La Murciélago académie note Levante-Valence (0-2)
El Piojo un poco loco analito.
Hola Jefe!
Si vous aviez envie d’un bon p’tit week-end de sport, c’était à València qu’il fallait être xiquets! Tournoi de tennis, Grand Prix moto et, gâteau sur la cerise comme dirait Richard Virenque, le derby valenciano entre nostre València et Levante. Invaincu pendant neuf journées, leader au nez et à la barbe des Merengaugranas, Llevant avait été stoppé dans son orignal (ou son élan, on n’est pas sectaire) par Osasuna, équipe violée dimanche à l’heure du Ricard par le personnel de la Maison Blanche. Redescendu à la troisième place, les Granotas recevaient les Blanquinegros avec, en jeu, la suprématie régionale, dans la mesure où le Yellow Submarine de Villareal est devenu une Rolling Stone. A ce propos, quelqu’un aurait-il des nouvelles de Santi Lazorla? Cela dit, le terme de suprématie est légèrement exagéré. Hormis un titre de Segunda Division et les fins de carrière de Johan Cruijff, Pedrag Mijatovic et Laurent Robert, le palmarès de Levante sent plus la poussière qu’autre chose.
Avec leur effectif de papets, les Granotas semblent avoir mis de la DHEA dans leurs Chocapics et pointent à la troisième place de la Liga, deux points devant le voisin. Levante, c’est l’histoire du grand frère qui a été écrasé par son cadet. Créé en 1909, le club a surtout évolué dans les méandres des divisions inférieures tandis que les Murciélagos remportaient des trophées. Ainsi, en dépit de ses 102 ans, ce n’est que la septième fois qu’il reçoit les Chés. Cependant, si l’étiquette « derby » peut être accolé à cette rencontre, les deux clubs ont une histoire commune. En effet, à la fin des années 60, alors que le club descendait en troisième division, le stade de Vallejo fut vendu; en attendant la construction de l’Estadio Ciutat de València dans le quartier d’Orriols, les Granotas jouèrent à Mestalla. Actuellement, on compte pas moins de 4 anciens chés dans leurs rangs: Pedro Lopez, Asier del Horno, Juanfran et Farinos, surnommé le Rottweiler durant sa période blanquinegra. Symbole blanquinegro, Ruben Baraja avait choisi Levante pour achever sa carrière la saison dernière.
Si les Granotas ont magnifiquement démarré leur saison, inutile de trembler côté ché. Malgré les déclarations respectueuses de Bruno Saltor (peu de doutes que pour le retour, ses paroles auront un autre ton), la victoire ne doit pas nous échapper, d’autant plus que nous nous sommes relancés en Champion’s. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit puisque je n’ai pas vu le match. Paraît que Jonas a marqué au bout de 10 secondes. O Detonador, c’est un mec qui a inventé un nouveau concept intitulé « Je cadre en Champion’s mais pas en Liga ». Original. Cela dit, pour les finances du club, c’est plutôt une bonne chose, on en tirera un meilleur prix à la revente. A propos du match contre le Bayer, je lance officiellement une conscription mondiale pour que tous les Valencianistes se rassemblent, envahissent et détruisent Leverkusen façon blitzkrieg. Fallait pas toucher Ever bande de saligauds! Blessé au genou, El Elegante en a pour six semaines de frigo. Du coup, nous jouerons sans lui contre le Real Madrid à la fin du mois. C’est un complot! Combien il vous ont donné Florentino Pérez et Dudu? Vous paierez pour ça! Tremblez! On va tout péter et votre ville sera reconstruit sur le modèle du Havre! Ah, ça crâne déjà moins hein!
A l’image des deux derniers affrontements, ce derby fut bouillant. Peut-être est-ce en partie la faute à l’arbitre, xic de seulement 25 ans, rookie en Liga. Dès la 3ème minute, El Caiman Bruno fut transformé en ceinture par Crocodile Juanfran sans que le latéral gauche fût averti. Jordi Alba subit le même sort quelques secondes plus tard. Il fallut attendre la fin de la première période pour que M. Cerro Grande distribue les churros. Plus haché qu’un steak, la rencontre a été largement par les Chés qui ont réalisé leur meilleure prestation de la saison.
Equipe
Unai a toujours plus d’un tour dans son sac. Adepte du 4-5-1 et, parfois, du 4-3-3, le Basque a sorti un 4-4-2 de son chapeau. Comme d’hab, Guaita est l’ange gardien. Choléra Bruno remplace Peste Miguel à droite tandis que Robocop Mathieu prend place à gauche. Dans l’axe, le « double R » reste inamovible. Au milieu, El Gran Capitan Albelda est posté devant la défense. Banega blessé, Tino Costa a été rappelé après une absence qui se compte en mois. Sacré coup de poker. Pour ambiancer les ailes, Feghouli et Jordi Alba sont alignés. Devant, Aduriz et Soldado ont pour mission de peser sur l’arrière-garde granota et, si la Santa Maria les éclaire de sa toute-puissante sagesse, de marquer, même sans involontairement. Ce qui donne:
Guaita – Bruno, Rami, Ruiz, Mathieu – Feghouli, Albelda, T.Costa, J.Alba – Aduriz, Soldado
Los veïns del Llevant
Munua met la Charrua avant les boeufs, Munua est un bigleux!
Le mieux est l’ennemi du bien. Javi Venta veut défendre et score contre son camp.
« Quand tu joues aux billes, je joue au golf; Ballesteros est mon prof »http://www.youtube.com/watch?v=i_6Y_xxPQsw. Son frère enseigne le karaté.
Juanfran a voulu se venger de son ex. A coups de tacles salaces.
Valdo n’a aucun rapport avec Candido Filho.
Koné ressemble à Usain Bolt. Sauf qu’il va à 2 à l’heure.
Match
Les buts ici.
Javi Venta (csc), 31ème minute: sortie de but pour València. Relance courte de Guaita. Le ballon arrive sur Tino Costa; l’Argentin se sert de Feghouli comme appui. Soudain: l’éclair! Passe laser de l’ancien Montpelliérain (n’asperge pas tout l’monde Loulou!) en direction de Jessica Alba. Le petit frère de Pedretti (pour le physique hein, pour le ballon y en a qui a du talent. Indice: il n’a pas été formé dans le Doubs) s’avance face à Munua, tergiverse, mais Javi Venta, dans un geste désespéré, se jette et tacle… le ballon. Gracies amic!
Tino Costa, 50ème minute: Nano a broyé les chevilles de Gudari et lui a laissé une bien belle trace de crampons sur les chevilles. C’est bien légitime. Tino Costa frappe assez mal son tiro libre qui file dans la niche du portero. Munua, atteint d’un fort strabisme, sort les gants en peau de pêche, anticipe mal et le ballon finit au fond.
Notes:
Guaita (5/5): immédiatement mis à contribution, il a sauvé l’équipe (3′). Parfait dans ses sorties aériennes, il a bloqué une tête de Juanfran à bout portant (52′) et boxé une tentative lointaine (73′). Indiscutablement, il est l’avenir du poste en sélection. De Gea quién?
Bruno (civière/5): désossé par Juanfran, remplacé dès la 15ème minute par Barrangan.
Rami (4/5): hormis un carton jaune évitable et une inattention sur Koné (59′), il a été très bon. A adressé quelques mots d’amour à Juanlu en fin de première période (43′). Bref, un partido de puta madre!
Ruiz (4/5): il s’est enfin repris! Même s’il est parfois limite sur les tiros libres (37′), il a été sobre et a même participé à l’animation offensive (28′). Plus que moyen lors des trois dernières rencontres, l’ancien Napolitain a montré qu’il pouvait réaliser de belles choses.
Mathieu (4/5): d’emblée dans le bain avec une double intervention (2′), Parlapoco a beaucoup coulissé avec Jordi Alba en première période avant de se cantonner à un rôle défensif en seconde, l’écart étant creusé. S’il a brillamment taclé Koné (70′), il a été coupable d’un mauvais alignement dans la foulée (72′). En dehors de ça, il a très bien tenu son côté. Pas étonnant qu’il ait déquillé Evra en EdF.
Albelda (4/5): quand il a pris un petit pont dès la 2ème minute, je ne pensais pas lui donner une telle note à la fin du match. Et pourtant, El Patriota a été omniprésent en défense, redescendant aux côtés de Rami et Ruiz pour compenser les montées des latéraux, râlant auprès de l’arbitre, ratissant au milieu.
T.Costa (4/5): lent en début de match, il a mis quelques minutes pour se mettre dans le rythme. Réussit une passe décisive sublime pour Jordi Alba et plie l’affaire en début de seconde mi-temps. Paradoxalement, s’il marque sur coup franc, il a été peu performant dans l’exercice. Néanmoins, pour un retour à la compétition après un bon moment sans jouer, sa performance a été excellente.
Feghouli (5/5): LE joueur en forme du moment. Titulaire inamovible depuis quatre matches, l’ancien Grenoblois a réalisé un grand match, participant activement aux offensives ainsi qu’aux tâches défensives. Aurait pu inscrire le but de l’année (74′). S’il continue comme ça, Pablo n’est pas près de redevenir titulaire. Remplacé par Pablo (83′).
J.Alba (5/5): découpé salement (5′), il a provoqué le csc de Javi Venta (31′) et a subi une palanquée de fautes tout au long du match. Son association côté gauche avec Robocop est toujours aussi bonne.
Aduriz (0/5): long grain. Me fait regretter Jonas. C’est dire.
Soldado (1/5): à son crédit, il a provoqué le coup franc qui amène le 2-0. A part ça, il décroche encore plus qu’un standardiste de la DDE en période d’inondations. Lors des 19 derniers matches, Gudari a marqué 18 fois. Comme quoi, les stats, ça ne veut pas tout dire. Remplacé par Piatti (74′).
Suplentes
Barragan (4/5): il a enfin eu sa chance avec la sortie prématurée de Bruno. Performant défensivement, il aurait pu, avec davantage de concentration, donner de meilleurs centres.
Piatti: a calé un petit pont et aurait pu clôturer la marque dans les dernières secondes.
Pablo: Feghouli m’a tuer. Pour le moment.
Unaï (5/5): nouveau système de jeu, retour de Tino Costa dans le onze, formation de Feghouli et de Guaita, côté gauche au poil. Le Basque n’est pas loin d’être le meilleur technicien de la péninsule. Devant Pep. Devant Mou.
La minute « Marineta Pitonto-Mahou », homologue espagnole de notre Marinette nationale: Llevant a pris sa revanche avec son équipe féminine qui a battu le VCF (3-0). Je préfère que l’inverse.
Un brin d’Histoire: Gaizka Mendieta
Il est le plus grand gâchis du football espagnol de la dernière décennie. Gaizka Mendieta a disparu de la situation aussi vite qu’il avait explosé sur la scène européenne. Né à Bilbao, fils d’un ancien footballeur professionnel, le sosie de Renaud entama sa formation à Castellon, le dernier club du paternel. Une première saison jouée en réserve (16 matches), une seconde pleine avec l’équipe fanion (44 matches) et le voilà transféré à València en 1992. Le début d’une aventure de 9 ans. Après deux temporadas avec la B, le Basque intègre durablement l’effectif ché et entouré par des vieux briscards comme Zubizarreta et Quique Sanchez Flores. La carrière de l’Hermoso prend un tournant en 1999 et la victoire en Copa del Rey. Surtout, il devient le maître à jouer de l’escouade qui atteignit la finale de la Champion’s à deux reprises en 2000 et 2001. Au cours de cette période bénie, Mendi porta la tunique roja à 40 reprises, inscrivant 8 buts, essentiellement contre des équipes en bois. Après avoir refusé une offre de 24M€ du Real Madrid en 2000, València cède finalement aux avances de la Lazio la saison suivante pour 48M€. L’air italien ne lui convint jamais et il ne joua que 27 matches en trois ans. Prêté une saison au Barça et auteur d’une saison pleine (47 matches, 6 buts), les Culés refusèrent de lever l’option d’achat, ce que fit Middlesbrough. Cinq saisons, 83 matches, une Coupe de la League et rideau. La carrière de Mendieta est toujours aussi incompréhensible et sa transformation de cador en zombie reste un grand mystère pour tous.
La musique adoucit les moeurs: Astor Pizzolla (dédicace à Michel Panini)
Fuga y Misterio (ma préférée!)
Besitos (C)anales,
Amunt València, és il millior!
El Piojo
Horsjeu.net a besoin de toi xic! Alors tu braques une boucherie-chevaline, tu chouraves un lare-feuilles dans le métro, tu fais comme les junkies en manque de crack dans les recoins d’une rue sombre, tu fais comme tu veux mais tu t’abonnes pour le site à la limite du footballistiquement correct. El Piojo saura s’en souvenir ché!
El Piojo adresse ses prières à Joe Frazier. Anim Senyor!
Du grand Piojo !
Dans un élan (ou orignal fait pas le difficile) de bonté, je te propose un Ramuiz pour ta charnière.
La bise.
Gracias Rafa! Ce sera repris dès le prochain match contre la Maison Blanche du Mou.
j’ai encore oublié de me relire, désolé pour les coquilles trop nombreuses. J’étais claqué hier soir.
Gracia Rafa! Ce sera repris dès le prochain match contre la Maison Blanche du Mou.
J’ai encore oublié de me relire, désolé pour les coquilles trop nombreuses. J’étais claqué hier soir.
T’es super gentil dans les notes. J’ai pas vu le match, je dis pas que tes notes correspondent pas à ce qu’ils ont fait, mais genre j’ai jamais vu autant de 4 et 5 dans une seule académie. Le score étant que de 2-0, je me dis qu’ils ont dû avoir un manque de chance énorme. Tiens, en parlant de ça il faut que j’aille voir une autre académie, et la vue du Wunderbar m’y fait doublement penser.
Hate de voir le Real-Valencia. Même si, sans Banega, ça aura une autre saveur.
Unai change souvent de systeme, j’ai l’impression que la perte de Canales et Banega le fait douter entre un 4-4-2 à deux pointes ou un milieu plus dense.
@PES: j’entends tes remarques. Je m’explique: je ne peux pas mettre seulement 3 à la charnière, elle a été parfaite. En plus, elle avait déçu lors du précédent matches.
Albelda a 4 car il s’est bien repris et quand il est bon, il rassure les troupes. Les milieux, c’était le minimum syndical, ils ont été parfaits.
Enfin, les notes paraissent sur-élevées mais j’ai eu l’impression d’une véritable progression dans les gestions des temps faibles.
On aurait pu en mettre 2 de plus mais les attaquants sont faiblards. Et je ne les ai pas loupés.
@Michel: c’était la surprise son 442. Mais après la perf’ de ses 2 pointes, je ne suis pas certain que le duo soit à nouveau aligné.
Puis surtout, Jonas, Aduriz c’est pas génial… Pas de plus value à jouer à deux pointes.