Marseille – Strasbourg (2-0), La Verdam Mi Academie voyage au pays des cagoles

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Grosse koller

Un seul être vous manque, et c’est toute une attaque qui semble avoir les pieds carrés.

On va d’entrée mettre les choses au clair : je vomis l’OM. Voilà, c’est dit.

Jamais je n’ai pu comprendre pourquoi on nous montrait chaque semaine les matchs de ce club sur canal, même quand ils étaient 12e au classement et qu’ils affrontaient les pires des brêles du championnat dans un match qui puait l’ennui à des kilomètres, et qui tenait ses promesses. Jamais je n’ai compris pourquoi on nous montrait sur TF1 tous leurs matchs de Ligue des champions, alors même qu’ils prenaient plus cher que le PSG de 2005 les jambes écartées devant Serguei Semak  (et oui, prenez ça dans la face les jeunes, j’ai connu l’époque des matchs de ligue des champions en clair, vous vous la ramenez moins avec votre époque pourrie hein ?) Jamais tous les Dimitri Sytchev, Koji Nakata, Andres Mendoza, Tyrone Mears, Alou Diarra ou Bouna Sarr (bouge-pas toi, t’as pas fini d’en prendre plein la gueule, j’ai vu ton entame de match) n’ont su me faire vibrer pour ces couleurs.

Bref, j’ai jamais supporté ce club, ces joueurs, ces dirigeants(Labrune putain, Labrune les gars, et j’aborde même pas le sujet de la pauvre femme qui se moquait de vous en vous faisant croire qu’elle en avait quoique ce soit à cirer de votre club… Quoi ? Jafar Hilali ? Et ben bravo, très sympa, c’est comme ça que vous essayez de me remonter le moral et de me sortir de ma fureur ?)… Donc, en trois matchs de Ligue 1, me prendre une branlée contre Metz et perdre contre l’OM, tout ça à peine entrecoupé d’une défaite contre Guingamp, c’est le genre de choses qui concourt sérieusement à me mettre hors de moi. On va pas y aller par quatre chemins : je suis énervé, cette acad’ le reflétera sans doute. On va tenter de limiter les insultes, surtout sur la famille parce que ça se fait pas, mais je peux rien promettre. Et si vous en revenez chamboulés par le langage outrancier et vulgaire ici déployé, c’est votre problème. M’en fous. Complètement.

Sinon, au fait, une bonne et joyeuse année à tous, la santé, la réussite dans tous vos procès, conservons nos bonnes manières. C’est vrai que je me suis mis à l’aise, j’ai pris des petites vacances, ce qui fait que je n’ai pas regardé le match contre Dijon. Coupe oblige, je m’y intéresserai si on arrive en demi, et si on arrive en finale je monterai à la capitale pour hurler dans vos rues et pisser ivre sur vos bagnoles. Ouais c’est bon, croyez pas que parce que vous êtes les ennemis de Marseille je peux vous blairer, on fait pas dans le favoritisme ici.

Malgré tout, mon professionnalisme me poursuivra toujours, j’ai dépêché un envoyé spécial sur place, voici ses impressions, je vous les livre au mot près : « C’était limite. Dijon met une tête sur le poteau à la dernière minute. Et comme d’hab ils ont fait des conneries derrière ».

Ensuite, le fameux match de Guingamp. Celui-là il était à la base plutôt prévu que je le suive, mais comme on perdait déjà 2-0 alors que l’apéro était même pas fini, j’en ai rapidement déduit qu’une bonne murgette des familles était une valeur bien plus sûre que cette équipe (amputée de Liénard, Aholou et Terrier tout de même… A un moment, si c’est pour voir une équipe juste porter le maillot du Racing mais sans les joueurs de foot, je peux aussi aller voir les U15 ou les vétérans).

Donc tout ceci nous amène au spectacle du soir. Faites entrer les ménestrels et autres troubadours, qu’ils préparent les chants qu’ils déclameront aux générations futures à propos des épiques événements survenus ce soir, que cette merveilleuse histoire ne tombe surtout pas dans l’oubli !

Alors, tout d’abord, l’équipe. On récupère Aholou, ce qui est pas plus mal vu qu’il paraît que Grimm a encore été mauvais la semaine dernière, c’est l’Equipe qui le dit. Egalement de retour, Terrier, mais qui lui restera sur le banc, son entrée en deuxième mi-temps pourrait s’avérer un choix payant. Sinon, Seka se met à la cool sur le banc, remplacé par Foulquier, Lala passant à gauche. Et en l’absence de Liénard, Laurey nous aligne un 4-3-3. La grande nouvelle de la soirée étant l’indisponibilité de Mangane, blessé à la cheville (aaah cette saloperie d’arthrose), c’est donc Martinez qui s’installe dans l’axe aux côtés de l’in-dé-bou-lon-nable Bakary Koné, le capitaine.

Il murmura le sort qu’il avait appris à l’école des apprentis relégables : « compositio enbas s’afficha » et, comme par enchantement, le schéma ci-dessous apparut !

 

 

 


Le match :

Est-ce qu’on a envie de se casser le cul ? Non, c’est bien ce que je me disais. D’autant plus que, pour ceux qui ont pas assisté à cette longue lambada sur le cadavre du football, il ne s’est clairement pas passé grand chose.

On assiste tout d’abord au concours UNSS de qui mettra le plus son équipe en danger, qui opposait respectivement Bouna Sarr à Bakary Koné (deux valeurs sûres). Une fois ces deux-là un peu calmés, on a tout juste le temps d’observer que Doria respire encore (pour ceux qui ont envie de vérifier, les images existent, cherchez vers la 14e-15e minute, vous le verrez badiner avec Dimitri Payet), avant de se rendre compte… ! Qu’il ne se passe strictement rien.

Non, mais vraiment. Encore une fois devant mon impuissance a décrire quelque action que ce soit, je vais tâcher de faire parler les chiffres : à la 25e on en était au total gargantuesque d’une frappe, pour l’ensemble des deux équipes ; tandis que notre stat de passes réussies à la 35e était de 62 %. Alors autant je suis pas particulièrement un fou furieux des stats, autant quand t’en es là, que t’as pas tiré une fois au but, et que tu réussis à peine plus d’une passe sur deux, vous en conviendrez aisément, y a pas mille interprétations possibles : ce match c’est de la merde, point.

J’ai juste le temps de me rendre compte à quel point la Konigsbier, quand tu la prends après n’importe quelle autre bière, ça a sa saveur, bien à elle, tu la remarques ; que, sans crier gare, Marseille se crée une énorme occasion juste avant la mi-temps, et il faut toute la maladresse d’un Lucas Ocampos pour envoyer ça au-dessus.

On ne va pas se mentir, là on se dit : ok, le match est assez pourri, mais on tient un bon point, donc ça va.

C’est sans compter sur la deuxième mi-temps de nos troupes, qui à l’image des fausses touches de Foulquier, se montrent sacrément mollassonnes et mal inspirées. On a tout de même quelques opportunités, deux dans la surface, mal jouées, ou le mauvais joueur est servi alors qu’un coéquipier est démarqué. Ceci sans que Marseille ne se montre particulièrement incisif. Là, on est quand même à vingt minutes de la fin, et tu sens que finalement ça se passe pas trop mal, tu te diriges vers un petit nul qui nous convient bien. Chose que d’ailleurs tu ressens d’autant plus que ton gardien joue la montre depuis le début de la deuxième mi-temps.

Et là, tout se barre en couille. Déjà, de manière totalement random Da Costa se dit que ce serait sympa de descendre Payet dans la surface alors qu’il y n’y a absolument aucun danger, ce qui est, disons-le tout net, une marque de débilité des plus profondes. Mais Oukidja arrête le penalty de Germain.

Bien sûr, il serait un peu facile d’imaginer qu’on a pris ça comme un avertissement et qu’on va se bouger le cul dans la fin de match pour sécuriser le nul, noooon, pensez-vous ! On trouve le moyen de se prendre un but de Clinton N’Jie. Putain de bordel de merde Clinton N’Jie quoi. Déjà Mitroglou qui égalise à l’aller ça suffisait pas, non, il fallait qu’en plus je subisse ça.

Des années de psychanalyse plus tard et Payet double la mise, ce qui nous permet de soulever trois points :

1) le dribble de Payet sur Oukidja est sublime, une petite merveille de sang-froid, bravo à lui, il m’a permis de voir quelque chose ce joli ce soir, je le remercie.
2) quand je vous dis que Bakary Koné n’a rien à faire en Ligue 1, regardez cette couverture qu’il nous fait, et essayez de contre-argumenter. Vous voulez mon avis, et bien le voilà : si on aligne un type sérieux derrière, on se le prend pas celui-là. Et pourquoi ? Tout bonnement parce que ce serait un défenseur, qui joue à ce poste depuis qu’il est petit, qui a appris à anticiper et à gérer un minimum quand un attaquant se présente face à lui, et pas à paniquer et faire n’importe quoi. Après, jusqu’à fin janvier y a un mercato, Marco si tu me lis (et si tu le fais pas gare à toi) tu peux m’envoyer gratos regarder des matchs de DH je te trouve des types meilleurs que les guignols qu’ont fait jouer depuis le début de saison, et moins cher en prime.
3) le point 2) m’a trop énervé, je sais plus ce que je voulais dire.
4) Ah oui, on parle souvent de dribbles qui cassent des reins. Sauf que là, on a vraiment Dimitri qui nous a pété le genou de notre gardien. Alors t’es gentil mais là c’est quand même le meilleur joueur de l’équipe jusque là. Donc j’espère que c’est pas grave (j’en doute), mais si tu me l’a amoché je n’hésiterai pas à dire que tu es un vil personnage, Dimitri Payet.

Les notes :

Oukidja : 4/5
Pas de 5 parce que t’es tout de même humilié sur le dribble (parfaitement réalisé) de Payet. Mais sinon, c’est toi qui nous maintient à flot dans les minutes précédant le but.

Koné : 0/5
Que tu fasses un match comme ça, soit. Je sais que t’es mauvais. Mais que tu te permettes de gueuler sur tes coéquipiers après une occas de l’adversaire qui est uniquement dûe au fait que t’es pas foutu de gagner un duel (c’est à la 84e)… Juste, va emmerder quelqu’un d’autre, je sais pas, moi je suis à bout. Peut être Klopp te prendra, il fait bien jouer ton pote Lovren.

Martinez : 2/5
Quelques bonnes interventions, après t’es pas sorti du lot non plus. Et puis comme de toute façon t’es voué à rester sur le banc puisque les deux titulaires sont beaucoup trop excellents, des foudres de guerre, les références dans leur domaine qu’on les appelle, on s’en tape un peu de la note que je te mets non ?

Lala : 4/5
T’as pas toujours eu le meilleur sur cette vulgaire traînée qui arpentait ton couloir, parce qu’il faut reconnaître que cette répugnance qu’il m’inspire ne l’empêche pas d’être un bon footballeur, mais t’étais à peu près mon seul espoir. Dès que t’avais la balle j’étais « Allez !! Tout seul !! Finis !! »

Foulquier : 2/5
Match étonnant. Il nous a fait des actions où il se battait pour la balle comme un Gonçalves, et d’autres où il en avait rien à secouer que son joueur ait le temps de se retourner et centrer.

Aholou : 2/5
On ne va pas s’éterniser hein, on sait que tu vaux mieux que ça.

Gonçalves : 3/5
A baissé le pied en deuxième. Mais si seulement ils étaient tous comme lui… Il n’est pas seulement là à se demander à quel adversaire il doit venir mordre le tibia, non, il sait aussi se débrouiller balle au pied.

Martin : 3/5
T’es un bon joueur, et parfois tu dois ressentir de la peine quand tu vois le niveau de certains de tes partenaires. Mais tu repars vers l’avant, tu te bats et tu fais du mieux que tu peux malgré tout. Et ça j’apprécie énormément.

Sacko : 1/5
C’est parce que t’as couru. Mais dès que t’essayes de faire une passe… J’avais jamais, auparavant, vu un joueur constamment régresser comme ça.

Da Costa : 1/5
Idem, le point c’est parce que t’as fait les efforts. Mais si Oukidja n’arrête pas le penalty tu repars avec 0, et je t’ordonne de me rendre ce point que tu nous voles. Comment ?  En te remettant à bien combiner avec tes coéquipiers et en marquant le but de la victoire contre Dijon samedi par exemple ?

Bahoken : 0/5
Le barème est simple : y avait rien à voir, c’est zéro. Merci d’avoir joué, tu es prié de retenter ta chance la prochaine fois. Parce que oui, t’as pas été bon, mais c’est toujours mieux que la concurrence, je suis pas fou non plus.

Bon, on ne va pas faire un topo sur les remplaçants parce qu’il n’y a pas grand-chose à dire. Même notre Martin Terrier (insérez ici tout l’amour dont vous pouvez vous former l’idée) n’a servi à rien, autant dire qu’on n’attendait pas grand-chose de Saadi. Et on n’a pas été déçu. (#SaadiBashing, venez en débattre sur notre 3615 TonAvisOnS’enBatLesCouillesMonGrand)

Sinon, j’espère que depuis une clinique de notre ville de Strasbourg, les bels hommes Dimitri et Benjamin nous écoutent, nous regardent, nous épient, nous étudient avec leur regard tendre et malicieux. En tout cas nous les espérons à nouveau parmi nous très vite, d’autant plus que leur absence se fait sentir en voyant le fond de jeu, bien tristounet, de notre équipe. On a besoin de votre présence, si ce n’est pour assurer le maintien, ne serait-ce que pour joindre à nos tribulations une dimension de plaisir esthétique qui fait tant défaut aux prestations récentes de cette équipe.

Un seul amour, et pour toujours.

Leonard Speck.

 

 

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