La Bianconero Académie note Genoa – Juventus (0-0)

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Rejoins le côté concis de la force académicienne

La Juve n’était pas venue pour jouer aux petites voitures face à l’équipe de l’entrepreneur Enrico Preziosi. Tu as compris cette accroche drôlatique ? C’est bien, tu es digne de me lire.

Ainsi je poursuis mon entreprise de concision des académies soutenu dans ma démarche par Warren Tupett. Être synthétique est compliqué donc intéressant. Le but étant que tu puisses bénéficier d’une lecture agréable et accessible, même aux plus fainéants d’entre vous. Mais cette ambition vise aussi ceux pressés par le temps, emportés par le tourbillon des contraintes professionnelles et sociales : tenir une conversation à sa connasse, regarder Top-chef, s’occuper des gosses, de sa main droite ou satisfaire son obsession compulsive vis-à-vis de Julia Vignali comme Just Wide.

Aujourd’hui, je vais faire plus long que d’habitude afin de faire le point sur la saison Turinoise. La Juve est à présent à quatre points du Milan, mais il n’y a pas de regrets à avoir de ce match nul face au Genoa. Avec trente frappes juventini durant la rencontre, la Vieille a tout essayé. Une telle maitrise, en dépit des absences défensives de Chiellini, Barzagli et Bonucci, une domination si outrageuse qu’elle en devient indécente lorsque le travail n’est pas terminé, donne à la perte probable du titre une saveur romantique. Pas injuste, car cela ne veut rien dire en football. La justice n’existe ni dans la vie, ni dans le football. Le titre compromis, cette saison la Juve est devenue romantique. La Vieille Dame est belle.

D’aucuns diront que l’arbitrage a été préjudiciable. Mais il l’a été pour le Genoa également, puisque les Rossublu auraient pu obtenir un penalty en fin de match. De plus, ce n’est pas l’arbitrage qui confère un projet sportif à une équipe, n’en déplaise aux pleureuses de Ligue 1. Et la Juve en possède un : jouer, lutter et offrir un spectacle attrayant à ses tifosi. Cela suffit amplement pour amorcer un cycler vertueux durant les prochaines saisons, Scudetto ou non. Le titre s’est perdu dans l’absence d’un surface-killer (Néologisme) comme peut l’être Ibrahimovic face aux équipes moyennes, et à cause de la série de matchs nuls toujours en cours.

 

Les notes :

Buffon 4/5 : s’est évertué à conserver sa cage inviolée permettant d’assurer le partage des points, et d’éviter par conséquent la double quenelle : celle que tu ressens quand tu rates des occasions puis que l’adversaire te sanctionne en contre.

Lichtsteiner 3/5 : a bien compris qu’avec les absences en défense, ce n’était pas le moment de jouer les sprinteurs dans son couloir. En outre, le jeu s’est déroulé davantage de l’autre côté du terrain. Neutre, et appliqué.

Caceres & Vidal 4/5 : une association qui sent bon les grillades et la testostérone. Le second a effectué une belle collecte de tibias et de chevilles. Plus exposé à un poste inhabituel de défenseur central, il s’est bien débrouillé grâce à une bonne répartition des rôles avec la Martine. Le Chilien sortant de sa défense pour presser le porteur du ballon tandis que l’Uruguayen s’occupait de l’alignement de la défense avec l’arbitre de touche.

De Ceglie 2/5 : souvent en retard défensivement, plusieurs occasions des Grifoni proviennent de son côté. Sa prestation offensive demeure quelconque. Il a eu l’intelligence de ne pas s’incruster entre les combinaisons techniques de Vucinic et Giaccherini.

Marchisio 2/5 : s’est obstiné à bombarder les barres gardées par Frey avec la même abnégation que l’armée syrienne mais pour un résultat aussi désespérant qu’une panne d’érection en pleine action. T’as beau faire une pause et y retourner, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Pirlo 4/5 : Mick Jagger a vu son influence s’accroitre lorsque sa zone d’action s’est rapprochée des trente derniers mètres adverses. Discret en première période, se contentant de servir de relais à ses partenaires du milieu, il a livré une seconde mi-temps d’une justesse technique remarquable. Néanmoins son tacle dans la surface aurait pu couter un penalty.

Giaccherini 4/5 : aussi mobile qu’un VRP de province en quête de prospects, il amorce les contre-attaques grâce à sa conduite de balle et sa vision de jeu. Il peut ambitionner un rôle de titulaire à ce poste où son entente avec Vucinic et sa percussion tranche avec la méforme de Marchisio.

Pepe 3/5 : plus poissard qu’un type qui aurait brisé une glace un vendredi 13 puis croisé un chat noir le tout en passant sous une échelle en témoigne sa frappe plat du pied pas sécurisé sur le poteau en fin de match alors qu’il était absolument seul pour prolonger le coup-franc de Pirlo. Auparavant, il avait fait trembler les filets, mais l’arbitre assistant a vite calmé son enthousiasme.

Vucinic 4/5 : maitrise mieux les passes dans l’intervalle que Cissokho les accords de la langue Française. Plus animateur qu’un GO du Club-Med, il sert mieux les louches qu’un président en campagne. Une prestation somptueuse dans un rôle hybride de meneur de jeu avancé et d’attaquant de soutient. Néanmoins, il frappe deux fois les poteaux lors de ses huit tentatives. Une emprise sur le jeu offensif totale, mais une finition anale.

Matri 2/5 : a manqué de spontanéité à trois reprises. Une inefficacité aussi embarrassante qu’une air-argumentation de Pierrot le foutre un dimanche soir.

 

Les autres apparitions :

Elia : a évolué depuis son arrivé selon Conte. Heureusement, sinon qu’est-ce que ce serait.

Del Piero : m’ouais, un match de plus pour son record, et une saison sans saveur.

Borriello : son ciseau vous est offert par Phytalgic articulations sensibles. Il avait l’occasion d’être utile dans une fin de match indécise, bah non toujours pas.

Le twitter de la Juve : « La Juve quitte le Marassi sans faire de commentaires, les images parlent d’elles-même. » Si même les community-managers des clubs s’y mettent…

Pavel Nedved : sait qu’il suffit de mine de trente mètres en lucarne pour marquer. Mais il est en tribune désormais.

7 thoughts on “La Bianconero Académie note Genoa – Juventus (0-0)

  1. Je n’ai pu finir la lecture de ton académie Michel. Mon écran a été souillé à l’évocation du nom de Julia.

  2. Faire référence à Julia Vignali sur un site de chômeurs qui dorment et décuvent à l’heure de la Matinale c’est osé!

  3. Tutut Mèch: invincibility mode on !

    …Milos..Milos… Et le board qui a vendu Trezeguet @#* !!

  4. Est ce que quelqu’un connait le probleme de Krasic avec nos dirrigeans pour m’en informer please ??
    Parce qu’a ma derniere connaissance , Conte le reprochait genre repositionnement defensif…..

    Mais vu les fusionnomies DES matchs dont on passe 90% du temps de jeu dans le camps adverse avec une moyenne de but catastrophique,

    Est ce qu’on aurait pas plus besoin de son apport offensif que ses repositionnements tactiques ou defensifs ??

    Pour moi on a pas de joueurs capables de faire la difference ( en matiere de dribble bien sur ). Le seul capable a le faire sur les onzes de depart est vucinic, Mais malheureusement, il se croit au playstation, tellement nonchalant dans ses dribbles.

    De meme que Elia, vu sa prestation d’hier on sent qu’il a perdu repert et competition, Mais je suis persuade qu’il Peut faire mieux.

    Donc, si Conte aspire a gagner le championnat, je crois qu’il est grand temps de prendre DES risques.
    A moins qu’il prefere conserver son invincibilite avec 10 prochain nuls.

  5. Les enfants, soyons clair à propos de Krasic.

    La saison dernière, il a démarré très fort, certains allant jusqu’à le comparer à Nedved. Mais, ces coups d’éclats ont masqué une saison pas si géniale. En outre, cette saison, Conte l’a testé et il a été très moyen. Ajoutez à ça le fait qu’il n’a pas l’intelligence tactique et le repli défensif de Pepe, cela suffit à le mettre de coté. Mais offensivement, c’est un joueur surcoté, qui a un potentiel « dribble tête baissée, voire tout droit, etc ». Le problème n’est pas le poste d’ailier, simplement on constate que la Juve ne possède pas de buteur. Matri, Marchisio, Pepe, Vucinic se repartissent les rôles à la finition, mais il n’y a pas un joueur capable de planter à chaque match.

  6. Dîtes, je me pose une question sur ce côté concis de la force académicienne qu’incarnent Michel et Warren. Comment vous organisez-vous ? En tant que leaders de ce mouvement, vous êtes-vous anoblis ? Et si tel est le cas doit dire alors de Michel ou de Warren qu’il est Sir concis ?

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