OL-ESTAC (4-1) : La Gones Académie se promène au Parc OL

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L’académie d’une vie.

L’avant-match

Salut les forces de la nature,

Si vous lisez cet avant-match c’est que vous avez survécu avec brio à 2015. Bravo, c’était pas facile. Vous pouvez féliciter votre voisin de droite s’il a, lui aussi, survécu. Sinon, arrêtez la taxidermie, c’est dégueulasse. On aurait pu faire une académie contre Limoges mais ça nous aurait fait sacrément mal au football de célébrer 3 buts de Rachid Ghezzal dans la même semaine, donc on ne l’a pas fait. Et puis quoi de mieux que reprendre l’année par une académie en live du grand stade ? Bref, nouveau stade, nouveau coach, le retour en Ligue 1 de l’OL fait du bruit dans les médias. Et pour ce match de gala, rien de tel qu’une belle compo avec (toujours pas) Nabil Fékir. Oui c’est du pur sadisme. Allez, la compo.

La compo

Retour de trêve pour le club, retour de blessures pour Lacazette, Jallet et Umtiti et retour de bâton pour Beauvue : Bruno Genesio peut s’appuyer sur le retour de nombreux cadres pour façonner une équipe sans titulariser Claudio. Les détracteurs du tacticien lyonnais peuvent au moins lui reconnaître ça. Sinon, Bedimo est toujours porté disparu, nos ailiers vont aussi vite que la remontée troyenne au classement et… Mapou ! Nom de Dieu, ça va que c’est Troyes… Sinon on en prend trois !! MdrxDptdr. Une corde pour Lexie s’il-vous-plaît.


Le match

A l’image du public, les joueurs commencent le match tambour battant avec une première frappe de Ghezzal. Ahou. Les gones continuent de s’appliquer, voire un peu trop, un peu comme ces parisiens personnes qui se tiennent du bout des doigts dans le métro et qui mettent du Baccide en sortant. En revanche rien à redire sur le plan technique : 75% de possession en 15 minutes et des transversales impeccables de Rachon. De là à penser que les joueurs ont fait une Chelsea pour virer Hubert Fournier, il n’y a qu’un pas. Pas allègrement franchi par Mapou qui nous délecte d’un contrôle orienté suivi d’une superbe passe entre les lignes pour Clem’. Ce dernier, en position de 10 axial pour l’action (mange ça Mathieu Valbuena) trouve Lacazette avec flegme. Alex prend la mesure de la charrette de son vis-à-vis puis accélère pour de vrai avant de croiser son tir. 1-0 ! Alexandre le grand premier buteur du Grand Stade, la plus grosse enflammade depuis le but d’un certain Sidney Govou en mai 2002. Bref, l’euphorie sauf pour Paul Igarque qui semble faire un blocage psychologique sur le prénom d’Anele Ngcongca.

Quand les recruteurs de Newcastle sont en tribune.

Suite au but, on attend forcément de voir quel sera l’état d’esprit des lyonnais. Nous ne sommes pas déçus : malgré un nouveau stade et un nouveau coach, les gones baissent irrémédiablement le pied. Le voilà donc notre espoir face à l’Apocalypse : Dieu, lyonnais de naissance, décide de se reposer confortablement après avoir envoyé une nuke sur l’Afrique (oui, on s’en prend toujours aux derniers, nous). Mais cessons-là cette théologie fallacieuse : les Troyens relèvent la tête par l’intermédiaire notamment de leur homme révolté, Camus. Ses coups-francs dangereux mènent même Antho à rater sa sortie. Et pousser Antho à la faute est limite plus dur que pousser Ferri tout court, c’est vous dire.

Seul un lyonnais a encore faim, et il est insatiable : c’est Samuel Umtiti. Barré en équipe de France au poste de défenseur central ? Qu’à cela ne tienne, Samuel profite de la suspension de Karim Benzema pour écœurer la concurrence avec un ciseau briandesque, qui passe juste à côté du but et sauve Gérard Collomb de la guerre civile. De son côté, Clément Grenier fait, lui, jouer la concurrence avec Yoann Gourcuff (revenu au jeu après sa scan-da-leu-seuh blessure non détectée par le staff médical lyonnais) et se met à boîter juste avant la mi-temps. Pause. Au retour des vestiaires, Darder se procure une grosse occasion mais tente une passe absurde à Lacazette pourtant marqué de près.La manette personnalisée de Sergi Darder pour FIFA 16 (Bouh le placement de produit, vous êtes devenus commerciaux).

La suite du match nous a interloqués : les buts ont plu malgré un rythme relativement tranquille et puis pas des buts de baltringue. Alors, certes sur celui de Camus, Mapou tente encore de défendre de dos en reculant mais quid de Rachon ? La prise de balle, le décalage, la frappe surpuissante et la célébration en mode super sayen… Tout est parfait et c’est d’autant plus beau qu’on sait la rareté de ce genre d’enchaînement. Cela n’empêche malgré tout pas Laurent Wauquiez d’interpeller Jean-Mimi pour une petite plaisanterie.

« Hé Jean-Michel, il est vraiment kabyle avec le ballon ton joueur. »

Immédiatement, on dégaine Betclic et on mise sur Algérie vainqueur de la coupe du monde 2018, Rachid Ghezzal hat-trick en finale, quand intervient un phénomène dont la probabilité était encore plus faible que l’intelligence footballistique de Claudio Beauvue : un but de l’OL sur corner. Par ailleurs, un but sur un corner à la rémoise. Comme un symbole de cette roue de la chance si souvent sollicitée depuis le début de la saison et si souvent décevante. Et bien là, le caramel de Ferri finit au fond (non pas de son ventre, bande de mauvaises langues). Le reste du match ? Des arrêts d’Antho et la raie de Beauvue, fessé par le public pour son geste d’orgueil déplacé. Oui, on a bien lu « Beauvue » derrière ton maillot, immonde sac à merde, mais on aimerait bien pouvoir aussi lire ton palmarès. Non ? Il n’existe pas ? Dommage. Enculé.

Les gones

Lopes (3/5) : Pas de clean-sheet pour l’inauguration. En revanche, la lucarne a été homologuée par Camus.

Jallet (3/5): Infatigable à 32 ans passés, le latéral droit lyonnais doit certainement viser le record d’aller-retours établi par Rocco Siffredi avant de penser à la retraite.

Mapou (2/5): Coïncidence ou non, son taux de relance réussies est le même que le pourcentage du public qui ne l’a pas hué au moment de la compo. A méditer.

Umtiti (4/5): Une bicyclette couillue, digne de Rooney. A peu de choses près, c’était Wayne’s World pour Samuel.

Morel (3/5): Des débordements et du mouillage de maillot. Plus de technique et Jérémy 4.

Gonalons (2/5): A force de se déchirer sur ses derniers matchs, son ischio n’a pas tenu. Vivement le retour du vrai Max Gonalons.

Tolisso (1/5): Faire une Tolisso (exp.) – Réaliser une prouesse modeste, prendre la grosse tête et se vautrer lamentablement la fois suivante. Exemple : J’ai marqué contre Limoges et j’ai fait une Tolisso, j’ai été nul à chier contre Troyes.

Darder (3/5): Darder, c’est le mec au boulot qui fait tout mal car ce que le boss demande, il trouve ça trop con. Du coup, ça coince parfois avec ses collègues.

Grenier (4/5): 2 passes décisives et une forme encore assez moyenne, on ne sanctionnera pas la fin de match infecte, soyons cléments.

Ghezzal (5/5): Si Arjen Robben est dépourvu de toute pilosité sur le crâne c’est parce que sinon il ressemblerait exactement à Rachid Ghezzal. Et le monosourcil, c’est laid.

Lacazette (5/5): Premier buteur au « stade des Lumières », Alexandre Lacazette a passé une soirée sous le feu des projecteurs. Vous l’avez ?

Les tranche-agrumes

Beauvue (0/5): C’était l’année du grand plongeon pour lui. Lesté par son égo et son inadaptabilité, il s’est noyé. Bon vent.

Ferri (5/5): Apparemment, sa frappe était encore plus lourde que son fessier sur le nouveau banc de touche. Ferridique !

Kalulu (nn/5): Un jour il mettra une lucarne et ce jour-là, on se poilera bien avec des jeux de mots.

Opta-Mère

22, le nombre de tirs pour l’OL mais aussi la hauteur moyenne en centimètres des urinoirs du Parc OL. Oui c’est encore trop haut pour Valbuena.

635, le nombre de passes réussies par l’OL et la largeur en centimètres de la porte du vestiaire de l’OL. Et non, ce n’est pas assez large pour le boulard de Claudio Beauvue.

1, le nombre de hors-jeu subi par l’OL mais aussi la place de Rachon au classement du ballon d’or 2016.

9, le nombre de tirs de l’ESTAC mais aussi un numéro qui ne devrait pas tarder à se retrouver vacant chez nous.

219, le nombre de passes réussies par Troyes et celui des décibels pour le « Ahou » initial.

L’invité photoshopique

Claudio, vous avez réussi l’exploit de vous faire huer par 55000 personnes qui vont ont pourtant d’abord applaudi avec indulgence suite à votre but aussi insignifiant que l’adversaire du soir et malgré votre première moitié de saison infecte. Quel est votre sentiment ?

Breeeeeeeh !!!! Claudio Beauvue !!!! 5% luck, 99% talent, remember the name !!!!!

Oui d’accord, mais ne craignez-vous pas d’avoir offensé le club et compromis votre futur avec ce geste ?

La vérité, si les supporters ne m’aiment pas c’est que je suis trop au-dessus. Regarde les anciens 9 de l’OL : Lisandro, Sonny Anderson, John Carew… J’ai mis plus de buts de la tête qu’eux réunis ! Breeeeeeh !!! Air Beauvue, remember the name !!!

En parlant d’Air Beauvue, ce surnom fait allusion à vos buts de la tête ou à la composition de votre encéphale ?

Encé-quoi ? Tu traites ma mère c’est ça ? T’as pas vu la célébration des oreilles ou quoi ? Les rageux comme toi parlent pas assez fort dans mes tympans pour m’empêcher de pas être assourdi par les rageux.

Euh oui, vous avez sûrement raison… Du coup le départ pour le Celta c’est bientôt ?

Et ouaiiiiiiis gros, je vais en Espagne ! J’te cache pas au début mon agent il m’a parlé de Vigo j’étais chauve, je croyais il parlait de cuisine mais on a discuté et en fait la vérité y a deux clubs là-bas : le Vigo Daño et le Celta et moi je vais au Celta si j’ai tout compris. Españaaaaaa !!! Margaritaaaa !!!

Ok merci Claudio, ferme ta gueule, ciao.


 

Ciao à vous aussi les kheys, à très vite.

Lexie Najas et Paul Igarque.

6 thoughts on “OL-ESTAC (4-1) : La Gones Académie se promène au Parc OL

  1. Je sais bien que l’impression de la télé peut être trompeuse par rapport à l’impression plus concrète des tribunes, je l’ai suffisamment constaté par le passé (par exemple, Abidal n’a paru fautif à personne vu de San Siro), mais sur le coup, en n’ayant vu le match que de mon canap, je suis quand même estomaqué par la note de Darder, qui m’avait paru être de loin le plus faible de notre côté sur ce match (même devant Mapou, et c’est peu dire).

    Et là je ne sais plus: la télé m’a berné, ou c’est une note pour l’ensemble de son oeuvre, comme Beauvue ?

  2. Noter Sergi c’est toujours difficile parce qu’il est pas raccord avec l’équipe mais il a toujours une passe clé ou un décalage important à son actif. Donc 3.

    Sinon une Tolisso c’est vraiment systématique. Enfin, y a de vraies bonnes performances parfois quoi.

  3. Ah mais le Gianelli a enchainé 3 matchs de haut niveau dont 1 de ligue des champions, c’était bon, il avait pris le pli!
    Et puis apprendre le portugais c’est trop compliqué, et il faut défendre, et il faut attaquer, et il faut faire des passes…Bref il a fallu faire des efforts pour confirmer…Donc son papa a voulu le vendre aux diables rouge, maintenant c’est aux anglais…

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