Bordeaux-Rennes (1-2): La Scapulaire Académie sort la Tait haute
Des nouvelles du Petit poucet

« C’était sympa. Maintenant, au suivant! » Bordeaux n’est peut-être pas sexy mais enchaîne les « matches ».
Ah ! La magie de la Coupe de France ! Ces matches qui sentent bon la boucherie, entre le jambon-beurre sorti du sac de Papa et le tacle de Jean-Luc, l’équarisseur du village. Ces ambiances vibrant aux sons des tambours, ce public qui pousse lorsque l’équipe locale dépasse la ligne médiane ! Ces terrains qui auraient pu être entretenus si le budget de la mairie n’était pas allé dans le buffet offert après les vœux. Ce football d’en bas, vu de si haut par des équipes de l’élite qu’il arrive parfois à créer l’exploit.
A Bordeaux, nous étions bien placés pour nous rendre compte que les favoris n’avaient pas intérêt à prendre le match à la légère sous peine de se voir éliminés. Au tour précédent encore, il a fallu cravacher pour venir à bout de Trelissac. Et la qualification obtenue à la dernière minute nous a permis d’atteindre les 32èmes de finale, le fameux tour joué en janvier et qui marque l’entrée en lice des clubs de Ligue 1. Pour les petits, c’est la possibilité de se mesurer à ce qui se fait de mieux et/ou de réaliser un rêve.
Le tirage au sort nous a valu d’accueillir le Stade Rennais et cela fait drôle de se voir avec le statut de petit Poucet bien qu’ayant conscience de l’inversion des courbes de croissance des deux clubs. Ce déclassement, nous sommes en train de l’accepter et il faut souligner le rôle prépondérant des Drôles dans ce travail de deuil. Mais le supporter peut être fier et voir d’un mauvais œil la vente d’écharpes « Bordeaux-Rennes, 32èmes de finale » ou encore entendre le commentateur (de Bein, même pas un spécialiste hippique de France TV!) souligner « la sympathique ambiance du Virage Sud » comme si Bordeaux était un vulgaire club de N3, au hasard, XXX. Ouais en fait, la différence entre « champêtre » et « ringard » se trouve selon le niveau où tu évolues. Rien à voir mais on vous à déjà parlé de l’ouverture d’esprit et du respect des divisions inférieures engendrés la descente en Ligueudeux ? Non ? C’est dommage, on l’aurait bien fait mais là, on n’a pas le temps : il y a un match de coupe à académiser et derrière, ça enchaîne pour aller chercher la montée.
La composition :
Straczek
Bokélé Gregersen Mwanga Ekomié
Lacoux (c) Fransérgio
Elis Pirringuel Davitashvili
Maja
Avec l’enchaînement des matches et l’objectif Ligain, on se demandait quelle équipe alignerait Guion. Il a choisi de faire quelques retouches, en faisant souffler NSimba, Ignatenko et Bakwa. Barbet lui, souffre du genou et on peut craindre le pire pour la suite de la saison (en fait peut-être pas mais là, on est censé être à l’avant-match). Sinon, il y a Frodon Sacoux et Fransagace Gabegie qui se promènent dans la Terre du Milieu. C’est l’occasion pour ces deux têtes de Hobbit de prouver à la communauté qu’il peuvent porter les Girondins de Fardeaux.
Le résumé :
Le match en quelques mots :
- Bordeaux est bien en place, Rennes est meilleur techniquement mais les Girondins ne concèdent pas d’occasions tout en s’en procurant. On ne voit pas une division d’écart.
- Saviez-vous que la licorne était un « symbole de la nature double et changeante de tout être vivant » ? Sérge est donc une licorne. Mais qui distribue des bonbons.

- Quand Xeka a dit « Martin on est tous avec lui », il parlait de l’infirmerie ?
- Les Rennais ouvrent le score sur une superbe ouverture dans le dos de la défense de Theate pour Bourigeaud qui a pris la profondeur avant de battre Straczek. Elle est là, la différence (0-1; 23e).
- Malcom Bokélé, jamais le dernier pour déconner, distribue des galettes et même pas pour les Bretons.
- A la suite d’une action un peu brouillonne mais à force de volonté, Maja égalise juste avant la pause (1-1; 45e+2) !
- Après quarante-cinq bonnes premières minutes, les Girondins démontrent une difficulté pour ressortir les ballons inversement proportionnelle à Le Graët pour sortir des conneries.
- Mais il faut encore moins de temps aux Girondins pour craquer et encaisser un but que le vieux pour trouver une excuse moisie et sortir un communiqué. Passe décisive de Gregersen, tir de Doku contré par Bokélé. Un but qui pue la merde (1-2; 53e).
- Ah ah, qu’il est con Bokélé ! Le voilà qui propose du kouill amall à Tait. La blague ne plait pas à tout le monde, Malcom doit sortir et Bordeaux va poursuivre à dix !
- Guion a appris qu’on pouvait faire des changements avant la 85e minute.
- A dix contre onze, Bordeaux donne tout. Les Girondins ont des occasions pour égaliser mais Rennes semble maîtriser son sujet et n’est pas passé loin d’aggraver le score.
- Rennes l’emporte et se qualifie. Bordeaux peut être déçu mais ne doit pas avoir de regrets.
Les notes des 33 :
Straczek (4/5): Comme à chacune de ses précédentes sorties, il s’est montré au niveau. Il a été plus sollicité ce soir et a répondu présent. Peut-être un peu long à sortir sur le premier but sans être vraiment fautif et même malchanceux sur le second, il a prouvé qu’il pouvait être plus qu’une simple doublure.
Bokélé (2/5): Une première période de haut niveau puis l’expulsion est venue ternir sa prestation et nous a mis en difficulté. N’empêche, il sait tout faire : défendre, déborder, centrer, émasculer. On est peut-être éliminé mais en sachant qu’il n’y aura pas de petit Tait, on n’a pas tout perdu.
Gregersen (2+/5): Barbet parti en consultation, il devait s’occuper seul des gosses. C’est toujours plus facile de se partager les tâches. Néanmoins, il ne s’est pas trop mal débrouillé même s’il s’est parfois éparpillé. Il n’a juste pas pensé à corriger les exercices de Jacques et a laissé Malcom se brûler les pattes.
Mwanga (2+/5): Pris dans son dos par Bourigeaud. En même temps, Guion l’avance et le recule, comment veux-tu, comment veux-tu…
Ekomié (2/5): Il a pas trop mal défendu mais en phase offensive, quelle catastrophe ! Que d’opportunités gâchées à cause de fautes techniques, d’une lenteur de décision ou de mauvais choix… Bon en même temps, c’était l’anniversaire de Loris Benito, il a sans doute voulu lui rendre hommage.
Fransérgio (4/5):
« Dix bons longs ballons.
-Bons longs ballons« .
Il y a du progrès, certes. Mais il reste du boulot et dix-huit mois pour arriver à ce résultat…
Lacoux (2/5): Félicitations, te voilà élu « Nouveau meilleur joueur sans ballon ».
Pirringuel (2+/5): Première titularisation et de bonnes choses. Un peu frêle et inexpérimenté, on ne peut pas lui reprocher quelques trous d’air après avoir évoluer contre une telle équipe. Un profil atypique qui mérite d’être revu.
Elis (3/5): On a retrouvé l’Elis de l’an passé, qui se dépense et fait mal aux défenses. Il fait mal aux yeux, aussi. Je ne savais pas qu’on pouvait être aussi disgracieux et emprunté (l’auteur de ces lignes a pourtant sûrement déjà pratiqué le coït devant un miroir).
Davitashvili (3+/5):
Plus : Trop rapide pour les défenseurs.
Moins : Trop rapide pour ses partenaires.
Maja (3/5): Il a marqué le but de l’égalisation mais il a manqué de présence pour soulager l’équipe. Pris entre deux parpaings, il n’a pas été capable de garder beaucoup de ballons pour faire remonter le bloc. Il est sorti assez tôt, lorsque Guion a remanié l’équipe une fois menés et à dix.
Les entrants :
Bakwa, Michelin et Ignatenko sont entrés à l’heure de jeu. L’ailier a essayé d’amener vitesse et folie et a plutôt réussi. Le latéral a souffert défensivement et le milieu s’est montré entreprenant et volontaire, pas maladroit balle au pied et confirmant donc qu’il se mettait au niveau de l’adversaire.
NSimba est entré milieu gauche avant de rapidement reprendre son poste de latéral. Il a malheureusement aussi repris ses récentes mauvaises habitudes.
Badji, jibad mot.
Pour conclure :
Les Girondins sont éliminés de la Coupe de France mais sont sortis avec les honneurs. Et nous ont fait honneur. Les joueurs ont donné le maximum et Guion a tenté le tout pour le tout alors que son équipe évoluait à dix. Nous avons vu du beau jeu, nos limites également. C’était un match agréable et point de tristesse malgré l’élimination. Plutôt un sentiment de fierté. Bordel, on dirait la XXX Académie ! Si c’est cela le football vrai, alors pourquoi pas, finalement.
La parenthèse enchantée se referme, retour au chantier principal avec un déplacement à Caen puis la réception d’Amiens. Quelle semaine, les amis !
D’ici là, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote, @KikiMusampala et @NauseeSavajicl. Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.
La Scapulaire Académie est également présente sur Twitter, Facebook et Instagram. Elle n’attend que vous !
A bientôt.
Nausée Savajicl