Nice-OM (1-1), La Canebière académie manque d’ambition
On a failli voir pointer une oreille.

Aïoli les sapiens,
La Lazio jeudi dernier, Nice aujourd’hui… en exagérant à peine on dirait qu’en ce moment on rencontre l’extrême-droite autant en regardant le foot que devant CNews. Climat des plus apaisés cependant ce soir, et pour cause, puisque le match se déroulait à huis-clos et sur terrain neutre. La rencontre était en effet à rejouer après la précédente tentative à l’Allianz Arena, qui s’était soldée rappelons-le par un concours de lancer de bouteilles bras tendu ayant empêché la conclusion du match.
Jouer un soir de fin octobre à Troyes dans un stade vide devait être de nature à calmer les ardeurs et, de fait, c’est le match le plus ennuyeux de ce début de saison auquel nous avons assisté, à égalité avec le déplacement à Angers.
Les Longorious Basterds
Lopez
Saliba – Alvaro – Caleta-Car
Guendouzi (Luan Peres, 83e) – Gueye–Gerson
Luis Henrique – Payet – Amavi (Kamara, 71e)
Milik (Dieng, 83e)
Plusieurs de nos joueurs sont exclus d’office de ce match particulier : Lirola et Harit, absents de l’effectif à l’époque, et Balerdi, suspendu.
Faute de pouvoir disposer de plus de trois jours entre deux rencontres, Sampaoli se résout à faire largement tourner l’effectif. Alvaro, Gueye, Gerson, Luis Henrique et Amavi sont ainsi titularisés.
Le match
L’OM confirme le nouveau visage entrevu contre la Lazio et le PSG, à savoir une équipe patiente et prudente, faisant largement tourner le ballon dans son arrière-garde avant de lancer des attaques. Malgré tout, la qualité technique dans la circulation de balle est bien présente, et c’est précisément ce qui ennuie Alvaro : là où un tacle à l’arrache, une engueulade aux coéquipiers et le signe de Jul suffisaient naguère à faire passer au second plan les fers à repasser dont il est chaussé, notre exigence en matière de relance courte le met au supplice. Notre défenseur ne met pas dix minutes à offrir le ballon à l’attaquant adverse, perte de balle qu’il bonifie d’un duel défensif de moule avariée. À la lutte avec Guessand, Saliba songe bien un instant rééditer son fantastacle de dimanche, mais se souvient que Clément Turpin est au sifflet ce soir et s’abstient de toute prise de risque, sachant le blondin toujours prompt à se lustrer le carton. Le Niçois lui résiste et décale Gouiri pour un plat du pied décroisé, poteau rentrant (1-0, 6e).
Ce mauvais départ donne le signal de ce qui représente à ce jour la demi-heure la plus abominable que nous ayons produite cette saison. Alors que les Niçois ne se présentent pas en foudres de guerre, nos remplaçants habituels ne se montrent pas davantage motivés à gagner leur place. Duels de moules avariées et pertes de balle rendent notre production équivalente à zéro, ce que les Niçois manquent à plusieurs reprise de nous faire payer plus cher encore. Couvert par Amavi, un Niçois croise trop son tir. Lancé en profondeur, Gouiri urine sur Alvaro mais perd son duel contre Lopez. Surtout, après une perte d’Amavi sur un six-mètres, un centre trouve Kamara seul dans la défense, mais dont la cagade n’a rien à envier à celle de De La Fuente dimanche.
Alors que Monsieur Lapin s’échauffe en espérant sa première entrée en jeu de la saison, l’impensable se produit : Amavi parvient enfin à lancer Gerson, qui centre immédiatement à l’entrée de la surface. Milik laisse intelligemment passer le ballon pour Payet, qui met dans le vent son défenseur d’un délicieux contrôle orienté avant d’enchaîner une frappe en bout de course (1-1, 42e).
Ce n’est pas que l’on se plaigne de cette égalisation imméritée, mais on aimerait bien demander aux dieux vaudous pourquoi ils nous refusent le moindre minuscule coup de pouce du destin lorsque l’on joue bien, si c’est pour nous offrir ensuite ce genre de but les jours où nous décidons de chier sur le football.
L’OM revient sur le terrain avec beaucoup de choses à se faire pardonner mais, comme contre la Lazio, comme contre le PSG, se montre incapable de passer la vitesse supérieure même quand l’adversaire n’est manifestement pas au mieux. Le match se transforme ainsi en affiche de Ligue 1 du temps où celle-ci était chiante à mourir. Des deux côtés ça fait tourner et ça blocquéquipe en attendant l’erreur de l’autre. À ce jeu, nos semblants d’occasions s’arrêtent au mieux à la dernière passe. Au contraire, Pau Lopez doit s’employer plusieurs fois sur des actions slipométriquement cafouilleuses, et sur une merveille de sortie lorsque Gerson est dépassé sur un ballon en profondeur.
Car oui, on a oublié de vous dire, mais Gerson joue quelques instants arrière gauche, lorsque l’entrée de Kamara nous fait passer en 541. Je sais pas, peut-être Sampaoli a-t-il l’intention de prendre sa carte au syndicat national des entraîneurs de football, peut-être est-il devenu obnubilé par les déséquilibres du début de saison au point de faire en sorte que plus rien ne bouge. Il émerge une impression, sans doute complétement stupide mais que je vais partager tout de même, parce qu’après tout plein de gens font ça sans complexe et sont même payés pour ça : l’impression, donc de revenir au temps où Villas-Boas s’était fait une montagne de notre calendrier, et avait instillé dans l’esprit de nos joueurs l’idée selon laquelle ils étaient forcément nuls et qu’ils allaient donc devoir se préparer à en chier. Sous Sampaoli, cette impression devient celle d’un calendrier si dantesque que la fraîcheur de l’effectif en devient une inquiétude constante, au point de gérer nos efforts en permanence.
En tout cas, que l’on ne puisse pas ou que l’on ne veuille pas, le résultat est le même : le pressing acharné sur tous les seconds ballons et la projection en nombre dans le camp adverse ne sont plus qu’un souvenir (nuancé certes par les montées de Saliba ou Luan Peres ce soir). Et il faut bien reconnaître que pour cette période que l’on espère transitoire, l’alternative n’est même pas entre le beau jeu ou la victoire puisque nous n’avons ni l’un ni l’autre.
Reste cette solidité qui nous construit mine de rien une coquette série d’invincibilité malgré des adversaires qui n’étaient pourtant pas les premiers pedzouilles venus. Ce qui nous amène à la même conclusion que lors des deux derniers matchs : tout ceci c’est bien joli, mais il est plus que temps de concrétiser par des victoires.
Les joueurs
Lopez (4/5) : Toujoursserein pour affronter des ballons particulièrement vicieux, passes des coéquipiers comprises.
Saliba (4-/5) : Il paraît que pour leur plan d’exfiltration de l’aéroport de Kaboul, les services secrets américains se sont directement inspirés des sorties de balle sous pressing de William Saliba.
Alvaro (1/5) : Il paraît que pour leur plan de formation de l’armée afghane, les services secrets américains se sont directement inspirés des sorties de balle sous pressing d’Alvaro Gonzalez.
Caleta-Car (3+/5) : C’était le test ultime pour confirmer ses bonnes dispositions, et il a été concluant : être encadré par Alvaro et Amavi, n’a pas entamé sa joie de vivre retrouvée.
Guendouzi (2/5) : Sachant que nous même commençons à manquer de sommeil à force de chroniquer des matchs tous les trois jours, on comprend d’autant plus facilement les coups de pompe de ceux qui les jouent.
Luan Peres (83e) : Entré pour sécuriser le couloir gauche. Paradoxalement, une perte de balle à la 92e y a créé un boulevard que même Amavi n’avait pas osé ouvrir.
Gueye (2+/5) : Ce match nous donne l’occasion de signaler ses nets progrès disciplinaires depuis une turpinade de sinistre mémoire. Dans le jeu en revanche, on ne saurait trop lui conseiller de se lâcher un peu plus.
Gerson (3-/5) : 40 minutes proches de l’ectoplasmique jusqu’à ce qu’il débloque la situation d’une passe décisive pour Payet. En deuxième mi-temps, il a fait ses trucs à différents endroits du terrain, un peu comme du jazz cool : c’est élégant, mais niveau percussion on n’est pas encore à monter sur les sièges d’excitation.
Luis Henrique (1+/5) : Sampaoli a attendu le bon moment pour a redonner son envol, de la même manière que moi l’été dernier quand j’avais trouvé un petit martinet au sol (en le lâchant d’un point haut et en le regardant battre des ailes, perdre de l’altitude, et s’éclater comme une merde sur une roue de Citroën C15 sur le parking en contrebas).
Payet (3-/5) : En vertu de l’adage « fais du bien à Bertrand, il te le rang en caguant », nous allons à peine féliciter Dimitri pour nous avoir sorti cette vilaine épine du vier du pied, et reparler plutôt de cette passe décisive salopée pour Milik en fin de match.
Amavi (2-/5) : Jordan c’est comme le parti socialiste, il nous a bien procuré quelques vagues espoirs quand il était au meilleur de sa forme, mais maintenant il appartient clairement au passé.
Kamara (71e, 3/5) : Averti en fin de match pour avoir crié « aïe » quand Dante lui a mis une baffe. C’est que le moment était venu de la pluie de cartons jaunes de Clément Turpin, phénomène habituel dans le temps additionnel des matchs où l’arbitre n’a pas pu se mettre en évidence dans les 90 premières minutes.
Milik (2+/5) : Son geste le plus réussi est celuioù il ne touche pas le ballon. Auteur de beaucoup de remises infructueuses, c’est quand il a commencé à penser à lui que les passes ne sont plus arrivées.
Dieng (83e) : Toujours volontaire, sans parvenir à retrouver sa période dorée du début de saison.
L’invité zoologique : Fabien Galinette
La poule est un animal sans grand intérêt, qui picore ce qu’elle peut trouver sans faire montre d’une plus grande ambition dans sa vie, ce qui en fait bien l’invitée appropriée pour évoquer l’intérêt global de cette rencontre.
– Les autres : Un peu semblables à nous dans cette propension à ne pas pousser leur avantage, le manque de réalisme en sus.
– Le classement : Ce match en retard nous procure, comme à notre adversaire du soir, un point bonus. Nous nous suivons donc toujours à un point d’écart, en 3e et 4e position.
– Coming next : Le calendrier prévoir un déplacement exotique à Clermont avant de recevoir la Lazio puis les Messins. Autant dire que cette fois-ci, les matchs nuls seront moins tolérés, sous peine de voir nos ambitions salament contrariées en championnat et surtout en Coupe d’Europe.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Homerc remporte un concours zoologique très peu disputé. Les vacances, l’algorithme de Facebook, la cancel culture… les hypothèses sont incertaines.
Bises massilianales,
Blaah.
Le gars, si il refait ses truc, il revaut 20 millions d’euros tout de suite.
Il faut gagner la League Europa, au moins pour Saliba .
Allez l’OM !!!
Droit au but !
Pas d’académie Parisienne de leur visite chez nous, on retiendra leur boiterie sans trop parler de Lionel Ménisque.
Si si, elle arrive.
https://youtu.be/dFBQzRNsMK0
Gouiri*
Le petit martinet traînant au sol, je me rejouissai d’avance d’une fin d’académie SM. Pour les ignorants, avant d’accuser Blaah de sévices à oisillons, honorez plutôt son savoir, le martinet ne peut pas décoller du sol. Belle allégorie de l’attaque de l’OM que cette tentative de sauvetage : les intentions et la construction sont bonnes, mais ça pêche dans la finition …
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martinet_(oiseau)