À peine remis de cette première grosse désillusion de l’année Antonetti 3, les jeunes apprentis du Stade Rennais Football Club regagnèrent la Bretagne pour retourner à leur dure labeur de liguiste un.

C’était Valenciennes qui venait pointer le bout de son misérable bilan à l’extérieur et sa peau de relégable, vêtu de rouge pour le sang, et de blanc pour l’honneur. Un match qui pouvait paraître facile aux yeux des imprudents, mais Roazh Takouer, même à jeun (ce qui n’est pas son état naturel), resta des plus modérés.

Car il sut que le rouge pouvait aussi être la couleur du carton qui attendait Kader Mangane. Qu’il pouvait être aussi la couleur des voyants juste avant la trêve. Et comme le rouge n’attendait pas, il s’en servit un petit.

Et le blanc ? Le blanc de la mariée, Valenciennes qui allait se faire troncher ? Le blanc de l’écume, signe de la force d’un collectif enfin de nouveau inspiré ? Le blanc du gwen sans le du, et donc du sel dans le beurre pour une galette nature ? Ou alors le blanc de la copie rendue, sur laquelle n’apparaissent même plus deux ou trois ratures?

Tant de questions assoiffèrent encore Roazh Takouer, qui passa légitimement au blanc avant que tout foute le camp.

 

Konpozision

Quelques changements par rapport au match de jeudi.

Totorugo est titulaire dès le début du match plutôt qu’être titulaire juste en deuxième mi-temps.

Kembo est de retour un peu anticipé, après tout mieux vaut qu’une rechute coïncide avec une trêve internationale.

Au milieu, on repasse au numéro 10, qui ne peut être que Juju Féret, Stéphane Dalmat organisant un big after à l’infirmerie. Tongo Doumbia sera donc aligné avec M’Vila.

En défense, retour de Jean-Mamelle, rétabli plus vite que prévu aussi, mais peu de risques qu’il pète. Beau-Georges est envoyé sur le banc, mais sans doute pas trop pour longtemps, Captain Kader s’étant fait mal à l’échauffement.

 

En face 4-1-4-1 avec Sanchez dans le rôle de la teigne, Danic dans le rôle du fils prodigue, et Aboubakar dans le rôle de l’attaquant qu’on dit redoutable, mais dont le visage fait quand moins même peur que celui de Totorugo.

 

Ar Matc’h

Ce match ne sera pas plus revu par la Breizhou que le précédent. Les scénarios proposés sont un peu répétitifs en ce moment, et les chutes un peu trop prévisibles. La trêve devrait faire du bien et redonner un peu d’inspiration aux différents auteurs.

Ça part pourtant plutôt pas mal avec Kembo, bien servi par Montano, qui repique plein axe du côté droit et profite de deux contres favorables pour tenter une frappe dans le soupirail. Penneteau concède le corner que Kader Mangane ne reprend cette fois-ci pas de la tête. Les blagues sont un peu répétitives, mais quand même !

M’Vila trouve ensuite une très bonne ouverture pour Pitroipa sur l’autre côté, mais son enchaînement crochet-frappe finit dans les bras de Penneteau. Un jour, elle finira bien par repasser celle-là.

C’est au tour de Montano d’essayer de se mettre en valeur, en partant à point, et en enchaînant sur une frappe dévissée qui passe à 7m de la lucarne environ.

Ce touchant hommage à Tony Vairelles enflamme un peu les Nordistes qui 10 minutes après le coup d’envoi tente d’aller voir comment que c’est dans l’autre moitié de terrain. Gaël Danic enchaine un double contact qui fait perdre son slip à Romain Danzé, pour gagner des points au challenge du meilleur breton du match, mais son centre ne trouve que Captain Kader que les ex-coéquipiers de Lacourt n’osent trop approcher.

C’est au tour de Totorugo d’essayer de se remettre en valeur en se prenant un carton jaune pour délit de faciés assorties de légères embrouilles avec Angoua. Naïf, Luc Sonor pense que ça met plus sous pression la défense valenciennoise. Mais nous, on a un peur que ça fasse légèrement déjanter notre tueur colombien avant même qu’il ne trouve le temps de tuer une deuxième colombe.

Ne voulant plus se mettre en valeur, Totorugo refuse d’aller courir après un ballon qui lui était destiné. Il se croyait en fait horsjeu(.net), parce qu’il n’avait pas vu la gamelle de Mater à l’autre bout du terrain qui le couvrait.

VA se montre même inquiétant à peine le premier quart d’heure passé par Kadir qui se présente seul devant Billy, mais ce dernier sort impeccablement.

Premier effet kiss-cool, Mangane sort sur blessure à la 20e, transmet son brassard à La Danz’, sa rage de vaincre à Kembo, et le relai à Beau-Georges qui arbore avec fierté une crète rouge au milieu de ses cheveux noirs. C’était le coaching prix sans déconner du jour.

Pas le temps de pleurer Captain Kader et pas plus les raisons, puisque dans la minute qui suit Jirès Kembo-Ekoko nous enroule un amour de pied gauche au dessus de la main de Penneteau et surtout dans ses filets. 1/0. We just can’t get enough.

Totorugo décide de se mettre en valeur une bonne fois pour toute. Il prend la décision de changer ses crampons.

Féret à la baguette… des coups de pied arrêtés, il trouve Danzé au deuxième poteau qui trouve le corner, que tire Féret, qui trouve Penneteau, qui trouve Kana-Biyik lancé, qui trouve du coup plein de Valenciennois qui cherchent les crosses. Jean-Mamelle reste tranquille et vient présenter ses excuses de gentleman à Penneteau. Prix du fairplay donc.

Et, c’est le drame. Sur le premier corner valenciennois obtenu on ne sait plus trop comment, Gomis sort d’une marée rennaise pour placer sa tête entre celle tout sourire de Pitroipa et le premier poteau. Egalisation à la demi-heure de jeu. Soit un tiers de match qui pourrait presque résumer une bonne dizaine des prestations précédentes.

 

Réactions rennaises, emmenées par l’inévitable Pitroipa. Donc comme c’est du Pitroipa, c’est joli mais c’est relativement inefficace comme un dribble de trop dans la surface, ou une talonnade pour le coéquipier qui avait anticipé la passe en retrait. Kembo tente de refaire la même côté opposé, et expédie le ballon dans le virage. C’est la mi-temps, plus méritée par nos joueurs que le score.

Après le retour des vestiaires, vient le quart d’heure faisage dans le froc. Les Valenciennois dominent et se montrent menaçants sur plusieurs coups de pied arrêtés, alors qu’il ne leur en a fallu que d’un seul pour égaliser.

Sans paniquer, Totorugo se remet encore en valeur, cette fois-ci en réussisant un beau coup de coude sur Traoré ( pas Sammy, ni Alain, mais Mody), coupable plus tôt d’un beau raffut sur Kembo. Prudent, Totonetti sort le Colombien avant que l’arbitre ne voit rouge.

On passe au plan B donc avec Youssouf Hadji en pointe. 5 minutes après son entrée, le Marocain montre déjà quelques bonnes dispositions dans ses appels et dans ses passes. Moins dans ses contrôles, un peu lâches.

Néanmoins ça donne quelques belles combinaisons notamment avec Julien Féret qui se procure son action du soir en pénétrant bien dans la surface, mais son tir est contré in extremis par un tacle de Mater. Le meneur de jeu peut sortir sur cette belle tentative, gêné apparemment par une douleur. C’est Vincent Pajot qui entre, les espoirs de marquer s’envolent.

 

Les 25 minutes restantes ne s’annoncent donc pas des plus joyeuses, et Aboubakar nous le rappelle en ratant le cadre : tant qu’on évite le pire, ça ira pour aujourd’hui.

La dernière bonne occasion rennaise sera une bonne frappe de Pitroipa, parti côté gauche, repiquant plein axe, mais contrée du bras par un Blanc. Rennes, émoussé, tente encore deux trois trucs, mais le manque de jus est criant.

Les Valenciennois s’en procurent une bien bonne aussi par une belle pénétration de Cohade qui manque de trouver le poteau. Les Valenciennois maintiennent la balle dans le camp rennais pour les dernières minutes sans prendre réellement le dessus sur une défense qui reste sérieuse. 1 partout, on s’arrêtera là.

 

Les gars du Stade

Costil 3/5 : Coupable ou pas coupable sur le but ? Pierre Ménes dirait oui, parce qu’il faut qu’il s’impose dans les airs et parce qu’on a quand même cette tendance en France à… Ce dont la Breizhou est sûre est qu’il a été rassurant durant le reste de la rencontre.

Danzé 3/5 : Après une première enfumade en début de match, il a plutôt bien contenu la menace Danic en se montrant plus mordant et un poil plus agressif, à l’image du chien de Roazh Takouer la fois où un collègue druide lui avait fait goûter ses plantes. Coupable ou pas coupable sur le but ? Vu qu’il est au marquage de Gomis au départ… On notera tout de même son bon centre pour Hadji et sa bonne entente avec Kembo.

Mangane Non noté : Pas coupable sur le but parce qu’il était sorti sur blessure. Mais pourquoi l’avoir laissé entrer, ça…

Kana-Biyik 5/5 : Pas forcément innocent sur le but pour autant, mais ces 3 ou 4 montées rageuses de la 2e mi-temps resteront les principales sources de plaisir et de demi-molles de la deuxième mi-temps. De l’avantage de ne pas avoir joué jeudi. Enfin pour lui, parce que Jean-Mamelle est clairement du genre à porter ses couilles, même au Celtic Parc.

KTC 3/5 : à un moment Danic, à permuter côté droit pour voir si le Briochin était moins hargneux que le Finistérien. Réponse négative du petit Kévin, qui est aussi aller signifier à Kadir qu’il avait appris à faire de bons tampons en Ecosse. Malheureusement, on ne l’a pas vu devant. Contre-coup physique ?

Doumbia 2/5 : Moins porté vers l’avant que lors de ses sorties précédentes, mais toujours efficace au pressing. Gagne tranquillement sa place de titulaire dans l’entre-jeu, et va devoir continuer sa progression pour la préserver. Par exemple, en participant une fois à un but rennais pour voir.

M’Vila 2/5 : De la volonté, mais aussi de la fatigue qui l’empêche de prendre le meilleur sur ses adversaires, qui le collent de plus en plus près d’ailleurs. Dommage qu’il ne puisse pas profiter de la trêve internationale comme tout le monde… Coupable ou pas coupable sur le but ? Il semble retirer sa tête au dernier moment. On dira donc pour conclure que c’est une erreur collective.

Kembo 4/5 : Marque un but magnifique et mouille le maillot au point de concéder le corner fatidique. En revanche, dès qu’il s’agit de trouver quelqu’un d’autre que Pitroipa ou Danzé, il semble un peu perdu, et du coup retente directement de mettre le ballon en lucarne, multipliant au final les tentatives désespérées. Pour une fois, il a pu jouer 90 minutes, et on a pu vérifier qu’il était bien cramé au bout d’une heure. Sachant qu’il n’est pas sorti sur blessure, c’est déjà une bonne nouvelle.

Féret 2/5 : Pas inspiré hier. Plus en mode « décrassage » qu’ « en route vers la victoire ». Il tire encore un peu son épingle de jeu en restant une menace sur cpa. A retrouvé un peu d’inspiration dès qu’Hadji est entré pour lui apporter des solutions de relais. S’étant procuré une bonne occasion, il a pu ensuite sortir se griller une clope sur le banc de touche.

Pitroipa 3/5 : Reste dans tous les bons coups ou presque, mais en fait toujours trop. Sauf quand il s’agit de décaler un partenaire, où là il a tendance à ne pas assez appuyer sa passe. Bien qu’il ne soit plus décisif dans le jeu depuis un bail, il est toujours assez agréable à regarder jouer. D’ailleurs, Luc Sonor en a mis un peu partout dimanche.

Montano 1/5 : Voir la partie Ar Matc’h. Globalement hors-sujet(.net?) dimanche.

 

Les entrées en jeu

Mandjeck 3/5 : De sa voûte plantaire au sommet de sa crète, du fond de son trou noir à la pointe de son bout rouge, Beau-Georges est stade rennais-corporate, et fier de l’être. Bonne entrée en défense centrale. Il a trouvé son poste, il a trouvé son club.

Hadji 3/5 : Youssouf a fait une entrée sympa. Du genre « je te fais un enchaînement sympa avec mon pote Julien Féret ».  « Je te fais pas un contrôle sympa et après t’essayes de la récupérer. ». « Je tente une frappe sympa, dommage ça passe pas ». Ou encore « je me prends un carton jaune sympa, parce que j’ai fait une simulation pas top sympa ». Il ne manquait que le cri de victoire sympa dans les vestiaires pour conclure ce dimanche sympa.

Pajot Non noté : N’a pas touché beaucoup moins de ballons que Féret, mais ne sait pas autant bonifier les coups de pied arrêtés que Pitroipa obtient.

 

Les autres apparitions

Gaël Danic 3/5 : Quand est-ce qu’il revient à la maison Gaël Danic ? Ça pourrait être pas mal d’avoir un ailier qui sache centrer dans notre 4-3-3. Et ça pourrait être même super utile avec un avant-centre qui ait un peu de présence dans la surface. John Verhoek, on pense à toi.

L’égalisation de l’adversaire 1/5 :L’originalité cette semaine était qu’on se l’est prise en première mi-temps sans en prendre plus. Mais sinon, ça reste du vu et du revu. Elle revient quand la ouine ?

Jean-Claude Dassier 0/5 : Venu peut-être pour apporter son soutien à Patrick Le Lay dans le mini-clash qui l’a opposé à Anto cette semaine. Venu pour rien, en tous cas, c’est sûr. On préfère même largement voir Michel Drucker. Et elle revient quand Salma Hayek ?

 

La non-apparition

La louse 5/5 : Elle en revanche, on ne veut pas trop savoir quand elle compte revenir. Equipe fatiguée physiquement et aussi mentalement, égalisation à la con, manque de souffle et d’inspiration… Au final, l’essentiel était de ne pas perdre. C’est fait, et on s’en contentera très bien avant la suite des événements.

 

Ce coup-ci, Roazh Takouer est venu avec les images.

Il a toujours son compte twitter également.

 

6 thoughts on “La Breizhou Académie note Rennes-Valenciennes (1-1)

  1. « Ce touchant hommage à Tony Vairelles enflamme un peu les Nordistes qui 10 minutes après le coup d’envoi tente d’aller voir comment que c’est dans l’autre moitié de terrain. Gaël Danic enchaine un double contact qui fait perdre son slip à Romain Danzé, pour gagner des points au challenge du meilleur breton du match, mais son centre ne trouve que Captain Kader que les ex-coéquipiers de Lacourt n’osent trop approcher. »
    ==> Ce paragraphe est juste stratosphérique ! et je pèse mes mots

  2. Au final le principal coupable sur le but, c’est Pitroipa, à qui il va falloir visiblement apprendre à tenir un poteau au corner.

  3. Chui déçu qu’Anto n’ait pas fait rentré Apam tout de même. Enfin, on a attendu 1 an et demi, on peut bien patienter qlq demis et quelques matchs de plus!

    Merci Roazh de nous rappeler le douloureux souvenir du passage vairellite à Rennes…

  4. Bien vu IDT, je n’ai pas regardé pleine lucarne, mais j’y avais également pensé à cette vieille pauletade qui avait bien piégé Mensah sur ce coup.

    Pour Apam, il devrait être possible de l’admirer prochainement en CFA2. Belles défenses centrales que nous tenons-là.

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