Notre Footballologue analyse F.C. Barcelone-Real Madrid (1-2)
Contient plus de 20% de vérité pure.
Armaggedon, round 11: Discours de l’Horloge…
Ingénieur des temps et mouvements…
…, Mourinho révise son Taylor illustré et applique la théorie physiologique des organisations. Gommant les inégalités ontologiques, la division du travail soumet ainsi la force physique de chacun à la mécanique de son 4231. Les cadences s’intensifiant et la stratégie du « stress test » se révélant autodestructrice, le contremaitre décide de tourner à l’économie. Oublié le forcing intégral, le onze de Munich presse mollement à la relance adverse par Benzema-Ozil avant d’installer trois cages à culés dans un espace de 40m². La manoeuvre rappelle Chelsea mais s’en démarque par la position du « voltigeur. » Si Mikel part du socle pour presser le porteur, Ozil est placé devant et se laisse dépasser par les catalans pour mieux revenir dans leur dos. A 1’30, le meneur allemand revient sur Sergio en pleine réflexion face au coffre madrilène et donne le ton: par devant et par derrière, Madrid occupe l’espace et presse le temps. A la 18ème, le Real ouvre le score sur corner (Khedira, 0-1.) A la 43ème, Ozil dans le couloir droit initie un contre que Mascherano stoppe de justesse: tic-tac-tic-tac…
…, Nicolas Chryppffs interroge la « machine logique » du père du catalan littéraire Raymond Lulle sur la nature du « style Barça » et s’entend répondre: « une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part » ( La Docte Ignorance.) Mécanique de triangles, de carrés, de cercles supposées répondre à toute question sur le monde, l’Ars Magna préfigure la machine cognitive dont use et abuse Gaudiola. Triangulations, quadratures et toros répétés à l’infini par les canteros dessinent alors un Univers dans lequel l’adversaire fait l’expérience du Sublime. Face au Real Madrid, Puyol-Sergio-Xavi-Iniesta-Messi et les -trop- jeunes Thiago et Tello ont ainsi pour mission d’inventer un espace où le temps leur appartient. Las! Trois générations composent la machine et sur l’engagement Thiago adresse déjà une passe là où Sergio n’y est pas. Abidal absent pour soutenir les habituels mandalas coté gauche, Guardiola a pensé qu’un quintette axial parviendrait à dessiner l’Univers au coeur des geôles franquistes mais les difficultés de Thiago obligent Xavi et Messi à participer à la relance tandis que Sergio défend aux côtés de Mascherano. Certes, Messi trouve Xavi à la 26ème mais la liaison avec Iniesta est interceptée (22ème, 23ème) et, quand la machine fonctionne, la génération 1991 l’enraye (Tello: 20ème, tir forcé de 25 mètres; 28ème, contrôle raté/ Thiago: frappe forcée de30 mètres, 37ème) jusqu’à la saboter (duel face à Arbeloa, 38ème: 6 mètres et petite tape sur le crâne.) Faute de cognition, Barcelone doit faire son deuil de la post-modernité.
Chronos…
Outre un adversaire coopératif, la mécanique du 343 chère à Bielsa nécessite division du travail et spécialisation peu en phase avec les éléments produits en Catalogne. Supposé conclure les mandalas, Tello n’a d’impact player que le poste et Daniel Alves côté droit n’est qu’une ligne de fuite disponible sur transversale en cas d’impasse des toros. Ramené au dribbling-game, Barcelone n’a d’autre solution que de s’en remettre aux percées de Messi (gagnante sur la pénible égalisation de Alexis entré pour Xavi: 1-1, 69ème; vaines aux 72ème, et 77ème) alors que Iniesta part de trop loin. Toujours à l’économie, le Real concentre ses rares contres dans le couloir droit où Ozil – Benzema attendent de lancer Cristiano Ronaldo repositionné avant-centre et Barcelone encaisse : 1-2, 72ème. La génération 87 entre trop tard (Fabregas- Pedro pour Tello-Adrinao) et, temporisant (76ème, carton jaune pour Ozil; 85ème, « douleurs » de Christian-Ronald), Cronos ramène Ouranos sur Terre.
Notre Footballologue.
magnifique encore, cher maître.
C’est parfaitement clair, merci.
Merci pour Raymond Lull, bien aimée maître.
Si Tello commençait déjà à montrer des limites dans les matchs précédent. Je me suis laisser à apprécié le match de Thiago qui a mon sens (très humblement) n’est pas seul responsable du déchets dans les toros.
Ce Alcantara me plaît beaucoup.
Ps: ça existe un site avec des stats individuelles (perte de balles, etc). En vous remerciant.
@El dudorino : http://www.lfp.fr
Thiago est mignon mais tendre pour évoluer au coeur du moteur (hormis Sergio, l’intégration des canteros se fait par les ailes. La plupart du temps, Fabregas doit lui-même se contenter des extrémités.)
Les stats (toujours instructives en mécanique)ne renseigneraient que peu sur l’aspect qualitatif des choix. Par-delà la vitesse de décision, il faudrait mesurer le « devenir » de chaque passe dans la construction des actions,la gestion des temps forts/faibles. Bref, un algorithme rationalisant l’imaginaire collectif, l’économie faite science.
Plus « signifiant »: Xavi-Messi-Iniesta ont exclu Thiago du réseau assez rapidement. Réflexe générationnel peut être coupable…
Très Cordialement
@ Votre bien aimée?: Ne transcendez vous pas les genres? (plus sérieusement, je veux bien filer l’intégralité de mon RSA en échange d’un bouton « éditer »)
Merci, à toi aussi Mèch Tuyot mais j’ai le souvenir de press kit de l’uefa bien garnis en info (occupation du terrain, stats individuelles très complète, etc). Soit j’en demande trop, soit j’ai du réver, merci en tout cas.
Putain, c’est tellement beau, que vous réussissez presque à me faire oublie mon mal anal…
Je vais me faire tatouer les illustrations de cette analyse. Je vous transmets les photos sauf si je meurs.
Merci pour le torticolis.
vous les specialiste otre tac tic est malaingre vue que pour gagner ce matche il y est forcé que alex song soit titularisé en apport de son fighting parrapport a mesut ozil ce dernier est toujour decisive face au catalan