L’AJA académie note Auxerre-Milan AC (0-2)
MC Hamel est fier de ses protégés.
Mes jeunes,
C’est l’âme en peine et à contrecœur que je viens vous rendre compte de ce mètch qui sonne, hélas, les adieux auxerrois à la ligue des champions.
On avait fait les choses en grand au foyer : il y avait de la pizza au dîner et la directrice avait autorisé qu’on laisse le son de la télé pour le mètch. Avec Aimé Jacquet aux commentaires, on ne s’est pas trop sentis dépaysés.
Jihèf a une nouvelle fois du composer avec Dudka, arrière gauche cette fois-ci, pour pallier l’absence de Mignot, suspendu après sa rébellion ridicule d’Amsterdam. Le reste de la défense est classique, Hengbart revenant de blessure prématurément pour le choc. Pedretti et Ndinga sont là pour tenter de remporter la guerre du milieu, et c’est une attaque de feux follets + Oliech qui est chargé de semer la zizanie dans l’impressionnante défense adverse.
Le mètch très résumé :
Pour faire court, on n’a jamais vu une équipe aussi bien organisée évoluer à l’ABD. Maîtrisant son schéma de jeu à la perfection, ce onze milanais n’est pas sans rappeler son ancêtre du début des 90’s, avec une organisation défensive sans faille et des attaquants capables de tuer l’adversaire avec le geste qu’il faut, quand il le faut. Ibrahimovic en Van Basten, la comparaison n’est peut-être pas si usurpée que ça.
Auxerre tente, avec ses moyens, de prendre la main sur le mètch. Si le milieu est performant, par l’intelligence de jeu de Ndinga et la disponibilité de Pedretti, c’est l’impuissance offensive qui pose problème. La vivacité des avants ajaïstes n’est qu’une arme bien inutile face à l’admirable défense de zone milanaise. Derrière, on sent que chaque remontée de balle italienne peut très rapidement mettre en danger la défense, somme toute vaillante autour d’une doublette Coulibaly – Grichting impliquée.
Le scénario du mètch est assez net : les phases de possession s’enchaînent côté icaunais, sans que le cardiogramme d’Abbiati ne s’emballe, et quelques sueurs froides parcourent le stade sur les offensives de Milan. Allegri aimant les plans qui se déroulent sans accrocs, Ibra se charge de dissiper pour lui les dernières illusions auxerroises et Ronaldinho, entré en fin de mètch, montre qu’on n’a pas forcément besoin d’effacer un joueur pour trouver le cadre (jolie frappe enroulée du gauche). Oliech a trouvé son antithèse footballistique.
Fin de mètch, dernière rasade de Valpolicella et le sentiment d’avoir pleinement joué le rôle de petit poucet du groupe. Le déplacement à Madrid sera une micro chance d’accrocher la troisième place.
Les gars :
Sorin 2/5 N’a rien à se reprocher sur les buts, mais a encore une fois fait preuve d’imprécision dans le jeu au pied.
Hengbart 3/5 A défendu comme un mort de faim, mais sa fragilité physique du moment l’a contraint à céder sa place à Chafni.
Coulibaly 3/5 A la hauteur de l’enjeu. Comme d’habitude.
Grichting 3/5 Bien dans son mètch, mais pris à contre-pied par l’intervention de Dudka sur le 1er but.
Dudka 2/5 Aligné à un troisième poste en 2 mètches, il a encore eu l’air d’un petit poussin chétif dans les duels. Sa lenteur le contraint à remettre le ballon dans la course d’Ibrahimovic.
Ndinga 4/5 Commence à avoir la régularité des meilleurs.
Pedretti 3/5 Ultra motivé, son agressivité a même pu surprendre au début. Toujours omniprésent dans la tenue du ballon, il a mis du temps à régler la mire sur coups de pied arrêtés.
Sammaritano 2/5 Bien entré dans la partie mais vite étouffé par le gang Ambrosini – Gattuso – Flamini.
Oliech 1/5 Ca ne va plus, Dennis. Faut qu’on parle.
Birsa 2/5 Contrôles et conduites de balle ok. A exposé le centre made in ligue 1 (derrière le but, parfois cadré même) devant l’Europe entière.
Contout 2/5 Un jeune chien fou au milieu des papas milanais.
Les entrants :
Chafni 3/5 A montré qu’il pouvait être crédible en doublure d’Hengbart.
Quercia 2/5 N’a pas pu apporter l’étincelle.
Traoré NS
En face :
Thiago Silva et Nesta, c’est du costaud. Robinho semble rationaliser son jeu en Italie, ça peut faire mal. Ibrahimovic a encore une fois écoeuré l’AJA, comme il le fera avec beaucoup d’autres encore. Le reste de l’équipe a été au niveau. A ce compte là, le scudetto devrait revenir aux rossoneri.
« L’AJA académie note Auxerre-Milan AC (1-1) »
Les gens ne savent que se moquer.
Excellente analyse. Rien à ajouter.
J’ai aimé le comportement de l’AJA. Inférieurs d’accord, mais pas faibles.
Merci Zubar.
Le score dans le titre est encore plus moqueur qu’avant. Cruel éditeur (je remarque que la Gones Académie a aussi eu le droit à une réécriture de l’Histoire).
Belle objectivité Mr Bent
« L’AJA académie note Auxerre-Milan AC (2-0) »
de mieux en mieux… pauvre MC Hamel…
Vous avez changé le 1-1? C’était choux pourtant. L’AJA le mérite, ils ont pas été ridicule pendant cette Champions League.
Sauf Oliech, faut pas abuser quand même!