Bordeaux-Nantes (1-1): la Scapulaire Académie fête un anniversaire

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Les voisins ont tout fait pour foutre la journée en l’air. S’ils ont piqué une part du gâteau, ils n’ont pas réussi à gâcher totalement la fête.

Retour au championnat après une trêve internationale lors de laquelle notre gardien Costil s’est vu orné d’un titre avec les Bleus alors que la formation girondine a été mise à l’honneur grâce aux performances de Koundé et Tchouaméni.

Ressentir tellement de fierté d’un coup, nous n’en avions plus l’habitude. La réception de Nantes est une belle opportunité de poursuivre ce sentiment de béatitude. Non pas par l’identité du club adverse mais bien parce que c’est à l’occasion de ce match que sera fêté l’anniversaire du club. 140 ans d’existence !

La Légende

Certains ont peut-être eu tendance à l’oublier ces dernières années mais le club des Girondins de Bordeaux fait partie des grands clubs français. Sa longévité, sa renommée, ses titres et ses anciens joueurs : l’histoire est belle et surtout, elle continue. Nous ne sommes pas passés loin de la débandade et s’il y a du travail à poursuivre avant de pouvoir jouir à nouveau (en témoin, la différence de niveau entre les joueurs actuels et les anciens justement), nous pouvons compter sur la persévérance des sœurs Lopez(s) pour nous faire retrouver notre lustre d’antan.

Votre serviteur s’excuse de s’être égaré dans des pensées tendancieuses mais l’absence du groupe de Briand lui est revenue en mémoire pendant la rédaction du paragraphe précédent et il n’en a pas phallus davantage pour dévier du chemin.

C’est simple, le bonheur.

Celui qui était venu en tant que joueur de complément pour finalement s’imposer était un des symboles de cette équipe qui allait sur la mauvaise pente. Si nous n’avons pas encore de Chamakh, Laslandes, Wiltord ou Pauleta (sauf ce dimanche), c’est une preuve que l’effectif évolue dans le bon sens.

Micoud-Laslandes puis Gourcuff-Chamakh. Et ensuite ?

Bien que les plus grandes stars soient les invitées du match des Légendes et non les joueurs actuels, certaines ont connu des années moins fastes que d’autres.

Toujours aussi beau.

C’est aussi cela, un club. Un mouvement permanent, des cycles. Ici, nous savons bien ce que c’est. Et comme me l’a dit l’infirmier de Mamie juste avant son trépas, « tant que ça bouge c’est qu’il y a de la vie ». Bon parfois, ça bouge après. Mais les vers, on les a éloignés il y a quelques mois déjà.

Alors, profitons du présent, rappelons-nous du passé pour mieux imaginer le futur. Aucun doute qu’il sera radieux : nous sommes les Girondins de Bordeaux !

La composition :

Costil

Kwateng Medioub Koscielny (c) Mangas

Onana Otavio

Dilrosun Adli Hwang

Mara

Arrière droit moins pire dans l’axe mais aligné sur le côté : Kwateng, c’est moins sexy qu’un Hakimi ou un Alexander-Arnold mais c’est aussi complet qu’un Pavard. Dommage pour nous, Pembélé est vachement sexy mais surtout sur le banc.

Première pour Medioub. Stressé et avec une boule dans le ventre. T’inquiète pas mon grand, un match des Girondins c’est toujours bon pour la digestion. Et tu passes après Mexer alors bon…

Retour du Kos et continuité avec Mangas pour le reste de la défense.

Au milieu, Otavio toujours présent (en même temps, il n’a pas du bouger depuis la dernière rencontre) et retour tant attendu d’Onana.

Dilrosun aligné à droite, Adli en dix et Hwang à gauche pour faire une place à Mara en pointe. Tout. Seul. Face. A. Des. Gars. Aux. Grosses. Cuisses… Mais qu’est-ce qu’a foutu Petkouillovic ?

La rencontre :

C’est dimanche en famille. On fête les 140 ans de l’arrière-grand-père et un repas d’anniversaire a été organisé. Les anciens comme les plus jeunes sont heureux de se retrouver. Presque tout le monde a pu venir et on a même demandé aux voisins de passer faire un tour.

L’apéritif a été bien arrosé. A tel point que Mémé et Alain ont voulu montrer aux gosses comment ils maniaient le cuir. On a ri, Mémé n’a plus toute son habileté !

Il est déjà 15 heures lorsque nous passons à table. Les jeunes ont la dalle, ils attaquent pied au plancher. Les bouchées s’enchaînent. Certains ont du mal à tenir la cadence et le rythme retombe.

On est allé se resservir un coup à boire le temps que ça redescende et les voisins ont voulu jouer les pique-assiettes. Heureusement, le gardien de l’immeuble était aussi convié et a pu éviter de justesse le pillage.

Avec les cousins, on est allé fumer une clope. Déçus par l’attitude de ces mange-merde, nous avons préféré nous retirer un petit quart d’heure plutôt que de faire une esclandre.

On est là pour Pépère après tout. Alors, nous décidons de lui faire honneur (ainsi qu’au traiteur) et entamons goulûment le plat de résistance.

Tatie Marui-Jo, toujours là pour la déconne, s’est mise à nous jouer son numéro favori : le lance-roquette ! Elle a envoyé la salade à toute vitesse de l’autre côté de la pièce et a crié : « buuuuut! ». On s’est tous levé pour l’applaudir. Sauf le petit Alban qui Lafondu en larmes.

Grâce à Tatie, l’ambiance est montée d’un cran. Intenable, elle a voulu en remettre une couche mais a fini par se niquer la cheville en se levant de table. Elle a du aller s’asseoir sur la banquette, une poche de glaçons sur l’articulation. Ah, ce n’était plus pareil.

Mais surtout, les affreux nantis ont profité de l’absence de certains d’entre nous pour piquer une part du gâteau. En voyant cela, Papikovic s’est étouffé avec sa boulette. En même temps, bien fait pour lui, on lui avait bien dit qu’on n’avait pas besoin d’être cinquante pour installer Marui-Jo !

Ces derniers événements ont gâché un peu la fête. D’une, Pépère a vu son gâteau entamé avant l’heure par des crèves-la-dalle. De deux, Papikovic a montré quelques signes qui lui rappellent son âge. Et de trois, on avait un repas de prévu la semaine d’après chez Marui-Jo et on ne sait pas si elle pourra tenir ce rendez-vous.

Avec les cousins, on ne s’est pas laissé abattre. On est allé au grenet pour chercher les vieux albums photos. Que de beaux souvenirs remontés à la surface ! Enfin, pas que… Des larmes sont aussi remontées. Revoir des images de Paulette et Liliane au top de leur classe, les sourires de Pascal et Sylvain, c’était trop beau. Ah, ce voyage à Rio ! Oh, cette merveille de Maroilles ! Nous avons ressenti de la nostalgie mais surtout une immense fierté d’appartenir à cette grande famille.

Le cœur battant, peut-être enivrée par tout l’amour émanant dans la pièce, ma mère a choisi ce moment pour m’apprendre quelque-chose de merveilleux :

« Nausée, tu vois ce grand brun sur cette photo ? Non, pas celui qui est en train de jouer Alicarte. Là, juste à côté, ce bel homme qui fait le ménage. Et bien, c’est mon premier amour et tu t’appelles ainsi en son honneur ».

Non vraiment, cette fête d’anniversaire restera à jamais dans nos mémoires. Et tant pis si le repas ne s’est pas terminé comme on l’aurait souhaité. L’essentiel était ailleurs.

Les notes des 33 :

Costil (4/5) :

Merde, il s’est planté de sac en quittant Clairefontaine et il a été obligé de jouer avec les godasses de Lloris. Heureusement, avec les mains, il est toujours aussi décisif et nous a (une nouvelle fois) sauvé les miches.

Kwateng (2/5) :

Pas le plus mauvais des Nantais. Son entente avec Simon reste à parfaire mais il a su le mettre dans de bonnes conditions.

Medioub (3/5 ):

Une boule dans le ventre mais bien deux couilles dans le slip.

Pembélé s’est ensuite exhibé dix minutes mais nous n’avons pas eu grand-chose à voir.

Koscielny (3/5) :

Un bon retour. Souvent bien placé et des bonnes interventions dans la surface. Il a manqué quelques prises de risque dans les relances.

Mangas (3/5) :

Il s’est proposé dans son couloir, a amené de la vitesse et nous a même offert un coup du sombrero.

Il reste tout de même un goût amer de sa prestation. Trop souvent pris dans son dos, il a du mal à gérer la profondeur. Au moins, il s’est bien intégré au club.

Otavio (1/5) :

Il a joué tellement bas qu’à un moment, je me suis demandé pourquoi le capo du Virage Sud ne chantait pas. Puis en deuxième période, j’ai compris mon erreur: il avait pris place dans le Virage Nord en fait.

Onana (3/5) :

A court de forme, il n’a pas pu tenir le rythme pendant toute la rencontre. Mais il fut le meilleur des nôtres au milieu en mettant de l’impact et en essayant d’aller de l’avant.

Adli (2/5) :

En descendant bas pour chercher les ballons, il a été moins influent sur lors des derniers matchs. Neutre. Il semble marquer le pas et on espère le revoir rapidement à son niveau du début de saison.

Fransergio l’a remplacé à vingt minutes de la fin. Sans déconner, on aurait pu prendre n’importe laquelle des quatre Tortues Ninja, il a fallu qu’on en choisisse une autre qui n’avait eu droit qu’à un résidu de mutagène. Te décourage pas, tu vas bientôt atteindre la mer.

Dilrosun (4/5) :

Il a réalisé son meilleur match depuis son arrivée. Percutant, déroutant (peut-être aussi pour certains de ses coéquipiers), il a amené le danger en assurant le spectacle. Auteur d’une passe décisive et porteur d’espoirs. Le comparer avec Malcom serait sûrement précoce mais pas incohérent.

Nous en avions déjà la certitude concernant les deux premières et il est en passe de confirmer la troisième. La Scapulaire a trois passions : Sea, Sex and Dilrosun.

Sort à dix minutes de la fin pour une entrée de Kalu, le petit bonhomme en mousse.

Hwang (4/5) :

Il a rétabli plusieurs vérités :

-Il est notre meilleur buteur actuel même s’il peut rater des choses.

-S’il est resté, ce n’est pas uniquement par aversion des rissoles. Il aime le club. Ou l’équipementier (en embrassant l’écusson, il aurait visé juste deux fois à quelques secondes d’intervalle, le doute est donc permis).

-Benzema a réalisé une Hwang et non l’inverse.

Victime d’une entorse à la cheville, il a été remplacé par Niang qui a effectué un petit décrassage pour se remettre de quinze jours d’entraînement.

Mara (1/5) :

La dérive des jeux d’enfants dans les cours d’école est un véritable fléau comme en atteste la disparition du petit Sékou après avoir joué à « the ball is lava ».

Elis l’a remplacé numériquement. Installé sur le côté droit, son pressing lui a permis de gratter des ballons. Malheureusement, il a gâché par précipitation. L’envie de bien faire a été dépassée par le stress du premier tir. Dure, la vie d’un précoce.

En face : L’axe hâtif

Le rapide attaquant axial Kolo-Muani nous aura bien fait chier pendant une heure et demie. Prêts pour la Kolo-Scopi.

Pour conclure :

Malgré le score, la fête d’anniversaire fut réussie. Cette journée restera gravée dans les mémoires. Maintenant, nous aimerions revoir ce stade plein et déchaîné grâce aux performances de l’équipe actuelle. Il va falloir encore attendre.

Déjà, l’urgence est de commencer à prendre des points et éviter de voir l’inquiétude grandir et ce malgré les dires de Papikovic.

Pour gagner des matchs, il faudra réussir à être performant plus d’une demie-heure en maintenant une exigence de tous les instants, en ne relâchant pas la pression. Par bribes, nous pouvons voir du (beau) jeu. Mais trop souvent, nous retombons dans nos travers.

L’entraîneur a peut-être encore besoin de temps, certes. Mais en avons-nous ? Aligner Kwateng à la place de Pembélé, était-ce un sort ayant pour but de ralentir le temps afin d’en gagner? Mara n’est-il pas trop tendre pour jouer seul en pointe ? Otavio rendra-t-il un jour son collier d’immunité ?

Que de questions qui trouveront, on l’espère, réponse lors des prochaines semaines. Lorient et Paris nous attendent, autant dire qu’on ne sera pas fixé tout de suite. Mais allez, on ne va pas se mettre à trop ruminer. Pas aujourd’hui.

En attendant la prochaine rencontre, vous pouvez vous mettre Horsjeu ou venir nous voir sur Twitter. @IanWalterFoote et @savajicl. Si vous parlez à l’un l’autre vous répondra sans doute. Et vice versa.

A bientôt.

Nausée Savajicl

6 thoughts on “Bordeaux-Nantes (1-1): la Scapulaire Académie fête un anniversaire

    1. Les arts de la table sont trop précieux pour faire n’importe quoi.
      Merci Monsieur.

  1. C’est un des plus beaux compliments qu’on puisse me faire.
    Veuillez continuer à haïr les Girondins comme il se doit.

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