Aioli les sapiens,

On va la faire courte : cela fait quelque temps déjà que les lecteurs de horsjeu.net sont familiers de Lorient, son port, sa pêche (sur ce lien, une photo de Patrick et son gros merlu) et son Jordan Ayew.

Alors que l’OM a plusieurs fois cette saison su arracher la victoire dans les dernières minutes, notre manque d’efficacité offensive a fini par se payer. Un coup d’arrêt dont l’on espère qu’il ne s’agit que d’une péripétie (d’où le titre), notre capacité à nous procurer des occasions restant intacte.

 

L’équipe

Après Ayew et Alessandrini, Nkoulou s’annonce à la liste des blessés, nous offrant une défense Romao-Fanni-Morel qui en d’autres temps aurait suffi à relancer à elle seule l’industrie marseillaise du sous-vêtement. O tempora, o Morel !

Le trait jaune signifie subtilement que les joueurs ont permuté. J’aurais pu en faire des jolies animations, mais des lecteurs nous ont signalé que les gif de compo leur donnaient des crises d’épilepsie.

 

Le match

L’OM commence tranquillement et va jusqu’à laisser le ballon aux Bretons la majeure partie du temps en première période. En surnombre au milieu, les Lorientais nous contrent assez facilement et parviennent à s’approcher, sans avoir cependant la qualité technique suffisante pour nous menacer (à l’exception d’un viol assez gênant de Mesloub sur Romao en pleine surface).

N’ayant pas retrouvé l’action en question, je te mets cette jolie affiche promotionnelle qui n’a rien à voir, mais qui apporte un peu de gaieté à l’approche des fêtes.

 

Notre propre production est assez timide, même si la pression augmente à l’approche de la demi-heure de jeu. C’est sur une nouvelle tentative lorientaise que nous trouvons le salut : après une belle intervention de Fanni, le ballon parvient rapidement à Thauvin qui, du milieu de terrain, adresse une transversale parfaite pour Payet. Le crochet et la frappe en lucarne qui s’ensuivent sont si doux et savoureux qu’ils m’enflamment le bas-ventre comme la meilleure fellation de Scarlett Johansson ne saurait jamais le faire (1-0, 33e).

Hélas, l’avantage ne dure guère puisque, sur une contre-attaque côté gauche, Jeannot est lancé dans le dos de Fanni. Alors que Mandanda semble être le premier sur le ballon, le frêle attaquant lorientais le devance juste ce qu’il faut pour offrir son corps à l’assaut bestial du portier noir. Dans le cinéma gay, c’est un scénario qui en vaut un autre, mais dans le cas qui nous occupe cela vaut un pénalty sévère mais pas injustifié pour autant. Jo le Sconse prend (trop facilement) Mandanda à contre-pied (1-1, 37e).

Après une fin de première période équilibrée, l’OM se met en seconde à piétiner consciencieusement l’adversaire, surtout après l’heure de jeu et le remplacement par Batshuayi d’un Barrada perdu dans la quatrième dimension. Payet distribue les passes comme Dassault répand les biftons en période électorale, et il faut tout notre talent à la finition pour transformer ces offrandes en compost garanti 100% déchet organique. Si Bathsuayi peut se trouver malchanceux de voir un joueur revenir de nulle part pour sauver sur la ligne, ou le gardien sortir son tir sans même le faire exprès, c’est avec en revanche avec une remarquable constance qu’André-Pierre Gignac réussit à chaque fois à placer le ballon au seul endroit où celui-ci a une chance de se faire bloquer.

 

André-Pierre, ce soir, tu le mettais dans le bus du concours Miss France, il se tapait Geneviève de Fontenay.

 

A l’agonie pendant toute la seconde mi-temps, Lorient finit par obtenir un miraculeux match nul, pas inquiétant au-delà du raisonnable mais qui menace très immédiatement notre première place au classement.

 

Les joueurs

Mandanda (2+/5) : Bon, concéder un pénalty à cause d’un léger retard sur l’attaquant, ça arrive. Mais se montrer moins malin que Jordan Ayew sur ledit pénalty, c’est limite vexant.

Romao (3-/5) : Service minimum, comme toi quand tu quittes le boulot plus tôt pour ne pas rater le début du match à cet horaire à la con.

Fanni (4-/5) : Il est peut-être passé à côté d’une grande carrière de vidéaste, mais ça fait plaisir de le voir revenir, surtout à ce niveau. On lui pardonne d’autant son retard sur l’action du pénalty.

Morel (2/5): Pas plus dépassé que cela en défense, mais on sentait que l’aérospatiale mozambicaine avait plus de chance de mettre un satellite en orbite que lui de faire une relance correcte.

Dja Djédjé (3+/5) : Sérieux en défense et actif offensivement malgré une blessure contractée sur un terrain synthétique qui aura beaucoup fait pour la renommée de la chirurgie orthopédique bretonne, bien que manquant à mon goût de quelques pièges à tigres ou de mines antipersonnel pour être encore plus efficace. Bref, une performance correcte malgré une précision technique à parfaire.

Mendy (2/5) : Un peu moins serein derrière, encore moins précis devant… pas si dégueu, mais vraiment pas net. Les générations qui ont connu l’époque du porno crypté regardé sur Canal + à travers une passoire verront ce que je veux dire.

Imbula (3-/5) : Contraint à la sobriété par ses responsabilités en tant que seul milieu. Quelques bonnes choses, quelques lâchers de ballons tardifs, et une impression un peu fade. Les générations qui ont connu l’époque du porno soft du dimanche soir verront ce que je veux dire.

Payet (4/5) : Les générations qui n’ont pas connu le porno car elles sont trop occupées à avoir de vraies relations sexuelles verront ce que je veux dire. Encore que je doute qu’il s’en trouve parmi les lecteurs de ce site.

Thauvin (2+/5) : Oui, il y a eu quelques bonnes choses. Mais merde, on pouvait attendre mieux contre une équipe qui n’a rien trouvé que de se surnommer les Merlus pour impressionner l’adversaire. Non mais c’est vrai, quoi, même au cul du National, t’imaginerais, toi, le GS Consolat se surnommer « les muges des quartiers Nord » ? Un peu de dignité, bordel.

Barrada (1/5) : Barraniet.

(ce jeu de mots a été pillé chez notre lecteur Rézosossio ; je vous invite à vous rendre sur Twitter pour le partager massivement, afin de faire pression sur Eliane Zayan pour qu’elle le fasse intégrer à la prochaine saison du Quai du Rire)

Batshuayi (64e, 3+/5) : Encouragements à Michy, en manque de réussite mais pas d’efficacité : pour voir la différence entre les deux, reporte-toi à l’appréciation suivante.

Gignac (2/5) : [Previously, in ze canebière Academy: «Du dézonage en veux-tu en voilà pour participer au jeu, mais finalement une présence limitée à la conclusion. Ca passe vu le score, mais avec une tournure plus défavorable je crois que je me serais laissé aller à quelques insultes. »] Bah voilà, on y est. Jamais aussi bon que lorsqu’il n’a pas le temps de réfléchir, André-Pierre a cagué des situations énormes qui nous coûtent directement deux points (après nous en avoir tant apporté, ne l’oublions pas). Sa performance aura au moins l’avantage de nous faire comprendre ce que peut être la psychologie d’un pédophile : quand il y a trop de place, il n’y arrive pas.

 

L’invité zoologique : Benjamin Jeannot Lapin

Faire l’intéressant avec son air mignon et tout doux tout en se faisant rouler dessus, bouffer par les renards ou au mieux enculer par les ours, tel est le destin d’un animal dont l’on comprend mal qu’il ne reste pas caché plus souvent, pas forcément parce qu’on le hait mais plutôt parce qu’on voudrait lui éviter de se faire mal. Et parfois, il nous récompense en nous filant des mycoses. Voici les observations de notre lagomorphe.

  • Les buts et autres belles images du match : Les voici (fenêtres publicitaires intempestives incluses). Attention, la vision répétée d’occasions salopées peut entraîner des fuites urinaires.
  • Les autres : Courageux et très bien organisés, mais limités de partout dès que l’on accélère. Ceci dit, en comparaison des véritables viers marins qui peuplent ce championnat, il serait dommage que cette équipe se trouve reléguée. Quant à Jo le Sconse, il a montré beaucoup d’activité pour un résultat très modeste (à l’exception non négligeable de son but sur pénalty). Le fait qu’il ne se soit embrouillé avec personne ôte un peu de saveur à sa prestation.
  • Le soutien : Je vous invite vivement à partager la vanne sur Scarlett Johansson. Avec un peu de chance, ça deviendra viral sur les réseaux sociaux et elle finira par considérer cela comme un défi. Une sorte de Ice bucket challenge, sauf que là vous êtes sûrs que c’est vraiment pour la bonne cause.
  • Vu d’en face : La Merlus académie reviendra par ici, quand elle se sera sorti les nageoires.
  • Le classement : Tous nos espoirs reposent sur René Girard. Ne ricane pas, je suis sûr que toi aussi tu as voté François Hollande au second tour.
  • L’anecdote bilingue et caustique : Le nom de Jeannot Lapin en version originale est Benjamin Bunny. Où l’on constate donc que les parents de Benjamin Jeannot ne manquent pas d’humour.
  • La page abonnement: à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Mehdi Y. remporte le concours zoologique sous les vivats de la foule en délire.

 

Pendant ce temps, nos attaquants essaient de franchir la ligne de but Lorientaise.

Bises massilianales,

Blaah

8 thoughts on “Lorient-OM (1-1), La Canebière Académie péripète

  1. J’ai cliqué sur le lien https://carnetsdeblaah.files.wordpress.com/2014/12/71_patrickpechelemerlu.jpg et je suis tombé sur une photo de Patrick net son gros merlu, quelle déception.
    Pour le reste on a bien vu le même match, j’étais pourtant persuadé qu’on finirait par l’emporter au vu de la domination écrasante en 2ème période mais qui s’avèrera stérile. Espérons que ce soit anecdotique et qu’on ne verra pas pareil scénario se reproduire de si tôt.
    Barrada ne sert vraiment pas à grand chose et Michy a fait une entrée encore une fois très intéressante. L’issue du match aurait pu être différente si on avait commencé le match avec la compo de la dernière demi-heure. La dernière occase de Gignac à la 91ème laisse quand même un gros sentiment de frustration, à vite effacer lors de la prochaine rencontre.

  2. c’est la première fois de la saison que je me lève d’un bond du canapé en hurlant sans qu’il n’y goal, et ce plusieurs fois.
    (Extrêmement) frustrant mais excusable à la vue de la vaillance lorientaise.
    Gassama et Lautoa ont ptet fait le match de leur vie, sans parler de la chatte ultime de Lecomte.

    La deuxième place nous siéra bien mieux au niveau de l’humilité.

    Et moi, j’aime tes compos/gif, elles sont claires comme du Bielsa.

  3. Dommage mais : j’ai connu le porno cryptée donc oui Mendy est putain de frustrant, oui j’ai connu les films du dimanche soir et frustrant car ça s’arreté au moment où ça devient intéressant, comme un seinbole de Gianeli.
    Par contre Gignac les lobs faut arrêter, il maîtrise pas c’est pas grave mais fout la au fond bordel!
    A merde Hollande au 2ème tour…

  4. ToUs Derrière et NoUs DeVant !

    Droit Au But !

    Alleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez l’O.M !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.