OM-Guingamp (1-0), la Canebière Académie se libère les jeudis soirs
Inclut une Morellothèque et une Romaothèque.

« C’est pas grave, mon amour, on ira au théâtre », me dit Dromadame, pour me consoler de l’absence de coupe d’Europe la saison prochaine. Bien sûr, je plaisante, jamais elle n’oserait me dire ça, c’est pour cela que je l’aime. Non, on ira plutôt voir du ballet.
Aioli les sapiens,
Alors que Souley Diawara, et probablement un ou deux autres cadres, jouent leur dernier match avec nous, l’enjeu est de faire mieux que Lyon (en déplacement à Nice) afin d’accrocher in extremis la qualification en Europa Ligue. Pour cela, un seul changement dans l’équipe avec la titularisation de Valbuena à la place de Payet :
Mandanda – Dja Djédjé-Nkoulou-Diawara-Morel – Romao-Cheyrou –Ayew-Valbuena-Thauvin – Gignac
Le match
Notre début de match est plutôt emprunté. Malgré quelques tentatives de notre part, c’est Guingamp qui tente de maîtriser le jeu au milieu de terrain. La soirée s’annonce d’autant plus morose qu’au stade du Ray, les Niçois ne semblent pas décidés à venger leur entraîneur du fist prudhommal et printanier infligé par Jean-Michel Aulas : Lyon mène à Nice au bout de 4 minutes seulement.
Diawara se met en valeur en ce début de rencontre, d’abord pour un hippopotacle en forme d’adieu, puis par une tête sur le poteau à l’occasion de l’un de nos nombreux corners de la soirée. Sans paraître particulièrement concernés par le match, les Bretons exploitent cependant nos failles en milieu de terrain, notamment chez un Romao bien décidé à apporter un peu de piquant à la rencontre au moyens de duels perdus, placements à la con et ballons rendus à l’adversaire. L’un d’entre eux offre à nos adversaires un surnombre qui leur permet de lancer Yatabaré dans notre surface. Nkoulou réalise un retour admirable pour écarter le danger mais, dans son élan, l’attaquant malien heurte violemment la tête de Mandanda sorti à sa rencontre. Après un KO et une grosse frayeur, Steve s’en sort avec une fissure de la vertèbre cervicale, heureusement sans conséquences neurologiques mais rédhibitoire pour le Brésil.
Cette soirée semble donc bien partie pour nous offrir le couronnement anal de cette saison de merde. Heureusement, l’OM accélère peu à peu. Discret en début de match, Valbuena parvient à se libérer en s’excentrant tandis que l’ensemble des olympiens parvient à se positionner plus haut, d’où des situations de centres.
En fin de période, le match vire à la franche pression sur le but Guingampais, tandis que Madame Morel se rend compte qu’elle a malencontreusement versé dans le déjeuner de son mari les stéroïdes habituellement destinés à la pâtée des terre-neuves. Jérémy presse, Jérémy centre, Jérémy frappe et, portés par l’élan, les Marseillais multiplient les occasions dont la plus belle se conclut par un tir de Cheyrou sur le poteau. Devant un tel amoncellement de faits improbables, on se prend à rêver à une remontée niçoise contre Lyon, en espérant de notre côté que les olympiens concrétisent ces vingt bonnes dernières minutes.
Au retour des vestiaires, la récompense ne tarde pas à arriver lorsque Valbuena martyrise le côté droit breton et adresse un centre parfait pour Ayew, aussi serré dans la défense guingampaise que mes couilles dans le slip de Louis Nicollin.
Et qui c’est qui récupère la balle au départ de l’action, hm ?
Par la suite, le match perd en intensité, même si l’OM se procure de temps à autre de grosses occasions. Guingamp fait peser quelques légères menaces dues à notre relâchement, sans parvenir cependant à faire monter le slipomètre plus haut que le niveau de la mer (mesuré à Endoume, comme chacun sait).
De fait, l’intérêt de la soirée se reporte surtout sur le stade du Ray, où ces connards de Niçois nous offrent à tout le moins le soulagement de ne pas leur être redevables de quoi que ce soit.
On en reste donc à cette victoire 1-0 assortie d’une brillante qualification pour que dalle. N’épiloguons pas, on aura la 51e académie pour ce faire. En attendant, place aux notes, qui ne tiennent pas trop compte des 20 dernières minutes d’un inintérêt quasi-absolu.
Les notes
S. Mandanda (NN/5) : Pour son possible dernier match, Steve nous a offert un au-revoir à la Kastendeuch, en moins drôle. Le forfait pour la coupe du monde est un moindre mal par rapport à la peur qu’il nous a causée.
N.Nkoulou (4/5) : Au moins d’août, l’ouverture contre Guingamp inaugurait une grande saison de n’importe quoi pour Nicolas. S’il avait été répété plus souvent, ce dernier match aurait pu au contraire nous donner l’Europe, au lieu de ne nous offrir que des regrets.
S. Diawara (4+/5) : Un match complet pour sa dernière prestation. « Le 21 se retire », annonce l’OM, à la grande émotion des cagoles qui ne manqueront pas de se remémorer le double-décimètre le plus célèbre de la vie nocturne provençale.
Salut Champion.
J. Morel (5/5) : Oui, cinq. Et c’est presque mérité en plus. Nous l’attribuons avec des larmes d’émotion, heureux d’avoir enfin de quoi garnir la morellothèque avec d’autre choses que des cagades ou des extraits de 30 millions d’amis.
B. Dja Djédjé (3+/5) : Ca va, les Eviannnais, il vous en faudra encore beaucoup pour vous faire pardonner Khalifa, mais vous êtes sur la bonne voie.
A. Romao (1/5) : Quand les pandas n’ont pas envie de baiser, les chinois leur montrent des vidéos d’accouplement. Alayxis c’est ça : un gros porno de panda, mais pour motiver les attaquants bretons. Exemples choisis : Saute-moi dessus t’entendras siffler le stade – Presse-moi fort que je te prenne le trou – Cuir and kick – et, dans un rôle plus inhabituel, Laisse un peu les copains en foutre partout.
B. Cheyrou (3+/5) : Dans ce genre de match pépère, on aurait peut-être eu besoin de la percussion d’Imbula plus que de sa métronomie. De bons moments quand même, avec une frappe des 25 mètres qui pour une fois heurte le poteau et non l’antenne-relais de la Rouvière.
A. Ayew (4+/5) : Encore un bon match, dont l’on espère qu’il ne sera pas le dernier. A ce sujet, nous avons demandé l’avenir de notre spécialiste transfert :
M. Valbuena (4-/5) : A eu beaucoup de mal à se lancer, avant de finir par violer du Breton plus souvent qu’à son tour. Son cassage de reins sur Beauvue, c’était très gore.
F. Thauvin (2+/5) : Une note sévère pour marquer ses trop nombreux mauvais choix, qui gâchent une force de percussion réelle. S’il séduit comme il joue, ça ne m’étonne pas qu’il finisse la nuit avec Mandanda.
AP. Gignac (3/5) : Son constant travail de labour en terres adverses a sans doute contribué à créer des espaces pour ses partenaires. On lui pardonnera donc sa vivacité de brontosaure au moment de conclure certaines actions.
Les remplaçants
B. Samba pour S. Mandanda (23e, 3-) : Face au faible danger guingampais, il n’a pas eu à nous montrer ses capacités. Quelques sorties savonnées cependant.
D. Payet pour F. Thauvin (74e) : Déjà qu’il faut parfois se forcer pour le voir en temps normal, alors à ce moment du match…
G. Imbula pour M. Valbuena (80e) : Trop occupé à pleurer le probable départ de Mathieu pour prêter réellement attention à son entrée.
L’invité zoologique : Steeven Languille
Vouée à chaque début de saison à prendre un gros coup de gourdin, comme sur cette vidéo, l’anguille – oui, tu pensais pas que je parlais de Maïté, non plus ? L’anguille, donc, cet animal laid, visqueux et inutile qui parvient toujours à s’échapper on ne sait comment, et donc parfaitement approprié pour commenter ce match contre une équipe que nous n’aurons hélas pas eu le bonheur de renvoyer en division inférieure.
– Les autres : déjà en vacances.
– Vu d’en face : Pire que les Bordelais, Gwen Tagrenmer n’a même pas besoin de faire match nul pour être content.
– Classement et perspectives : On réservera l’analyse pour la 51e et dernière académie. Si tu as des idées ou des choses à dire pour cette académie finale et spéciale, fais-moi signe.
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.
Pendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.
Bises massilianales,
Blaah.
dernière image de Kassim comme un symbole d’analité, chapeau l’artiste pour cette saison de chroniques(samèrelesniçois) plus pertinentes les unes que les autres
merci Blaah, tu déchires !
Dis, Blaah, tu penses qu’à ce rythme Morel peut devenir une référence la saison prochaine? Non je déconne.
En tant que supporteur d’une équipe riche et belle, basée dans une ville propre et prospère, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre la saison anale des Marseillais à travers tes acad’. Je me suis souvent bien marré à te lire. Tu me diras, il fallait être pétri d’humour pour regarder tous leurs matchs cette année. Bref, c’est bien d’avoir de l’humour, d’être pertinent et imaginatif; encore faut-il savoir bien l’écrire. Bravo El Dromadoloco et à l’année prochaine.
A.l.l.e.z L’ O*M
et que celui qui n’a jamais pris la clé Deschamps lui Llacer la première pierre.
^^
Une belle relève du Mad professor, un style et une analyse objective qui m’a obligé a regarder (presque tous) les matchs cette saison pour pouvoir les accabler autant que toi, bravo mon chameau.