Nantes-OM (1-1) : La Canebière Académie pratique le harcèlement ciblé
Mais non, on n’est pas agacés.
Aïoli les sapiens,

[Ceci est un message de la Scenarist Guild of Horsjeu Academies. Les scènes auxquelles vous allez assister évoquent des pratiques de harcèlement moral. Il s’agit de scènes fictives conçues pour les besoins de la narration, qui ne sauraient en aucun cas représenter le point de vue des auteurs, des personnels de Horsjeu.net et de leurs familles. Le harcèlement est une pratique néfaste et pénalement répréhensible. Si dans la vie réelle, vous êtes victime ou témoin de harcèlement, particulièrement contre des personnes à l’aspect timide, pusillanime, trop bien coiffées et adeptes du 442 en ligne, composez le 112 (numéro anonyme et gratuit] où un professionnel se tiendra à votre écoute.]
Après une enfance de premier de la classe marquée par les tapes derrière la nuque, la bite au cirage et les crapauds dans le cartable, les victimes ont deux sortes d’avenir. Il y a les classiques, celles qui restent une victime toute leur vie et dont le sommet de la carrière réside dans le compliment fait par Monsieur Berthier, le n+2, à la présentation d’un power point quelconque. Il y a les résilientes, celles qui surmontent leurs traumatismes et en sortent plus fortes encore, bien décidées à consacrer le reste de leur vie à faire chier le monde le plus violemment possible, souvent en tant que cadre dans une grande administration publique voire dirigeant de Renaissance.
Et puis il y a l’exception : le résilient qui, tout coincé du maffre qu’il est, se mitonne tout de même une carrière de sportif puis d’entraîneur de haut niveau sans jamais se départir de sa tronche de niaï. C’est-à-dire qu’il existe des mutants assez puissants pour, d’une part parvenir à un accomplissement réservé à une fraction infime de la population et enchaîner sur un métier exigeant de savoir gérer des égos monstrueux, et d’autre part conserver en toutes circonstances une dégaine et une attitude de pleutre infoutu de faire remarquer à sa boulangère qu’elle le carotte sur la monnaie.
Si Stan Lee avait connu Marcelino il aurait inventé Le Géomètre. Dans le civil Marc Sélinaux, chef adjoint du service comptable de l’IGN, Le Géomètre a la faculté de tracer des lignes mentales infranchissables dans l’esprit des humains. Un enfant menace de se pencher du cinquième étage ? Vite, Le Géomètre trace une ligne en travers de la fenêtre. Un étudiant bourré s’amuse à marcher au bord de l’enclos des crocodiles ? Un Arabe s’apprête à demander l’heure à un policier en civil ? Ouf, les ligne sont tracées in extremis et les inconscients, avant de commettre l’irréparable, reculent en se disant « ouh là là, mais quelle folie j’allais faire, moi. » Grâce à sa faculté de transformer n’importe qui en couille molle, Le Géomètre aurait même pu protéger Jean Grey, là où ont échoué tous ces héros de muscles de métal et de feu.
Rendez-vous compte, Le Géomètre est même capable de faire admettre contre toute rationalité, à de grands garçons de 80 kilos, QU’IL FAUT ARRÊTER DE PRESSER À 0-1 ET 11 CONTRE 10 APRÈS 10 MINUTES DE JEU, PARCE QU’ ON SAIT JAMAIS, ÇA POURRAIT ÊTRE TROP DANGEREUX DE MENER DE QUATRE BUTS LA PAUSE ? Mais qu’est-ce que c’est que cette tête à claques putain, on lui a pas assez enfoncé sa tête de communiant assez profond dans les chiottes quand il était jeune ? On a coutume de dire « ne victimisez pas les souffre-douleurs, ils pourraient devenir les futurs Hitler ». Mais merde, quand je vois ça, je dis mais au contraire putain, collez-leur triple ration de brûlures de cigarettes, foutez-les à poil et prenez-les en photo au milieu de la cour* (*rappel de l’avertissement initial : non, en vrai ne faites pas ça du tout). Tant qu’à laisser croître leur ressentiment ne le faites pas à moitié, poussez-les jusqu’à devenir des enculés authentiques et éloignés du football, après tout, un préfet de plus ou de moins ça ne changera pas la face du pays. Et là vous m’objecterez : et Sampaoli, il faisait jamais la couille molle par hasard ? Et Rudi Garcia, ce chouineur et ses changements de trouillards ? En fait sur Marcelino, c’est que du délit de sale gueule, c’est ça ?

Les Longorious Basterds
Lopez
Clauss – Gigot– Mbemba – Renan Lodi
Sarr– Rongier– Veretout – Correa (Ndiaye, 64e)
Vitinha – Aubameyang
On sait, on a promis un bilan du mercato. Ou juste un récapitulatif, ne serait-ce que pour nous-même, être certains qu’on a oublié aucun départ ou aucune arrivée dans ce hall de gare. Mais bon, voilà, flemme. On a survécu à beaucoup de moments anaux dans l’histoire de l’OM mais une vraie lassitude naît face à ce football moderne poussé à son paroxysme, avec ses joueurs interchangeables manipulés comme des pions de Flubupte, dont un jet à pile ou face détermine du jour au lendemain s’il atterrira à 1500 km au nord ou au sud, dans un club dont il se branlera d’autant plus qu’il sait que le président n’aura aucun scrupule à le dégager pour n’importe où six mois plus tard, et qui doit malgré tout manifester un engagement sans faille sous peine de se faire insulter sa mère une langue qu’il ne connaît pas par des dizaines de milliers d’abrutis (dont nous).
Bref. Kondogbia et Harit sont blessés et, en ce dernier jour de mercato, ont sans doute vérifié à deux fois que le taxi commandé par Longoria les amenait bien au stade et non à l’abattoir ou à Chelsea, ce qui revient au même. Notre nouvelle recrue Correa est titularisée alors qu’elle a à peine fini de décrocher de son dos Titi c’est toi le boss. Devant, Vitinha est préféré à Ndiaye pour constituer la doublette d’attaquants avec Aubameyang.
Le match
Vous noterez que l’on n’a pas cité Villas-Boas dans la liste d’entraîneurs soporichiants rappelée plus haut : c’est que faire ennuyeux, chez lui ce n’était pas de la peur, c’était assumé. On peut déplorer, mais au moins on comprend le fil directeur. Non, ce qui est exaspérant, c’est quand nos joueurs font tout bien, séduisent, et d’une minute à l’autre cessent de pratiquer ce qui fonctionne pour produire de la merde inefficace. Nos lecteurs fidèles savent que nos prétentions tactiques se limitent à celles de Miguel dans les As de la Jungle. Nous ne demandons qu’à apprendre, hein, on a même lu La Pyramide inversée et Comment gagner un match de foot. N’empêche qu’aucune de ces deux sommes ne répond à la question : « puisque taper, taper, taper ça fonctionne, pourquoi ils arrêtent de taper, taper, taper ? » Non mais c’est même pas une question de football, juste de rationalité. « Je fais un truc, ça marche, alors pourquoi arrêter de faire ce truc ? » Merde, c’est tellement simple que même un nageur peut le comprendre, putain, le type, même les neurones farcis par le chlore il arrive à se dire « gniiiiiiii, quand je bats des bras ça avance vite, si j’avance vite je vais gagner, alors moi je continue à battre des bras parce que moi, j’aime bien gagner ». C’est comme si un pays avait un système de santé performant qui garantisse l’accès aux soins pour tous, et que du jour au lendemain il se dise que c’est mieux d’avoir des hôpitaux fermés et aucun secours d’urgence à moins de 30 minutes, faudrait vraiment être les derniers des tarés n’est-ce pas.
Tout ça pour dire que l’OM nous a enchantés. Si. Pendant dix minutes. Comme Brest au match précédent, ainsi que Metz et le Panathinaïkos encore avant, nos adversaires ne voient pas le jour en tout début de match : malgré la nullité des oppositions rencontrées jusqu’ici, une telle récurrence nous incite à croire qu’on y est quand même un peu pour quelque chose. Une première occasion aboutit ainsi à un tir de Lodi au-dessus sur corner, une seconde à un face-à-face pas très bien négocié de Vitinha, et la troisième à une nouvelle ouverture du score précoce : Correa transmet à Vitinha qui dans la surface trouve une position de frappe. Sa lourde est péniblement repoussée par le gardien, au plus grand bonheur d’un Sarr encore une fois opportuniste (0-1, 4e).
Privés de l’inénarrable Nicolas Palourde, les Nantais n’en oublient pas moins les fondamentaux : une passe en retrait calamiteuse d’un équipier met dans la panade Meupiyou, successeur désigné de la Légende et auteur d’une jolie faute de dernier défenseur sur Sarr. Nous jouons la neuvième minute et l’OM mène d’un but, dispose d’un joueur de plus, et n’a pas encore vu les Nantais passer la ligne médiane balle au pied. Surtout, il suffit que l’on presse un peu fort nos adversaires pour qu’ils nous offrent des ballons, des espaces, les codes de leurs cartes bleues et les culs de leurs femmes. Conclusion logique : si l’on continue à appuyer où ça fait mal, on arrive aux vestiaires à 0-4 et on se repose en deuxième.
Mais c’est là que Le Géomètre intervient, parce que lui, le pressing, ça lui fait peur, et quand il a peur, il trace des lignes. Et surtout, ses connards de joueurs l’écoutent, c’est précisément ce qui accrédite la thèse du pouvoir surnaturel. Je veux dire, ce tas de fientes composé d’éléments pourtant expérimentés ne comporte pas un seul meneur d’hommes pour dire « mon vier les consignes, en face ils ne voient pas le jour on les enfonce » ? Mais ils ont peur de quoi, de se faire gronder par l’autre glandu ? La dernière fois qu’on a vu une aussi grosse tête sur un si petit corps c’était Titi dans les dessins animés, vous allez pas me dire qu’il les impressionne avec son charisme non plus ? Dites pas que j’abuse, on l’a tous vu, quand il s’énerve on dirait qu’il va pleurer. Le mec a mis un pied en dehors de sa zone technique et s’est fait recadrer par le quatrième arbitre, ça l’a traumatisé pour le reste de la partie, qu’il en a même oublié de faire des changements.
Ou alors, c’est qu’on mise tout sur les transitions. Ah oui, on a pas encore parlé des transitions. Autant c’est ça, le plan : on les attend et là, fiiouuuu, contre meurtrier. Stratégie émouvante qui nous a valu des contre-attaques invariablement salopées par des joueurs confondant « contrer à toute vitesse » et « tout miser sur l’action à une passe et envoyer une saucisse aux deux de devant en chantant Ave Maria ».
La punition arrive logiquement en vertu du principe célèbre : « des nuls maintenus à 35 mètres du but, ça reste des nuls ; des nuls qu’on laisse venir dans notre surface, ça devient des nuls qui peuvent marquer ». Une touche est prolongée par Simon vers Mohamed qui, dos au but, contrôle et pivote autour de Mbembalerdi pour déposer un tir hors de portée de Lopez (1-1, 39e).
L’OM fait mine d’accélérer en début de seconde mi-temps, avant de se heurter au blocquéquipe nantais, dont les jolies lignes parallèles, compactes et hérissées de barbelés ont dû faire l’admiration de notre entraîneur. Passons brièvement sur les 35 minutes de néant qui s’ensuivent, jusqu’à la timide accélération olympienne à l’approche de la fin. Ainsi, ce que l’OM n’a pas fait à la 10e minute en menant au score, l’équipe se voit contrainte de le réaliser avec la pression du résultat et 80 minutes dans les pattes. Ce temps restreint ne nous laisse pas douze occasions, si bien que le raté d’Aubameyang surgissant au premier poteau ne s’accompagne d’aucune seconde chance. L’OM échoue donc de la manière la plus lamentable qui soit : après avoir réalisé dix minutes parfaites puis s’être arrêté pour privilégier une attitude aussi passive qu’inefficace, bref tout ce que l’on aime ici. Accrochons-nous donc à ces dix premières minutes comme espoir que l’OM nous satisfasse un peu plus dans le futur, faute de quoi la propension de Longoria à tout chambouler pourrait réapparaître plus vite que prévu.
Les joueurs
Lopez (2/5) : N’a rien à se reprocher sur le but encaissé, si ce n’est de ne pas être Oliver Kahn et de hurler en allemand sur ses partenaires en les menaçant de brûler leur maison s’ils font encore de la merde.
Clauss (1/5) :
– Javier, pourquoi il est pas là Jonathan, je l’ai transféré sans m’en souvenir ?
– Ben si Pablo, il est là, regarde.
– Ah oui. Pourquoi il fait rien alors ? Il sait qu’il va partir ? J’ai accepté une offre de Brentford sans m’en rendre compte ? Attends, s’il part et que le Panaméen le remplace, il faut trouver une doublure au Panaméen avant la fin du mercato. Bon, en deux heures ça se fait, t’as le numéro de notre scout en Indonésie ?
– Tiens, il est dans mon portable, je te le prête, moi je préfère aller me bourrer la gueule.
Gigot (2/5) : Il a essayé de se projeter, au sens propre parfois avec ses sorties de défense de troisième-ligne tongien. Mais qui dit projection dit tracer une ligne PERPENDICULAIRE. Or, que forme une ligne perpendiculaire à la ligne de défense ? Le symbole de l’Antéchrist, parfaitement.
Mbemba (1/5) : Un marquage trop lâche sur le buteur, en même temps quand on les affuble de maillots de chasseurs, faut pas trop s’étonner de voir nos gars refuser de s’approcher de Mohamed.
Renan Lodi (1/5) : « Chic, un nouveau milieu gauche ! j’espère qu’il va m’aider davantage qu’Amine ou Azzedine. » Renan, t’as 48 ans, arrête d’être si naïf, bordel.
Sarr (2-/5) : Torcher brillamment son boulot en deux heures et ne rien branler le reste du temps, c’est bon pour les académiciens oisifs, toi ça se voit. Parce qu’on connaît la combine, justement.
Rongier (1/5) : Sois gentil, ne te remets pas tout de suite à tenter des frappes, attends que je sois à court de blagues.
Veretout (1/5) : Je sais pas, les deux ou trois fois où les Rongetout ont dû s’écarter pour laisser passer Gigot qui montait en faisant « AAAAARGHHHHH », ils n’ont pas pris ça comme une incitation à se montrer eux même plus… percutants ? Non mais autant c’est moi qui me trompe hein, non, c’est vrai qu’ils ont bien tenu leurs lignes.
Correa (1/5) : Faut dire que même les crevettes d’aquarium à 10 balles la demi-douzaine, on prend davantage soin de réussir leur acclimatation.
Ndiaye (64e, 1+/5) : Je ne voudrais pas paraître impatient mais… t’es payé pour être amoureux du club ou pour y jouer au football ?
Vitinha (2/5) : Prix de la combativité. Nos amis cyclistes comme Luke Seafer auront traduit d’eux-mêmes : aussi loser que les autres, mais sa générosité mérite qu’on lui offre un sucre d’orge.
Aubameyang (1-/5) : Pour faire battre des records au hainomètre, le secret c’est de rater l’occasion crucial dans le temps additionnel après s’être planqué tout le match. Pour te dire à quel point tu t’es surpassé, Emmanuel Macron pourrait venir dans ma chambre à 4h du matin pour annoncer la retraite à 75 ans que je le haïrais peut-être moins que toi ce soir.
L’invité zoologique : Waldemar Cheetah
Nicolas Palourde étant indisposé, nous avons par souci du contre-pied convoqué le guépard. Habitué des démarrages pied au plancher, le guépard souffre d’avoir l’endurance de Monsieur Mégot. Ce léger défaut ne lui pose pas de problème puisque son sprint initial lui suffit à tuer sa proie. Lui.
- Les autres : Nuls à chier mais ne renoncent pas. Et pourquoi tombons-nous contre des équipes nulles à chier mais qui ne renoncent pas ? Eh bien parce qu’elles ont appris à nous connaître, tout simplement.
- Le classement :Encore un match nul à l’extérieur, mâtin ! Nous poursuivons notre rythme effréné vers le titre.
- Coming next : La trêve internationale ne sera pas de trop pour préparer l’automne dantesque qui nous attend (rencontre de tous les favoris du championnat, début de la Ligue Europa avec son groupe Ajax-Brighton-AEK, démission de l’entraîneur et incinération de cyprès).
- Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Babas remporte le concours zoologique.
Bises massilianales,
Blaah
Belle académie ma foi !! Et réussir à placer Mr Mégot dans le lot, cela a du faire plaisir à Dromadette !!
Ce Dehors-ci a t-il réussi l’exploit d’être haï plus tôt qu’un Michel??? Et quelle coïncidence les deux sont espagnols…
Pays qui nous a jamais réussi question entraîneurs (cf Miro, Clemente)
Longoria stp bouge toi et avoue ton erreur monumentale de casting et dégage le vite avant la catastrophe annoncée…meme Garcia serait préférable à ce pleutre sans couilles
Dehors a t-il réussi l’exploit d’être haï plus tôt qu’un Michel???
Et quelle coïncidence les deux sont espagnols…(Pays qui nous a jamais réussi question entraîneurs (cf Miro, Clemente)
Longoria stp bouge toi et avoue ton erreur monumentale de casting et dégage le vite avant la catastrophe annoncée…même Garcia serait préférable à ce pleutre sans couilles
Lolo Blanc devrait bientôt être dispo… nan oublions , on ne l’avais pas surnommé l’entraineur, ce n’est sûrement pas pour rien !