La Metz que un club Académie note Metz-Le Mans (0-1) et meurt à petit feu

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On voit bien qu’il ne darde plus.

Préface :

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à Sinsinf,
Entends, ma chère, entends la douce Mort qui marche.

Joël Muller étale sa joie de vivre.

 

Intro :

Le FC Metz, ce petit club provincial sympathique, connu et reconnu pour son centre de formation parmi les meilleurs de France, son ex-sempiternel président, sa chenille, son maillot si particulier, son stade très anglais, son académicien dénudé, se meurt petit à petit, sous l’égide d’un coach anal de génie mais pas que.

Après que les grenats ont dérouté à Reims (une grosse claque 3-0 dans la gueule), ils espéraient se servir de ce match en retard, contre un autre prétendant à l’accession en National, Le MUC, club d’équitation, pour se relancer. Du coup, Bijotanal affichait un plus que classique 4-5-1 des familles sans panache mais avec Guerriero, histoire de pousser l’inconscience jusqu’au bout.

 

Le film du match :

1ère : La formule mise en place par le service marketing fait merveille : «une place offerte à chaque personne décédée depuis 1998 ». Du coup ce sont plus de 20.000 morts qui remplissent les travées de Sinsinf’.

5ème : Les Messins se replient sur eux-mêmes, titubent, se rentrent les uns dans les autres, font des touches, ratent la balle, passent en retrait, font des touches, ratent la balle et se replacent. Jusque-là du classique.

10ème : Les morts se lassent un peu du spectacle et délaissent le stade. L’ambiance devient morose.

25ème : Rigobert finit son sandwich au jambon et attaque sa pomme.

35ème : Rigobert ne sait plus pourquoi ni comment, le ballon rebondit quelque part et Moussa Maazou, en personne, revient d’on ne sait où (Zulte Waregem) et marque de la chatte. Coup critique. Le FC Metz ne s’en relèvera plus. Jamais.

43ème : Un enfant entonne un aussi strident que lancinant « allez Metz ! ». Rigobert et ses voisins ne savent pas encore que les 50 prochaines minutes seront les plus pénibles auditivement de leur vie.

44ème : On commence à apercevoir des charognards tournoyant au-dessus de Sinsinf’. Rigobert reconnaît l’un d’entre-eux, c’est Elie Baup.

45ème : L’arbitre siffle la mi-temps et met temporairement fin aux hostilités. Il sera accueilli en héros au vestiaire.

 

Mi-temps.

46ème : Entrée de « Titi » Steimetz comme l’appelle le speaker consanguin. A la place de Kévin Diaz, pas en reste.

47ème : Oumar Sissokal rappelle d’une double parade que sans lui, ce pourrait être encore pire cette saison.

54ème : L’électrocardiogramme du FC Metz fait un bruit bizarre.

66ème : Ludovic Guerriero sort sur blessure et se fait remplacer par Génie Yapafoto. Le public, peu connaisseur, siffle le chauve sauvage malgré des stats honorables : 8 plaquages, dont un plaquage cathédral, 12 touches trouvées dans le camp adverse, et une grosse activité en mêlée.

67ème : Putain mais avec un Géorgien dans les buts, normalement c’est gagné d’avance ! L’UEFA ouvre une enquête.

71ème : Sadio Mané réussit son 857ème dribble de la rencontre. Ses 10 coéquipiers s’arrêtent pour l’applaudir. Déconcerté Mané s’écroule de gêne.

78ème : L’enfant qui criait « allez Metz » en boucle est attaqué par deux molosses. Son père n’intervient pas.

86ème : Duhamel tire, mais la Géorgie toute entière repousse sa frappe.

92ème : Bijotat demande à ses milieux de se porter un peu vers l’avant, mais à tour de rôle.

92ème : Un Manceau que même sa mère ne connait pas est exclu et donne un dernier coup-franc dangereux pour le FC Metz. C’est Frédéric Meyrieu qui devrait s’en charger.

93ème : Le coup-franc n’est finalement pas tenté. Duhamel passe tranquillement le ballon au gardien et demande par la même occasion l’asile politique en Géorgie.

94ème : L’arbitre siffle la fin du monde.

 

Les bonnes notes :

Oumar Sissokal, 1/5 : S’est pris un but par Moussa Maazou ( – 4 ). Sinon très bon match, mais après un but de Maazou ça ne compte pas.

Hamadi Ayari, 0/5 : Une trouvaille de la Bige en personne ! Venant de Grenoble (ce qui n’est pas vide de sens) et à l’essai pendant plus d’une semaine en début de saison, Hamadi a convaincu le staff. Du coup Rigobert se permet deux hypothèses : soit le grand frère d’Hamadi assistait aux séances d’entraînement avec un revolver, soit Bijotat est une couille de lynx.

Adama Tambienquemal, 3/5 : Parce qu’il s’est démené comme un beau diable, a essayé des choses malgré son corps défectueux et sa technique de sous-homme, et ne s’est pas fait capturer par Kony lorsqu’il était enfant, Rigobert lui donne 3. Mais il n’en pense pas moins.

Kalidou Koulibaly, 2/5 : Ben alors Kalidou ? On se met au diapason de ses charmants petits coéquipiers ? On en a marre de jouer au FC Metz ? On veut signer dans un autre club ? On veut changer de coach ?

Stéphane Bêle, 1/5 : Ben alors Stéphane ? On a fait un match de merde ? On regrette d’avoir signé en janvier au FC Metz ? On aurait dû rester en Suisse ? On est pressé que son contrat prenne fin en juin pour pouvoir filer comme un voleur ? On a envie de rentrer chez soi ?

Ludovic Gayrero, 0/5 : Chandelle sur chandelle, Ludovic n’apporte plus rien d’autre que sa gueule de chauve au FC Metz. La rupture avec le public est consommée, et même Rigobert, un temps amusé par les frasques violentes du capitaine grenat, s’est lassé. C’est la fin.

Yohann Betsch qui roule n’amasse pas mousse, 1/5 : « C’est catastrophique ! ». Interviewé en fin de match sur la prestation du FC Metz, Yohann fait d’une Betsch deux coups et analyse aussi son match. Rigobert ne peut que plussoyer.

Oumar Mouye le maillot, 0/5 : Dans le vide, à contre-sens, sans intelligence ni précision, Oumar m’a tuer.

Kaméron Diaz, 0/5 : Avec sa tête de musaraigne et son niveau deuxième division portugaise, Kévin est un peintre que Rigobert ne veut plus voir traîner vers Sinsinf’.

Sadio Mané, 4/5 : Sadio respire le talent, sent le foot et la poudre, met le feu, explose puis croque à la fin. Mais le pauvre petit bougre a dû faire le travail tout seul. Sadio sera grand.

Mathieu Duhamou, 2/5 : S’il a combattu valeureusement, Mathieu a aussi croqué, loupé, trébuché, râlé. Rendez-nous Papiss Cissé ! (Ou au moins Babacar Gueye).

 

Thierry Steimetz que un amateur, 2/5 : Rentré à la mi-temps à défaut d’avoir un coach intelligent, « Titi » a bien bouffé la feuille de match lorsqu’il perd son duel contre le gardiendze du Mans. Devrait bientôt résilier son contrat et se lancer dans la drogue, c’est plus sûr et moins prise de tête.

Géni Noadkoko, 0/5 : Rentré à la 66ème, Yéni n’a rien su faire. Il s’est fait violer par le ballon.

David Fleurival, non noté : Un quart d’heure en enfer.

 

Dominique Bijotanal, 0/5 : Nommé il y a deux ans, avec pour mission de reconstruire une équipe compétitive pour monter d’ici trois ans et de lancer la génération Gambardella dans le grand bain sale de la Ligue d’eux, Dominique aura fait du FC Metz pendant ces deux ans, un club de fond de tableau qui joue le maintien. Défensif et sans âme. Certains jeunes sont partis, d’autres le feront, certains croupissent en réserve, d’autres en tribunes : Génération désenchantée. Bijotat est sûrement un type bien, mais c’est un coach anal de génie. Toujours en poste.

 

Conclusion :

La Metz que un Club Académie avait prévenu : vendre Fallou en janvier était suicidaire. Le constat est sans appel : Metz n’a depuis plus gagné un match, tandis que dans le même temps Fribourg va bien mieux, communsymbole de vente de Papiss Cissé il y a deux ans.

Loin de faire un constat d’échec, les dirigeants s’entêtent et continuent de précipiter la fin d’un club, et plus grave, menacent cette académie à peine balbutiante. Rigobert Pirès se vengera.

 

Vendredi Metz reçoit Boulogne, sûrement toujours sous la férule de la Bige, et espère renouer avec le succès. Mas pour le moment c’est la mer noire.

 

Rigobert Pirès, à l’agonie.

8 thoughts on “La Metz que un club Académie note Metz-Le Mans (0-1) et meurt à petit feu

  1. Courage Rigobert ! Sinon, comme dit alfano, tu seras pas seul à nous parler de National

  2. Merci Rigobert, pour cette poésie. Delio se sent moins seul…

    Dur pour Metz, je suis tout coeur avec toi, le calendrier est pas facile en plus. Les matchs contre Monaco, Lens et Arles seront importants, comme un symbole du cercle des Ligue 1 disparus…

  3. Merci messieurs. Mais voyant le match de l’OM, Rigobert se dit que finalement il y a pire !

  4. Supporter Grenat egalement, ton académie est bonnard(e)! Normalement en cas de défaite tout à l’heure la Bij’ dégage….

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