PSG – Toulouse (2-0), La Porte de Saint-Cloud Académie livre ses notes

Comme prévu, je fus dans l’impossibilité de visionner notre déplacement à Valenciennes. Faute d’image et de son, il m’aurait fallu faire preuve d’imagination. Et je n’ai reçu aucune nouvelle de mon intérimaire depuis qu’il avait postulé il y a 2 semaines. Tant pis pour lui. L’essentiel, c’est que malgré notre prestation pourrave, d’après ce que j’en ai lu ici ou là, on revient avec une victoire courte, mais importante, ne serait-ce que d’un point de vue mathématique. Comme on dit dans le jargon, l’important c’est les 3 points. Les autres points à retenir: Pastore a vu la lumière 10 minutes et a ressombré; Cavani a marqué sur un service du Z; Marquinhos peine encore à dévoiler l’étendue de son potentiel; Verratti nous a sauvé la mise; les joueurs semblaient fatigués.

Autre match, autre histoire. On reçoit Toulouse à l’heure du goûter. Ce qui signifie que l’on verra… CLEMENT CHANTÔÔÔÔÔME! He’s back, my friends !

Quant à nos joueurs, Blanc fait son mystérieux, et laisse croire à un turn-over : « il y aura une équipe différente demain, vous verrez », racontait-il lors de sa conf’ de presse d’hier. Est-ce qu’il parlait de l’état d’esprit, de la forme physique des mecs, ou effectivement d’un simple remaniement du 11 de départ? On sait déjà que Marquinhos et Camara seront associés. Motta devrait rester au repos. Lolo n’a pas de raison de changer le système actuel, ce qui signifierait que Pastore ou Rabiot sera aligné d’entrée. Osera-t-il laisser le Z ou Cavani sur le banc en prévision des matchs contre Benfica et chez les Sardines? Ménez sera-t-il préféré à Lavezzi, qui est meilleur en LdC qu’en championnat?

Après retour du Parc :

Finalement, Edinson commence sur le banc, tout comme Blaise, tandis que Ménez et Lucas débuteront sur le pré. Et Javier n’est même pas sur le banc ! Fatigue générale, gêne à la cuisse, ou sanction de son faible niveau actuel, les avis divergent.

Avant le coup d’envoi, on a droit à la visite de Nicolas Batum et de Tony Parker. Ça c’est Paris ! Même un samedi aprèm’ contre une équipe lambda, on sait mettre les formes. Pendant que la baleine Bartoli va supporter les Sardines au Vél’, nous on reçoit des champions d’Europe. C’est un autre standing.

Ensuite on a assisté à un match plus ou moins plaisant, le temps pour nous d’utiliser à bon escient la possession de balle largement en notre faveur. Comme contre Valenciennes en milieu de semaine, il faudra attendre la fin de la première période pour qu’on débloque la situation. Suite à un coup-franc de Motta, le désordre règne dans la surface, Ahamada repousse comme il peut mais Marquinhos insiste et arrive à propulser le cuir au fond des cages. Avant de rentrer au vestiaire, grosse frayeur dans nos rangs lorsque Verratti repousse sur notre ligne de but un tir toulousain suite à un corner. Tout comme dans l’Nord, j’vous dis !

Après la pause, ça s’anime un peu plus, on propose du jeu plus intéressant, et la rentrée de Lavezzi n’y est pas totalement étrangère. Au contraire des rencontres précédentes et de la mi-temps juste avant, et même si ce n’est pas encore vraiment flagrant, les Parisiens semblent plus confiants lorsqu’il s’agit de jouer sur le côté droit. vdW offre des solutions, et ses centres sont plus que corrects, bien que pas encore décisifs. Pendant ce temps, le Parc a trouvé ses nouvelles têtes de Turc : Enjimi, côté arbitral, et Aguilar, côté toulousain. Ibra sort et laisse sa place à Cavani, non sans aller s’embrouiller avec le Colombien qui lui aurait mis un coup de coude (ndPLF : j’ai pas encore revu les images). Le Matador profite d’être enfin installé en pointe pour courir dans tous les sens, pour nous montrer son sens du jeu, et faire admirer sa technique. Une chevauchée et un fauchage plus loin, il transforme un péno (contestable, paraît-il) et permet de tuer enfin la partie. Dans la foulée, et suite à un caviar de l’inévitable Cavani (encore lui), Lavezzi étale aux yeux du Parc une nouvelle fois sa propension à gâcher lorsqu’il est face au but. Dans les arrêts de jeu, les visiteurs croient bien à la réduction du score mais un drapeau levé gâche leur joie.

On continue sereinement notre marathon, malgré une importante rotation du 11 de départ. Ça prouve qu’on peut compter sur notre banc, et que chacun est capable de s’adapter à ce schéma de jeu et à ce fonctionnement de la concurrence. Blanc sait bien gérer son effectif, qui le lui rend bien. Paris a une sacrée maîtrise technique, avec de sacrés individualités, ça aide drôlement ! Derrière on est solide, au milieu on récupère tout et on ressort propre. En revanche, avec les joueurs qu’on a devant, on ne marque clairement pas assez de buts. Face à un tel adversaire, inscrire 1 ou 2 pions en plus aurait été tout à fait normal.

On aborde une semaine très chargée (Benfica et Marseille) dans les meilleures conditions possibles. Nos 2 dernières sorties n’ont pas fait rêver les gens, mais avec la fatigue, les blessures, le turn-over, l’important est ailleurs. Et au moins le temps d’une journée, on prend enfin la tête du championnat. Moralement, c’est bon à prendre.

Prochaine académie mercredi pour la réception de Benfica en Champions League.

Sirigu (3/5) il repousse une tête où il était presque pris à contrepied, puis un arrêt plus tard sur une frappe lointaine. Quelques fautes de mains où il a du mal à capter la balle, et pour la énième fois, des dégagements très moyens. Il s’agirait de travailler cet aspect de son poste.

Maxwell (3/5) il a facilement géré son opposant direct, s’est permis quelques montées, et a chibré certains centres, parfois trop souvent à destination du Z.

Marquinhos (4/5) ce n’était que Toulouse en face, certes, mais Silva peut être fier de son compatriote. Il se met à défendre debout, et continue de marquer. Une prestation de bonne facture.

Camara (3/5) mois costaud qu’Alex, mais dans ce type de rencontre on ne perd pas au change. Il nous a gratifiés d’un splendide dévissage lors d’un dégagement, typiquement Zoumanesque, et heureusement sans conséquence. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, allez lire cet article très intéressant du Parisien sur Papus et son implication dans la vie du PSG.

vdW (4/5) le Hollandais ne mérite peut-être pas autant mais je tenais à signaler sa très bonne prestation, sa montée en puissance au fil des matchs, son retour en sélection, et ses centres de bonne qualité.

Rabiot (4/5) que de cheveux, décidément ! Mais que de talent aussi ! Fatigué logiquement après tant d’efforts, il a manqué de lucidité en fin de match où on le sentait un peu déboussolé.

Thiago Motta (3/5) une partie plus ou moins sereine, selon qu’il était pressé fortement, ou qu’il repartait tranquillement depuis notre ligne défensive. Quelques petites frictions avec Enjimi. Son coup-franc amène l’ouverture du score, mais ses corners ont été plutôt quelconques.

Verratti (4/5) j’ai trouvé ce qu’il avait : en fait, Marco est bipolaire ! Ou alors, comment expliquer qu’en l’espace de 5 minutes, il enrhume 3 adversaires, fasse des ouvertures lumineuses, sauve son équipe sur sa ligne, mais perde sa balle entre-temps dans notre surface parce qu’il préfère dribbler et sortir proprement plutôt que dégager le danger bien loin quand c’est chaud ? En tout cas il a du ballon, le gamin.

Ménez (3/5) comme prévu, il continue d’accumuler du temps de jeu, avec plus ou moins de réussite dans ses courses et dans ses tricots. Il s’est créé peu d’occasions tranchantes, et a bien su orienter le jeu avec ses longues transversales à l’autre bout du terrain.

Lucas (2/5) encore bien décevant, une fois de plus. Ou peut-être qu’on attend trop de lui ?

Ibrahimovic (3/5) ce qui est fou, c’est qu’il en est arrivé là où il est avec ce pied gauche ! Il se crée beaucoup d’actions, mais se les gâche tout seul parce qu’il ne sait se servir que du droit.

Les remplaçants :

Lavezzi (3/5) du bon boulot côté gauche, mais il a semblé à bout de souffle rapidement. Pour un remplaçant, c’est louche. Ça sent la sortie nocturne, la veille… En plus ça le fait foirer un but (presque) facile.

Cavani (4/5) une rentrée tonitruante ! Pour une fois qu’il joue à son vrai poste, rien d’étonnant !

Matuidi (non noté) une entrée pour consolider le milieu et ne pas perdre le rythme avant une grosse semaine de taf.

Les adversaires : Chantôme est magique, évidemment. Ses coéquipiers, moins. Aguilar est un FDP. Et palme de la phrase de collégien de la semaine attribué à Abdennour : « Sur le terrain, Zlatan est un méchant. Mais en dehors, il est gentil, hein ! »

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Petit-Louis Fernandel