Bordeaux-Saint-Etienne (1-1): la Scapulaire Académie vous enchante

Frères d’armes ? Compagnons de galère, oui !

scapulaire

Par la grâce de Michelin le centreur, Bordeaux a miraculeusement ramené les trois points du stade de la Licorne, se retirant ainsi une sacrée épée de la pine épine du pied et reste en lice dans la course à la couronne.

Ne voyez ici aucune comparaison avec une légende anglaise (qui n’est pas Maja) bien que les Drôles auraient pu se faire surnommer « les Moustiques ». Premièrement, il n’y a aucun mal à se faire écuyer sauf si c’est au centre de formation du SCO. Ensuite, les jeunes ont brillamment préparé le terrain en attendant l’avènement des princes. Ces derniers ont justement fait leurs débuts à Saint-Etienne, un match resté en travers de la gorge des joueurs et de nombreux supporters en raison de faits de jeu malheureux et d’une défaite qui marquait un coup d’arrêt.

A l’aube de grandes écheances, il est temps de montrer que les élus autoproclamés sont capables d’aller chercher ce pour quoi ils sont venus : le trône. Et cela passera tant par la fougue et le talent de la jeunesse que par l’expérience des aînés.

La décomposition :

Poussin

Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba

Lacoux Mwanga

Sérge

Bakwa Badji Maja

A première vue, ça parait bancal.

Le résumé :

Le match :

Les Girondins démarrent tambour battant. Dans les tribunes déjà, cette confrontation entre Bordeaux et Sainté marquant l’amitié entre deux groupes Ultras et sur le terrain ensuite. Dès la deuxième minute, Gregersen trouve Sérge à l’entrée de la surface. Sans contrôle, il remise pour Bakwa qui fixe son adversaire et enroule du gauche. Le ballon frôle le poteau.

Lacoux, trop en dilettante, perd la balle au milieu de terrain. Monconduit la contre-attaque, donne à Nkounkou qui centre mais Bokélé repousse. Au moins, on sait à quoi s’attendre… Tout comme avec Bakwa, spécialiste ès tricot mais qui s’est fait rhabiller par ses cinq (!) partenaires oubliés dans la surface lorsqu’il a perdu le ballon en voulant dribbler.

La force de l’habitude n’est pas celle de Guion par contre. En alignant Maja et Badji ensemble, il ne leur facilite pas la tâche. Souvent là pour conclure, Maja a zappé de servir le grand. En fait, qu’on innove ou non, peu importe, on manque d’efficacité !

Après un gros premier quart d’heure, la possession devient stéphanoise mais les Girondins sont sérieux et acharnés, à l’image de Barbet et Gregersen, impériaux. Larsonneur ressent lui un besoin impérieux : son adducteur a pété sur un dégagement. Il n’avait qu’à laisser Bakwa s’emparer du ballon sur l’ouverture magnifique de Mwanga. On plaisante. En revanche, un adducteur qui pète, ça pue et là on est très sérieux. Ce n’était finalement qu’une fausse alerte.

Le match est rythmé mais manque d’actions concrètes. Pour un peu, on se croirait à l’Assemblée. Enfin, cela manque quand-même d’insultes et de litrons. Nkounkou est servi dans le dos de Bokélé, il résiste et tente un tir, trop croisé. Oui, bon, c’est comme dans l’Hémicycle finalement : on préfère quand ils pioncent.

Nkounkou, encore lui, se défait de Lacoux et Bokélé avant d’adresser un tir, une nouvelle fois trop croisé mais de peu. C’était juste ! A deux doigts de chier dans mon slip. Heureusement, je n’en avais pas mis. Sans transition, parlons de Sérge, qui envoie un tir puissant bien arrêté. Pourquoi citer une action si banale ? Parce qu’elle ne l’est pas : elle a démarré par un jeu vers l’avant et en une touche de Lacoux pour Mwanga. Vous avez bien lu.

Fallait bien justifier la prolongation de Sissokho.

Cette action a eu pour effet de redonner des envies d’attaques aux Girondins. Bokélé gère la relance et trouve Badji aux vingt mètres. Le buteur avance et talonne pour Bakwa. Celui-ci tire, c’est mal repoussé par Larsonneur, Sérge reprend en demie-volée mais c’est encore arrêté. Tu m’étonnes. Après avoir titillé Maja pour le statut de meilleur buteur du club, Barbet tente le Benito Challenge en déviant un centre d’Appiah d’un tacle rageur mais le ballon finit sa course sur le poteau de Poussin.

Les Girondins vont ensuite avoir une belle occasion sur une remontée rapide, partie de Mwanga et prolongée par Sérge vers Bakwa. L’ailier centre du gauche pour Maja mais la reprise du Nigérian manque de puissance, c’est dommage ! Juste avant la mi-temps, Sainté répond par une frappe de Wadji qui passe au-dessus.

C’est la pause. Les Bordelais sont sérieux en défense, costauds dans les duels. En revanche, l’absence d’un joueur de couloir devant Nsimba pose question et rend le jeu des Girondins trop lisible. On attaque essentiellement sur la droite et on se prive de la forme du meilleur latéral du championnat.

La seconde période ne pouvait pas mieux commencer ! Mwanga réalise une superbe ouverture de l’extèr pour Sérge, qui avait pris l’espace dans le dos de la défense. Sérgio do Pivao remise de la tête pour Badji qui allume d’une reprise de volée. Larsonneur fait l’arrêt mais ne capte pas. Badji est le premier sur le ballon et le catapulte au fond (1-0; 46e) !

Les Girondins sont bien dans le match. Gregersen revient avec hargne pour couper un contre des Verts puis à la réception d’un long ballon, Sérge dévie encore de la tête pour Badji. Il aurait pu frapper mais tente un dribble. Mauvaise idée. Tout comme celle de Sérge qui décide de poursuivre sa course folle de quarante mètres balle au pied alors qu’il ne savait déjà plus où aller depuis trois décamètres. Il finit par s’effondrer, soucieux de ne pas dépasser la taille autorisée pour poster sa future vidéo.

Peu après l’heure de jeu, des espaces se créent de chaque côté. Sentant qu’il y a un coup à jouer, Sainté change deux joueurs. Guion regarde sa montre : il ne se passe rien. Dans le doute, il sort Bakwa pour Davitashvili, de toute façon le Drôle est cuit depuis dix bonnes minutes.

Bordeaux essaie de mettre le deuxième mais a du mal dans les derniers mètres. Gregersen allonge vers Sérge, dit la torre o controlo dos Brasilia, qui donne bien évidemment de la tête pour Mwanga. Le multipass sert Zuriko qui centre mais Larsonneur parvient à détourner. Les Verts réagissent. En nombre dans la surface bordelaise, ils travaillent, enchaînent les centres mais les Girondins défendent avec pugnacité. Gregersen, Peter Crouch Sérge, puis Bokélé, tout le monde s’y met. Poussin peut récupérer tranquillement.

Bon, le plus gros mystère de Sérge, ça reste ses pieds.

On ne sait pas trop pourquoi mais pendant ce temps, un adjoint des Verts prend un rouge. Sûrement Battlès qui lui a dit « vas-y, ici c’est du bon ». En parlant de bon, Mwanga qui est décidément partout, centre parfaitement pour la tête de Maja qui était seul, qui aurait pu (du) mieux la placer. Mais t’es où Sérge, bordel ? On aurait eu besoin de toi, là ! Pour tout donner pour le pull !

Guion n’a pas du apprécier la tentative de Maja et le sort pour Michelin. Nous ne sommes pas certain du bienfondé de l’initiative. Clément tient à nous montrer qu’on ne se trompait pas et grâce à un arbitre qui ne l’est pas (clément), concède un penalty pour une faute sur Bamba. Ah la la la lala la…

Krasso s’élance face à Poussin mais pas de panique ! Notre gardien SAIT !

Egalisation (1-1; 82e).

Bordeaux ne retrouvera pas les ressources pour aller arracher la victoire comme lors du match précédent même si Guion a tenté Pitu pour le tout.

Les notes des 33 :

Poussin (2/5): Un tir cadré, un but encaissé. Sur pénalty, certes. Mais cela se travaille, ce n’est pas la loterie. La preuve : après coup, Gaëtan a affirmé qu’il savait où allait tirer Krasso. Pour le résultat que l’on connaît… Cette déclaration doit être un hommage à son ancien entraîneur spécifique, qui lui, l’aurait arrêté.

Bokélé (4/5): Avec Nkounkou voire Wadji face à lui, il ne pouvait risquer de déserter son poste; il était bloquélé. Ma lcomme il est défenseur avant tout, cela ne l’a pas gêné pour remplir sa mission.

Gregersen (4/5): Stian Roc a été plus que solide, un mur infranchissable.

Barbet (4/5): Il fait tellement la paire avec Gregersen qu’il a emprunté sa virose. Il a cra(va)ché et l’attaque des Verts a toussé.

NSimba (2/5): Ok, il est trop fort pour enchaîner les allers-retours et délivrer les colis. Mais de là à lui laisser tout le couloir à gérer, il ne faudra pas s’étonner que le planning du bloc prenne du retard. Ah, pardon, ce n’est pas la Cœur Marine et Blanc Académie, ici ?

Lacoux (3+/5): Un de ses meilleurs matches depuis ses débuts en pro. Une perte de balle pour commencer puis un gros match de milieu défensif avec peu de déchet et une volonté de jouer vers l’avant et quelques coups de pute. Attendez… Si, c’est bon. Un instant, j’ai cru qu’une note de Michel Pavon s’était glissée là mais j’ai relu la première phrase. Plus aucun doute.

Remplacé par Ignatenko pour… Pourquoi, au juste ?

Mwanga (4+/5): Julior Mwangaméni.

Sérge (3/5): Encore une fois décisif sans utiliser les pieds. Il nous a pourri, on l’a pourri pendant dix-huit mois alors qu’il suffisait de jouer avec la tête. Incroyable, tout ce temps perdu !

Et la tête ! Et la tête !

Alouette ! Alouette !

Ah ah ah ah aaaah !

Toujours aussi balèze en com’, Fransérgio Barbota

Pitu a eu cinq minutes pour ne pas se mettre en évidence.

Bakwa (2/5): Ailier brouillon en attaque mais qui rend une copie parfaite dans les tâches défensives.

Sec, il a laissé sa place à Suriko, l’effaceur de défense. Il a beau avoir les mollet(te)s saillant(e)s, il ne s’est permis aucune saillie.

Maja (2/5): Faux 9 ou faux ailier, véritable calvaire.

Remplacé par Michelin, expert en galettes mais qui préfère les gaufres.

Badji (3/5): Son « tout droit tout droit gna gna » lui aura permis d’être le premier sur le ballon après sa volée repoussée par Larsonneur et donc de marquer. Le travail paie !

Bonus : la question subsidiaire

Wadji et Badji sont sur un bateau. Wadji tombe à l’eau. Qui est-ce qui reste ?

Pour conclure :

Bordeaux n’a pas pu enchaîner avec une troisième victoire de suite malgré une envie évidente et un stade rempli. Mais les Girondins ont eu trop de déchets en attaque pour espérer l’emporter.. Dans l’autre sens, Saint-Etienne n’a pas eu besoin d’énormément d’occasions pour arracher le nul qui le contentera. Les Girondins de Bordeaux ressemblent fort à un bocal de cornichons ou à l’Epée dans l’enclume : c’est toujours les mêmes qui font le plus gros et ce sont les autres qui en profitent.

Bordeaux reste quand-même au deuxième rang, à la faveur du match nul entre Caen et Sochaux. Des Sochaliens chez qui nous allons nous déplacer ce week-end pour un match qui s’annonce être un véritable choc entre deux prétendants à l’accession. Attention aux remontées acides et aux descentes d’organes.

Nous avons hâte de voir comment Guion a préparé la rencontre et avec quels hommes il compte débuter. On déconne, il mettra les mêmes à un Zuriko près, on le sait. Les grands absents seront du côté des supporters. Pas de parcage, ce qui devrait ravir le Club Scapulaire. Quant à nous, on se retrouvera après, quoi qu’il arrive.

En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote@KikiMusampala et @NauseeSavajicl.

Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.

La Scapulaire Académie est également est présente sur TwitterFacebook et Instagram, et n’attend que vous !

A bientôt.

Nausée Savajicl

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