La Blaugrana Académie note Barcelone – Getafe (4 – 0)
Le service relecture se sent barbouillé.
Un lecteur dont je tairai le nom (c’est pas Fabregas pour une fois) m’a suggéré d’introduire cette Académie par la phrase suivante : » Le futsal c’est pour les tarlouzes ! « . Outre l’homophobie latente de ces propos que je ne cautionne plus depuis mes diverses expériences à San Fransisco (expériences qui, soit dit en passant, m’ont fait prendre conscience de la prodigieuse élasticité de mon anus), je ne vois pas tellement en quoi être enfermé sur terrain un minuscule face à mecs qui t’assaisonnent les tibias au moindre contrôle relève de la tarlouzerie. Non, franchement, le futsal c’est pas un truc de fiotes.
Aujourd’hui je te la fais courte because je dois m’occuper de mon harem. Ouais bon ok, c’est plus un haras qu’un harem, mais l’idée est là. Figure toi que mes poneys d’élevage n’ont pas très bien pris le fait que je les délaisse une dizaine de jours pour aller calcer de l’otarie et me faire emmancher par des pédoques qui te feraient passer un séquoia pour un bonsaï. Je me vois donc dans l’obligation de leur prodiguer beaucoup de soins pour qu’elles pardonnent mes écarts, et du coup je n’ai plus une minute à moi. La lime, la lime, la lime. Depuis que je suis rentré je ne fais plus que ça, tellement que j’en ai le gland qui pèle façon peau de pêche et les jumelles comme des pruneaux flétris. J’ai bien essayé de faire croire à des ladies que ça pouvait être pris en compte dans leur consommation quotidienne de 5 fruits et légumes mais le subterfuge n’a pas pris, ne me laissant d’autre choix que de persister dans mes élucubrations chevalines.
Mais je m’égare (Faure, l’homonyme de celui qui est mort Pompée comme l’aurait dit un célèbre moustachu) et je ne vais pas te les brouter plus longtemps avec mes histoires équestres qui ne font pas trop plaisir à Brigitte Bardot et sa plastique délabrée. Si tu le veux bien, on va passer au match, et si tu ne veux pas, tu peux danser un petit sirtaki avant d’aller te faire fourrer l’échappement chez les Grecs.
Le match donc. En face, c’était Getafe. Dans l’absolu, on s’en cogne un peu de Getafe. Ils sont en plein ventre tout mou du championnat, leur maillot est à gerber et… Attends, il y a le match de l’Atletico contre le Real qui commence, je te reprends un peu plus tard.
Mi-temps, 1-0 pour le Real. Bon j’en étais où moi ? Les poneys. Ah non, Getafe. Ouais donc je te disais que Getafe on s’en branle OH PUTAIN ! Égalisation de Falcao ! C’est beau comme un poney se roulant dans ses déjections !
Bon, je suis grillé, maintenant tout le monde sait que j’écris 2 lignes toutes les 30 minutes. Allez, j’abrège, Getafe, sous-madrilènes, défaite au match aller, le Real à un point, tout ça tout ça…
Les compos
Les mecs qui jouent le titre
Pep aligne une compo résolument offensive en 3,5 (Puyol – Mascherano – Adriano + Busquets revient s’aligner avec sa défense) – 3 (Xavi – Iniesta + le 0,5 de Busquets restant + le 0,5 de Messi qui vient souvent jouer meneur) – 3,5 (Cuenca – Alexis – Pedro + le 0,5 de Messi quand il est en attaque). T’as rien pigé ? Moi non plus. De toute façon je suis une queue en maths. Sur ce je vais prendre un doliprane.
Les mecs qui jouent les pitres
Le mâche
Je ne le te résume pas. Pas grand chose d’intéressant à tirer de ces 90 minutes d’attaque-défense. La maîtrise tout le temps, l’intensité par à-coups. C’était pas désagréable à regarder, sauf quand la fréquence des attaques faiblissait, rendant le match aussi intense qu’un film d’auteur à 2h du matin sur Arte.
Les buts
Ils sont pas dégueulasses, et ils sont ici, avec le résumé qui va bieng.
Les notes
Les mecs qui torotent
Valdés /Non Noté : Il a tapé un 6 mètres vers la 30ème minute je crois. Par contre je ne suis pas sûr qu’il soit revenu sur le terrain avec les autres après la mi-temps.
Puyol /4 : Pas grand chose à faire, mais ses têtes, qu’un académicien moins doué qualifierait de rageuses (pas la peine de vérifier vos torchons les mecs, je ne vise personne), m’ont à chaque fois procuré une grande jouissance. Le mec arrive lancé, décolle de 20 centimètres, dégomme tout ce qui se trouve sur son chemin, et au final c’est lui qui prend le ballon.
Mascherano /3 : J’étais parti pour lui mettre un 4 qui n’aurait vraiment pas été volé, mais vu la gueule des offensives adverses, ce serait un peu comme féliciter un mec qui a réussi à niquer une nana sous GHB. (remplacé par Muniesa à la 84ème minute)
Adriano /3 : Même constat que pour Mascherano, avec encore moins de boulot à effectuer. En plus j’ai la flemme de trouver une autre comparaison foireuse. (remplacé par Montoya à la 75ème minute)
Busquets /5 : Il a beau être laid (tu noteras la subtile antinomie, c’est ça la puissance intellectuelle) comme la dernière maladie vénérienne que j’ai chopée, ça ne l’empêche pas d’être un putain de bel homme (hop, je continue dans le même champ lexical et prends en levrette le dernier prix Goncourt) sur le terrain. Le mec coupe une passe à 30 mètres des buts adverses et est encore là 5 secondes plus pour grignoter le slibard d’un attaquant qui voulait se faire la belle devant la surface de Valdés. S’il peut ajouter à cela une relace parfaite ? Oui, il peut. Putain de machine.
Xavi /4 : Il a joué à un rythme de sénateur, mais pas le genre grassouillet qui pionce sur les bancs du Palais du Luxembourg et qui s’embarque dans des parties fines avec DSK ou Dominique Baudis. Non, le Maître a joué à l’expérience, voyant tout avant tout le monde et laissant la gloire aux jeunes excités devant.
Iniesta /3 : Très discret malgré sa belle talonnade sur le premier but, il garde ses doubles contacts pour Arbeloa. Habile.
Messi /4 : J’en vois déjà qui sont prêts à le fusiller pour sa main dégueulasse. Mais en y repensant :
-
soit l’arbitre ne la voit pas et ça peut faire but
-
soit l’arbitre la voit et il est suspendu au prochain match, ne risquant plus de rater le match contre le Real
C’est sacrément puté, mais foutrement rusé. Sinon il claque son but et ses deux passes décisives. Quelque mauvais choix toutefois, malgré de bonnes inspirations dans ses passes.
Cuenca /2 : Tous les défenseurs de Liga savent qu’il va faire un crochet extérieur, accélérer, et centrer, et pourtant il s’obstine. Il donne une passe décisive à Alexis, mais elle fait suite à son 34ème contrôle raté du match. Plus agaçant qu’un passement de jambe de Cristiana.
Alexis /5 : Gros volume physique (environ 25m³), une activité de tous les instants, des appels à la pelle (bim ! Allitération, à moi le Prix Nobel de littérature), et deux buts bien mérités.
Pedro /3 : Il y a du mieux, du bien mieux même. Mais ça reste largement en deçà de ce qu’il a pu montrer la saison passée. (remplacé par Tello à la 80ème minute)
Les mecs qui banquillent
Montoya (pour Adriano) /Non Noté : j’attends de voir ce que ça peut donner face à une vraie opposition.
Muniesa (pour Mascherano) /Non Noté : idem
Tello (pour Pedro) / Non Noté : n’a eu le temps que de toucher un ballon.
Bon allez, je te tue le suspense : le Real a battu l’Atletico 4 buts à 1. On peut donc passer tranquillement à la Boite acacadémique.
La Boite académique
Elle est toute vide, comme un symbole des valseuses de Brandao après une soirée arrosée.
Est-ce que les femelles otaries que tu as pratiquées ont fait rebondir tes baballes sur leurs truffes ? (Surla Commode)
Nope. Laisse-moi te dire que quand t’as un tel engin en face de toi, tu préfères l’anesthésier avant de l’entreprendre.
Tu as refais le plein d’antibiotiques et autres produits pour lutter contre tes MST aux tatas unies? (Jankulovsky-Hasek)
Ça irait à l’encontre de ma collectionnite aiguë en matière de virus. D’ailleurs, j’échange un de mes VIH contre une syphilis. Contactez moi via facebook.
That’s all folks !
La bise Blaugranale
Nando
J’aime Xavi qui chiale car on lui donne pas un but. A 3 min’.
Cuenca serait l’alter ego de Lesoimier ?
en tout cas ils ont la même tactique… maisv peut-être que Cuenca sait centrer lui… Lesoimier ne sait toujours pas quel est son bon pied.
Sinon Nando t’es plutôt Poney, Double Poney, Bourrin de base ou Pur Sang ?
J’ai quand même vérifié dans mes torchons (notamment celui contre Nice récemment où j’ai eu un doute sur le but de Marchal), et j’ai pas trouvé de « coup de tête rageur ».
Sinon, le futsal c’est pas pour les tarlouzes, OK. Mais quid du jorky-ball ?
c’est vrai que falcao nous a fait rêver, enfin pas longtemps…saloperie de portuguaise
du calme sur Cuenca, faut le laisser progresser l’gamin
Celui qui se voyait Néron et a fini Pompée s’appelait Felix et non pas Edgar Faure.
D’autre on dit qu’il était mort d’avoir « trop sacrifié à Vénus ».
C’est joliment dit, et c’est une belle façon de faire converger la petite mort et sa grande soeur, plus catégorique.
Je n’ai aucun mérite, j’habite un appartement qui surplombe l’avenue Felix Faure.
@Blograna L’homonymie était pour Faure, sans prendre compte du Félix ou Edgar. Je n’ai aucun mérite, j’ai eu un amphi de merde sur la IIIème durant mes lointaines études. De toute façon, les lecteurs sont stupides et ils croient que Faure
@charlie mogier: le problème est qu’il semble régresser continuellement depuis ses belles perfs en début de saison.
Purée j’ai merdé, je reprends:
De toute façon, les lecteurs sont stupides et ils croient que Faure c’est une marque perceuse.
Félicitations. Très belle académie
@Fernando : t’as encore merdé (« c’est une marque perceuse ») : haha ! ==> rire de Nelson dans les Simpsons. Hé ouais, moi aussi je sais faire de belles références.
On m’a servi de la Peroni frelatée hier soir. Ceci explique cela.
@Jean Hervé: merci bien.
J’aurais quand même mis 5 à Iniesta. Même sa discrétion était ultra-classe.
Oh putain j’allais oublier la question traditionnelle, en forme de test du supporter :
T’as le choix entre culbuter une Catalane de 120 kilos avec de la moustache et une hygiène approximative, ou une nymphette Madrilène toute de blanc vêtue et gaulée comme Laëtitia Casta avant sa mise bas. Tu choisis qui ?
Iniesta a quand même pas mal été éclipsé par le positionnement relativement bas de Messi. Il été un peu exclu du jeu qui tournait schématiquement autour d’un axe Xavi-Messi-Alexis et d’ouvertures de Xavi sur Pedro et Cuenca.
Iniesta n’est jamais éclipsé. Même absent, sa lune nous éclaire.
La lune d’Iniesta fait partie des choses que je n’ai pas envie de voir dans ma vie.