 0 chiants à mourir et bien celui-ci a été stressant, intéressant et même palpitant, surtout pour les supporters acéistes. Qui aurait cru qu’on aurait pu vibrer pour un 0-0 à Lorient au mois d’octobre, en Ligue 2 ? Pas grand monde. Et pendant ce temps-là, un clochard très alcoolisé accompagné de son chien passait son temps à crier des choses incompréhensibles et à secouer le grillage derrière le stade. Pas de doute, nous sommes bien à Lorient.

Et la buvette dans tout ça ?

Les + :

  • Le couple qui s’occupait de la buvette était très sympathique et très accueillant.
  • Ils nous ont offert le café, sachant qu’ils s’attendaient à plus de monde et qu’ils avaient prévu plus de monde que deux pauvres supporters.
  • Il y avait de la bière avec alcool en vente.

Les – :

  • Aucun choix à la buvette : deux ou trois boissons certes, mais une seule sorte de chips et une seule sorte de sandwich.
  • Au secours, nous avons eu droit à un sandwich triangle jambon-beurre de chez Leclerc. Tu sais, celui qui est sec et que si tu manges la croûte, tu t’étouffes.
  • J’ai opté pour du Breizh Cola. Et bien désolé pour les Bretons, mais le Breizh Cola, c’est pas très bon.
  • 4 euros et 50 centimes pour une petite bouteille de Breizh Cola et un sandwich triangle vendu 75 centimes à Leclerc (oui, j’ai vérifié le prix exact).

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 1,25/5. La buvette du stade du Moustoir a montré son vrai visage. Les saisons dernières, nous avions eu droit aux food-trucks des tribunes « normales » avec des burgers, des chips bien grasses, des demis de bières et du vin chaud. Mais cette fois-ci, placés en parcage visiteurs, on a eu la chance d’avoir, à notre disposition, des chips, des sandwichs triangles et du Breizh Cola. Deux poids, deux mesures. Dans le classement des meilleures buvettes de Ligue 2 en fin de saison, le FC Lorient va lourdement chuter. Et encore, heureusement que l’accueil à la buvette a été cool et que le café nous a été offert. JE VOULAIS BOUFFER UN BURGER MERDE !

Après le coup de sifflet final, seul Benjamin Leroy est venu saluer le parcage visiteurs de près. Qazim Laçi nous a applaudi de loin, et c’est tout. Merci de nous avoir fait vibrer ! Vient alors le moment de débâcher. Je suis de retour sur les épaules de mon collègue, sauf qu’avec les mains gelées et les ficelles bien serrées, impossible de défaire la bâche. Il faudra de la patience, de l’équilibre et un briquet pour venir à bout du débâchage. Le parcage du Moustoir, l’un des parcages dans lequel il est le plus difficile de bâcher et débâcher. Ensuite, un petit tour où sortent les joueurs. L’occasion de rencontrer des supporters lorientais très bizarres pour certains et de retrouver un mec encore plus fou que moi, que j’ai déjà rencontré cette saison : il a fait 11h de train le vendredi depuis Chamonix jusqu’à Lorient, juste pour voir Benjamin Leroy, gardien dont il est fan. Respect.

Alors que le contrôle anti-dopage retarde le départ des joueurs, c’est la peur de tomber en panne qui me retarde moi. Mais au final, tout se passera bien. La 106 est prête pour le prochain déplacement, sur ses terres, à Sochaux.

Perfettu

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