La Murciélago Académie note Saragosse-Valence (0-1)
El Piojo vous cause peinture aussi.

Mark Rothko était un peintre américain, né en 1903 en Lettonie et décédé en 1970 dans son atelier de New York après s’être tranché les veines. Figure de proue du mouvement « Colorfield Painting », la peinture de Rothko se singularise par des champs colorés à bords indécis , quelquefois monochromes ou composés de plusieurs bandes de couleurs. Fasciné par la mythologie, les écrits de Nietzsche et empreint de spiritualité, Rothko disposait d’un style caractéristique et ses oeuvres ne laissaient guère de doute quant à l’identité de son auteur. En revanche, et c’est la marque de fabrique de la peinture contemporaine, les oeuvres de Rothko sont particulièrement abstraites, pas vraiment artistiques ou même esthétiques et, malgré un examen attentif de plusieurs minutes, on ne comprend pas bien où il souhaitait en venir. Néanmoins, ses toiles se vendent des millions de dollars, comme le Centre blanc vendu 72,8 M$ en 2007, et sont exposées dans les plus grands musées du Monde.
Cette introduction, en apparence iconoclaste, correspond parfaitement au match des Chés à la Romadera de Zaragoza, stade qui assista aux débuts et aux adieux sous les couleurs du Real Madrid d’un certain Raul Gonzalez Blanco. En effet, pendant 90 minutes, les Murciélagos ne donnèrent pas vraiment l’impression de savoir ce qu’ils voulaient, enchaînaient les passes et tentatives stériles, les mouvements désorganisés qui ne menaient à rien. On avait beau regarder, chercher un élément qui nous aurait échappé, rien ne paraissait transcendant. Pourtant, ce succès rapporte 3 points cruciaux et, en fin de temporada, peut-être dirons-nous que c’est cette victoire qui a permis aux Blanquinegros de prendre conscience de leur potentiel, de figurer au palmarès de la Liga et de passer à la postérité.
Regarder un match avec Zaragoza comme adversaire en milieu de semaine ressemble étrangement à une journée passée dans un musée d’art contemporain : on n’a pas envie d’y aller mais on se force pour faire plaisir à ceux qui nous accompagnent malgré l’ennui qui se manifestera inévitablement au bout d’une heure de piétinement. Bref, armé de son sens du devoir, marque de fabrique de tout académicien qui se restecp comme dirait Ali G, j’ai donc assisté à cette dixième journée de Liga devant un streaming portugais.D’ordinaire, les partidos de València sont de qualité mais le streaming est pourri. Ce mercredi, ce fut l’inverse. Je dois avoir la guigne ou un truc du genre, c’est pas possib’ autrement. Après deux empates consécutifs, les Chés devaient impérativement l’emporter afin de ne pas perdre le contact avec les Merengaugranas et, plus anecdotique, Llevant. Si, de prime abord, taper un tel adversaire est largement dans nos cordes, ce serait oublier que notre dernière victoire à la Romadera date de 2006, que les Blanquillos nous battent quasiment une fois sur deux sur leurs terres et que lors de nos deux dernières visites, nous prîmes deux bonnes pilules (4-0 la saison dernière, 3-0 en 2010). Dans une période où nous mettons un point d’honneur à offrir des points à des adversaires qui nous sont largement inférieurs, ce rapide tour d’horizon est plutôt anxiogène.
Equipe
Après une nouvelle tentative loupée de 4-3-3 face à Bilbao, Unai est revenu à son 4-5-1 traditionnel. Joies du turn ovaire, la moitié de l’équipe est remaniée afin que tous les joueurs de l’effectif soient concernés et les maintenir sous pression comme un symbole de Gros Membre. Comm d’hab’, Guaita est dans les bois. En défense, après la prestation catastrophique de Ricardo Costa, Dealbert prend place dans l’axe droit. Heureusement que Rami n’a pris que 2 matches de suspension. Dans l’axe gauche, Victor Ruiz a pour mission d’être simplement un peu moins nase que la dernière fois. Sur les côtés, Jordi Alba remplace Mathieu et Choléra Bruno succède à Peste Miguel. Barragan doit encore attendre pour être enfin titulaire. Au milieu, le néo-Fennec Feghouli enchaîne sa deuxième titularisation consécutive, Topal conserve sa place et Ever est forcément irremplaçable. Aligné d’entrée contre Mallorca, Parejo débute, de même que Piatti. Devant, Gudari Soldado forcément. A mon grand regret, Paco Alcacer n’est pas dans le groupe malgré son triplé avec la réserve. Ce qui donne:
Guaita – Bruno, Dealbert, Ruiz, J.Alba – Feghouli, Parejo, Topal, Banega, Piatti – Soldado.
Les Sara-gosses
Roberto, l’ancien gardien de Benfica, n’a pas eu beaucoup de travail en raison de la faiblesse de l’attaque ché. Mais, sur sa 3ème intervention du match, il a rappelé à tout le monde pourquoi les Aigles l’ont viré à coup de pompes dans l’oignon.
Fernando Meira s’était perdu au Zenit Saint Petersbourg. Apparemment, il s’est encore paumé en chemin.
Ruben Micael est arrivé dans les bagages de Falcao à l’Atlético de Madrid (oui, on dit Real Madrid et Atlético de Madrid!) et a été prêté dans la foulée. Merci Jorge Mendes. Autant de talent que Franck.
Hélder Postiga a la particularité d’être encore plus maladroit que Soldado.
Luis Garcia est arrivée cet été en provenance de l’Espanyol. Le mojo, tu l’as ou tu l’as pas.
Javier Aguirre est-il toujours le meilleur ami de Deltaplane Valbuena?
Match (1ère mi-temps ; 2nde mi-temps).
But
Jordi Alba, 82ème minute: il reste moins de 10 minutes à jouer. La Romadera s’assombrit. De lourds nuages noirs menacent, le tonnerre gronde. València joue côté droit. Soudain, Bruno s’empare du ballon. A ce moment, un halo de lumière perce les nuages. Subjugué par cette lumière qui semble divine, le latéral droit tente une louche dans la surface. Jordi Alba passe devant Juarez et devance la sortie de Roberto du bout du pied. Tout à sa joie, le jeune Jordi se retourne vers le portier et lui crie « c’est dur dur d’être un teubé!« .
Notes
Guaita (non noté): jamais mis en difficulté, il a réalisé un arrêt réflexe sur une intervention de…Dealbert qui frôla le csc (87′).
Bruno (3/5): sans sa louche téléphonée mais décisive, il aurait eu 2 points de moins. Plus la saison avance, plus je me demande comment le club pourra tenir avec un côté droit aussi faible en défense.
Dealbert (1/5): l’ancien de Castellon a été loin d’être transcendant. On va pas dire qu’on est surpris hein. Fébrile, il a surtout failli prendre Guaita à contre-pied en fin de match, comme un symbole de sa prestation.
V.Ruiz (1/5): il n’est bon que si son coéquipier en défense centrale est bon. Avec Rami, il est au niveau; avec Dealbert, il est aux fraises. A pris son carton syndical (31′) et a contraint Guaita de concéder un coup franc indirect dans la surface quand le score était encore de 0-0 (76′). Victime d’un chat-bite d’Unai après le but de Jordi Alba.
Jordi Alba (4/5): défenseur en première période, il est monté d’un cran en seconde. Comme à l’ordinaire, un match solide agrémenté d’un but décisif à défaut d’être esthétique (82′).
Topal (2/5): un but refusé (17′), un carton jaune (78′), et puis pas grand chose d’autre.
Feghouli (3/5): en progrès par rapport à sa prestation face à Bilbao, il a réalisé une bonne première mi-temps pendant laquelle il a su se rendre disponible pour centrer. Lors du second acte, il a baissé de pied mais a adressé un bon centre pour Soldado (60′) et aurait pu ouvrir la marque s’il n’avait pas glissé devant Roberto (75′).
Banega (4/5): surnage au milieu. Ratisse, remonte les ballons, distribue, décale. Ever est la couleur de l’espoir.
Parejo (2/5): tout de suite mis en évidence par un centre de Feghouli (5′), son placement n’a pas contenté Unai qui l’a remplacé par Mathieu dès le retour des vestiaires.
Piatti (3/5): El Plumero a surtout été présent en première période en obtenant un coup franc (6′) et allant même s’imposer de la tête dans la surface (19′). Physiquement, on sent qu’il a encore du mal. Remplacé par Jonas (61′).
Soldado (2/5): une nouvelle fois, il s’est retrouvé trop souvent sur un côté au lieu de se rester davantage dans l’axe. Une seule occasion au cours de la partie, une chilena qui, si elle avait fait ficelle, aurait été le golazo de l’année (60′). Remplacé par Aduriz (83′).
Suplentes
Mathieu (3/5): entré à la pause, il a pris la place de Jordi Alba monté au milieu. Quand ces deux-là sont associés, le côté gauche devient l’un des meilleurs d’Europe.
Jonas: pas la menace.
Aduriz: Basmati.
Un brin d’Histoire: Mundo Suarez.
Edmundo Suarez Trabanco est une véritable Légende ché. Basque de naissance, l’Etat franquiste instauré en 1939 refusa son transfert à l’Atletic Bilbao alors qu’il avait évolué dans plusieurs équipes amateurs de sa région. Laissé libre après la fin de la Guerra Civil, il fut incorporé au sein d’une équipe créée par l’armée et fut repéré par le VCF. C’est ainsi qu’il signa chez les Blanquinegros en 1940. Durant 11 saisons, Mundo Suarez joua en pointe de l’attaque, inscrivant 195 buts (soit une moyenne de 0,92 but/match), remportant le Trofeo Pichichi à deux reprises en 41/42 (27 buts) et 42/43 (28 buts). Ainsi, il figure au huitième rang des meilleurs buteurs de l’Histoire du championnat espagnol.
Au cours de la décennie 1940, València connut une période faste. Grâce à sa « delantera eléctrica »composée de Suarez, Epi, Amadeo, Asensi et Gorostiza, les Murciélagos remportèrent 3 championnats (41/42, 43/44, 46/47) et deux Coupe du Generalisimo (40/41 et 48/49). A cela, s’ajoutent plusieurs accessits comme les deux titres de vice-champion (47/48 et 48/49) et trois finales de Coupe (43/44, 44/45, 45/46). A l’époque, et malgré l’instauration de l’Etat franquiste, les rivaux principaux des Chés étaient le Barça et l’Atletic. En 1950, il quitta Mestalla pour Alcoyano où il finit sa carrière en 1951.
Il revint à València en 1963, cette fois-ci en tant qu’entraîneur. Dès la première saison, les Chés atteignirent la finale de la Coupe, perdue contre Zaragoza. En 64/65, le club finit 4ème du championnat mais, en dépit de ces bons résultats, il fut remplacé par Barinaga l’espace d’une année. De retour en 1966, le VCF remporta la Coupe face à l’Atletic en juillet 67. Ce fut son seul trophée remporté sur le banc. Démis de ses fonctions en 1968, il tenta une dernière expérience en 1970 à Murcia. Il mourut en décembre 1978 à l’âge de 62 ans.
Symbole de cette génération exceptionnelle, Mundo Suarez porta 210 fois le maillot valencien et fut, sans nul doute, un des joueurs qui marquèrent le plus l’Histoire du club. Sa faculté à se battre sur tous les ballons et son caractère laissèrent une marque indélébile à Mestalla si bien que lors des 90 ans du club en 2009, il fut élu par les socios parmi les 25 plus grands cracks ayant jamais porté le maillot à la chauve-souris.
La musique adoucit les moeurs: Javier Solis
Besitos (C)anales,
Amunt València, és il millior!
El Piojo.
Horsjeu.net a besoin de toi xic! Alors t’enlève les oursins de tes poches, tu voles le sac d’une vieille, tu chouraves la quête d’un SDF, tu fais comme tu veux, mais tu t’abonnes pour le site à la limite du footballistiquement correct. Sinon, El Piojo appelle ses cousins qui mèneront une offensive massive sur tes poils pubiens quand tu penseras conclure avec la coiffeuse que tu reluques depuis des mois. Sois pas tonto Ché! Si j’étais toi, je m’écouterais.