La Raide et Vile Académie note M.United -Bale (3-3)

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Luke Seafer a eu l’impression de se faire Claude-Pézer.

Hop, seconde journée de Ligue des Champions et la réception de Bâle. On attendait du mieux par rapport au match face à Stoke et bien sûr l’arrivée de la première victoire en coupe d’Europe cette saison. Le problème c’est que l’infirmerie déborde (Vidic, Rooney, Hernandez, Smalling, Evans, Cleverley, Rafael). Le seul rétabli depuis samedi : Carrick. Pas forcément la panacée.

Bon, en même temps en face c’est juste le champion suisse, privé de son trublion Shaqiri, alors ça paraît prenable. Mais on imagine que Thorsten Frinks a dû motiver comme il faut ses joueurs, comme un symbole d’un mec qui jouait avec le Bayern la fameuse finale de LDC en 99, histoire de terminer sa thérapie 12 ans après.

La composition comme on s’y attendait, entre le turn-over obligatoire et le nombre conséquent de blessés, est faite un peu de bric et de broc avec notamment Giggs positionné en 10, juste derrière Welbeck seul en pointe. Quand on pense que l’après-midi même, la plupart des sites d’infos nous ont bassiné avec une petite tirade très positive de Sir Alex sur Berbatov… Le Bulgare doit franchement se sentir pris pour un con. Et c’est pas avec ce qu’il a livré comme prestation face à Stoke qu’on l’imagine ménagé.

Sinon Fabio et Valencia sont titulaires à droite. RAS à gauche, c’est de l’habituel. On prend juste peur quand on voit qu’il n’y a aucun défenseur sur le banc et Satan sait qu’on l’a regretté ce soir.

Le banc : Lindegaard, Fletcher, Nani, Park Ji-Sung, Diouf, Owen, Berbatov.

 

Le match:

Le cas typique du match à la con ou les Red Devils ont paru bien trop sûrs d’eux. On ne peut pas forcément leur en vouloir. Enfin jusqu’à un certain point. La première mi-temps, passées les 5 premières minutes ou Bâle attaque bille en tête, est plutôt tranquille. A partir du moment ou Man U pose le pied sur le ballon, les Suisses se font balader et ce n’est pas un hasard si sur ses deux premières vraies accélérations les rouges claquent deux buts en deux minutes par deux frappes de Welbeck dans la surface, servi à chaque fois impeccablement par Giggs. 2-0 au bout de 17 minutes. L’affaire semble pliée, tranquille pépère. Reste juste à voir si on peut soigner la différence de but, on sait jamais. Les quelques incursions de Bâle sont navrantes tellement les deux Frei et Streller semblent à la ramasse devant le but. L’arbitre siffle la mi-temps et franchement on rigole devant tant de maladresse helvète. On se dit aussi qu’il serait pas mal que Ferdinand et Jones jouent un peu plus sérieusement quand même et on compte sur Sir Alex pour recadrer tout ça.

Loupé, la seconde période démarre comme la première et Streller oublié par toute la défense alerte De Gea qui touche son premier ballon à la 51eme minute. L’Espagnol sort une jolie parade de handballeur. Ok, il a l’air chaud. 5 minutes plus tard, corner pour Bâle, renvoi à l’arrache de la défense. Fabian Frei, totalement oublié au point de penalty fusille le portier des Rouges Diables. 2-1. Allez, au pire, ça va réveiller United. Tu parles… Dans la minute qui suit, Ferdinand, en position de dernier défenseur se casse la gueule et fauche Streller qui partait au but. Il doit prendre le rouge. Rien. Mais dans la continuité de l’action, les Suisses récupèrent la balle et égalisent par Frei, l’autre. Stupeur et tremblements. Comment? Pourquoi ? Mais enfin c’est le FC Bâle quoi. Et c’est pas terminé puisque les hommes des Frinks poussent et obtiennent un pénalty à l’entrée du dernier quart d’heure pour le doublé de Frei (toujours l’autre). On signalera qu’il s’agit là sûrement de la seule bonne décision de la quinte arbitrale menée par monsieur Tagliavento. Ce n’est pas dans mon habitude de me plaindre des arbitres, mais là quand même, ce soir c’était n’importe quoi, pour les deux équipes, je tiens à le préciser. Passé ce moment d’agacement je reviens vite au match : les Suisses font entrer un Nord Coréen. On est dans la science fiction, un mauvais rêve, la Claude Pèze dimension. Heureusement pour Man U, pas de scapulaire sur les maillots et ils ne virent pas au bleu marine non plus. L’orgueil pousse quand même les hommes de Sir Alex à se mettre un coup de godasse au cul (sinon ce sera dans la gueule dans les vestiaires) et assiègent Bâle dans les 15 dernières minutes façon Fort Alamo. C’est de Nani et Young que viendra la rédemption à la 89eme, la tête du second finissant dans les filets. Ultimes frissons dans le « Fergie Time » avec Welbeck de la tête puis Berbatov qui oublie de centrer : sans réussite.

J’ai vécu 15 minutes dans la peau de Claude Pèze et honnêtement, c’est le genre d’expérience qui vous change un homme. C’est avec une bouteille de whisky à portée de bras que je suivrai les prochains matchs de MU. Et avec une empathie particulière et insoupçonnée que je lirai désormais les académies de notre supporter girondin.

Retour au championnat ce week-end face à un promu, Norwich. Juste ce qu’il faut pour se remettre sur les rails. Enfin je l’espère.


Les Diables :

De Gea (3/5) : A effectué un arrêt  décisif sur une frappe de Streller c’est tout. Derrière il en prend 3 dans la musette, sur lesquels il ne peut pas grand chose. Boarf, le second à la limite, s’il s’était appelé Van Der Sar ou Coupet il l’aurait sorti mais bon…

Fabio (2/5) : Il n’est pas rassurant défensivement et se fait bouffer physiquement. Offensivement c’est une autre histoire puisqu’il joue un rôle crucial sur l’ouverture du score et a pas mal combiné avec Valencia. Va falloir bosser son jeu derrière. Remplacé par Nani (69e)

Jones (2/5) : Un  vrai casse-tête la cas Phil Jones. Encore une percée de malade à l’origine du premier but, mais derrière c’était souvent n’importe quoi. Hop, à l’atelier défense avec Fabio.

Ferdinand (1/5) : A la ramasse. Il aurait dû sortir, sauf qu’il n’y avait pas un remplaçant sur le banc. Il aurait dû se faire exclure, sauf que l’arbitre était nul.

Evra (3/5) : Le seul au niveau derrière ce soir et qui ne s’est pas laissé déborder par la « terrible » attaque suisse. Jamais je n’aurais pensé écrire ça un jour en parlant de Bâle.

Carrick (2/5) : On a cru au miracle en première mi-temps puisque Carrick a récupéré des ballons (!), fait des passes vers l’avant (!!) et de jolis renversements (!!!). Tout est rentré dans l’ordre en seconde période, il a retrouvé son costume de Casper dans son casier.

Anderson(2/5): Des tentatives vers l’avant stériles et un boulot plus que moyen à la récupération. Pour la première fois cette saison, le Brésilien s’est laissé contaminer par Carrick. Que quelqu’un trouve le vaccin pour éviter l’épidémie. Remplacé par Berbatov (83e)

Valencia (2/5) : Trop tard, Valencia à choppé une carrickite aigüe lui aussi. Pourtant la première mi-temps était prometteuse puisque l’Equatorien a régulièrement violé ses opposants côté droit. Il est revenu sur le terrain en mode fantôme et a conclu son non match de la seconde période en provoquant le penalty qui a donné l’avantage à Bâle.

Giggs (5/5) : Highlander a 38 ans et était placé en quasi 10 ce soir. il a été dans tous les bons coups, a couru comme un dératé, joué juste et offert les deux premiers buts à Welbeck. Ryan est immortel. Mais vieux quand même. Remplacé par Park Ji-Sung (61e)

Young (4/5) : A l’image de Valencia, il a mis en slip tout ce qui se présentait en blanc devant lui, sauf qu’il a longtemps péché au moment des ballons cruciaux. Heureusement pour lui, il a persévéré en seconde période et est devenu le héros de la soirée en égalisant à la 89e.

Welbeck (5/5) : Avec un doublé ce soir, on ne peut rien lui reprocher. Il aurait pu devenir le super héros de la soirée avec une tête dans les arrêts de jeux qui frôle le poteau droit de Sommer, mais Danny est encore jeune et il ne sait que trop bien qu’un grand pouvoir appellerait de trop grandes responsabilités pour lui… Pour le moment.

 

Les suppôts de Satan :

Park Ji-Sung pour Giggs, 61eme (non noté) : Frinks a trouvé comment lui faire peur, en faisant rentrer un joueur Nord-Coréen. Park a paniqué, joué trop vite partout tout le temps et pas vraiment juste. Le poids de la menace du tonton Jong-il.

Nani pour  Fabio, 69eme (non noté) : Une entrée insupportable en premier lieu, tellement il voulait renverser le match à lui tout seul, tellement il voulait pas lâcher le ballon, tellement il se prenait pour CR7. Et puis il offre l’égalisation à Young sur un centre parfait. Et puis il offre une balle de match à Welbeck sur un centre parfait. Donc on ne lui en voudra pas.

Berbatov pour Anderson, 83eme (non noté) : Mais pourquoi tu centres pas en retrait sur la dernière action? Hein, tu peux me le dire ça ? C’est quoi cette frappe à la con dans le petit filet ?

 

Même s’il est un peu colère, Luke vous offre les images.

7 thoughts on “La Raide et Vile Académie note M.United -Bale (3-3)

  1. Le champion suisse serait donc au niveau du champion anglais, certes amputé du quart de son effectif, mais quand même. Triste affaire.
    A ce rythme là on va croire que la rencontre contre les roumains ne sera pas pas de tout repos.

    Et sinon, à quand un homme pour décapiter Highlander? Par ce qu’à ce rythme il va vouloir prolonger son contrat pour encore une petite dizaine d’années, histoire d’avoir une page rien qu’à lui dans le Guiness Book.

  2. There is only one Ryan Giggs ! Par contre plus de 2 défenseurs ce serait bien aussi.

  3. There is only one Ryan Giggs ! Par contre il y a beaucoup trop de Thorsten…

  4. Bon ben, on savait bien qu’on allait pas jouer toute la saison comme ces 5 premiers matches. En espérant que l’infirmerie se vide vite!

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