Toulouse FC – AS Monaco FC (1-2): La Viola Académie demande un répit

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Un petit air de Casagrande a flotté sur le Stadium.

Qu’attendre de ce match? Pas grand chose. C’est, on espère, le dernier d’une série dévastatrice pour le TFC… On se contentera d’un peu de jeu mais surtout d’une vraie détermination à rester en Ligue 1. Match de milieu de semaine oblige, le Stadium risque de sonner (encore plus) creux pour le retour chez lui de Wissam Ben Yedder. Les Indians auront sûrement à coeur de lui offrir un bel accueil, espérons que nos joueurs seront moins admiratifs…


Onze hommes en violet

Compo une fois de plus compliquée pour Antoine : il doit faire sans arrière droit de métier (Amian et Moreira suspendus, Semaoun blessé), c’est donc un gaucher qui doit s’y coller. Goncalves ? Sylla ? On aurait dit Sylla, d’abord pour le plaisir de le voir centrer pied droit et aussi par son expérience (mon dieu…), mais d’après la page officielle du club, cela serait plutôt le jeune Goncalves. Bon… Quatrième titularisation et toujours pas à son poste de prédilection… Courage, petit ! Pour le reste, Isimat-Mirin, notre seule valeur sûre, et puis du tristement classique à sa gauche : Rogel-Sylla.

Au milieu, c’est encore incertain : aux dernières infos, on repartirait sur un 4-3-3 avec Vainqueur de retour en sentinelle (hallelujah) et devant lui la paire Sangaré-Boisgard, intéressante ces derniers temps.

Et donc devant, Dossevi-Yaya-Gradel. Saïd retrouve le banc, encore une fois… Gradel, indéboulonnable (non ?) et seul en pointe… Yaya. Comme à Montpellier, comme face à l’OM après l’expulsion de Moreira. Bon… Koulouris ? Sur le banc. Dur pour lui.

Puis, quelques instants avant le début du match, sur les écrans géants du Stadium passent les compositions des équipes d’après Canal. Avec la disposition probable des joueurs sur la pelouse. Et là, un frisson parcourt le Stadium… Non, il n’a pas osé quand même ? On ne veut pas y croire, on ne veut PLUS y croire. Casa est parti, ça suffit maintenant. Alors, on attend fébrilement de voir où vont se placer les joueurs… Ils entrent, s’alignent, Se Canto, se serrent les paluches, et se déploient sur la pelouse. Et oui, il a osé. On voit Boisgard aller doucement s’exiler sur l’aile droite, si loin du cœur du jeu… Sylla vient lui coller la ligne à gauche et Rogel-Goncalves encadrent Isimat-Mirin. Pas de 4-3-3, 4-4-2 ou que sais-je… Ça serait un 5-4-1 sauce Casanova. Des images reviennent, le Parc des Princes, l’angoisse… Sangaré-Vainqueur au milieu, Yaya toujours seul devant (ça ne change pas ça) et Gradel-Dossevi, plus axiaux, qui doivent faire le lien entre les deux. Que Fodé nous vienne en aide…


Le mâche

Jamais facile d’entamer un match délicat, avec une compo assez expérimentale. Le mieux, c’est de très vite se mettre en confiance en jouant sur ses automatisme. Reynet le sait bien et relance donc court sur Sylla. Notre premier ballon finit en touche, on est bien en place. Et c’est encore plus visible lorsqu’à la troisième minute de jeu, Goncalves veut dégager en corner un ballon qui traîne dans la surface et effleure le pied d’Augustin: penalty. Ça nous change du carton rouge habituel, c’est sympathique. Wissam ne peut pas nous faire de cadeau, 0-1. Il fait froid et on est déjà mené, elle part bien cette soirée…

Pour essayer de réchauffer l’ambiance, les Indians chantent déjà Jean-François Soucasse. Apparemment, ils seront toujours là eux et pour être présent au Stadium un mercredi, à 19h, après tant de défaites d’affilées, on ne peut que les croire.

Il faut attendre la dixième minute de jeu pour voir la première offensive violette : en solitaire, Dossevi s’enfonce dans la défense adverse et envoie une première frappe en tribune. Sangaré, Dossevi et même Sylla se mettent à combiner. La première frappe de l’Ivoirien est sans danger pour Lecomte. Sa seconde, à l’approche de la demi-heure de jeu (non, on ne s’est pas endormi, il ne s’est vraiment pas passé grand chose…), passe de peu au dessus. C’est dommage, elle venait conclure un beau mouvement amorcé par le duo Gradel-Dossevi sur le côté gauche.

Les Monégasques ont rapidement ouvert le score mais n’ont pas proposé grand chose de plus depuis. Après une énième récupération, Vainqueur oriente bien sur Boisgard dans son couloir, qui trouve Gradel collé à la ligne de sortie de but. Maripan veut laisser filer en six mètres mais Maxalin le contourne, récupère et se fait plier par le Roumain. Le virage Est se lève, simple corner pour l’arbitre. Le Tef pousse, Boisgard est intenable sur son côté droit. De plus en plus de centres mais Sanogo n’arrive pas à placer une tête vraiment dangereuse.  

On reprend espoir en tribune. Et cet espoir se matérialise à la trente-septième minute, suite à un festival de Boisgard : d’abord en une-deux avec Dossevi puis sur un magnifique enchaînement roulette-passe en profondeur pour Gradel. Le capitaine toulousain est déséquilibré par Balo-Touré : penalty. La VAR confirme, Sanogo prend ses responsabilités et ne tremble pas, 1-1. Gros ouf de soulagement pour les supporters et regain d’envie sur le terrain. Le couloir droit est le point fort des violets ce soir.

On approche de la mi-temps et Monaco joue maintenant à se faire peur. Pour se rassurer, les asémistes posent le pied sur le ballon et font courir les Toulousains. Ben Yedder en sortie de corner envoie une frappe molle puis c’est Balo-Touré, suite à un centre cafouillé par Boisgard, qui trouve la barre de Reynet. Mi-temps la dessus, on a eu très peur, on s’arrête là et c’est pas plus mal.


Première mi-temps inintéressante au possible… Des deux côtés. Deux légères fautes dans les surfaces nous ont offert deux buts. Un schéma de jeu bien compliqué mais quelques bons mouvements sur le côté droit. On est revenu au score juste avant la mi-temps, pour une fois, il faut en profiter et faire mieux en seconde période!


Et bien… Non. On débute la seconde période moins bien que l’on a finit la première. Bas, on subit le réveil blanc et rouge. Augustin fait danser Agustin, heureusement sa frappe au coin des six s’envole dans le ciel toulousain… Puis c’est au tour de Golovin de se balader bien tranquillement devant nos dix-huit. Le Russe lance Balo Touré dans le dos de notre défense, centre en retrait, Augustin jaillit et pousse au fond… Cinquante et unième minute, c’est la VAR qui nous sauve du 1-2. Le latéral monégasque était hors-jeu. Un premier avertissement qui semble faire son effet : Boisgard et Dossevi combinent sur le côté droit, le premier n’ose pas frapper, il préfère remettre en retrait à Gradel dans la surface : frappe contrée, dommage.

Courte période de domination toulousaine, Monaco reprend le jeu à son compte ou plutôt Toulouse laisse jouer et recule encore plus… À l’heure de jeu, Rogel n’en peut plus de cette pression et découpe Augustin ET Goncalves devant sa surface. Moment choisi par les Indians pour sortir une magnifique banderole hommage à Wissam Ben Yedder. Les chants à la gloire de l’international français redoublent alors qu’il se prépare à taper un coup franc très dangereux. Il ne peut s’empêcher un signe de la main. Sa frappe finit dans le mur, il reprend et tombe sur Reynet. Belle diversion du kop, bravo les gars!

Fabregas entre, Leya Iseka aussi. Toujours pas de Koulouris donc… Le meneur espagnol joue à vingt mètres du but de Reynet, sans pression. C’est irrespirable. À vingt minutes du terme, Ben Yedder passe en revue toute notre défense, centre en retrait pour Augustin trop court, Martins a suivi aussi mais envoie en tribune… Deuxième avertissement. 

Les corners s’enchaînent, on renvoie comme on peut. L’un d’entre eux retombe sur son frappeur, Fabregas. L’ancien gunner pose un exter à l’angle de la surface qui frôle la lucarne opposée. Dans la minute qui suit, c’est Martins qui manque le cadre sur un centre flottant. Sylla a bien suivi et sans pression, assure le corner. Bien joué champion.

On commence à se dire que Kombouaré a volontairement joué bas et espère tenir le score depuis la mi-temps. Pas trop son genre, une première donc. Mais ce n’est pas trop notre truc les premières nous… Quatre-vingt troisième minute, Ben Yedder, encore lui, déborde tout le flanc droit de notre défense, centre fort en retrait, Reynet se troue, Goncalves tarde à réagir et c’est Martins qui est le premier sur le ballon, 1-2. Sérieux…

Le match est plié. On a toutes les peines du monde à s’approcher de leur surface, une frappe inoffensive de Leya Iseka à la quatre-vingt cinquième minute empêche Lecomte de prendre froid. 

Monaco continue d’accélérer, Martins, un peu maladroit mais très dynamique, dépose Goncalves d’un crochet mais bute sur Reynet. Puis Ben Yedder trouve Baldé dans la surface, qui lui aussi tombe sur le portier toulousain. De l’autre côté, Sylla joue enfin son rôle de piston gauche et envoie un centre dans la surface adverse, bien défendu par Sanogo…

Sur la dernière action, Baldé déborde tranquillement face à Rogel, qui lui ouvre poliment son couloir, trouve Martins mais Goncalves sauve la balle du 1-3. Allez, ça suffit, on s’arrête là.


L’important, ce n’est pas que les 3 points

Encore un but évitable en fin de match… Mais il n’est pas volé, oh non. Une seconde période absolument horrible du Tef, après pourtant un petit sursaut d’orgueil avant la mi-temps. Pourquoi ? Comment ? Incompréhensible. Pourquoi jouer si bas alors que Monaco n’avait fait que surfer sur nos erreurs en première période ? On les a relancé comme jamais. Quelle souffrance pour passer la ligne médiane… Et toujours si peu de changement. Lancer un joueur qui revient d’une grave blessure à l’heure de jeu, c’est pas vraiment ce que l’on espérait. Le reste, on dirait des changements paniqués car oubliés, juste avant le coup de sifflet.

Boisgard semblait en jambes et assez influent dans notre jeu. Pourquoi ne pas le libérer de ses obligations défensives en réorganisant l’équipe en 4-4-2 ? Lui, en milieu droit, Sylla dans son dos et Goncalves à gauche de la défense. Ça aurait aussi permis à Yaya de toucher une balle… Mais non. On ne bouge pas. On bouge rarement faut dire. On a essayé de tenir le score ? Dès la quarante-cinquième minute ? Eh ben… 

Puis la défense à cinq… Schéma efficace lorsqu’il est maitrisé. Mais le mettre en place en seulement une semaine… T’en penses quoi toi Casa ? Ça ne s’invente pas ce genre de relations défensives… Puis plus simplement, rajouter des joueurs n’a jamais renforcé une défense. Pire, cela augmente les chances d’une erreur, surtout avec des Sylla, Rogel…

Bon et Yaya seul en pointe, ou quasi seul, on arrête hein ? On se le dit une bonne fois et on s’y tient. Pauvre garçon… Koulouris ? Pas forcément très efficace ses temps-ci mais joueur sérieux quand même. On aime bien Yaya mais Koulouris a probablement plus de qualité pour exister seul devant. Le Grec reviendra surement à Strasbourg, l’air de rien… Stabilité, stabilité… Et Saïd ? Cette recrue si chère. On ne critique pas le joueur, on critique le choix. Pourquoi encore un joueur offensif ? Pourquoi pas un vrai milieu défensif ou un central solide ? Saïd est baladé entre blessure et banc… Heureusement pour lui, Rogel est là pour truster la première place au classement des pires recrues de l’année.

Lors des sept prochains matchs, on va affronter cinq-six équipes plutôt abordables (plus que les six dernières à priori), c’est là que l’on va jouer notre vie, que l’on va voir si on mérite notre place dans l’élite. Voir aussi si Kombouaré va trouver les solutions, s’il va relancer le peu de fond de jeu que l’on avait vu sur ses premiers matchs, nécessaire pour se maintenir. On y croit.


On tranche, on juge, on condamne… Avec amour et neutralité

Baptiste Reynet 2/5 : Des arrêts, de bonnes sorties mais un trou sur le second but monégasque qui nous crucifie, encore, dans les derniers instants. La semaine pro, c’est toi le héros ! 

Quentin Boisgard 3/5 : Encore un bon match du pitchoun. Catapulté piston droit avec Rogel dans le dos, pas évident… De l’activité comme toujours mais une plus grande aisance technique qu’à l’accoutumé : il est en train de s’imposer. Remplacé par Corentin Jean (84e minute), dont nous ne sommes pas des grands fan mais on est ouvert à tout…

Agustin Rogel 1/5 : Comme d’hab, fébrile et débordé toute la seconde mi-temps. Il aura sagement accompagné les attaquants adverses jusqu’à son but.

Nicolas Isimat-Mirin 2/5 : A fait ce qu’il a pu dans une défense où le danger pouvait venir de toute part et surtout de ses coéquipiers.

Mathieu Goncalves 1/5 : De bonnes interventions mais encore une fois, il paye sa grossière erreur de début de match et son attentisme sur le second but… Mais s’il vous plaît, donnez lui sa chance dans le couloir gauche.

Issiaga Sylla 140/5 : Comme son nombre de match en Ligue 1 avec le TFC… Ni en défense, ni en attaque, et pourtant il arrive quand même à perdre des ballons. On ne sait plus quoi dire…

Willy Vainqueur 3/5 : Retour du roc. Solide à la récupération, bon premier relanceur, on se demande encore pourquoi il n’a pas joué le week-end dernier…

Ibra Sangaré 2/5 : Bon match d’Ibra mais il a semblé quelquefois submergé par le milieu à trois de l’ASM. 

Matthieu Dossevi 2/5 : Le jeu a clairement penché à droite grâce à son entente avec Boisgard. C’est bien, mais maintenant il nous faut un participation statistique plus importante. Remplacé par Wesley Saïd (86e minute), qui doit commencer à regretter son bras de fer estival… 

Maxalin Gradel 2/5 : Les matchs du capitaine cette année nous frustre. Il est ni mauvais, ni génial. Il n’est plus aussi tranchant et décisif. On a besoin d’un grand Gradel. Remplacé par Aaron Leya Iseka (66e minute), qui rentre quelque soit les titulaires. Contrairement à Yaya, Koulouris ou d’autres, qui alternent entre titulaire ou tribune.

Yaya Sanogo 1/5 : Yaya seul en pointe… Ça va devenir une revendication des gilets jaune toulousains : pour lui, pour nous, pour le TFC, il faut que cela cesse. Même avec une paire Gradel-Dossevi recentrée.

Antoine le touriste 1/5 : Pourquoi Antoine ? Pourquoi… Y avait des idées au début, de la simplicité, du dépassement de soi. Ce n’était pas du foot de grand technicien, mais ça nous suffisait. De la sueur sur les maillots. Ça a payé, un peu dans les chiffres, beaucoup dans les têtes. Et depuis Montpellier, ça s’éteint tout doucement… Pas forcément aidé par les blessures, les cartons… Sept matchs pour rejoindre Pascal dans nos cœurs.


Allez on file, on se retrouve samedi prochain à la Meinau!

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