La Lens académie note Nice-Lens (0-0)

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Luissette est un peu ômer, mais rien à voir avec les Simpsons, ni avec l’Iliôde.

Les journées se suivent et se ressemblent : chaque môtch joué sera désormais une petite finale dans le but du maintien en L1. Comme dit et redit, une 2nde descente en 3 ans serait désastreuse pour le Racing.
Ce soir, le déplacement à Nice ressemble au dernier joker su club car après ce môtch, on enchaînera Toulouse, Lyon, Montpellier et Marseille. Autant prendre des points tout de suite car Nice est un concurrent direct au maintien auquel il serait bon de recoller, et fissa.
En effet, même si Nice est 5 points devant nous au classement, l’équipe réussit l’exploit d’avoir une attaque encore plus famélique que la nôtre et n’est pas encore à l’abri. Ils ont par contre un autre lièvre à courir, étant toujours en course en Coupe de France… un peu comme nous lors de la saison qui nous a vus descendre…
Les dynamiques des 2 équipes sont pourtant très différentes. Nice a gagné à St-E la semaine dernière et s’étant qualifié en coupe cette semaine alors que nous restons sur 2 défaites à Rennes et contre Sochaux et surtout… 5 môtches sans gagner. Stat sympa, on n’a toujours pas marqué à l’extérieur en 2011. Amis du beau-jeu, des môtches à 9 buts, barrez-vous, y’aura rien à voir.

Pour corser un peu notre affaire, Queudrue est out pour ce môtch, idem pour ceux s’étant illustrés cette semaine à la Gaillette dans le challenge « je vais pourrir un peu mes coéquipiers, et l’ambiance par la même occasion » qui sont également écartés. Ainsi, Akalé, Sertic, Roudet et Kovacevic se serrent sur le banc.

Côté retour, Hermach fait sa rentrée et constituera la pierre angulaire d’un milieu qui se veut très physique, avec Sow, mais sans refus de jeu, avec Varane… et Sow. Démont retrouve une place au milieu, à la place d’Akalé, sans doute son meilleur poste.

Le môtch :

Bölöni ne trouvant pas la bonne formule, il tente autre chose ce soir. Exit les meneurs qui ne savent pas mener (Roudet et Sertic), et vive les 6 ou 8 qui jouent les cerbères marathoniens. S’il avait déjà témoigné sa confiance en les quelques jeunes formés au club, il renouvelle et va même plus loin : Aurier, Touré, Varane, Sow, moins de 75 ans à eux 4 sont alignés d’entrée. En complément, dans l’axe, Yahia jouera les Super Nanny pour empêcher les gosses de faire trop les cons. Pour compléter, et accessoirement me faire plaisir, Bédimo est également titulaire sur son côté. Par contre, zonder coup de bluff, on joue sans meneur de jeu, dans un 4-3-2-1 qui laisse l’animation aux latéraux. Démont-Aurier à droite, Maoulida-Bédimo à gauche, avec l’ami Jemaa en pointe.

D’emblée, Lens presse très haut sur le terrain et met le pied sur la balle. Aurier semble inspiré, multiplie les appels et les centres, à destination notamment de Jemaa et Maoulida. Ca circule pas mal et Nice a toutes les peines du monde pour nous mettre en danger. Varane et Hermach coupent tout ce qui passe, Mouloungui est bien pris, Mounier, à l’image de sa coupe de cheveux, en fait trop et Sablé est toujours aussi nul. Le milieu est correctement tenu mais il nous manque clairement un meneur de jeu pour fluidifier l’affaire.

Si Maoulida et Démont jouent les coups à fond, c’est sur des pertes de balles évitables que Nice se procure ses rares occasions, heureusement, le plus souvent par Mouloungui. Maoulida mettra bien le feu dans la surface à la 27e, mais faut pas se mentir : on ne se créé pas non plus 50 occasions. La plus belle sera d’ailleurs pour Nice, un missile aux 22m de Sablé que Runje sort de sa lucarne… mi-temps.

La 2nde période commence par un énorme frisson sur une action niçoise qui aboutit sur un tacle salvateur de Yahia. Malgré l’alerte, Lens redémarre fort après la pause.
Ca commence par une frappe moisie de Sow à la 48e mais la suite est plus solide : Maoulida combine avec Jemaa et se retrouve à jouer un face-à-face avec Ospina gagné par le colombien. Dans la foulée, on insiste et Démont, à 2 reprises, puis Hermach valident la grande forme du gardien niçois qui sort 2 grosses parades sur de pourtant belles frappes. Malgré 3 grosses occasions, on ne profite hélas pas de ce temps fort pour ouvrir le score. Comme en face Nice ne prend pas de risques et joue les contres à fond… mais mal, le 0-0 promis semble inévitable.

Pourtant, derrière on tient vraiment bien, Aurier, Bédimo et Touré font un gros môtch et au milieu Démont ne rechigne pas à la dépense d’énergie. En fin de môtch, Bölöni rentre Eduardo puis Akalé, des mecs réputés pour jouer ¼ d’heure. Chacun y va de sa petite tentative perso ratée et ne semble pas parti pour bouleverser le destin de la partie. Illustration à la 85e : Akalé fait le foufou sur son côté et centre au 2nd poteau pour Eduardo qui déboule pour couper le ballon. La défense de Nice est aux fraises, Ospina est battu… mais ça rase le poteau. FIN.

Les 2 attaques les plus insipides de L1 auront confirmé tout le bien qu’on pensait d’elles…
A noter l’effort surhumain réalisé par les Niçois pour nous surpasser dans la médiocrité de nos CPA. Mounier, Mouloungui et Sablé se sont faits ultra plaisir en massacrant 4 ou 5 coups-francs dans les 25m et les corners ont été tirés n’importe comment. Parallèlement l’entrée de Ljuboja aura produit son petit effet en faisant passer Mounier pour un mec de goût…

Elle est loin l’époque où Cobos, Valenconi ou Rool jouait les mannequins.

Bilan : comme d’hab, grosse déception, car plus que jamais, ce môtch était vraiment à notre portée et la victoire nous aurait fait un bien fou. Caen et Auxerre ont gagné, le trou commence à se creuser…
On grille un joker et on jouera notre survie face à Toulouse, équipe capable du meilleur comme du pire.

Les Gôrs.

Runje : 3. Pas grand-chose à faire mais bien fait. Un effort notable pour relancer (correctement) à la main et encourager la construction des actions.

Aurier : 4. Bon môtch de Serge, très actif sur son côté et rarement mis en danger par l’ex chanteur des choristes. Quelques centres intéressants mais aussi quelques passes ratées qui auraient coûté cher si les Niçois les avaient mieux négociées.

Touré : 4. Très solide, il a parfaitement tenu son poste malgré une expérience en L1 inférieure à 100 minutes. Très bon de la tête, il a en outre récupéré pas mal de ballon dans les pieds de ses vis-à-vis, le tout avec une belle assurance. A revoir.

Yahia : 4. Solidissime, il a tout pris de la tête et n’a jamais été mis en danger. Il a le mérite de faire l’Intervention du môtch en tout début de 2nde période en contrant un tir à bout portant de Mouloungui. Les duels Digard-Yahia sur corner, c’est quand même bien môche.

Bédimo : 3. Beau duel de l’ami Bédimo qui a trouvé de quoi faire avec Coulibaly. S’il a été très solide défensivement, c’est d’avantage par la faiblesse de l’attaque niçoise que par un môtch transcendant. Il n’a jamais lâché mais il lui a manqué un coup de rein pour vraiment faire la différence.

Varane : 4. Serein, il jouait dans une position qu’il semble apprécier, en 6 juste devant la défense. Il a été très efficace dans la lecture du jeu et coupé pas mal de ballons chauds, au sol et dans les airs. Il est à lui tout seul une raison de ne pas descendre.

Hermach : 3. Môtch de reprise pour le Marocain qui était clairement à cours physiquement. Sa 1e mi-temps était très prometteuse, avec quelques tss tss sur les milieux adverses et un jeu long précieux. Il s’est malheureusement éteint au fil du môtch et s’est contenté de gérer sereinement la dernière ½ heure.

Sow : 2. Le Samba Sow nouveau est arrivé. Aussi impressionnant physiquement que le précédent, il a malheureusement conservé les défauts de la version 1.0 : Trop de gestes inutiles, une faculté rare à se compliquer la vie et pas mal de déchets. Dommage car il est intrinsèquement bien meilleur que ça.

Démont : 4. A priori, la greffe de poumon a bien pris même si Yoyo devrait quand même pas avoir trop de mal à s’endormir ce soir. Une activité énorme au milieu de terrain dans un rôle un peu bizarre d’ailier défensif. Un genre d’inter mode 70’s à la sauce Démont, toujours apte à dézoner. Une belle combativité donc, mais aussi une recherche constante du jeu, chose qu’on n’avait pas trop vu chez Démont depuis longtemps. Des centres, (bon c’est Démont hein, donc pas toujours au millimètre), des débordements et une belle frappe en début de 2nde. Mais n’est pas Boukari qui veut…

Maoulida : 2. Il a passé une sale soirée face à Coulibaly qui l’a épuisé pendant 70 minutes. S’il a bien contribué au pressing en récupérant des ballons de relance ou en polluant les transmissions niçoises, il n’a que trop peu fait les bons choix. Il a pourtant, comme d’habitude, les meilleures occasions. Un centre en retrait aux 3m en 1e période et surtout un face à face avec Ospina à la 50e… Les bandelettes en provençal attendront le déplacement à Monaco.

Jemaa : 2. Dur dur pour le Tunisien, chargé de se démerder avec les ballons pourris qu’on voudrait bien lui envoyer. Il a bien pris quelques ballons de la tête et fait 194 appels de balle en profondeur, on ne retiendra pas grand-chose de lui ce soir.

Les entrants :

Eduardo 0: . Veni, Vidi, loosi. Il est venu, il a vu, il a eu l’Occasion, il l’a massacrée.

Akalé : qui ?

Roudet : Entré 30 secondes pour tirer un coup-franc, pas non plus la perf de l’année.

En face, Nice a confirmé l’impression du môtch aller : une belle équipe de branleurs. Tout le monde semble s’en foutre et attendre sereinement la fin de saison pour aller faire le con sur la plage. Rendons leur par contre le mérite de savoir dénicher des gardiens de grand talent : Ospina est vraiment très fort.

3 thoughts on “La Lens académie note Nice-Lens (0-0)

  1. Varane : 4
    Il est à lui tout seul une raison de ne pas descendre.

    Belle déclaration d’amour.

  2. A noter que le résumé vidéo n’est pas génial.
    Déjà que le match valait pas grand chose, si en plus on occulte la plupart des occas’…

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