La Squadra n’est plus. Eliminée, usée, terne, la Nazionale ressemble à un égoût napolitain plus qu’à une valeureuse championne du monde. Préparation, mondialisation, élimination, et sans que ce ne soit de la faute du ballon. Ce n’est pas en remettant aux commandes le sérieux Lippi que l’on pouvait s’attendre à mieux des Italiens. Sous Donadoni, nous avions vu le poids des joueurs dans l’engagement de l’équipe, on espère du renouveau avec Prandelli. Et une défense. Où étaient ils sur le troisième but slovaque qui vient sur une touche. Miseria.

Le match en soi… Comment dire. Votre serviteur se doutait bien qu’avec Cannavaro en charnière et Marchetti dans les bois, les rete ne seraient pas Italiens au départ. Et si l’espoir de se qualifier était amplement abordable, ce n’était pas la France en face de nous cette fois-ci. En laissant jusqu’à l’entrée de Pirlo, la balle aux amis d’Hamsik, nous nous exposions aux frappes de loin et à un jeu assez rapide, déstabilisant pour les déambulateurs du milieu et de la défense. Quant à l’attaque… Allez, sans détails, les notes.

Marchetti 2 : S’étale dans le gazon comme une merde dans un drap de soie sur le premier but. Après, il est constamment abandonné par son charnier central. On ne peut pas le fusiller, il a déjà frôlé la mort. Aura le bonheur de retrouver Chiellini à la rentrée.

Criscito (remplacé par Maggio) 2 : Le gamin a disparu dans la forêt de gazon après les hymnes… logiquement remplacé à la pause. En vacances avec Marchetti en club depuis mars dernier. Ichnusa et Canonau interdits à la cantoche.

Chiellini 1 : On l’aime bien Giorgio, mais là… Une copie pareille. Nulle part, en retard et en difficulté même face à Vittek sur le deuxième but. Tout est dit. A bien appris auprès de Cannavaro.

Cannavaro 0 : Traduction française : William Gallas. C’est assez représentatif. Ne fera plus le malin pendant l’hymne avec Marchisio, c’est déjà ça de gagné.

Zambrotta 1 : Deux buts sur son côté. What else. Les slovaques ont regardé les matchs du Milan et ont compris que les ailes étaient le point faible. Merci Lippi pour le coup.

De Rossi 1 : Cosa hai fatto ! ? ! Quelle passe décisive. On le compare un peu trop souvent à Gerrard, mais là… N’a pas su faire exister le milieu de terrain italien, n’a rien densifié, a explosé. A force de se prendre pour un symbole. Ah, on commence à craquer.

Gattuso (remplacé par Quagliarella) 3 : Marcelo a essayé, 45 minutes. « Au diable la tactique, la forme physique et la justesse de jeu.  Qu’est-ce qu’ils y connaissent au foot les slovènes. Slovaques ? Pareil. On met Gattuso, ils vont flipper. » Ben non. Même une jambe dans le plâtre, façon Stuart Pearce, le Slovaque n’est pas effrayé par l’ancien bulldog devenu son propre sosie. Ciao e grazie Rino.

Pepe 1 : Etincellant au premier match, inconscient au dernier. On comprend la retenue de Delneri à son sujet. Pas vu, pas pris… Et ben si.

Montolivo (remplacé par Pirlo) 2 : N’est pas Pirlo qui veut. Des frappes de bonne sœur, une orientation du jeu digne d’une carte routière macédonienne, un charisme d’huître asthmatique. Et si Felipe Melo avait raison sur la saison de la Viola.

Iaquinta 2 : Une crête, une tête, il a tout du bouc-émissaire. A remplacé Balotelli poste pour poste avec brio. S’est acquitté de sa tâche avec honneur.

Di Natale 2 : A beaucoup tenté, comme d’habitude, de près de loin, mais seul le but vide lui offrit la possibilité d’une cible. Mais quand même énervant :offrez lui le maillot de la Squadra, et voilà le capocanoniere incapable de planter ce qu’il met tous les jours à l’entrainement. Restera à Udine toute sa vie. En même temps c’est ce qu’il voulait. Bien joué, personne n’ira le chercher.

Remplaçants qui auraient dû être titulaires

Maggio 4 : le bijou du Napoli. Toujours en mouvement, juste dans le jeu, incisif, décidé, et engagé. Mais pourquoi le prives-tu de sa place Marcelo… Révise tes verres. Cesare, faites en sorte que ce type joue, l’Italie ira vite bien mieux que la France.

Quagliarella 3 : La rentrée parfaite. Bouscule l’axe central, remue, tente, frappe et marque. Trois fois. Iaquinta titulaire… $*%!§*. Son lob dans les arrêts de jeux est juste exceptionnel. Forza Napoli. Par contre, -1 pour avoir fêté son but à une heure aussi sinistre.

Pirlo 4 : Le Maestro a répondu présent au moment de remplacer son faux sosie. Jeu court, jeu long, et curieusement la machine italienne s’est mise en route, pendant que la machine slovaque s’est mise au doute. Bravo Pirlo, grazie e ciao.

Lippi : Est-ce qu’on vous parle de Domenech ? Non, pas aujourd’hui. N’en rajoutons pas.

Buffon 5 : A calmé Quagliarella quand cette andouille a marqué. Ciao Gigi e grazie per tutto.

6 thoughts on “La Squadra académie note Italie-Slovaquie

  1. Quagliarella, le joueur qui fête ses buts quand il est éliminé…Moké va l’inviter un mercredi tiens..

    « tout dans les pieds, rien dans la tête » qu’il disait Petit ?

  2. « Cannavaro 0 : Traduction française : William Gallas. C’est assez représentatif »
    Je suis morte de rire!

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